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Sam graff des monuments la nuit. Il s'envole sur les toits comme s'il allait « graffer » le ciel. Il loge dans une chambre de bonne tout là-haut sous les toits de Paris qui toucheraient presque la lune.
C'est un Robin des graffs au coeur blessé qui donne sans compter.
Un jour une petite fille du nom de Lilibelle rencontre son chemin.

C'est le début d'une belle histoire. Lilibelle n'a que 6 ans, mais connaît déjà tant de choses sur la vie, et la raconte si bien avec des mots inventés, qu'elle allège la tristesse. Elle est vive et colorée comme une libellule, pleine d'entrain et de malice.

Un roman plein d'images, une carte aux étoiles, un dessin pour aimer. Des serrures dont il faut trouver la clé, afin d'éclairer des lieux et des personnages trop souvent dans l'ombre, et pourtant si lumineux.
L'auteure a su trouver les mots justes et une intrigue subtile pour nous raconter une histoire pleine de tendresse, mélancolique avec une pointe d'amusement. Des personnages qui se croisent pour tisser de jolis liens.



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Un coup de coeur!!

« Aimer, c'est risquer de souffrir », page 153

Et pourtant il n'y a rien de plus beau que d'aimer. Le roman de Muriel Zürcher met en scène divers personnages qui se croiseront à un moment ou un autre, et tous ont ce point commun : une difficulté à aimer et/ou se faire aimer. C'est parfois passager, ça dure parfois depuis l'enfance. Un couple qui tente de ne pas sombrer, une enfant qui s'enfuit du Foyer pour se trouver une famille, un couple sur le point d'exister, un jeune en mal être depuis la perte de ses proches, deux dames âgées isolées chacune à sa manière...
Malgré les incertitudes et aussi les souffrances de ces personnages, le roman est positif et plein d'entrain. On suit les personnages au gré de dialogues cocasses, de scènes amusantes autant qu'émouvantes. L'auteur les aime et nous les propose sous leur meilleur jour et avec un grand respect. On pourrait les croiser dans la rue tellement ils sont crédibles de vérité.

Pas de temps mort dans cette lecture, les épisodes alternent efficacement. Il y a le graffeur qui recouvre les murs de Paris avec ses graffs d'animaux. Pourquoi ? Quel est son but ?
Il y a cette gamine de 5 ans qui fugue constamment, en recherche d'une famille. Il y a cette vieille dame qui paye des personnes pour jouer avec elle aux échecs les après-midi. Puis il y a l'équipe de police qui recherche la fugueuse et tente de mettre la main sur le graffeur dont tous les médias raffolent.
D'autres surprises encore car je n'ai pas cité tous les personnages rencontrés, seulement les principaux.
La solidarité semble être le maître mot et peu à peu certains traumatismes du passé vont s'estomper, et les sentiments vont prendre toute la place.
Une mention particulière pour les succulents dialogues avec la petite fille, pleins de mots heureux, d'expressions réinventées, à nous redonner le sourire!!

Bref un roman coup de coeur c'est sûr que je conseille !!! A lire s'il vous plaît !!!
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Un sympathique roman, positif, qui fait du bien. Les personnages sont attachants, plein de vie malgré leurs blessures. Il ne faut pas chercher trop de réalisme. Dans la vraie vie, on ne trouve pas à la fois : des gens amis avec les sdf, des boulangères généreuses, des éducateurs de l'aide sociale à l'enfance impliqués à ce point, des amateurs de patrimoine clandestins, un mari délaissé mais fidèle et des policiers attentionnés. Tout cela existe, bien sûr, et heureusement. Mais pas à ce point condensé non? D'habitude ça me ferait dire que ce n'est pas crédible, que cela fait trop bisounours. Et bien bizarrement là non. Je suis totalement entrée dans l'histoire.
Alors comme dans la majorité des romans ados, il y a des situations très dures. Mais c'est traité ici avec légèreté et bonheur.
Bref, cette lecture fait du bien là où elle passe.
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Avec "Robin des graffs", Muriel Zurcher montre que pour être poétique, un texte n'a pas forcément besoin de rimes. Il suffit d'une écriture où la pureté des sentiments n'a d'égal que leur sincérité, ainsi que d'une intrigue alliant douceur et rudesse.

