Les histoires des autres

Grâce aux éditions Thierry Magnier, via net galley, j'ai lu Les histoires des autres de Muriel Zürcher.
Soan a 16 ans, est passionné de grimpe sauvage et rêve de s'attaquer à des bâtiments mythiques avec son meilleur ami dont il est amoureux.
Lilibelle a 7 ans et semble vivre seule dans un appartement rempli jusqu'au plafond de croquettes pour chien.
Quand Lilibelle tombe sur Soan et le prend pour son fée, il va tenter de faire la lumière sur la situation si délicate de la petite fille.
Les histoires des autres est un roman pour ados avec lequel, je l'avoue, j'ai eu du mal à accrocher.
J'en suis navrée car j'aime beaucoup les écrits de Muriel Zürcher, notamment Des bleus au cartable, #sauverlou ou A corps perdu. de très bons romans pour ados qui sont à découvrir.
Malheureusement, Les histoires des autres n'est pas à la hauteur de ses précédents romans.
Je l'ai trouvé brouillon, je me suis perdue avec les différentes histoires.
Soan, 16 ans, est déscolarisé et travaille dans un supermarché au rayon poissonnerie. Il aime pratiquer la grimpe avec son meilleur ami, pour qui il a des sentiments.
Un jour il voit débarquer une petite fille qui le prend pour.. un fée ! J'ai trouvé ce point original et amusant. Les touches d'humour présentent ici et là sont d'ailleurs appréciables.
Je me rends compte, alors que j'ai terminé ma lecture il y a quelques jours, que je n'ai pas réellement accroché avec Soan ou Lilibelle ou encore Hector, sans abri. Je les ai suivi avec curiosité toutefois je n'ai pas trouvé toutes les situations réalistes et je ne suis pas certaine de garder un grand souvenir de tout ce petit monde.
Certes, cela fait réfléchir sur la précarité, thème abordé avec beaucoup de sensibilité.
Mais j'ai eu une sensation d'inachevé, c'est vraiment dommage. Cela manque de développement, de profondeur. Un peu plus de pages n'aurait pas été de trop.
Vous l'aurez compris, cette fois ci mon avis est très mitigé.
Ma note : 2.5 étoiles.

Encore une belle histoire offerte par Muriel Zurcher avec des personnages hauts en couleur, originaux et très différents les uns des autres!
J'ai souvent eu l'impression de renouer avec l'atmosphère de "Robin des Graffs". La jeune Lillibelle y est sans doute pour quelque chose, ses répliques me rappelant la verve de la petite Bonny?
Nous séjournons dans une ville indéterminée et rencontrons bien cinq ou six personnages récurrents, plus les secondaires qui se rajoutent.
Chacun a souffert ou souffre et se retrouve, pour un temps au moins, en marge de la société. Cela donne des situations complexes où la solidarité et l'entraide vont se révéler essentielles.
J'ai beaucoup apprécié les dialogues très crédibles car chaque personnage a sa façon à lui de s'exprimer.
Le bémol (pour ne pas mettre cinq étoiles) est que ce roman ne se distingue pas assez du précédent cité plus haut et cela donne un peu le gout de déjà lu, quand bien meme les situations sont diverses. J'ai retrouvé quelques procédés d'écriture et certains passages sonnaient comme une évidence attendue.
Cela n'en reste pas moins un très bon roman pour adolescents!

J'aime tout particulièrement l'écriture de Muriel Zürcher, cette facilité avec laquelle elle sait nous peindre des personnages attachants et touchants. Elle réunit des destins de personnages cabossés pour créer des histoires pleines de tendresse et de solidarité.
Les histoires des autres n'échappe pas à ce schéma, c'est donc une lecture qui fait du bien à l'âme.

Soan a 16 ans. Fâché avec ses parents, il a fugué de chez lui, et dort dans la rue, ou squatte des garages. Il travaille le jour au rayon poissonnerie d'un supermarché, mettant de côté de quoi financer un voyage avec son meilleur ami, dont il est amoureux. Mais ce projet va lui échapper : à la sortie du supermarché, il va croiser Lilibelle, une petite fille de sept ans, qui pense qu'il est un fée et qu'il va pouvoir exaucer ses voeux. Bien malgré lui, il va s'attacher à cette enfant seule.

