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« Ainsi, l’enivrement de son âme conférait à sa misérable vie sans intérêt un éclat et une richesse inconnus. »
Zweig est un grand écrivain. Il éclaire mon esprit quand je le lis, sa prose est si raffiné que je suis émerveillée, envoutée. Et pourtant cela paraît si simple et fluide. C'est magique ! J'entre dans la tête des personnages. Ce recueil est constitué de quatre nouvelles dont la plus connue porte le titre de l'ouvrage : L'amour d'Erika Ewald. Les autres sont L'étoile au-dessus de la forêt, La marche et Les prodiges de la vie. Je les apprécie toutes avec toutefois une petite préférence pour cette dernière, dont l'action se situe à Anvers. Zweig décrit la création d'un tableau et la naissance d'un amour pour un enfant de la part d'une jeune fille, modèle du peintre, Esther alors qu'elle porte dans ses bras pour la première fois un nourrisson. Ce bébé lui sera retiré lorsque la peinture sera terminée et Esther sombrera dans un gouffre de souffrances à l'idée d'en être séparé, jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'elle peut toujours être proche de lui grâce au tableau exposé dans l'église. Mais…
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Stefan Zweig nous propose un recueil de nouvelles dont « L'amour d'Erika Ewald », titre éponyme et premier des quatre récits. le suivant est « L'étoile au-dessus de la forêt ». Ces deux nouvelles relatent l'amour et les souffrances qu'elles sont susceptibles d'engendrer.
Erika est musicienne, pianiste. Elle accompagne un jeune homme violoniste qui se montre tendre et attentionné envers Erika. Or cette dernière est très timide et coincée dans les carcans d'une éducation moralisatrice. Elle décline donc les avances du jeune violoniste, même si elle en est éperdument amoureuse.
Ce dernier, une fois le concert terminé s'en va. Pour Erika, s'en suit une longue attente et des pensées fantasmagoriques la hantent.
Et puis un jour, elle le revoit, il se produit dans sa ville. Elle est dans un état second lorsqu'elle le voit sur scène, persuadée qu'il est encore aussi envouté qu'elle l'est par cet amour.
Que va-t-il se passer ?
Le destin tient à peu de choses.
Les deux dernières nouvelles « La marche » et « Les prodiges de la vie » sont plus axées sur la spiritualité.
L'écriture de l'auteur est poétique, délicieuse à lire.
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Die Liebe der Erika Ewald - L'Amour d'Erika Ewald
(page de gauche , le texte en Allemand - page de droite, la traduction Française)

Nouvelle parue en 1904 ; elle se déroule à Vienne, Vienne qui a vu naître Stefan Zweig en 1881, fils de la Grande Bourgeoisie Viennoise - Ardent pacifiste qui mettra fin à ses jours avec sa femme en février 1942, en laissant le message suivant :
" Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi, je suis trop impatient, je pars avant eux ".

Erika donne des cours de piano, elle va s'éprendre d'un jeune violoniste talentueux.
Il symbolisera le désir masculin.
Ce désir qui l'effraie et la tente à la fois.
Désir qui restera platonique, qu'elle idéalisera dans de longues rêveries.

Atmosphère envoûtante d'une existence somme toute très banale mais contée avec talent par l'auteur.

Force et ferveur rayonnantes des mélodies !

Le violon pleure en riant et en écorchant au passage votre coeur !

Beaucoup de confusion dans les sentiments d'Erika, tour à tour euphorique et gaie, et puis, la sensualité n'étant pas son fort ; sentiments de dégoût et de répulsion dès l'instant où le jeune homme lui avoue ses désirs et ses pulsions.

- La sensualité de l'homme signait la mort de son tendre amour et des ses frémissements chastes les plus sacrés, comme un nuage noir.

Elle préfèrera se réfugier dans des rêves évanescents en quête d'un amour pur et absolu.

L'auteur écrivait ceci :
"Seuls les moments de crise comptent dans l'histoire d'une vie" .

