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4,29

sur 4493 notes
Les commentaires élogieux ont poussé ce livre dans ma PAL, où il trainait depuis des mois. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, ayant peut-être peur d'être déçue après plusieurs lectures se rapportant à cette époque de la Seconde Guerre mondiale. Bref, il me fallait un « Z » pour le challenge ABC, il était donc temps de me plonger dans l'histoire de Liesel.

Il m'a d'abord été difficile de rentrer dans l'histoire. L'histoire de Liesel, comment elle devenue voleuse de livres et ce que cela lui a apporté, nous est contée par un narrateur bien singulier : la mort. Ce sont ses interventions, ses adresses au lecteur, sa manière de présenter l'histoire qui m'ont gênée sur la première partie. Puis je me suis attachée au personnage de Liesel, à Hans son père adoptif et à Max. Dès lors je n'avais plus qu'une hâte : découvrir la suite du récit, et c'est en deux jours que j'ai avalé les 450 dernières pages.

Liesel a 11 ans quand elle arrive dans une petite ville près de Munich en 1939. Son père, communiste, a disparu depuis longtemps. Sa mère, malade, ne peut plus s'occuper de Liesel et de son petit frère, lequel décède dans le train qui les conduit chez Hans et Rosa Hubermann. C'est au travers de son destin d'enfant, d'orpheline, que la mort, témoin privilégiée, va nous décrire la guerre et ses restrictions, l'école, l'endoctrinement, les jeunesses hitlériennes, la persécution des Juifs, la faim, l'amitié, la haine et la bêtise aussi. Pourquoi la mort a-t-elle été attirée par cette enfant ? le hasard de trois rencontres, la force et l'humanité de Liesel, l'intérêt de l'adolescente pour les livres, pour les mots ? À moins que Liesel n'apport à la mort cette dose d'humanité doit on dit qu'elle lui fait défaut.

Quand elle arrive dans sa famille adoptive, alors qu'elle vient de perdre son petit frère et sa mère, Liesel ne connaît rien du monde qui l'entoure. C'est avec l'amour inconditionnel de son bienveillant père adoptif qu'elle va l'aborder, apprendre à vivre avec, à échapper à ses dangers. Hans l'humaniste va lui ouvrir les portes de ce monde et de l'imaginaire en lui apprenant à lire. Il n'y a pas d'insouciance pour une enfant dans l'Allemagne nazie, mais la quête de petites choses qui vont améliorer le quotidien. Pour Liesel, trois choses rendent cette vie supportable : la lecture avec Hans, l'amitié amoureuse avec Hans, les croquis de Max.

Markus Zusak choisi une figure de la mort bien différente de celle que véhicule généralement la littérature occidentale. Son personnage ne choisit pas ceux dont elle va recueillir le dernier souffle. Elle a plutôt hérité d'un métier bien ingrat, qui ne connaît jamais de repos. Elle est celle qui soulage l'âme des morts et qui ne peut que faire le constat du destin des hommes, des femmes, des enfants, parfois avec un regret, parfois avec une certaine satisfaction. Elle n'est pas une sanction mais une douce et compatissante accompagnatrice.

L'auteur a choisi une construction originale, tant par le choix de la narratrice que par la forme. La page de chaque partie s'ouvre sur la liste des titres des chapitres qui vont suivre. Suffisamment vague et énigmatique pour ne pas trop révéler du récit tout en suscitant la curiosité. Il sait créer des moments forts sans surcharger en émotion ni en description. La psychologie des personnages est démontrée par leurs paroles, leurs actions, pas par une description.

