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Toutes les biographies de Stefan Zweig sont remarquables mais celle-ci sort du lot. La démarche de Zweig se situe entre l'oeuvre d'historien et l'investigation psychologique donc nécessairement subjective mais toujours honnête et éclairante. La vie de Marie Stuart fut assurément l'une des plus romanesques : reine d'Ecosse et, brièvement, reine de France, elle finit décapitée sur l'ordre de sa cousine, Elisabeth 1ère d'Angleterre. Son histoire marqua le destin de l'Ecosse, qui perdit définitivement son indépendance à la suite de son trépas, histoire qui fait encore écho de nos jours puisque l'Ecosse n'a jamais perdu son aspiration à s'émanciper de son arrogante voisine. L'Ecosse est en effet et demeure à maints égards bien plus européenne que l'Angleterre, d'abord préoccupée de sa singularité et de son désir de demeurer une île face à ce "continent" européen qu'au fond elle méprise.
Ce livre met en scène l'histoire d'une confrontation tragique, entre Marie et Elisabeth. Marie avait tout pour elle, destinée à être reine d'Ecosse dès sa naissance, plutôt belle et sensible. Elisabeth par contre fut la fille mal aimée d'un monarque qui avait fait exécuter sa mère et affligée d'un physique, disons, particulier. Mais Marie avait contre elle une certaine morgue aristocratique qui la rendit maladroite en politique, tout lui était dû quelque part et son excès de sûreté d'elle-même en tant que monarque de droit divin fut sans doute ce qui amena sa perte. Car en face d'elle elle rencontra, en la personne d'Elisabeth, une souveraine qui dut conquérir sa position à force de dureté et d'intelligence politique. Zweig fait bien ressortir la dimension tragique de cette relation entre des cousines qui auraient pu être amies dans un autre contexte et expose en contrepoint la faille d'Elisabeth qui, quelque part, craint cette cousine si bien née et qu'elle n'aura donc de cesse d'éliminer . Marie Stuart connut toutefois une sorte de triomphe posthume puisque son fils, Jacques, succéda à Elisabeth 1ère mais celui-ci avait, à bien des égards, renié sa mère.
Ce livre rappelle, dans un style magnifique, à quel point l'histoire, la grande, se trouve intimement mêlée aux drames personnels, voire intimes, des "grands" de ce monde...
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Une biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig. Que demander de plus ? Grâce à son style, son talent et sa sensibilité, il fait revivre ces personnages historiques sous sa plume.
De la naissance de Marie Stuart, couronnée Reine d'Écosse à 6 jours à sa mort sous le billot tout en passant par son bref règne de Reine de France, ses trahisons, son combat "à la vie, à la mort" avec Elisabeth, Reine d'Angleterre, ses mariages, son fils, ses fidèles et ses ennemis, Zweig nous emporte dans ce livre qui se lit comme un thriller.