Avec ce texte, elle insuffle au lecteur une bouffée d'oxygène, une bonne dose d'espoir, sans enjoliver pour autant une dure réalité, un monde sans pitié pour ceux qui n'y trouvent pas leur place. "Robin des graffs", ce n'est pas seulement l'histoire d'un adolescent taguant des murs, c'est aussi celle d'un adolescent en deuil, un artiste transposant ses émotions en images, un être en marge d'une société où les laissés-pour-compte sont nombreux.

Lire ce roman, c'est comme recevoir un petit électrochoc émotionnel, c'est laisser le rire éclater autant que sentir les larmes monter. Car l'auteure jongle ici avec habilité entre les registres dramatique et humoristique. L'humour très présent grâce au personnage de Lilibel, permet à l'auteure d'aborder des sujets aussi variés que modernes, tels que les sans-abris, le deuil ou encore le street art. A travers ces derniers, c'est un portait de la société qui apparaît en filigrane.

La lecture de "Robin des graffs" m'a rappelée celle de "Banksy et moi", un roman ado que j'adore et qui explore lui aussi les thèmes du street art et de la famille avec beaucoup de poésie et de sensibilité.
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Enfin un roman pour ados optimiste ! Cela fait le plus grand bien dans la morosité ambiante. Même si toutes les coïncidences présentent dans l'histoire peuvent la rendre peu crédible si l'on y réfléchit (croisement entre les différents personnages), je me suis laissée prendre. Les personnages, très divers (jeune homme un peu perdu, fillette fugueuse, éducateur, policiers, SDF, bourgeoise âgée solitaire...) sont attachants. Surtout par le personnage de la petite fille et ses "à cause que".

Un très bon moment de lecture, que j'ai fini le sourire aux lèvres.
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"Robin des Graffs", c'est une rencontre. de celle bien providentielle mais qui commence mal aussi, hélas, on en conviendra, devant l'évidence. Mais l'auteure, jamais au grand jamais ne tombe dans le pathos. Il y a méprise et quiproquo, votre honneur. Il suffit donc de quelques fractions de secondes pour que Lilibelle "Bonny", 6 ans, sauve à priori la mise à Sam, un jeune adulte, se baladant dans les couloirs non autorisés d'un commissariat de police...et le mette dans de sales draps. Sam est le graffeur mystérieux qui donne du fil à retordre aux forces de l'ordre et qui pond des oeuvres sur les sommets( dégrade les biens publics, vu sous un autre angle) et fait parler de lui dans les médias pour son talent créatif et sa vivacité à filer entre les doigts.
Ses graffs sont des messages! Mirabelle, la généreuse boulangère , intriguée par le jeune homme s'en doute.Ces images sont des clichés de l'enfance qui feront écho à une amie de Sam, vivant dans la même ville, on le suppose. Une bouteille à la mer.
La clé nous sera révélée avant la fin. Pourquoi Sam recherche t-il cette jeune fille, quelle est leur histoire commune pour qu'il se mette en danger? On devine un caractère intrépide ( ou irresponsable) chez Sam à grimper les toits, entrer dans les bureaux de police pour suivre les avancées d'enquête le concernant et, surtout, ne pas ramener cette petite fille qui l'a adopté et a décidé de le suivre. Lilibelle est une gentille petite rêveuse plus que menteuse à laquelle il s'attache. Elle charme, on craque pour son caractère pétillant, spontané et son imagination fertile à réinventer l'absence de sa maman.
Au fil du récit et de la recherche de la petite fille "enlevée" dans le commissariat ( détail qui fait la farce des médias), on découvre à coups de détails et d'échanges verbaux l'objet de sa garde à cet endroit. Lilibelle était en voie d'être placée.
Les autres personnages de Muriel Zürcher sont tout autant en marge, dans une parenthèse, parfois prôche du purgatoire selon les situations. La vieille Christiana n'a pas de toît sur sa tête. Sam préfigure une catégorie de jeunes qui graffe et souvent sans le sou ni situation professionnelle.
Entre les tentatives de Sam d'apposer ses messages graphiques sur des hauteurs les plus visibles qui soient ( comme la coupole du Panthéon), s'intercale des temps de la petite vie du Capitaine Nora Laval en charge des deux affaires. Cela n'a pas toujours vocation d'apporter un envers de la situation côté police même si cela semble proposé ainsi. C'est un autre destin qui s'ajoute et est proposé, du côté du système. C'est un biais également pour s'ouvrir sur la grande mécanique administrative et médiatique. le mari de Nora travaille dans le foyer où l'on recroisera Lilibelle. C'est une femme à responsabilités très mariée à son métier et qui en paye le prix sur le plan personnel, les lecteurs le verront. Ce personnage se heurte aussi à la difficulté de déployer des forces de police sur des personnages qui ne sont pas des criminels en soi mais oeuvre dans l'illégalité, la nuance apportée est importante pour l'ensemble du récit. Sam croisera d'ailleurs un groupe réparant les monuments historiques sans autorisations. Il y a bien une marge définie, une ligne, une frontière et le franchissement du mauvais côté reste assez flou tel que semble le présenter l'auteure. le ton est bien plus mélancolique que la dureté de certains faits. Il y a de beaux sentiments qui percent la grisaille, des tentatives de pointer sur des lieux qui en manquent, comme des phares. C'est à découvrir et à proposer à des grands ados et des adultes aussi.
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Grand jeune homme noir dont la boulangère est secrètement amoureux, la nuit, Sam peint les animaux de l'arche de Noé. Il s'inspire d'un album que lui avait donné Gabrielle une amie d'enfance connue lorsqu'il s'était retrouvé en foyer après la mort de ses parents dans un accident de voiture. Ses graffs, il les pour elle, l'amie disparue mystérieusement. Sa vie se déroule inlassablement entre les après-midi avec une dame quelque peu acariâtre qui l'a embauché pour la distraire en jouant aux échecs et qui le loge au 7ème étage de son immeuble, les cérémonies pour les enterrements de SDF morts dans la rue et son projet de graffer dans la ville tous les dessins de son album. Mais ses peintures ont fait le buzz dans la ville et la police est sur ses traces. Alors qu'il se rend subrepticement au commissariat pour savoir si les policiers l'ont repéré, une fillette de 5 ans, qui vient de fuguer de son foyer, décide qu'il sera sa nouvelle famille. Son quotidien en est bouleversé. Avec Bonny la rebelle, tout ce qu'il a enfoui dans sa mémoire pour se protéger du chagrin va peu à peu refaire surface.
Un livre extraordinaire! L'auteure réussit le pari de mener le lecteur à la fois dans une enquête policière bien rythmée et un plongeon dans les méandres sentimentaux de personnages à la fois complexes, criants de vérité et terriblement attachants, en brossant une belle fresque sociale. J'ai ADORE!!!
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Superbe, quel bijou ce petit roman.

