AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jacques Legrand (Traducteur)
EAN : 9782264030863
497 pages
10-18 (30/11/-1)
4.36/5   7 notes
Résumé :
Au début de l’année 1920, Friderike von Winternitz, une jeune et talentueuse romancière, devient l’épouse de Stefan Zweig, qu’elle connaît depuis 1912. C’est en femme résolue, aimante et « forte », comme elle le dit dans une des lettres qui précèdent leur mariage, qu’elle décide de l’assister dans sa vocation littéraire, mettant de côté sa propre carrière.

Jusqu’au début de l’année 1934, le couple et leurs filles vivent à Salzbourg puis leurs chemins ... >Voir plus
Que lire après L'Amour inquiet : Correspondance (1912-1942)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
De 1912 à 1942, un échange épistolaire de haute volée, entre Stefan Zweig et sa première femme
Friderike.
Intellectuelle, divorcée et mère de deux filles, la jeune femme s'éprend de l'écrivain , Ils se marièrent, après la première guerre mondiale.
Le couple Zweig voyage sans cesse, mais séparément, à travers l'Europe. S'ensuit, pour notre plaisir de lecteur, une série de lettres sublimes et lumineuses.
Frederike, amoureuse, brillante, veille attentivement sur l'oeuvre de son mari.
Zweig, angoissé et parfois dépressif, fait preuve , à travers ses écrits, d'une tendre amitié et d'une grande connivence avec son épouse.
Au fil des pages, nous croisons des personnages célèbres tels Freud ou Romain Rolland. Portraits au charme rêveur, dessinés avec grâce, par les deux épistoliers.
En toile de fond, se bousculent la montée du nazisme, les lois anti sémites.
Zweig part pour Londres puis Rio de Janeiro. le bonheur se craquelle, le couple s'éloigne, mais la
correspondance continue.
Stefan rédigera de magnifiques lettres , à Friderike , jusqu'à son suicide, en février 1942.
un superbe livre qui complète à merveille le chef-d'oeuvre de Zweig «  le monde d'hier »

voici , la dernière strophe de son ultime poème , envoyé à son ex épouse.
«  Jamais la vie n'est plus étincelante et libre
qu'à la lumière du couchant
Jamais on n'aime plus la vie
qu'à l'ombre du renoncement « 
Stefan ZWEIG
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Hier, en mon absence, on m’a proposée, parmi cent-soixante déléguées, pour entrer au comité exécutif. Je suis partie aujourd’hui, avant le vote, afin de ne pas être liée. Le soir, grand meeting au théâtre, applaudissements interminables pour nous tous. Je traverse en ce moment le paysage le plus vert que j’ai jamais vu, un printemps si plein et si savoureux, plus la lumière méridionale. Peupliers et cyprès se touchent presque, et ces arbres de Judée aux fleurs roses si odorantes. Jusqu’à 2 000 mètres, pas un endroit nu, arbres et fruitiers en fleurs. J’aurai beaucoup à faire à partir de lundi, je devrai envoyer des communiqués de presse à Vienne. Tiens , nous sommes en train de longer le lac d’Annecy. La Savoie est merveilleuse… Je te serre dans mes bras, mon chéri, je me suis sentie très près de toi pendant tout ce temps.
Fr.
Commenter  J’apprécie          40
Mon état dépressif n’a pas de causes réelles, ni dans le travail (il n’est pas tellement terrible), ni dans le tabac, auquel je renonce, à titre d’essai, pendant deux jours. C’est une crise due à l’âge, liée à une lucidité par trop grande (sans aucune commune mesure avec mon âge) — je ne me fais aucune illusion sur les rêves d’immortalité, je sais combien est relative la littérature dont je suis capable, je ne crois pas à l’humanité, je me réjouis de trop peu de choses. Parfois, de telles crises donnent un résultat, il arrive qu’elles vous aident à creuser plus profond — mais naturellement elles font partie de vous-même.
Commenter  J’apprécie          10
Je déplore tellement de n’être plus capable des mêmes efforts qu’auparavant, maintenant que je suis seule dans la vie quotidienne et que j’aurais doublement besoin de pouvoir recourir à une force inépuisable. Je la possède toujours, je le sens. Et j’ai été violemment arrachée au calme du travail, intérieurement et extérieurement. La vie me sollicite trop. Une femme se voit toujours confrontée à des tâches, et de même que, dans ton nouveau face-à-face avec la nature, tu ressens l’art comme un jeu, de même il me semble ridicule de me mettre au travail alors qu’il faudrait offrir un refuge à la tendresse enfantine, intervenir dans un intérieur laissé à l’abandon, être proche d’amis chers et soulager leur désarroi.
Commenter  J’apprécie          00
Je vois tes faiblesses à présent et je les déteste parfois parce que tu crois que ta franchise les justifie, je veux dire que je ne m’en détourne pas, au contraire, je saurais les respecter comme quelque chose à préserver, à entretenir, mais pour moi, femme — et faible femme —, ce « j’m’en-fichisme » est féminin. Mon chéri, mon chéri, ne m’en veuille pas ! J’ai une admiration tellement vertigineuse pour bien des aspects de ton être, je m’agenouille devant tant de choses en toi qui sont peut-être irremplaçables, tu recèles un cristal humain qui étincelle d’une lueur unique. Qui sait comment il sortira de sa gangue, lumière miraculeuse !
Commenter  J’apprécie          00
Il faut préserver son existence. Tu m’accorderas que je t’ai toujours déconseillé, avec raison, d’attirer autant de gens chez nous. Je sais très bien pourquoi je reçois au café — les gens ne connaissent, souvent, aucune mesure et oublient qu’ils ne sont pas tout seuls. Quand Rolland sera là, il faudra respecter une discipline de fer. Et maintenant, parlons de tes projets pour l’été. 100 lires la pension au Lido correspondraient à 25 francs. Pour moi, ce n’est pas trop cher, mais je pressens que, poussée par l’idée de l’augmentation du coût de la vie, tu économiseras trop et gâcheras ton séjour.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Stefan Zweig (66) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stefan Zweig
Stefan Zweig, auteur à succès, se voulait citoyen d'un monde qu'unifiait une communauté de culture et de civilisation. Il n'a pas survécu à l'effondrement de ce «monde d'hier» qu'incarnait la Vienne impériale de sa jeunesse.
Stefan Zweig et tous les grands auteurs sont sur www.lire.fr
autres livres classés : correspondanceVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Le joueur d'échec de Zweig

Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

Santovik
Czentovick
Czentovic
Zenovic

9 questions
1880 lecteurs ont répondu
Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

{* *}