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JOYAU YOUGO
(vous le connaissez déjà ? Sinon, l'éditeur le qualifie sobrement de « chef-d'oeuvre de la littérature mondiale », on ne saurait modérer cette assertion, bien que souvent mal utilisée par le profession…)

Oh le beau travail d'éditeur ! Réunir les deux textes les plus emblématiques de l'oeuvre de Šćepanović dans ce très bel objet…

La bouche pleine de Terre, dès son titre, entre dans la catégorie « inoubliable ». Une intrigue de 70 pages parfaite, remuant nombreux thèmes universels à l'aide de cette double narration alternée.
Seul contre tous, seul face à la mort.
Que l'on retrouve dans la deuxième nouvelle, La Mort de M. Golouja, teintée davantage d'ironie, variation de cette histoire qui aura toujours la même fin.
Indispensable (à part la postface…).
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Ce livre est composé de 2 nouvelles.
La première concerne un homme dans un train. Las, il sort du train, et marche. Il a décidé d'en finir avec la vie, dans ses terres natales du Monténégro. Soudain, il tombe face à 2 chasseurs. Ne sachant pas comment réagir, il se met à courir. Les chasseurs se lancent alors à sa poursuite. Folle course poursuite qui va virer à l'absurde. La forme est peu conventionnelle, les paragraphes alternent les points de vue : le chassé et les chasseurs.
Le style est agréable à lire. J'ai aimé cette nouvelle, limite kafkaïenne.

Dans la 2ème nouvelle, tout un village reculé s'interroge sur la présence d'un inconnu à l'hôtel depuis 3 jours. Qui est-il ? Que fait il dans ce trou perdu ? Les habitants le prennent à parti et il explique s'être trompé, qu'il est descendu du train au mauvais endroit. Les habitants sont peu convaincus et sont persuadés que cet homme est venu se suicider dans leur ville. Ils se mettent à l'admirer : un homme qui n'a pas peur de la mort ! Et le village se démène pour que les derniers jours de l'inconnu soient agréables.
Je ne vais rien dévoiler de plus mais cette nouvelle est jouissive, c'est drôle et absurde. J'ai adoré !
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Ironie cruelle pour le premier, humour noir pour le second, ces deux contes sont des bijoux dans le registre du macabre. La bouche pleine de terre est un classique de la littérature serbe et il est titré en gros sur la couverture quand La mort de M. Golouja, plus méconnu, n'a droit qu'à une petit ligne en dessous. Une face A et une face B ? C'est possible. Mais si cela fait du premier un tube, cela ne fait pas du second son faire-valoir. Car, en ce qui me concerne, si je ne devais retenir qu'une des deux faces, ce serait la B, pour son style épuré et son extrême dépouillement, pour son ton désopilant et son mauvais esprit.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Ces deux nouvelles m'ont surprise par leur style. J'ai l'impression d'avoir trouvé un Ionesco serbe. La Bouche pleine de terre est un Rhinocéros transposé dans les Balkans, au Monténégro plus précisément. J'ai vraiment adoré cet univers onirique et en même temps décalé/absurde. La deuxième nouvelle est également à lire ! Cependant, et c'est tout à fait personnel, je n'accroche pas spécialement au format de la nouvelle, c'est pourquoi ce recueil ne me laissera pas un souvenir impérissable
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Pas simple de commenter ce livre...
Une certaine déception vis à vis de la première nouvelle qui est « celle » étant sensée être la référence!
La forme est peu classique puisque nous avons 2 narrateurs le poursuivi qui parle à la 3ème personne et les poursuivants nous parlant directement. Ce qui va devenir une chasse à l'homme sera la trame d'une réflexion profonde sur la nature humaine et ses perversions.
La seconde nouvelle, tout autant impossible à raconter, est beaucoup plus prenante, caustique et addictive.
Mais s'agissant d'histoires non racontables, le mieux est que chacun se fasse une idée!
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Ce livre se laisse lire comme un conte, avec deux niveaux de lecture qui permet de lire avec ou sans prise de tête suivant ce qu'on y recherche.

* La bouche pleine de terre *

C'est l'histoire d'un homme, se sachant condamné par une maladie, décide de retourner au Monténégro où il est né mais n'a jamais vécu. Il descend du train au hasard et s'enfonce dans les montagnes couvertes de forêts, non loin de la capitale Podgorica, avec la mer qui s'étend au loin.

Il y a deux narrateurs qui alternent : « il » pour l'homme qui fuit (en italique), « nous » pour la foule qui lui court après (en droit).
Chaque geste apparaît ainsi décrit deux fois, mais ces points de vue n'interprètent pas du tout les mêmes choses, au point que leurs subjectivités leur font voir des choses tout à fait différentes. Ils surinterprètent les intentions, mécomprennent les sentiments, tombent dans des contresens à l'opposé de la réalité.
C'est cela qui conduit ce début d'histoire anodin à se muer peu à peu en une gigantesque chasse à l'homme. Les narrateurs alternent très rapidement, parfois avec une phrase chacun. Cela donne un rythme haletant à la course poursuite.