J'ai apprécié l'écriture de cet auteur, mais cette Erika m'a un peu agaçé !

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Des nouvelles extrêmement bien écrites, où le sentiment amoureux voyage se perd, se retient et s'abandonne.
Entre ombre et lumière, il nous entraîne aux portes du mysticisme, de la dévotion mais aussi de l' incompréhension.
Tout en reconnaissant le talent incontestable de Stefan zweig ( C'était pour moi une première lecture de l'auteur) j'ai eu un peu de mal à rentrer dans ces histoires trop empreintes,à mon goût ,de religiosité.

L'adage se confirme en tous cas: Comme le disaient si bien Aragon et Brassens :"Il n'y a pas d'amour heureux."
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Un recueil de nouvelles qui m'a semblé assez différent des autres que j'ai lus.Les deux premières nouvelles restent néanmoins dans la même lignée: moments d'une vie déchirants, qui révèlent l'être à lui-même, modèlent son destin.

Mais les deux suivantes( la dernière est très longue) touchent à un univers que l'auteur n'avait qu'en partie exploré dans ses autres nouvelles: la religion.Vue comme une transfiguration, ou mal perçue , comme dans " La marche".

Elle ne semble pas, en tout cas, apporter les bienfaits que l'on attendait.Selon l'auteur, elle peut même engendrer l'amertume et les erreurs.

" Il est des heures vides, creuses, qui portent en elles le destin."Que ce soit pour la trop fragile Erika ou Esther la tourmentée, ces heures les ont cruellement marquées.

Ce n'est pas le recueil que je préfère , le thème de la religion m'intéressant moins, mais toutes les qualités d'écriture et la finesse d'analyse psychologique de l'auteur s'y retrouvent.
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Découvrir de nouveaux écrits de Stefan Zweig est toujours un bonheur, mêmes si certains sont plus ardus que d'autres…
L'Amour d'Erika Ewald est un recueil de quatre nouvelles dont l'auteur définit en ces termes l'unité ou le rassemblement : « notre vie possède des courants plus profonds que les éléments extérieurs, qui nous rapprochent et nous séparent. Une intense magie de la vie, accessible à notre seule émotion et non pas à nos sens, gouverne nos destins, même quand nous croyons les diriger nous-mêmes »… Vaste programme !

Une chose est certaine : chez Zweig, l'amour est source de souffrance…
L'héroïne de la nouvelle qui donne son titre au recueil est une jeune femme discrète et rêveuse, professeur de musique, amoureuse d'un violoniste. Malheureusement ses idéaux candides et sensibles se heurtent à la passion charnelle et aux assauts virils de son soupirant… Ce portrait de femme est complexe, dérangeant dans sa vie terne et insignifiante, sa démarche exaltée qui confond les réactions de l'être aimé avec l'écho de ses propres sentiments, son désir pathétique de vengeance… Mais l'écriture est poétique, métaphorique et Zweig magnifie ainsi cette histoire triste, simple et banale.
Dans la même veine, « L'Étoile au-dessus de la forêt » nous raconte l'amour impossible d'un serveur pour une belle comtesse… J'ai apprécié ici les points de vue en miroir, l'atmosphère tragique et l'annonce inéluctable du dénouement.
Deux histoires d'amour qui finissent plutôt mal, l'une dans la renonciation et la solitude résignée et l'autre, dans le suicide, la solitude angoissée et la communion de deux âmes opposées dans le scintillement d'une étoile.