Certes tout est tragique dans cette histoire. Comment pourrait-il en être autrement vu le contexte. Mais la douceur de certains personnages et l'humour qui est glissé, la poésie de Max, l'humanité de Hans, l'humour noir de la narratrice, tout concours à en faire un livre cocasse et bouleversant, qui met en avant des valeurs humaines : l'importance des liens familiaux, l'amour de son prochain, l'amitié, la solidarité et la puissance des mots.
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Storia di una ladra di libri

Ad oggi senza dubbio la migliore lettura del 2022 ( e una delle migliori degli ultimi anni!)!!
Sono entrata in n questo libro in punta di piedi, un po' circospetta e vagamente intimorita dalla mole, per poi affondare e lasciarmi travolgere e sballottare al ritmo delle vicende come dentro un fiume, a tratti placido e talvolta irruente, sospinta dalla carica di umanità e di poesia che le sue pagine contengono. La morte e' la narratrice diretta di questa strana storia che si svolge durante la seconda guerra mondiale nella Germania nazista, eppure l'ironia non è mai molto lontana. Una struttura narrativa che può sorprendere ma che finalmente si rivela essere l'unica giusta . Veramente un bel libro che mi ha permesso di conoscere Markus Zusack.
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Original sur la forme, La voleuse de livres est très agréable à lire. Tout n'est pas parfait selon moi mais l'histoire de ce roman, dotée de très bons personnages, apporte une belle pierre à l'édifice des oeuvres nécessaires sur la seconde guerre mondiale.
Ce roman a été adapté au cinéma en 2014.
Adaptation très soignée et bien interprétée mais trop infidèle au roman selon moi.
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Je n'ai pas particulièrement aimé "l'originalité" du narrateur mais l'histoire est prenante, je me suis laissée embarquer et j'avais envie de connaître la fin. Un bon livre d'été !
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Certains souhaitent ne jamais finir "La voleuse de livres" alors que moi, je m'arrête d'ennui à 150 pages de la fin. Apparemment, je ne fais pas partie de l'immense majorité des lecteurs/trices enthousiastes du livre. J'ai pourtant tout fait pour garder mon entrain et essayer de trouver cet intérêt que les autres lui avaient trouvé !
- L'histoire est répétitive, le lecteur tourne en rond dans un récit qui n'avance pas et dont l'auteur ne sait ni exploiter, ni décrire le contexte historique pour développer et étoffer la vie des habitants de la rue Himmel de ce quartier pauvre de Moosburg. Les mêmes épisodes se suivent et se ressemblent.
- Si en soi, la place d'"annonciateur des morts" qu'occupe la Mort dans l'histoire ne m'a pas gêné, en revanche le style narratif - tout aussi répétitif que le récit - devient au fil des pages quasi insupportable. On annonce ce qui va se passer, l'histoire nous raconte ce qui se passe et comme, il ne se passe rien ou si peu, on s'ennuie.
- Et puis, cet "allemand" intégré tout au long du récit avec dans la même phrase la traduction en français ! Et puis, les Saumensch, Arschloch et autres répétés à satiété. Pourquoi ? A mon sens, ce ne sont pas ces tics de langage qui enrichissent un récit.
- J'aurais pu imaginer que les livres volés et lus par Liesel allaient lui apporter quelque chose (Quoi ? c'est à l'auteur de décider) mais, à part apprendre à lire (ce qui est bien sûr déjà une première étape capitale) et les lire ... il n'y a rien, elle ne retire rien de ces lectures ou alors, je ne l'ai pas trouvé.
Je m'arrêterai là. Essayé, pas pu.
M. Markus Zusak vous aurez fait un best-seller mais vous ne m'aurez pas convaincue.
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Quand la Mort vous raconte la Vie, celle d'une fillette pendant la 2ème Guerre Mondiale. L'émotion vous étreint le coeur et les mains, alors que les mots s'accrochent sur le bout de vos doigts, avant de pénétrer en vous, emportant votre coeur et élevant votre âme le temps d'un instant, celui où Elle cueille celles des morts comme on cueille des fleurs, en aimant leurs couleurs, en appréciant leurs beautés. Ce livre est un trésor, de ceux que l'on ne veut pas refermer, de ceux auxquels on s'attache, de ceux qui nous font chavirer pour que jamais on ne l'oublie. de ceux qui vous arrachent des larmes. Il est tendre et plein d'innocence et de poésie, d'instants suspendus magiques au milieu d'un drame qui est d'autant plus poignant qu'il aurait pu se passer. Qui s'est déroulé, de cette façon ou d'une autre si similaire. Il ne juge pas, il peint le tableau de vies d'une petite rue allemande, il dépeint, il met des couleurs sur les gens, leurs nuances, sur leur humanité, leurs meilleurs et leurs pires. Et au milieu, la petite fée Liesel.
Un chef d'oeuvre.
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Une fois n'est pas coutume car l'auteur a fait le choix de narrer son histoire par "la mort". Elle recentre les âmes des personnages de ce livre et l'histoire se déroule en Allemagne et démarre en 1939. Ça n'est pas très gai, mais la petite Liesel,juive, est adoptée par une famille allemande et ne va cesser d'avoir la quête de voler des livres. C'est donc elle, "la petite voleuse".
Nous sommes au coeur du nazisme, de la jeunesse hitlérienne et ses horreurs que nous connaissons tous envers les juifs.
C'est un roman dur et poignant qui parle bien sur des livres, du bonheur qu'ils apportent à ceux qui lisent . En l'occurrence, cette petite Liesel qui tentera d'échapper au dur destin qui l'attend tout au long de ce roman.
Un livre qui vous marque à jamais et qui vous dit qu'un livre peut changer une vie".
Un livre à dévorer sans modération.🙂
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Difficile d'écrire encore quelque chose qui n'a pas encore été écrite.