Certes, nous n'échappons pas à la misogynie de l'auteur ; la rivalité Marie/Elisabeth est parfois ramenée à des problèmes hormonaux et les sautes d'humeurs et les inconstances de l'une et l'autre sont inhérents à toutes les femmes...
On pardonne vite à Stefan Zweig ces préjugés d'un autre temps car son travail de recherche, son talent d'écriture et le suspense de son récit font revivre cette reine du moyen-âge à qui il n'épargne rien.
Ces 410 pages se lisent d'une traite.
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Aussi instructive qu'un livre d'histoire, mais passionnante comme un roman, cette biographie de Marie Stuart prouve que Zweig n'était pas seulement un bon romancier : c'était aussi un excellent biographe.
Stefan Zweig ne nous parle pas seulement de Marie Stuart : c'est toute une époque et qu'il nous conte. Il évoque aussi la grande rivale de Marie Stuart : Elizabeth I, que tout oppose à la malheureuse reine d'Ecosse. Et Elizabeth ne sort (malheureusement) pas grandie du portrait qu'en dresse Zweig, puisqu'il la décrit comme une mégère hystérique, jalouse, vieille avant l'âge et terriblement indécise. A certains moments, j'ai eu un peu de mal à croire toutes les horreurs qui nous sont contées au sujet d'Elizabeth… Au fil des pages, Zweig pare Marie Stuart de toutes les vertus : beauté, intelligence, humour, douceur, gentillesse, courage, et j'en passe. Ses pires défauts sont toujours excusés : ce n'est jamais sa faute si elle commet un meurtre ou une bévue diplomatique, car ces « incidents de parcours » sont dus à son jeune âge, à son inexpérience, à l'influence que d'autres ont exercé sur elle. Bizarre, d'autant qu'à d'autre moments, Zweig décrit Marie Stuart comme une femme forte et décidée… Une telle reine peut-elle subir l'influence des autres au point de prendre tous les risques en se laissant pousser à commettre un meurtre ? A l'inverse, Elizabeth est personnellement responsable de ses erreurs : sous la plume de Zweig, la reine d'Angleterre n'a jamais aucune excuse, au contraire de la douce Marie.
Manque d'honnêteté intellectuelle/historique ? Je n'irais pas jusqu'à l'affirmer, car Stefan Zweig est très grand auteur. Mais j'ai quand même eu l'impression qu'il était un grand admirateur de Marie Stuart et un grand détracteur d'Elizabeth et qu'au fil des pages, ses sentiments pour les deux femmes prenaient parfois le dessus.
Cette biographie était toutefois extrêmement intéressante et passionnante, car loin de dresser le portrait d'une reine, elle nous raconte un pays, le Royaume-Uni, et les grands personnages qui l'habitaient à l'époque (Marie, Elizabeth, Murray, Maitland, Cecil, Walsingham, etc.) Les intrigues dans lesquelles sont plongées tout ce beau monde sont relatées avec beaucoup de verve par Zweig et les personnages semblent presque reprendre vie sous sa plume.

