AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de TheWind


Romanesque, dramatique, funeste. Tel fut le destin de Marie Stuart.
Et qui d'autre que l'admirable Stefan Zweig pour narrer la destinée de cette figure si malmenée par L Histoire, si controversée ? Qui d'autre que cet écrivain sensible pour nous décrire les émois de cette reine en proie à mille tourments, à mille passions ?
Personne.

Personne d'autre que Stefan Zweig, qui le fit aussi bien avec Marie-Antoinette, sait nous introduire au beau milieu des tréfonds de l'âme d'une reine séductrice, insouciante voire même très inconsciente de ses actes mais une reine également fière et orgueilleuse...

«  Les qualités et les défauts de Marie Stuart restent les mêmes à travers sa vie. Elle aura toujours aux moments critiques une attitude fière, mais chaque fois elle sera trop nonchalante pour résister longtemps à une forte pression. »

Sa fierté se heurtera bien souvent à celle d'Elisabeth 1ere, autre figure emblématique de ce siècle bouleversé par les guerres de religion.
Elles ne se sont jamais rencontrées, et pourtant, leur destin s'entremêle sans cesse, leurs relations seront débordantes de petites mesquineries féminines, de chatteries perfides, de couteaux plantés dans le dos, le tout si délicieusement ciselé par la plume d'un Zweig, qui n'ose pas prendre partie mais qui nous fait comprendre à demi-mots vers laquelle son coeur penche.

J'ai aimé cette biographie. L'histoire de Marie Stuart se lit comme un roman tellement elle est rebondissante d'événements romanesques et d'aventures chevaleresques. On se croirait vraiment dans un roman de Walter Scott ou d'Alexandre Dumas !
J'ai un peu moins aimé la fin car mon esprit était déjà ailleurs...Les tergiversations sans fin pour décider si oui ou non Marie Stuart serait décapitée m'ont un peu lassée. Sans doute parce que je connaissais déjà la fin tragique de cette histoire.
Une toute fin qui fait bien sûr penser à celle d'une autre reine déchue de ses droits... Zweig se fait un point d'honneur de rendre à ces reines leur dignité. Malgré une vie scandaleuse bien souvent guidée par un instinct purement frivole, égoïste et méprisable, leur mort reste brutale et Zweig décrit ces derniers instants avec infiniment de grâce et d'humanité.

Après cette lecture, j'ai très envie de me plonger dans le théâtre de Shakespeare. Hamlet or Macbeth ? That is the question ...

Commenter  J’apprécie          5610



Ont apprécié cette critique (48)voir plus




{* *}