L'action dérape très progressivement. Phrase après phrase, l'étrange s'immisce et l'étau se resserre. L'effet de groupe y est pour beaucoup, les volontés des individus constituent lentement un groupe, puis la volonté du groupe efface peu à peu celle des individus.
J'ai eu un petit peu de mal à tout comprendre des premières pages, car le livre ne prend pas vraiment par la main, mais ensuite je me suis totalement laissée embarquer dans l'action et les émotions. Ces deux dernières restent cohérentes de proche en proche, pour aboutir à une situation complètement absurde qui va beaucoup trop loin. J'ai trouvé cette montée en puissance très réussie.

Les thèmes se répondent aussi, de la même manière de proche en proche, avec pas mal d'habileté de l'auteur pour les lier. Quand un narrateur évoque l'amour, l'autre évoque la haine. de nombreux diptyques apparaissent ainsi, avec leurs subtilités et leurs nuances en évolution constante : honte de soi et fierté, peur et mépris, curiosité et absence de réponse, la motivation de la vie et le non-sens qu'est la mort...

Je suis en admiration totale devant le style : les décors, les images, les sensations. Tout est épuré, les seuls détails donnés créent une atmosphère vraiment particulière. On nous parle des couleurs de l'air, d'une multitude d'odeurs, des paysages dépouillés et tout en relief.
Ce style particulier décrit aussi des sentiments puissants qui ne s'embarrassent pas de paraître raisonnables ou de former un tout cohérents, ils suivent juste le cours sinueux des pensées.


* La Mort de M. Golouja *

C'est l'histoire d'un homme qui descend par hasard d'un train dans une petite ville sans intérêt. (Déjà vu ?) Les habitants se demandent pourquoi il a choisi leur ville ennuyeuse pour passer ses vacances. Il ment pour se rendre intéressant en disant qu'il a choisi cette ville pour se donner la mort.
Comme il ne se passe jamais rien dans ce village, les habitants se réjouissent qu'il arrive enfin quelque chose de dramatique qui les sorte de leur morosité constante.
Cela devient un jeu de plus en plus malsain...

Moins d'action et plus d'humour, avec encore une fois un suspense rampant tandis que l'étau se resserre très progressivement sur lui.

Encore une fois, j'aime énormément le style épuré, onirique et sensitif. Il y a en plus une bonne dose de fantastique et de mystère.

Les deux nouvelles ont beau être assez courtes (une soixantaine de pages chacune), on trouve des ressemblances évidentes entre les deux, comme des variations autour d'un même thème, aussi bien dans la narration que les idées.
Par exemple, le personnage principal descend par hasard d'un train au début, les deux intrigues qui dévoilent très rapidement que la mort est une issue probable, l'intérêt élevé au niveau d'absurdité que la foule accorde au personnage...
Cela peut s'avérer être des manières un peu faciles de construire la narration. Je me demande si ces éléments avaient un sens particulier pour l'auteur, vu que les deux personnages partagent aussi avec l'auteur le fait d'être un Serbe né au Monténégro.

Il y a quelques passages un peu misogynes. C'est tellement caricaturé que ça en devient presque drôle. En fait, il parle des femmes un peu comme des extraterrestres qu'il ne connaîtrait pas bien et essaierait maladroitement de décrire. La caricature tombe à côté.
Après, les hommes ne sont pas non plus décrits méliorativement. C'est une satire, les femmes et les hommes sont tous deux moqués mais différemment.

* Conclusion *

Ça m'arrive très rarement d'être fan, ou ne serait-ce que sensible à un style d'écriture. Je n'en ai souvent pas grand chose à faire tant que cela reste compréhensible. Mais là c'est inédit pour moi, je suis complètement fan de cette plume. C'est sans aucun doute très subjectif.
En tout cas, en plus de l'aspect d'allégorie onirique et satirique qui me plaît beaucoup, c'est le style qui me fera revenir vers ces nouvelles et découvrir les (malheureusement trop peu nombreuses) autres oeuvres de l'auteur.
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Une bouche pleine de terre de Branimir Scepanovic, suivi de la mort de M. Golouja, collection Insomnies, traduit du serbe par Jean Descat, 2019.

Pour être en bonne forme, lisez un ou deux Tusitala par an.

Se sachant condamné par une maladie, le protagoniste décide de fuir les hommes pour trouver « paix et consolation » dans ses terres natales au Monténégro. Lors de sa marche solitaire, il se retrouve soudain face à deux chasseurs au repos. Sa réaction sera de s'enfuir, et celle des chasseurs de le poursuivre. Au nombre des poursuivants s'ajouteront au fur et à mesure des personnes croisées en route, formant au final une meute au but certain mais aux désirs indistincts.

Voici donc une fabuleuse allégorie qui prend la forme d'une chasse à l'homme où une méprise et les malentendus originels engendrent l'absurde de la situation. Ce récit en champs /contre champs éclaire le « nous » poursuivant le « il », le collectif chassant l'individuel.