Challenge solidaire 2020 : 4/30
Challenge globe-trotteurs 2020 : Autriche
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Reine d'Ecosse à l'âge de 6 jours, Reine de France avant ses 20 ans, Marie Stuart, non seulement ne sera jamais Reine d'Angleterre mais sera décapitée sur l'ordre de celle-ci.
Destin cruel, vie se déroulant dans les extrêmes, elle connaîtra les tourments de l'amour et de la haine, le pouvoir et la captivité.
Ainsi que l'annonce l'auteur en préface, les documents concernant les aventures de cette femme sont très nombreux au point qu'il est parfois difficile de démêler l'authentique de la copie arrangée. C'est donc à l'issue d'un immense travail de recherches et d'analyses que l'auteur nous livre ici une page d'histoire complète riche en anecdotes.
Cette biographie se lit comme un roman grâce à son sujet mais aussi grâce à la plume légère mais précise de Stefan Zweig.
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C'est une chose de le savoir, autre chose de le ressentir aussi fortement : étonnant comme l'univers de nos lectures nous permet de percevoir différents univers, différents points de vue. Encore plus étonnant lorsqu'il ne s'agit pas de lectures romanesques, mais a priori plus rationnelles et factuelles. J'ai lu cette biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig après avoir lu celle de Catherine de Russie, d'Hélène Carrère d'Encausse. L'une comme l'autre explicitent des faits historiques et proposent des hypothèses quand le matériel historique manquait. Dans chacune, l'auteur a pris soin d'expliquer son parti pris, ainsi que ceux d'autres historiens différents des leurs ; car l'histoire, comme chacun sait, est plus que sujette à interprétation. Dans chacune, la construction permet de bien comprendre le contexte historique, et c'est peu dire que l'exercice doit être complexe.
Mais combien le vécu de l'auteur, son propre contexte historique et ses qualités intrinsèques peuvent influencer son schéma d'écriture, je ne l'avais que rarement aussi bien perçu. S. Zweig s'envole parfois dans le lyrisme, donnant une coloration très romanesque à cette biographie. Et son écriture s'inscrit très fortement dans son contexte historique(le livre a été publié en 1925): ainsi, à propos du XVIè siècle écrit-il cette phrase qui traduit autant l'époque qu'elle trahit certains préjugés de l'entre deux-guerres : « Pour être roi on assassinait, on empoisonnait son père, son frère, on jetait des millions d'innocents dans une guerre, on tuait, on supprimait sans s'inquiéter du roi ; à cette époque il eût été difficile de trouver une maison régnante qui n'eût pas à son actif de pareils crimes. Pour une couronne, des garçons de quatorze ans épousaient des matrones de cinquante et des fillettes impubères de cacochymes vieillards, on n'attachait guère d'importance à la beauté, à la dignité, à la vertu, à la morale ; on se mariait avec des faibles d'esprit, des estropiés et des paralytiques, des syphilitiques, des infirmes et des criminels […] ».
Lire un livre d'histoire, c'est toujours plonger dans un scénario qui cadrerait parfaitement avec Games of Thrones, et cette biographie ne fait pas exception, avec une telle dimension dramatique ! C'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié, dans cette lecture : à la fois admirative du style, du talent de synthèse – la lecture de nombreux documents ont été nécessaire à l'écriture de cette biographie- mais également consciente de ma propre échelle de valeurs qui m'a fait tiquer à plus d'une reprise. Et qui explique les 4 étoiles et demie.
Je termine cette longue critique par une citation, dans laquelle l'auteur fait référence à l'affrontement entre Marie Stuart et Elisabeth d'Angleterre, et qui illustre parfaitement la non neutralité d'un auteur, toujours flagrante quand on ne partage pas son point de vue comme ici…
« Dans le temps, dans l'espace et dans les formes, l'opposition est grandiose : quel dommage que la lutte qu'elle a provoquée ait été d'une si pitoyable mesquinerie ! Malgré leur envergure extraordinaire, ces deux femmes restent toujours des femmes, elles ne peuvent pas surmonter les faiblesses de leur sexe ; la haine qu'elles se portent, au lieu d'être franche, est petite et perfide. Placés dans la même situation, deux hommes, deux rois s'expliqueraient nettement, d'une fois pour toute et, dans l'impossibilité de s'entendre, se prendraient aussitôt à la gorge ; au contraire, la lutte entre Marie Stuart et Elisabeth, c'est une bataille de chattes où l'on rampe et s'épie en rentrant ses griffes, un jeu plein de traîtrise et d'astuce. »
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Stephan Zweig narre à sa manière c'est-à-dire celle d'un romancier, la destinée tragique de Marie Stuart. Rien d'anormal pour une reine de sa trempe et de son sang. Sa destinée est telle qu'elle aurait pu être naître sous la plume d'un dramaturge !

