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4,29

sur 4491 notes
C'est l'entrée dans l'adolescence d'une petite fille allemande qui grandit en parallèle de l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir, et donc de la 2ème guerre mondiale.
Elle fait de belles rencontres qui l'aident à surmonter les rudes épreuves qu'elle va devoir endurer. Elle découvre l'amour et l'amitié, la force qu'ils lui donnent. La plus belle est celle des mots : ceux qu'elle apprend à déchiffrer, ceux qu'elle écrit et ceux qu'on lui offre….
La beauté de cette histoire est qu'elle est narrée par la Mort elle- même qui, de par sa « profession », croise souvent Liesel et s'y attache. Elle nous donne un point de vue inédit sur la guerre, le sien…
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Dans ce roman qui a pour toile de fond l'Allemagne nazie, l'auteur Markus Zusak, choisit La Mort comme narratrice, c'est pour le moins inhabituel, mais l'idée est tout à fait originale et bien pensée. Mais au lieu de raconter son histoire, elle raconte celle d'une petite Allemande non-juive, Liesel. La narration est donc à la première personne, tout en racontant l'histoire de quelqu'un d'autre (un peu comme un narrateur omniscient), c'était très curieux à lire, mais pas inintéressant.

L'histoire est belle, elle nous raconte la vie de tous les jours de Liesel, abandonnée par sa mère et confiée à une famille nourricière modeste pendant toute la période de la Seconde Guerre mondiale. Nous suivons le quotidien de cette famille allemande populaire et leur façon de faire avec le rationnement, les bombes, le parti... On comprend bien que tous les Allemands n'étaient pas des nazis, mais qu'ils n'avaient pas le choix de le faire savoir.

J'ai lu énormément d'ouvrages sur cette époque, mais c'est la première fois que je lis la vie d'une famille ordinaire allemande. Cependant, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire, quelque chose dans la façon dont est rédigée l'histoire m'en a empêchée.
La narration est gâchée par certaines digressions que j'ai trouvées pénibles et maladroites : synthèses en début de chapitre, commentaires dénués d'intérêt du narrateur, la mort elle-même... le fait que ce soit la mort qui raconte l'histoire de Liesel m'a par moments agacée, j'aurais préféré que ce soit Liesel qui raconte son histoire, je pense que le texte aurait gagné en clarté sans les indications de ce qui va arriver. Certes, le fil narratif se tient, mais le rythme est trop long selon moi, et les annonces à l'avance des drames à venir m'ont exaspérée car elle nous spoile en permanence le récit et raconte les événements plusieurs chapitres avant qu'ils ne se produisent. Quant à la fin, j'ai été déçue par celle-ci, car elle se termine en queue de poisson, j'espérais en savoir un peu plus sur la vie d'adulte de Liesel.

Pour toutes ces raisons, je me sens un peu coupable de n'avoir pas complètement adhéré. D'autant que La Voleuse de livres est un véritable best-seller, adapté au cinéma en 2013, j'ai l'impression d'être passée à côté d'un chef d'oeuvre... Il faudrait que je voie le film pour me faire une autre idée.

En bref, l'originalité de la narration ainsi que le fond historique en font un roman tout de même prenant et touchant. J'ai aimé sans être transportée, j'ai trouvé le roman original mais pas inédit, intéressant sans être incontournable.
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Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé ce livre mais je suis tout de même loin de partager l'engouement qu'il suscite visiblement chez la plupart des lecteurs. Malgré une volonté de renouveler le genre (la Mort narratrice, originalités typographiques), le fond reste pour moi un peu convenu. C'est une bonne idée de choisir la Mort comme narratrice puisqu'elle occupe beaucoup d'espace dans la guerre de toute façon. L'auteur choisit une Mort pleine d'empathie qui vient plus soulager les âmes qu'arracher les vies. C'est un peu occulter le fait qu'elle travaille dans la guerre de concert avec la Haine, la Faim et la Misère mais pourquoi pas ce parti pris. Malheureusement, cette incarnation ne m'a pas vraiment convaincue.
Malgré de jolis moments, le texte m'a en plus semblé empêtré dans un style assez lourdaud. Pour les jolis moments, j'ai beaucoup aimé par exemple l'admiration de Rudy pour le champion Jesse Owens, le lien entre Hans et son accordéon, la place des livres, la météo de Liesel ou les cahiers de Max. Je suis vraiment passée à côté par contre d'autres tentatives poétiques. Je n'ai pas vraiment compris par exemple l'intérêt de la variation autour des couleurs qui reste finalement inexploitée. En conclusion, malgré un sujet émouvant, des personnages touchants et des moments pleins de grâce, certains stéréotypes et les lourdeurs de style m'empêchent d'être complètement sous le charme.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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⭐️⭐️⭐️⭐️/5

