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EAN : 9782356410610
???CANAL +/ALBIN MICHEL (08/04/2009)
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3.79/5   1024 notes
Résumé :

INÉDIT

SUIVIT DU TEXTE ORIGINAL ALLEMAND

Le Voyage dans le passé, c'est le récit des retrouvailles entre un homme et une femme qui se sont naguère aimés - et voudraient s'aimer encore. Mais l'amour peut-il résister à l'usure du temps, à la trahison, à la tragédie. Un texte bouleversant, inédit en français, où l'on retrouve toute la subtilité de l'art de Zweig, merveilleusement servi par la voix de Thibault de Montalembert, dont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (183) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 1024 notes
Il y a deux choses que j'aime généralement chez Zweig : l'émotion et le style. Et 'Le voyage dans le passé', cette grande histoire d'amour tragique entre Ludwig et Frau G, empêchée d'abord par son mari à elle, puis par un océan et le monde en guerre, enfin par sa femme à lui, ne fait pas exception.

L'émotion est partout dans ce court roman : dans l'amour-amitié qui ne dit pas son nom au début, dans l'amour-désir à l'approche de la séparation, dans la solitude déchirante de Ludwig au Mexique, dans la tendresse des courriers et dans la torture des retrouvailles entravées...

Ce livre n'a pas été publié du vivant de Zweig, mais bien après. J'ai lu dans la notice que Zweig avait biffé le titre (mais sans en indiquer un autre, c'est pourquoi il a été conservé). Je trouve qu'il avait raison, car ce n'est pas un voyage dans le passé que font Ludwig et Frau G, et ce n'est à mon sens ni le passé ni le passage du temps qui les empêchent de se retrouver. C'est simplement leur amour qui vaut mieux qu'une nuit dans un hôtel sordide. Mais ce 'mieux', la vie les empêche de le vivre...

Voilà en tout cas comment j'ai ressenti cette histoire, une vision probablement différente de celle d'autres lecteurs, car Zweig donne vie aux sentiments des personnages, de l'exaltation au malaise, sans jamais les expliquer ou les interpréter. A nous ensuite de vibrer et de comprendre comme nous l'entendons....

Le style est l'autre point fort de Zweig à mes yeux, en particulier ici. Difficile d'en parler sans tomber dans les poncifs. Je dirais donc simplement qu'il parvient toujours à trouver le bon mot, le bon adjectif, la bonne tournure, sans se laisser aller aux poncifs, justement. C'est une écriture très pure, sans trop de fioritures, que j'aime beaucoup... et paradoxalement surtout dans la traduction française : ayant l'édition bilingue, je me suis essayée à la Reise in die Vergangenheit, mais je l'ai trouvée un peu sèche et aride, probablement parce que les subtilités m'échappaient (je ne suis pas vraiment bilingue).