Alors certes, il faut passer au delà des remarques incongrues de l'auteur sur l'hystérie féminine pour apprécier totalement l'oeuvre, mais on ne peut remettre en cause le talent de Stephen Zweig, précurseur des séries télévisées sur les personnages historiques ! Adoptant les caractéristiques du ressort romanesque, soulignant de temps à autre la fin tragique de son héroïne, il parvient à nous intéresser aux moindres détails historique de sa vie. Belle manière donc d'allier l'histoire et la littérature.

J'ai particulièrement apprécié l'opposition à Elisabeth Ière : un même sang mais deux tempéraments. Et même si, encore une fois, il a tendance à les réduire à leur sexe féminin, tout n'est pas à jeter dans son analyse.

Une bien belle découverte que voilà !
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1542, Marie Stuart a 6 jours quand son père, le roi d'Ecosse, malade, catholique et allié des français, décède. Devenue reine d'Ecosse, elle est vite promise au jeune héritier de la protestante Angleterre, sauf que suite au décès du roi d'Angleterre, Elisabeth prend la couronne et que du côté français, elle est promise au jeune et fragile François 2.

Eduquée en France et mariée au prince, elle devient reine de France quand, suite à un tournoi, le roi décède. Mais pas pour longtemps car François 2 succombe à sa maladie et Catherine de Médicis reprend la couronne de France.

Retour dans une pauvre et triste écosse où le Calviniste John Knox a violemment mené la Réforme à laquelle s'est ralliée Murray, frère battard de Marie Stuart, avide de richesse et pouvoir. Les prétendants se succèdent et gare aux trop entreprenants tel Chastelard qui se fait décapiter!

Marie Stuart n'a que 22 ans quand elle tombe amoureuse du stupide Darnley. Mais devenu roi, celui-ci a tendance à prendre trop de place fait assassiner Riccio, poète et ami de la reine qu'il séquestre ce qui pousse celle-ci, avec l'aide de son fidèle chef d'armée Bothwell, à faire assassiner Darnley.

Trop rapidement mariée à son complice, les époux sont démasqués et Marie Stuart cherche refuge chez sa cousine Elisabeth qui l'accueille mais la séquestrera pendant .... 20 ans!

L'Angleterre craint Philippe 2 d'Espagne qui voudrait monter un attentat contre Elisabeth et couronner la catholique Marie Stuart. Solution: supprimer Marie Stuart. Un pseudo complot contre Elisabeth est simulé, la correspondance de Marie Stuart espionnée et son acquiescement écrit signe son royal arrêt de mort en 1587.

C'est bien écrit, mais j'ai souri devant la psychologie à la petite semaine de Zweig, avec des généralités assez subjectives du genre 'selon la loi bien connue que...'
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Marie Stuart, princesse d'Ecosse est envoyée en France car ses parents l'ont fiancée au futur roi de France : François II. Néanmoins, après son sacre, le jeune roi meurt rapidement, Marie Stuart revient alors en Ecosse pour prendre la couronne du royaume. Elle découvre avec tristesse le décalage entre la cour de France et la cour d'Ecosse.Stefan Zweig précise même qu'il y a cent ans de décalage entre les deux pays.

Dans les premiers chapitres, on retrouve la plume de Stefan Zweig, un peu moralisateur face à Marie Stuart, jeune fille frivole et un peu étourdie. C'est la première fois que je lis une biographie de Marie Stuart, je ne peux pas me permettre de juger si les faits sont réels ou pas, car je ne connais pas assez bien Marie Stuart. Selon Stefan Zweig, les faux pas de sa jeunesse vont précipiter sa chute. Peut-être qu'un regard historiographique peut se poser sur la vision de la femme qu'a Stefan Zweig.

Ensuite, Marie Stuart se remarie en Ecosse, un peu sur un coup de coeur, sans réfléchir aux conséquences. A nouveau, Stefan Zweig prend clairement parti contre ce mari, qu'il fait passer pour un nigaud sans jugeote.

Marie Stuart, est un personnage historique qui m'a fortement intéressée. C'est une femme de volonté qui n'a jamais renoncé à sa couronne. Son histoire personnelle est faite de conspirations et de complots en tout genre, ce qui donne à cette biographie beaucoup de rythme et de rebondissements.

L'histoire de Marie Stuart c'est aussi celle d'Elizabeth d'Angleterre. Les deux femmes sont irrémédiablement liées par le sang et par la proximité de leur royaume respectif. Marie Stuart décide de fuir en Angleterre après l' assassinat de son mari et après son remariage avec le présumé coupable du meurtre. Ce sera une grave erreur car Elizabeth la gardera en captivité pendant une vingtaine d'années. C'est une véritable lutte acharnée qui se déroule entre les deux femmes. Stefan Zweig prend clairement parti pour Marie Stuart tout en mesurant son propos sur Elizabeth. Je trouve qu'il a plutôt une vision romanesque de Marie Stuart alors qu'il s'en défend au début de sa ouvrage.