Les deux autres nouvelles mettent en avant l'amour de l'art et la ferveur religieuse, nous emmenant à Anvers, au temps des guerres de religion et de la guerre d'indépendance des Pays-Bas, et à Jérusalem lors de la crucifixion de Jésus.
Ma préférence va à la nouvelle la plus courte, « La Marche », l'itinéraire d'un rendez-vous manqué entre un jeune homme au coeur empli de foi et d'espérance et le Messie. Ici aussi, il est question de sensualité virile et fiévreuse, de tentation charnelle opposée à un idéal mystique.
« Les Prodiges de la vie » aborde une problématique beaucoup plus complexe autour de la création artistique et de l'amour maternel sur fond d'antisémitisme et de violences religieuses. Un vieux peintre, chargé de réaliser un portrait de la Madone, se prend d'affection pour sa jeune modèle, une jeune orpheline juive, rescapée des persécutions et vivant en marge des réalités de la vie. Si j'ai bien aimé le lien qui se crée peu à peu entre l'artiste et la jeune fille, empreint de confiance et de respect mutuel, et la notion de destins croisés et d'incarnation, je reconnais que cette nouvelle m'a paru plus difficile à comprendre dans sa globalité, tant les thèmes développés sont denses et imbriqués.

Un recueil qui était dans ma PAL depuis longtemps…
Une pépite à savourer.

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Des nouvelles très diverses.La première, celle qui a donné le titre au livre raconte comment Erika, professeur de piano viennoise s'éprend d'un violoniste, comment le désir masculin brutal l'effarouche et la fin de cet amour éthéré. La Marche se déroule en Palestine pendant la Crucifixion, la dernière nouvelle, Les Prodiges de la Vie, mettent en scène à Anvers pendant les guerres de religion, un peintre et son modèle une jeune juive.
Stefan Zweig est un orfèvre de la psychologie, il cisèle ses récits, analyse, éclaire, lune, soleil ou étoiles selon... mais cette psychologie viennoise du début du XXème siècle, si bien analysée par Schnitzler et Freud, m'énerve.. La vision des femmes, êtres fragiles, sensibles dans le déni du sexe, le refoulé, ou au contraire tombant dans la dépravation, victimes éternelles m'agace.
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Traversé par de pleines émotions cachées, tout son être est emporté comme dans un tourbillon effréné de sentiments secrets, pour un jeune violoniste dont elle tombera éperdument amoureuse : Erika, l'héroïne de cette nouvelle, est une jeune enseignante de piano. Candide et ouverte à l'amour !

Tous les deux vouent un profonde passion musicale, ce qui aurait pu être un prélude à leur amour naissant. Or, il n'en est rien ! Erika restera au seuil de la porte de son destin, comme dans un rondeau triste dont la mélodie exprime les angoisses et les angles durs de la solitude.

Zweig aborde dans cette nouvelle (à l'atmosphère enveloppante et poétique) le thème des amours infirmes qui engendrent des souffrances secrètes, mais aussi et surtout, de l'apparent non-sens de certaines vies (le récit étudie les forces cachées qui président aux rencontres, de l'absurdité des destinées) avec une grande finesse psychologique, en décortiquant le banal sans lui enlever sa crédibilité !
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ce livre contient non seulement "l'amour..." mais aussi "les prodiges de la vie". J'avoue que "l'amour d'EE" m'a fait pensé que j'avais lu trop de S Zweig. sans doute cette nouvelle a t'elle vieillie car elle se base sur les rapports homme-femme qui ont (heureusement) pas mal évolué. "Les prodiges de la vie" par contre est un chef d'oeuvre de nouvelle. Comme l'action se passe au XVIIème siècle, ca a paradoxalement moins vieilli (comme Astérix vieillit moins que Tintin...). On y trouve le meilleur de Zweig, cette capacité qu'il a à parler des pages de ce qui a pu durer une fraction de seconde de la vie d'une personne, parce que c'est un instant d'éternité...
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Très beau, comme d'habitude.

Une nouvelle que je ne connaissais pas.
Tout en délicatesse, avec son art inimitable de sonder l'âme humaine, S Zweig raconte ici l'histoire d'une femme tombant amoureuse manifestement pour la première fois, et prenant peur devant ce nouveau sentiment qui la submerge. Je ne peux en dire plus sans risquer de dévoiler l'issue de cette histoire.

Encore une fois, S Zweig traduit parfaitement les sentiments contradictoires qui traversent ses personnages; les descriptions sont aussi très belles, les mots tombent juste, bref l'écriture est parfaite comme souvent chez ce génie.
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