Lu dans le cadre du challenge Zweig de Sofy74.
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Nul ne sait peut-être mieux que Stefan Zweig dire l'intranquillité de l'amour, les abîmes incandescents que ce sentiment nous inflige, l'immanence de l'instant, le désastre du temps et sa cruauté infinie. Il le dit avec l'acuité des mots posée sur un geste, un regard, le mouvement fugitif d'un désir qui se dessine.
Le voyage dans le passé est un texte court d'une centaine de pages. L'histoire est simple comme souvent et la magie prend comme à chaque fois que je lis cet écrivain, découvre une oeuvre nouvelle de lui. Ici encore j'ai été chamboulé à cette lecture.
Nous sommes en Allemagne. Un jeune homme de condition modeste et ambitieux, Ludwig, tombe amoureux de l'épouse de son employeur, chez lesquels il est hébergé. La réciprocité du sentiment se dévoile cruellement le jour où Ludwig apprend à celle-ci qu'il est muté en mission au Mexique pour suivre de près là-bas les affaires de son mari. Ce ne sera pas long, tout au plus deux ans, oui deux ans. Dans le frôlement d'une étreinte à peine esquissée, dans la retenue des gestes encore impossibles sous ce toit, ils se jettent cette promesse comme un pont, puisque désormais un océan s‘apprête à les séparer... Elle lui promet de se donner à lui lorsqu'il reviendra. « Plus tard, lorsque tu reviendras, quand tu le voudras ».
Comment, avec si peu de mots, cet écrivain est-il capable d'offrir à sentir une si grande sensualité à fleur de peau ?
Plus qu'un océan, ce sera la guerre et son cortège d'horreur, le chambardement du monde divisé en deux par la Grande Guerre.
Ce ne seront pas deux ans, mais neuf années à éprouver la promesse d'un amour, où la patience naît comme une fatalité, dans l'usure du temps, où l'horizon se referme chaque jour sur l'écho d'un battement de coeur devenu lointain...
Vient le temps des retrouvailles...
Les phrases de Stefan Zweig sont implacables comme la cruauté d'un quai de gare. Comme toujours, la psychologie des personnages est ciselée avec précision, autant dans ce qui est écrit, que dans l'arrière-pensée des mots. Elle, dont on ne connaîtra jamais le prénom, est un magnifique et sensible portrait de femme. Je voudrais tant que tous les écrivains que nous aimons aient ce regard aussi beau et sensible posé sur les femmes...
Ici c'est une nouvelle parue après la mort de l'écrivain. Une note du traducteur dans l'avant-propos, indique que sur le manuscrit découvert après sa mort, Zweig avait barré le titre du récit, sans doute insatisfait. Il est vrai que le voyage dans le passé n'est peut-être pas le titre le mieux inspiré pour dire toute la richesse fabuleuse que contient ce court texte, la douleur d'une séparation où l'usure du temps est aussi cruelle que l'immensité de l'océan ou la bestialité d'une guerre.
Voici deux êtres impuissants, fragiles, inquiets, démunis pour tenter de comprendre peut-être l'indicible qui leur échappe, c'est-à-dire tout simplement l'amour qui vient, qui naît on ne sait pas pourquoi et qu'on voudrait retenir comme on s'accroche désespérément à la vision d'un train qui quitte une gare...
Et puis, comme une esquisse de dénouement, comme une clef de lecture que nous tend l'écrivain au bord de ce quai de gare, ou peut-être au bord du vertige sidéral qui tient lieu ici de paysage, Stefan Zweig nous livre à la fin quelques vers de Verlaine, de son poème Colloque sentimental :

"Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé."

Un grand merci à Gwen21, qui m'a donné envie de découvrir ce texte !
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Aaaaah l'amour avec un H majuscule ! Quel sujet plus porteur que celui-ci excepté la migration des éphéméroptères en pays subsaharien , un cours magistral sur les taux entubatoires de l'ami Cetelem ou bien encore une douce berceuse sur l'expansion indexatoire des derniers taux fiscalisés à moyen long terme répertoriés sur la base des indices des derniers taux préparatoires réajustés ? Rien , vous me l'accorderez...en fa dièse , merci...

Ici , point d'histoire dégoulinante à l'eau de rose sur fonds de Richard Cleyderman – fonctionne également sous windows 95 avec Frank Michael – mais l'histoire avortée de deux êtres que tout semblait réunir pour le meilleur avant que ne survienne le pire : la déchirante déchirure d'un amour naissant sacrifié sur l'autel de l'ambition personnelle , le petit monsieur ayant décidé de prendre l'ascenseur social direction le Mexique et ce pour deux ans fermes , croyait-il le bougre ! Ola amigo , una téquila por favor ! Danke schön !
Un homme , une femme , chabadabada...
Simple , court et diablement éfficace !
Zweig , d'une plume fine et élégante , nous dépeint fort justement l'union transcendante de deux âmes, de celle qui vous laisse pantelants , marqués au fer rouge ad vitam aeternam .
Les années passent , le sentiment amoureux perdure malgré la séparation , tapi dans les tréfonds d'une mémoire qui se rappelle à votre bon souvenir sans crier gare , faisant alors resurgir un flot dévastateur d'émotions que vous croyiez à jamais égarées dans les limbes... L'auteur aborde subtilement le temps qui passe , assassin et qui emporte avec lui les rires des enfants , et les mistrals gagnants...
Courte nouvelle ( bouh le vilain pléonasme ) sur le thème porteur des prémices amoureux magnifiés , à tort ou à raison , par le souvenir enjolivé des sensations incomparables éprouvées alors puis contrariés par la vaine tentative de vouloir en retrouver la saveur unique bien des années plus tard .
Peut-on être après avoir été ? Questionnement des plus intéressants auquel maitre Zweig répond une fois de plus avec brio ! Il maitrise , comme peu , les affres et les tourments sentimentaux de nos contemporains tout en le vulgarisant magnifiquement , procurant au récit des envolées lyriques d'une force peu commune !

Le Voyage Dans le Passé , aussi mieux que Retour Vers le Futur !
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L'Amour résiste-t-il à tout et surtout à la séparation ?

