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'Abd al-Rahmân Andreucci (Éditeur scientifique)
EAN : 9782908606652
330 pages
Entrelacs (07/02/2011)
4.75/5   4 notes
Résumé :
A la fois hagiographe, érudit et maître spirituel, Abû `Abd al-Rahmân Al-Sulamî est l'auteur d'une centaine de traités sur la spiritualité soufie, dont Tabaqât al-Sûfiyyah, une encyclopédie biographique dédiée aux maîtres soufis, oeuvre maîtresse qui le rendit célèbre. Issu d'une famille d'initiés, Sulamî est une des sources essentielles pour la connaissance de la spiritualité des Xe et XIe siècles (IIIe et IVe siècles de l'Hégire). Cette première traduction d'un tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Très beau livre. Les vies de ces saintes sont tellement empruntes d'ascèse qu'il est difficile pour nous, pauvres modernes, d'en tirer réellement bénéfice. Cependant l'ouvrage est parsemée de très belles paroles de sagesse.
Également un très bon point pour toutes les annexes, notamment les biographies cités en fin d'ouvrage qui sont excellentes et présentent de nombreux maîtres soufis.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
33 – Fâtima al-Barda’iyya(1)

Elle habitait Ardabil(2). Elle faisait partie des gnostiques (‘ârifât) qui s’exprimaient par propos scandaleux (al-mutakallimât bi l-shath).

J’ai entendu Abû l-Hasan al-Salâmî dire : « Fâtima al-Barda’iyya questionna certains maîtres à propos de la parole du Prophète (sur lui la grâce et la paix), transmettant lui-même les propos de son Seigneur : ‘’Je suis assis auprès de celui qui M’invoque.’’

L’un d’entre eux lui expliqua [le sens de ce hadîth] posément pendant un moment. Mais elle se leva et dit : ‘’Non, la plus parfaite invocation est que tu contemples la mention que fait de Toi Celui que tu invoques, tout en ne cessant pas de L’invoquer. Ainsi, ton invocation s’éteindra dans Son invocation, et la mention qu’Il fait de toi subsistera sans où ni quand’’. »

(1) Selon Rkia Cornell, elle vécut vraisemblablement aux environs du quatrième siècle de l’Hégire (dixième de l’ère chrétienne). Une version persane du récit de cette notice se trouve dans Nafahât al-uns.

(2) Ville située au nord-ouest de l’Iran actuel, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan dont, du temps des Abbassides, elle faisait autrefois partie de la province. (p. 93)
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77 – ‘Unayza al-Baghdâdiyya

Elle était au service d’Abû Muhammad al-Jarîrî. D’une âme encline à la finesse et à l’état spirituel élevé, elle comptait parmi les femmes d’esprit.

J’ai entendu certains de nos compagnons dire qu’ils avaient demandé à ‘Unayza un conseil et qu’elle leur répondit : « Sois pour Dieu aujourd’hui comme tu Lui demande d’être pour toi demain. »

On me raconta que ‘Unayza avait dit : « Celui qui L’aime ne se fatigue pas à Son service, mais se délecte. »

On raconte également qu’elle avait dit : « Le gnostique (‘ârif) ne décrit pas et n’informe pas. »

On raconte encore qu’elle a dit : « La science engendre la crainte pieuse (khashya) et la Connaissance la crainte respectueuse (hayba). »

Elle a dit enfin : « Les corps (litt. : les ‘’moules’’, qâlib) humains sont les minerais de la servitude. » (p. 153)
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63 – Umm Ahmad bint ‘Â’isha bin Abû ‘Uthmân al-Hîrî(1)

Elle s’imposa pendant cinquante ans de ne pas sortir de chez elle.

Elle était unique en son temps, que ce soit pour sa volonté (himma), ses états (rihâl) ou son « caractère » (khuluq).

Je l’ai entendu dire : « La science (‘ilm) est la vie des créatures (khalq, ou bien : des mœurs, khuluq), les actes pieux (‘amal) leur monture, la raison (‘aql) leur parure, et la Connaissance (ma’rifa) leur lumière et leur inspiration (basîr). »

Elle a dit aussi : « Tout acte a ses défauts, et seuls sont capables de déceler leurs propres défauts ceux qui n’ont pas de défaut. »

Elle a dit également : « Celui qui est satisfait de ses propres défauts et ne s’en guérit pas par les remèdes qui conviennent, Dieu le fera hériter de prétentions vaines. »

(1) Umm Ahmad vécut vraisemblablement durant le première moitié du quatrième siècle de l’Hégire (dixième de l’ère chrétienne). (pp. 137-138)
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4 – Mu’mina bint Bahlûl

Parmi les dévots de Damas, elle faisait partie des grandes connaisseuses (‘ârifât) du divin.

J’ai trouvé, écrit de la main de mon père, ce qui suit :

On raconte de Mu’mina bin Bahlûl qu’elle a dit : « Le bas monde comme l’Au-delà ne valent que par Dieu, ou par la méditation (nazar) sur les signes de Sa création et de Sa puissance. Que celui qui n’a pas accès à Sa proximité se familiarise avec Ses traces (Ses créatures)(1). Quoi de plus terrible (awhash) qu’une heure au cours de laquelle Dieu n’est pas invoqué (yudhkar) ? On demanda un jour à Mu’mina : « D’où tiens-tu donc ces états spirituels (ahwâl) ? » Elle répondit : « De l’exécution (ittibâ’) des commandements divins selon la tradition (sunna) de l’Envoyé de Dieu (sur lui la grâce et la paix), du respect dont je témoigne à l’égard des droits des musulmans, et de ma pésence au service des plus purs d’entre les pieux. »

J’ai entendu Abû l-Mufaddal al-Shaybâni dire qu’il avait entendu Mu’mina bint Bahlûl, la plus grande ascète de Damas, qui disait :

« Ô fraicheur de mon œil, le bas monde comme l’Au-delà ne valent que par Toi, alors ne réunis pas en moi Ton absence et le Châtiment. »

(1) On peut peut-être rapprocher ces paroles de Mu’mina de celles de Junayd : « La première part de sagesse nécessaire au serviteur, c’est la connaissance qu’a l’œuvre de l’artisan qui l’a façonnée : comment vint à l’existence ce qui existe ? Ainsi, il connaîtra les attributs du Créateur via la création, les attributs de l’Éternel via l’éphémère. Il reverra ensuite ses prétentions à la baisse, et admettre la nécessité de son obéissance. Car celui qui ne connaît pas son Maître Lui nie ce qui Lui revient de droit » (Qushayrî, op. cit., p. 12). (pp. 53-54)
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