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San-Antonio grand format tome 7 sur 9
EAN : 9782266007085
Pocket (30/11/-1)
3.74/5   38 notes
Résumé :
"Les cons me blessent, me contraignent, me ligotent, me flagellent, m'ulcèrent, me démoralisent, m'irritent, m'endorment, me conspuent, m'oppriment, me dépriment, m'usent, me défèquent, m'engluent, me ruinent, m'embrigadent, m'écrasent, me crucifient, me baisent, me volent, me violent, m'accidentent, m'assassinent, me font alternativement suer et ch..., m'obligent, me vilipendent, me rognent, me bafouent, m'emplâtrent, m'épouvantent, me vieillissent, me profanent, m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans la série abondante, inégale, et selon des rumeurs tenaces, parfois apocryphe des "San-Antonio", les con (sans "s", il s'agit d'un nom propre) fait partie des Hors-série, avec d'autres titres, comme les romans laissant la vedette à A.B Bérurier, qui se vendirent pour certains à plus d'un million d'exemplaires !
Nous sommes encore dans, ce que beaucoup, considèrent comme la bonne période (en gros avant les années 80) . Tous les personnages cultes sont au rendez-vous, et l'auteur est en verve. Je sais que bien des snobs et des grincheux, considèrent San-Antonio, comme de la sous-littérature commerciale, c'est bien leur droit, et je ne doute pas qu'ils aient eux même un immense talent d'écrivain (parfois bien caché), il n'empêche que je connais au moins un lecteur qui a découvert le plaisir de la lecture dans les pages de ces modestes bouquins !
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Un excellent roman policier de mon cher Frédéric Dard dit San-Antonio, roman à la fois policier et philosophique. de la philosophie, on en retrouve par touches dans quasiment toute son oeuvre, mais ici, on est dans les sommets. Imaginez une enquête chez les Con, non non pas les cons, les Con ! Une belle matière à philosopher non ? D'autant plus que l'on rencontre des Con cons, des Con moins cons, des Con qui ont l'air intelligents (mais uniquement l'air) et des Con qui ont l'air cons mais ne le sont pas tant que ça... Heureusement pour San-A et Béru, vous verrez... Une première partie qui occupe tout un livre "il faut de tout pour faire un con" nous prépare une belle intrigue avec des personnages pittoresques (vous voyez ce que je veux dire !) et nous propose une réflexion CONstante à propos de la CONnerie. le tout dans une belle ambiance style polars noirs et blancs avec du Gabin, du Ventura, des dialogues d'Audiard ou de Dard, de belles couleurs surannées, les anciens quartiers de Paris et des guindes d'une autre époque.
La seconde partie occupe le second livre "être con ou ne pas être, that is the question". Dans celui-là, un peu moins de philosophie et encore plus d'action, avec comme point culminant un huis-clos dans une clinique isolée sur une île de Bretagne, une tempête dévastatrice et des moyens de communication totalement coupés. Sachant que le téléphone mobile n'existait pas à l'époque, cela donne une belle matière à suspense. Un passage sur lequel n'aurait pas glavioté le père Hitchcock, croyez-moi !
L'intrigue est enchevêtrée à souhait et le coup de théâtre attendu ne viendra qu'en fin de partie.
J'ai dit que ce passage était moins empli de philosophie, mais il faut tout de même savoir que dans le premier comme dans le second tome, le récit est entrecoupé des pages d'un magazine, "Con magazine" en l'occurrence, qui nous régale des réflexions de Dard sur le sujet. Toujours modeste et bienveillant, il parle avec douceur de ses rencontres avec les cons depuis son enfance et se considère lui même "pas si con que ça", considérant que personne ne peut échapper totalement à la terrible tare. Les femmes peuvent être des conasses mais jamais des connes (à part peut-être Madame Tatcher dirait Renaud). Il nous fait un inventaire à la Prévert (ou à la Brassens si l'on considère l'objet de ses réflexions) et voudrait un annuaire des cons dangereux... "Mais qui voudrait l'éditer ?".
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Frédéric Dard - 1973

Premier San Antonio que je lis et vraiment, quel bon moment de détente! C'est drôle, aux moeurs douteuses et très divertissant. Bon, les personnes qui ne supportent pas la vulgarité et pour qui, seule la grande littérature du 19ème siècle n'a de valeur, passez votre chemin!

Zyrcon, qui s'appelle en réalité Edouard CON, est un peintre milliardaire en train de mourir. Il a déposé chez un notaire français son testament, par lequel il désire léguer, à sa mort, tous ses biens à ses lointains parents porteurs de son patronyme. Mais voilà, la liste de ces futurs bénéficiaires est dérobée chez le notaire et San Antonio est appelé à enquêter car un CON après l'autre est agressé voire assassiné.
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Un célèbre peintre, Zyrcon, inventeur du cônisme, est mourant. de son vrai nom Con, il décide de léguer sa fortune à tous les gens qui ont eu le courage de garder leur nom d'origine, une vingtaine en tout. Mais quelqu'un prend connaissance du testament, et peu de temps après, les Con sont victimes de tentatives de meurtre. Il revient à San-Antonio de démêler le problème : l'assassin est-il un Con qui a décidé de rafler tout le magot en éliminant les autres, ou le problème est-il plus complexe ?