Tel est l'argument principal de cette courte nouvelle, habilement ciselée par un Zweig orfèvre dans l'art de scruter puis de nous livrer les forces irrationnelles et puissantes en jeu dans la passion amoureuse.
4 étoiles pour un très beau récit prenant, doublé d'un magnifique portrait de femme tourmentée. Je garde cependant une préférence pour les " 24 heures de la vie d'une femme ", oeuvre encore plus originale et plus nerveuse, au suspense psychologique plus abouti me semble-t-il.
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Ils se sont aimés. Passionnément. Avec Zweig, les histoires ne changent guère d'un roman à l'autre, d'une gare à l'autre. Tout juste évoluent-elles en fonction de la température politique ou caniculaire de l'époque. Il y est question d'amour, de bourgeoisie, de retrouvailles et de départ. Ils s'aiment comme avant. Avant les menaces et les grands tourments. Ils s'aiment tout hésitants. Découvrant l'amour et découvrant le temps. Encore et toujours. Attends, je vais chercher un mouchoir, toute cette eau de rose a tendance à faire couler mon rimmel façon Marc Bolan. Je suis comme ça, un être de chair, de sang et de sperme qui verse sa petite larme dès qu'il est question d'amour et de passion. Un bison sensible. Mais je ne suis pas là pour m'épancher nu sur ma psychologue, bien que question psychologie, Stefan Zweig sait la coucher sur papier.

Un train qui entre en gare, un homme qui sort tremblant de son compartiment. Une femme sur un quai. le sourire au rendez-vous, comme une évidence. de longs jours d'attente, mois, années. Et ces deux êtres qui se retrouvent après une longue séparation. Dans le souvenir de cet amour du passé. Un amour retrouvé ?

Les êtres changent, une longue séparation, de vieilles lettres jaunies par le temps, correspondances enflammées, des cuites au mezcal et des larves avalées pour effacer cette distance, oublier cette guerre qui empêche un allemand amoureux de retraverser l'Atlantique pour retrouver une femme discrète et amoureuse. Mais tous les tonneaux du Mexique ou de Munich, mousse bavaroise ou agave ensoleillé, ne sauront couler ce grand amour d'un autre temps, le temps où l'amour s'écrit sur papier avant que de pénétrer dans un hôtel miteux ou mieux côté.

Je ne sais pas pour toi, mais il y a tant à découvrir de ces rencontres sur un quai de gare. de suivre le visage de belles demoiselles et des beaux messieurs, des souriants et des timides, des yeux qui s'enflamment et d'autres qui pétillent, des bouquets d'edelweiss ou des bouteilles de bières à la main. S'installer sur un banc et regarder les couples se retrouver, s'enlacer, s'embrasser, se coller et se serrer jusqu'à fêler les côtes frêles et menues. C'est si beau l'amour, la passion… Des amours affichés ou des adultères cachés. Pas besoin d'être un Sherlock pour démasquer la légitimité des couples sur un quai de gare mais les moeurs d'un autre temps exigeait d'autres convenances. Et après ce quai de gare… Un hôtel, une chambre, un appartement discret et vide. Oser, se déshabiller et baiser ou se contenter de ce sourire et de cette timidité pour rester dans la passion épistolaire et le souvenir enflammé d'antan.

« le Voyage dans le Passé », l'amour sur un quai de gare.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Dès leur première rencontre, il l'avait aimée, mais ce sentiment qui le submergeait jusque dans ses rêves, avait beau être une passion absolue, il lui manquait néanmoins l'évènement décisif viendrait l'ébranler, c'est à dire la pleine prise de conscience que ce qu'il recouvrait, se dupant lui-même, du nom d'admiration, de respect et d'attachement, était déjà pleinement de l'amour, un amour fanatique, une passion effrénée, absolue.
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Avant qu’ils ne s’en rendent compte, leurs deux corps tremblants s’enflammèrent, et dans un baiser infini ils étanchèrent les heures et les jours innombrables de soif et de désir innomés.