Allemagne, Seconde Guerre mondiale. La Mort, épuisée par son travail, nous raconte l'histoire de la jeune Liesel surnommée "la voleuse de livres". le début de son récit commence par la mort de son frère ainsi que le vol de son premier livre, et se finit dans les gravats ainsi que la perte de son histoire. Liesel est une affamée de lecture, une dévoreuse de mots. Elle les manipule, deviennent ses amis, sa famille, son réconfort. Elle ne pourra s'empêcher de voler les livres pour pouvoir subvenir à son appétit dévorant. Les livres lui donneront le pouvoir de sauver son moral et celui de chacun, et de sauver sa vie.

En parallèle, nous suivons années par années l'impact de la guerre sur une petite ville allemande, notamment à travers la privation et le rationnement de la nourriture, et surtout les bombardements rythmant les nuitées des habitants.

Mais une des raisons pour laquelle on aime ce roman, ce sont grâce à ces personnages. On découvre des personnes toutes hautes en couleur et différentes : l'épicière nazie, la femme du maire hantée par la mort de son fils, Rosa la femme qui jure tout le temps... Mais nous nous attachons encore plus au doux Hans et son accordéon, celui avec la patience ultime d'un père, celui qui donne du pain aux Juifs, celui avec une gentillesse extrême qui redonne goût à l'humanité. Mais également à Rudy, le petit bonhomme qui se croit comme Jesse Owens, qui aime Liesel de tout son coeur, et qui fait les quatre cents coups avec elle.

Et cette fin ! Mon Dieu, à chaque fois, les émotions me surprennent.

Mais ce que j'ai le plus aimé dans cette lecture, c'est la narratrice, la mort. Elle n'est pas qu'une figure noire, lorgnant les âmes et faisant son boulot avec plaisir, au contraire. C'est une narratrice humanisée, fatiguée par tout ce travail, fatiguée par l'humanité et ses guerres. La Mort a aussi son petit côté poétique, elle aime regarder le ciel, ses couleurs et est remplie d'humour ! J'ai d'ailleurs remarqué, après cette relecture, que la première fois que l'on lit ce livre ado, on s'identifie à la protagoniste, on aime le livre parce qu'on a l'impression d'être aux côtés de Liesel. Mais en le lisant plus adulte, on prend place aux côtés de la Mort et on perçoit sa vision de manière plus profonde. Accorder la narration à la Mort, permet non seulement une histoire plus originale, mais également une visualisation plus poétique de l'histoire, plus nuancée, qui fait de la Voleuse de livres un livre inter-générationnel.
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant pleurer pour un livre.
J'ai pleuré, mais j'ai adoré :
On pourrait penser que étant narré pas la mort elle même, le livre serait froid et sans émotion. Mais ce n'est pas le cas, l'histoire de cette petite fille est tellement déchirante et bien écrite...
Ce mais en avant la réelle vie dans ces temps là ce qui doit être extrêmement difficile à Retranscrire.
Bref ce livre est vraiment super, triste mais super !
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J'ai lu pour la première fois la Voleuse de livres, il y a 10 ans. En parcourant les étagères de ma bibliothèque, mon regard s'est à nouveau posé sur ce livre dont il ne me restait aucun souvenir et qui m'évoquait de vagues émotions. Qui n'a jamais rêvé de relire un livre comme si c'était la première fois ? Ce fut mon cas pour cette histoire.

La Voleuse de livres nous transporte en plein coeur de la seconde guerre mondiale en Allemagne dans une petite ville fictive, non loin du berceau du nazisme, Molching. La Mort est captivée par l'histoire de Liesel Meminger et souhaite nous la partager. Elle ne cherche pas à raconter une histoire où surprise, tension et suspense s'entremêlent, préférant même dévoiler des événements clés qui se dérouleront dans quelques mois ou années dès le début du livre (La mort de tel personnage, le fâcheux destin de tel autre...).
Ce qu'elle désire, c'est nous plonger dans le quotidien d'une fillette de 10 ans dont l'existence est bouleversée par la guerre. Elle nous prend par les sentiments et nous transmet à travers de nombreuses images et métaphores la peur et la terreur qui régnaient à l'époque, parfois oubliées lors de courts moments de joie.