***

C'est avec beaucoup de douceur et de tendresse que Muriel Zürcher nous présente ses personnages hauts en couleur. Soan, en révolte contre ses parents, qui va vivre les affres d'un amour à sens unique. Lilibelle, cette petite fille tellement chou, confrontée à la maladie de sa mère et à la solitude, Hector, sans abri mais pas sans coeur, Aricia, cette ado pétillante qui cherche l'amour.

Divers thèmes sont effleurés avec délicatesse : la précarité, les relations familiales compliquées, l'émancipation, les maladies mentales... Pourtant, malgré la difficulté des thèmes abordés, il se dégage un aspect un peu feel-good et une dynamique optimiste de cette histoire. Cela tient à la générosité et à l'entraide que montrent nos personnages, à l'humour, bien présent, à la tendresse. Lilibelle à elle seule est un véritable rayon de soleil. Comment ne pas penser à Robin des graffs quand on la voit apparaître ?

Mon seul petit bémol au final avec ce roman, c'est qu'il est un peu court ! C'est parfois un peu rapide, et j'aurais aimé passer plus de temps en compagnie de ces personnages.

Une bien jolie lecture donc, qui nous montre à quel point il est important de s'ouvrir aux autres, d'être attentifs à eux, et que les rencontres imprévues peuvent amener de belles surprises !

Gros coup de coeur pour moi.

Pourtant la quatrième de couverture ne m'avait qu'à moitié convaincue.

Mais dès la première page, on a de quoi être intrigué. Une lettre d'une petite fille qui fixe rendez-vous à sa bonne fée au supermarché du coin, parce que bon, sa bonne fée l'a quand même visiblement un peu oubliée à la naissance.

De ça, vont survenir des rencontres avec des personnages tous complexes et fascinants, qui vont tisser des liens parfois inattendus entre eux. Amitié, amour non partagé, secrets de famille, ou juste rencontre hasardeuse, pas mal de personnages bien différents sont ainsi mis en lumière : un jeune ado qui a déserté le domicile familial, un SDF au passé dramatique, et bien d'autres. On apprend à les connaître au fil des pages. Leur passé, leurs angoisses, leurs questionnements, leurs drames, parfois. Et tous ces personnages qui vont être reliés par la petite fille. Abandonnée, seule dans un appartement rempli de croquettes pour chiens, alors même qu'elle n'a pas de chiens.

Mais où est passée la mère ?

Un récit fort et poignant, qui soulève des thématiques pas forcément évidentes (abandon, maladies mentales), , mais avec une bonne dose d'humour (quand il le faut, pour ne pas trop nous plomber) et des personnages absolument attachants, qui auraient néanmoins mérités d'être un peu plus développés.
Un récit addictif, et bien rythmé, à défaut d'être toujours réaliste.

Mais dans l'ensemble, vraiment bonne surprise.

En rupture avec sa famille, Soan a quitté à 16 ans le domicile parentale. Incapable de faire face à l'éloignement du garçon a qui il n'a pas osé avouer son amour, en décrochage scolaire il a refusé l'ultimatum de sa mère lui demandant de travailler et payer un loyer. Il va rencontrer plusieurs personnage qui chacun·e pour des raisons différentes se trouve en marge de la société, mis de côté ou éclipsé. L'assemblage de ses personnalités et chemins de vie différents va permettre à chacun·e de pouvoir tomber le masque et trouver la force de continuer son chemin.
Quelle déception ! Moi qui ai tellement aimé certains ouvrages de l'autrice je n'ai pas du tout été convaincue par l'histoire et les personnages, comme si cela n'était pas abouti. le parti pris de choisir des personnes complexes qui se rencontrent, aussi nombreuses rend leur description, leur silhouette sans épaisseur. Je trouve qu'on ne parvient pas du tout à être vraiment touché par eux, on n'a pas le temps. On ne perçoit pas l'évolution de Soan qui m'a paru insupportable au début de l'histoire et qui s'ouvre brutalement sans que la transition soit clairement mise en avant. En conséquence la résilience que vont effectuer ses personnages blessés m'a semblé improbable et trop expéditive. le livre aurait peut-être dû être plus long pour prendre le temps de développer l'évolution des personnages et de l'histoire ?