Beaucoup de rebondissements et de retournement de situation dans cet ouvrage. Cependant, la répartie qui m'a charmé dans les tomes précédents est un peu laissée de côté au profit des blagues un peu faciles sur le nom de famille. Ce tome ne sera pas un des inoubliables de la série.
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L'idée, aussi absurde qu'originale, est digne du maître incontesté du calembour et de la contrepèterie. Celui-ci s'y investit avec enthousiasme et décomplexion et, appelant un con un con, revient sur le fait qu'on est toujours celui d'un autre. Malheureusement, à égrainer les vérités sur les cons le long d'un intrigue qui n'est là que comme support, il finit par se heurter aux limites de l'exercice. On s'en rend vite compte, ce hors-série ne dépasse pas le cadre de la tentative d'épuisement d'un jeu de mots. Or, même San-Antonio, malgré son adresse pour le trait d'esprit et sa capacité à élever celui-ci au rang des beaux arts, finit par tourner en rond et par ouvrir en grand la porte aux blagues attendues et aux jeux de mots un peu faciles sur les cons.

Toutefois, l'auteur, qui a plus d'un tour dans son sac, fait baigner dans cette histoire de Con des personnages qui s'y comportent au naturel et ont même rarement autant paru à leur place. Tous y interviennent, Berthe et son amant, Félicie, Achille, tous. La langue est parfaite, les digressions nombreuses et inattendues, à l'image - s'il ne fallait en retenir qu'une - de celle dans laquelle il propose "le rebectage des chefs-d'oeuvre en péril par absence de crédibilité". Jean Valjean envoyé en prison pour avoir volé un pain ? Bah, San-Antonio replâtrerait bien cette version en le condamnant plutôt "pour braquage de banque avec défuntage du caissier" ou dessoudage de pompiste. Et Emma Bovary. "A qui tu feras croire qu'elle a mené une vie pernicieuse alors qu'elle ne s'est farci en tout et pour tout que deux amants, ce que la femme d'un cadre moyen se paie par semaine et celle d'un P.-D.G. par jour en nos temps de belle reluisance." Tout un programme...

Touchez mon blog, Monseigneur...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Et je me dis que nous sommes loin des «Misérables» dans ce polar. Beau livre, «Les Misérables». L'Hugolâtre que je suis se garderait bien de cracher dessus. Mais une faiblesse crasse, et qui exprime bien le romantisme du Dix-neuvième : la cause de la condamnation de Jean Valjean. V'là un mec qu'on envoie au bagne parce qu'il avait chouravé un pain ! Tu juges ? Un pain ! Le gus de notre époque, comment veux-tu qu'il gobe le reste après un postulat de départ aussi bazu ? Et le père Javert de le traquer tout au long de sa vie, le Valjean. Impitoyable : un pain ! C'est à s'tap', non ? Un de ces quatre, je vais proposer mes services au ministre de la Culture. De la grise culture. De l'enculture. De l'inculque-truc... Le rebectage des chefs-d'œuvre en péril par absence de crédibilité. Je replâtre les Misérables. Valjean, condamné pour braquage de banque avec défuntage du caissier ! Là, ça peut jouer pour encore quelque temps. Ou bien, il a dessoudé un pompiste, voire trempé dans le bigntz de La Villette. Un à un je les réassaisone, les tous beaux books of the last century. Tiens, même Mâme Bovary. A qui tu feras croire qu'elle a mené une vie pernicieuse alors qu'elle ne s'est farci en tout et pour tout que deux amants. Ce que la femme d'un cadre moyen se paie par semaine et celle d'un P.D.G. par jour en nos temps de belle reluisance !

À réajuster, je te dis. Pour la gloire de la littérature. Faut que notre belle jeunesse croie aux livres de nos grands romanciers, sinon la littérature décadera. On en enveloppera les œufs.
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La marée est étale, ce qui est la meilleure chose qui puisse lui arriver. Parce qu'entre nous, hein ? Ça ne doit pas être marrant tout le jour d'être marée. Aller, venir. Grimper à l'assaut du continent pour, au bout d'un moment, plier bagages et partir avec armes et poissons, en paumant ses palourdes et en laissant ses tourteaux en embuscade derrière des roches amphibies pour vous pincer la serre ou vous serrer la pince, y'a pas de quoi se mettre la queue en trompette. Je sais que si j'atais marée, en Atlantique ou ailleurs, moi, je resterais peinard. Lacustre ! J'ai des ascendances sur pilotis.
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Mais pour qui me prenez-vous, policier ? Je suis un Con, moi, camarade monsieur. Un vrai. Me laisser conduire parmi la tourbe des assurés sociaux ? Me laisser tripoter par des mains d'individus qui, il n'y a pas si longtemps, s'en servaient pour marcher ! Moi, descendant en ligne droite de Con 1er, premier roi des Con ! Traitez-moi de con pendant que vous y êtes !
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Maître Chemolle est un puissant quadragénaire qui n'aurait aucune peine à mesurer deux mètres s'il avait huit centimètres de mieux.
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- Je vais vous dire une chose. Cette affaire est extravagante. Effarante. Noire. Impensable. C'est une histoire de... de...
- De Con, monsieur le directeur, proposé-je..
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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