Bien que désordonnée, l'histoire est fluide. Je ne me suis attachée qu'à peu de personnages au cours de ma lecture, certainement parce qu'ils ne gagnent en profondeur qu'à la fin du roman, Max et Hans et son regard d'argent étant les exceptions.

Je pense qu'après ces dix années, le livre m'évoquait seulement un sentiment de tristesse et d'affection car ce ne sont pas les rebondissements qui restent mais les émotions éprouvées en découvrant l'histoire de Liesel.
À dans 10 ans à nouveau, qui sait ?
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La voleuse de livres - Markus Zusak

Quel livre étonnant que celui-ci, découvert dans le cadre d'un bookclub sur le thème de l'Allemagne au XXème siècle.

La forme tout d'abord : de courts chapitres subdivisés en sous-parties qui indiquent les thèmes abordés, pour nous accrocher. Les phrases sont courtes, le rythme enlevé.
Mais la forme n'enlève rien au fond : la montée du nazisme et la vie en temps de guerre dans une petite ville à proximité de Dachau, le tout raconté par … la mort.

« Je n'ai pas de faux, ni de faucille » annonce t'elle d'emblée. Elle croisera à plusieurs reprises le chemin de Liesel, la voleuse de livres, mais l'épargnera. Sur un ton laconique, elle prendra son frère, sur un ton plus peiné, les proches de notre petite héroïne, ou encore sur un ton désabusé tous ceux qui « continuent à m'habiter. Ils harcèlent ma mémoire. Je vois les tas immenses qu'ils forment, empilés les uns sur les autres. »

La mort donc, raconte l'histoire de Liesel, jeune fille laissée à une famille adoptive car sa mère ne peut plus subvenir à ses besoins. En ces temps troublés, ce livre est une belle galerie de portraits : Hans le père adoptif, attentionné, protecteur tranche avec le portrait de sa femme, bourrue mais tout aussi aimante. Rudy, le compagnon espiègle de ses méfaits, Max, ce jeune juif qui lui dédiera un magnifique conte illustré et tant d'autres plus ou moins sympathiques mais tellement symptomatiques de cette période.

Pour en revenir au titre et si j'ai bien compté elle volera en tout quatorze livres. Ils auront tous une incidence sur (le cours de) la vie de Liesel. du Manuel du fossoyeur avec lequel elle apprend à lire, à Mein Kampf qui, ironie de l'Histoire, aidera à sauver un juif, en passant par des livres sans grand intérêt qu'elle lira dans une cave transformée en abri durant les bombardements.

Sur fond de « ciel couleur Juifs », c'est un livre sur l'amour de la lecture, ses pouvoirs cachés, l'amitié, les liens familiaux et l'entraide.

Sans être une grande lecture (d'un strict point de vue littéraire), j'ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à découvrir la vie quotidienne de ces allemands en temps de guerre.
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La Voleuse de livres offre un point de vue très différent de toutes les fictions ou récits qui se passent pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette fois, on se retrouve en Allemagne. Pourtant, même de l'autre côté du miroir, il y a toujours de la misère, de la guerre, mais surtout de l'espoir, de l'amitié et de l'amour. Cette ouvrage passionnant est un voyage captivant dans l'esprit d'une fillette qui va devoir se construire et vivre malgré l'omniprésence de la mort.
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Une fois ce livre refermé, on comprend effectivement pourquoi il a eu un tel succès !

Et puis la mort qui nous narre l'histoire d'une petite fille, Liesel, placée en famille d'accueil dans l'Allemagne nazie, pas très loin de Dachau, et ce n'est pas si habituel.

Alors oui, mais ça raconte quoi ? L'histoire des hommes, de la seconde guerre mondiale sous un angle bien moins connu. Et puis surtout l'histoire des mots, de leur pouvoir.

Ça parle d'amour aussi, et d'amitié, de la souffrance, de la faim, de la folie d'un homme, et des allemands à sa suite, heureusement qu'existèrent des justes, des hommes et des femmes qui n'avaient pas perdu toute leur bonté et leur raison.

Ce que j'ai aimé dans ce livre ? Tout ! La forme, le fond, je n'ai aucun regret de l'avoir ouvert, et franchement il est à lire.

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Un roman très agréable à lire, avec un style fluide. On s'attache rapidement au personnage principal, tout à fait espiègle et curieuse de tout. Un auteur que j'ai découvert avec ce livre sui m'a donné envie de lire d'autres donc ses ouvrages. Je recommande ce livre.
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