Court récit d'enfance d'Unica Zurn, auteure surréaliste et épouse de Hans Bellmer. Elle y conte dans une langue limpide et poétique la formation de sa sensualité à partir d'une image paternelle omniprésente dans son coeur, mais non dans sa vie. L'absence rend l'amour éternel, dit-elle.
Il se dessine dans ce court récit les principales fantasmagories qui pèseront sur son destin de femme et d'artiste, hélas ponctué de crises de démence.
Bien tragique existence, mais magnifique écriture, aisée, lumineuse, directe, non contournée.
C'est beau.
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Au printemps de sa vie, une petite fille sensible, fragile comme une poupée de porcelaine, s'initie à l'amour. Elle en explore les prémices sous toutes les coutures, depuis les jeux érotiques jusqu'à l'écriture (des billets doux pour remplacer une parole dont l'émotion pourrait la briser). Cette petite poupée voit l'amour comme une grande fenêtre, ouverte sur l'infini. Balbutiante, elle se penche par la fenêtre, vers son ciel printanier, elle cherche à voir l'objet de son désir, à le sentir, à le ressentir, à le toucher, même un seul bout de cheveux emporté par le vent. Elle se penche, elle se penche...
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court mais lapidaire ce destin tragique d' une petite fille.
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Très court récit concis et précis qui nous emmène dans le labyrinthe des émois d'une petite fille solitaire, sensible, assoiffée d'amour et en quête d'absolu ; elle rêve d'un emportement amoureux qui la dépasse, qui lui permette sans doute de quitter sa vie quotidienne qui la rend si triste. Des sentiments trop forts, trop lourds pour une petite fille. Très beau livre
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