Dans ce roman c'est la Mort qui est le narrateur. Markus Zusak donne un caractère sympathique à la Mort. Comme si la Mort prend de l'affection pour ces êtres humaines quand ils quittent la vie terrestre. Moi aussi, j'ai pris de l'affection pour tous les personnages dans cette histoire, même pour la Mort.

J'ai lu pas mal de romans qui concernent la Seconde Guerre Mondiale, mais peu sur les conditions de vie des Allemands pendant cette période. Les personnages dans ce roman essaient de la vivre le plus normalement possible. Chose pas toujours évident quand on voit passer dans sa rue les prisonniers juifs se diriger vers le camp de Dachau sans pouvoir faire quoi que ce soit...

Très belle histoire, on dirait presque un conte.

Agréablement moment de lecture.

Challenge ABC
Challenge Multi-défis
Challenge Pavés

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La narratrice de ce roman qui n'est autre que la mort, a beaucoup à faire. Hitler est arrivé au pouvoir et la guerre fait des ravages. Liesel suscite son intérêt car elle échappe à de multiples reprises à son étreinte… Cette dernière est recueillie par un couple très modeste de Molching, pas loin du berceau de l'hitlérisme, car ses parents ont le grave défaut pour l'époque d'être communistes. Elle apprendra aussi le pouvoir bienfaisant ou malfaisant des mots, l'amitié, l'amour inconditionnel pour ses parents nourriciers, l'horreur de la Shoah et de la guerre en général, les bombes, etc.

J'ai un avis mitigé sur ce bouquin, je n'arrive pas trop à me positionner… Sur le papier, il a tout pour beaucoup me plaire, l'écriture est plaisante et certaines thématiques abordées sont vraiment intéressantes et peu connues (quotidien des civils allemands, résistance au sein de la population, anecdotes sur la deuxième guerre mondiale comme les tâches de la Leichensammlereinheit, etc). Mais il y a eu plusieurs passages où je me suis un peu ennuyée, où ça tournait un peu en rond.

Je mets un 3,5 sans conviction, ça aurait pu être plus mais ça aurait pu être moins aussi!
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Un style détonnant auquel il faut s'habituer au début. Puis on éprouve un vrai plaisir de lecture. Une bonne dose d'humour. Et que d'émotion... Les personnages sont si attachants.
Bouleversant. Juste. Puissant.
L'amour sera toujours plus fort que la mort.
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