Clameur : ensemble de cris confus, de bruits et d'agitation. Pourtant, je ne retiendrai qu'un seul mot de cette définition pour qualifier La Clameur du lac : confus. N'y voyez pas une mauvaise chose. le lecteur est comme dans une barque, observant toujours de loin, ce qui se passe sur ce lac, et sur ses berges. Les noms, les "nous", ces "ils" dont on devine la présence tout au long de ces 140 pages sont noyés dans une sorte de brouillard narratif. Alors bien sûr, c'est un peu lent, un peu mou, un peu frustrant même comme lecture - comme peut l'être le quotidien, en fait.
Je pense que j'aurais du lire ce roman deux fois, car j'ai eu la faiblesse de lire sans lire, de m'éveiller au 10ème chapitre, sans prendre la mesure des on-dits de ces quelques récits. Peut-être est-ce la force de cet écrivain, que je rencontre pour la première fois et dont il me tarde de découvrir le reste de ses oeuvres : http://www.rfi.fr/afrique/20110224-mohammed-el-bisatie-ecriture-faim-transforme-egypte
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- Quand je regarde longtemps les objets, il me semble qu'ils vont parler. Ils parlent comme nous. Oui... On dirait qu'ils veulent dire quelque chose. Peut-être que si on attend un peu...
Les vagues se ploient et s'étrécissent, leur écume scintille dans la lumière du soleil. En leur point de confluence avec la mer, les eaux de la lagune bouillonnent, leur grondement se perd dans le tumulte de la houle.