C'est un livre très bien écrit et très bien documenté. Je ne connaissais finalement que la moitié de l'histoire de Marie Stuart. J'ai appris plein de choses sur ce personnage ainsi que sur Elizabeth et la cour d'Angleterre. Finalement, comme le dit Stefan Zwieg, Marie Stuart a réussi à créer sa propre légende.

Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Toutes mes excuses à mes copines que je snobe quand elles lisent Gala ou Voici car Marie Stuart par Stefan Zweig c'est un peu Secrets d'histoire et The Crown. J'ai lu pas mal de critiques négatives au sujet de cette biographie de ma reine préférée: Stefan Zweig serait "d'une misogynie crasse" et ferait la part trop belle à la psychologie au détriment de la géopolitique.
Pour ce qui est de la première affirmation, je ne suis absolument pas d'accord et présume que la critique émane d'une néo-féministe aigrie (pléonasme) et incapable de comprendre que Stefan Zweig écrit depuis son époque (1937) et depuis son appréhension du monde. Or, justement, Zweig est un ami de Freud et même un freudien décomplexé. Et alors ? Moi j'ai adoré ce duel à mort entre ces deux femmes très femmes et je suis particulièrement agacée de ces postures outragées de gens qui nient l'évidence. On reproche fréquemment aux hommes de penser avec leur bite (et personne ne fait de procès en misandrie) et bien, force est de constater que Marie Stuart pensait avec sa chatte. Comment expliquer sans ça l'énormité de ses erreurs politiques si elle ne s'était pas livrée corps et âme (et couronne !) d'abord à un freluquet ridicule et ensuite à une brute sans honneur ? Oui oui et oui, ce livre sent la psychologie à plein nez mais c'est ce qui en fait le sel et le charme, d'autant que la plume de Stefan Zweig est délicieuse. Et l'Histoire alors ? Et les enjeux politiques, me direz-vous ? Et bien ils arrivent, certes assez tard (dans l'épilogue) mais ils sont très bien traités. Alors bon, c'est probablement un roman de mémère à chat mais vu que c'est ce que je suis, je mets une très bonne note parce que je me suis régalée. Et toc !
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Mon avis :
Par son écriture aussi douce douce que précise, Stefan Zweig nous embarque dans la vie trépidante de cette femme. Reine dès sa naissance, sa vie ne lui a jamais vraiment appartenue, son titre guidant ses pas de son apparition à son trépas. Quoiqu'il en soit, cette femme a parfois vécu comme elle l'entendait, surtout quand l'amour venait la saisir, allant jusqu'à oublier ses prérogatives royales. Ce fut un être passionnel, entier, qui n'a jamais su renoncer à ses écueils même s'ils la menaient vers des issues fatales. Fière jusqu'à l'excès, elle ne connaît que la démesure. Naïve, elle s'est souvent retrouvée dans des situations auxquelles elle aurait sûrement pu se soustraire avec davantage de réflexion. Son plus grand défaut, sans aucun doute, semble le fait de ne pas choisir avec discernement les personnes qui l'entourent et la conseillent. Ils furent soit insipides, soit autoritaires mais ne lui donnèrent que rarement cette véritable reconnaissance à laquelle elle aspirait pourtant. Sans cesse, elle a renouvelé les mêmes erreurs, sans jamais apprendre et tirer les leçons de la précédente. C'est grâce à cela que sa cousine Élisabeth, la reine vierge, siégeant sur le trône d'Angleterre, l'a tenue en respect toute sa vie malgré les prétentions que Marie détenait sur cette couronne. Un véritable jeu de dupes, deux tempéraments différents mais parfois tellement semblables. Une partie d'échec, où la reine d'Ecosse semble toujours avoir un coup de retard.
Pour conclure, une lecture passionnante pour ce destin hors du commun et pourtant tragique.
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