Un peu trop de coïncidences sans doute

De l'action, de l'émotion. de beaux sentiments sans que ce soit ni sirupeux ni gnangnan.

De l'humour aussi, grâce notamment à Lilibelle et ses approximations de vocabulaire. Mais aussi à quelques personnages secondaires, comme la dame du 3e, l'habileté de Mme Decastel à offrir le thé et retarder les policiers, etc ...

Un livre que je ne regrette pas cette fois que nous l'ayons choisi pour nos achats Junior. Même si je ne suis pas sûre qu'il va trouver son public chez notre (rare) public adolescent. quoique le thème du graff pourrait les attirer. On y évoque même Banksy, indispensable sur le sujet !
Je ne connaissais pas cet auteure et je suis contente de l'avoir découverte.

Un roman tonique et réconfortant, que certains pourront trouver trop optimiste mais c'est ce qui en fait le charme et la chaleur.
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Par Aurore

Avez-vous déjà rencontré une personne qui dessine sur les murs de Paris la nuit ?

Il a 17 ans, il s'appelle Sam. Gentil, généreux, autonome : c'est tout à fait lui. Il graffe des animaux sur les murs de Paris la nuit, et le jour il va au commissariat, demande un registre noir pour savoir si un SDF est décédé et organise une marche en son honneur. Il joue aux échecs avec Madame Decastel, mais il va faire une mystérieuse rencontre...

Ce livre m'a beaucoup plu parce que c'est une belle histoire, parfois amusante, drôle. C'est un roman d'aventure qui se dévore, il permet de s'évader et de se projeter dans l'histoire.

C'est le plus gros succès littéraires de Muriel Zürcher.
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Sam, un jeune homme passe partout, dessine la nuit dans le tout Paris des couples d'animaux, une véritable arche de Noé. Une affaire très médiatisée qui lui vaut d'avoir toute la police parisienne à ses trousses. Il chante également dans une chorale pour rendre hommage aux SDF partis dans l'indifférence générale. C'est à cette occasion qu'il croise dans un commissariat la petite Bonny-la-Rebelle, 5 ans et irrésistible, qui va totalement changer ses plans et sa vie.
Une très belle aventure humaine, à la fois touchante et acidulée.
Lien : https://www.facebook.com/Sau..
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