Ce n’est pas lui qui l’avait attirée à lui, ni elle à elle, ils étaient tombés dans les bras l’un de l’autre, comme emportés ensemble par une tempête, l’un avec l’autre, l’un dans l’autre plongeant dans un inconnu sans fond, dans lequel sombrer était un évanouissement à la fois suave et brûlant – un sentiment trop longtemps endigué se déchargea, enflammé par le magnétisme du hasard, en une seule seconde. Et ce n’est que peu à peu, lorsque leurs lèvres collées se détachèrent, qu’encore pris de vertige devant le caractère invraisemblable de l’évènement il la regarda dans les yeux, des yeux d’un éclat inconnu derrière leur tendre obscurité. Et c’est là que s’imposa à lui l’idée que cette femme, la bien-aimée, avait dû l’aimer depuis longtemps, depuis des semaines, des mois, des années, tendrement silencieuse, ardemment maternelle, avant qu’une telle heure ne lui ébranlât l’âme.
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Cependant l'amour ne devient vraiment lui-même qu'à partir du moment où il cesse de flotter, douloureux et sombre, comme un embryon, à l'intérieur du corps, et qu'il ose se nommer, s'avouer du souffle et des lèvres. Un tel sentiment a tant de mal à sortir de sa chrysalide, qu'une heure défait toujours d'un coup le cocon emmêlé et qu'ensuite, tombant de tout son haut dans les plus profonds abîmes, il s'abat, avec une telle force décuplée, sur un coeur terrorisé.
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Dès leur première rencontre, il l'avait aimée, mais ce sentiment, qui le submergeait jusque dans ses rêves, avait beau être une passion absolue, il lui manquait néanmoins l'événement décisif qui viendrait l'ébranler, c'est-à-dire la claire prise de conscience que ce qu'il recouvrait, se dupant lui-même, du nom d'admiration, de respect et d'attachement, était déjà pleinement de l'amour, un amour fanatique, une passion effrénée, absolue. Mais une espèce de servilité en lui réprimait violemment cette prise de conscience : elle lui semblait si lointaine, trop haute, trop distante, cette femme radieuse, ceinte d'un halo d'étoiles, cuirassée de richesses, de tout ce qu'il avait expérimenté de la féminité jusqu'ici. Il aurait ressenti comme un blasphème d'admettre qu'elle aussi était assujettie au sexe et à la même loi du sang que les quelques autres femmes que sa jeunesse d'esclave lui avait accordées, que cette fille de ferme qui avait ouvert sa porte au précepteur, juste une fois, curieuse de voir si l'étudiant s'y prenait d'une autre manière que le cocher et le valet, ou que cette couturière qu'il avait rencontrée dans la pénombre des réverbères en rentrant chez lui. Non, là c'était autre chose. Elle irradiait depuis une autre sphère où le désir n'était pas de mise, pure et immaculée, et même le plus passionné de ses rêves n'avait pas la hardiesse de la dévêtir. Troublé comme un enfant, il s'attachait au parfum de sa présence, jouissant de chacun de ses mouvements comme d'une musique, heureux de la confiance qu'elle lui témoignait et constamment effrayé à l'idée de trahir si peu que ce fût quelque chose du sentiment excessif qui l'agitait : sentiment qui n'avait pas encore de nom, mais qui s'était constitué depuis longtemps et s'attisait à demeurer tapi.
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Ces lettres étaient devenues l'eau et le pain du solitaire. Tout à sa passion, il les prenait avec lui lors de ses voyages à travers les steppes et les montagnes ; il s'était fait coudre des poches à sa selle afin de les protéger des averses soudaines et de l'humidité des fleuves qu'il leur fallait traverser pendant les expéditions. Il les avait lues si souvent qu'il les connaissait par coeur, mot pour mot, ouvertes si souvent que les parties pliées étaient devenues transparentes et que certains mots avaient été effacés par les baisers et les larmes. Parfois, quand il était seul et savait qu'il n'y avait personne alentour, il les sortait, pour les prononcer mot à mot avec son intonation à elle et conjurer ainsi l'absence de celle qui était loin. Parfois il se levait soudain dans la nuit, lorsqu'un mot, une phrase, une formule de conclusion lui échappait, il allumait sa lampe pour les retrouver et, pénétrant sa graphie, reconstituer en songe l'image de sa main, et à partir de la main, le bras, l'épaule, la peau, toute sa silhouette transportée jusqu'à lui par-delà les terres et les mers. Et tel un bûcheron dans la forêt vierge, il s'attaqua avec une fureur et une force guerrières au temps qui, sauvage et encore menaçant, impénétrable, lui faisait face, déjà impatient de les voir apparaître, elle, la perspective du retour, les heures de voyage, cette perspective, mille fois imaginée, de leur première étreinte de retrouvailles.
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Stefan Zweig, auteur à succès, se voulait citoyen d'un monde qu'unifiait une communauté de culture et de civilisation. Il n'a pas survécu à l'effondrement de ce «monde d'hier» qu'incarnait la Vienne impériale de sa jeunesse.
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