Encore une très bonne lecture aux Éditions Tusitala.
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Lorsque je suis dans les dédales de ma libraire indépendantes, et je me retrouve face à face à cette première couverture, mise en page par Stéphane de Groef, un cercle jaune, tel un soleil ou des motifs le parsème, oeuvre de Louis Soutter, un peintre suisse excentrique, le titre, La bouche pleine de terre suivi de la mort de M. Golouja de Branimir Scepanovic, traduit du Serbe par Jean Descat des Éditions Tusitala, collection Insomnies, je suis curieux et lis le quatrième de couverture, tout aussi étrange que passionnant, je suis conquis pour me lier à tout jamais à ce roman.
Cette édition offre ce livre broché dans un habillage de curiosité ou l'art graphique distille un visuel moderne et vivant, oeuvrant le lecteur à une caresse des yeux et titillant ses sens, avec ces deux dessins, illustré par Bernharda Xilko comme tableau résumant à merveille les deux histoires de ce roman.
Cet auteur serbe vivant à Belgrade, écrit depuis l'âge de 17 ans, il vu le jour en 1937, au Monténégro, ce récit édité en 1974, traduit en France en 1975, ce texte La bouche pleine de terre, demeure une référence classique de la littérature Serbe, le deuxième texte, La mort de M. Golouja, sera publié en 1977.
La bouche pleine de terre est un texte polyphonique, à deux voix, l'une fait écho à l'autre, celle de cet homme en fuite et de ceux qui lui cours après, une même histoire racontée différemment selon les protagonistes. le second est plus court, La mort de M. Golouja, au style indirect narre cet homme perdu dans un village aux habitants hermétiques à la nouveauté, s'interrogeant sur l'intrusion de cet homme discret dans leur bourg, pourquoi celui-ci pour ces vacances ! La similitude de ces deux textes, c'est la folie des hommes et la mort, une trame s'instaure, la dramaturgie est palpable presque inévitable.
La bouche pleine de terre, ce premier récit à double voix, s'articule autour d'un homme en fuite, une cavale sans aucun but, cet homme s'évade d'un train, comme s'il en était prisonnier, oppression des passagers , dégouts de la nourriture qu'il vomit, sort de ce train lors d'un arrêt, comme un coup de tête, l'absurdité d'une folie latente, puis commence une course, une fuite de sa vie, une folle escapade dans une nature pas hostie à cette aventure, une nature accompagnant la course de cet homme face à son destin. Cette course entraine notre homme dans une fin sans retour, rencontrant deux chasseurs campant et sans savoir pourquoi décident de le suivre, de le poursuivre, un « mouvement irrésistible » et ces deux hommes Jakov et le narrateur. L'autre récit est indirect, l'homme ne se raconte pas, ce qui est encore étrange, un style renforçant la part de mystère de cet homme. Au fil de cette cavalcade irréelle, la meute s'étoffe petit à petit, d'un berger, des gens inconnus, de femmes en noir gémissant et lamentant, comme ensorcelés, cette parodie me rappelle Rhinocéros de Eugène Ionesco, la transformation de ces hommes et femmes en cet animal. Les poursuivants étant les Rhinocéros, ce ne sont plus des hommes mais des animaux de haines et sauvageries, hurlant une haine incompréhensible. Notre inconnu fuit sa vie, celle perdu dans un hôpital, une maladie gangrénant ses espoirs, une course vers une chute folle, incertaine.
Il y a dans cette histoire l'ombre de Kafka flottant dans cette chevauchée fantastique, chaque personnages s'incrustent dans une l'allégorie de Branimir Scepanovic, comme cet homme fuyant, cherchant la métamorphose comme le roman de ce dernier, c'est inéluctable, notre fugitif va vers cette mutation animal qu'il aspire à lui pour finir La bouche pleine de terre.
Le deuxième récit plus court est aussi intrigant que le premier comme la bêtise humaine de ces habitants et de ce M. Golouja perdu dans ce bourg sans savoir pourquoi, oubliant comment il a pu se perdre ici, croyant être arrivé par le train, dans cette gare qui n'existe pas se perdant devant un pont pour fixer l'eau et mentir à ces villageois sur sa venue, qui va l'entrainer à sa perte comme happer par ce mensonge, ce sésame lui ayant donné une vie éphémère qu'il a toujours voulu avoir, un mirage de réalité pour une mort annoncé par ce titre annonciateur.

Ces deux histoires emportent le lecteur dans l'univers débridé de Branimir Scepanovic sur la nature humaine, de l'absurdité de celle-ci, comme Albert Camus, Eugène Ionesco. Les deux contes, intemporels entremêlent avec beaucoup d'ironie une perception acide, pessimiste aussi la condition de l'être humain, s'amusant mots après mots à faire à distiller ce paysage sombre et amusant où la mort peut être belle et libératrice.
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La première nouvelle est un récit à deux voix qui se font échos, l'une représentant un point de vue pluriel, un « nous », au début deux campeurs, et un autre personne « il » dont l'histoire est narrée en italique. Les deux voix se répondent tour à tour, permettant de mettre en permanence en parallèle les points de vue qui s'ignorent. C'est l'histoire d'un homme qui vient d'apprendre qu'il est très malade et qui a décidé de se suicider dans la nature. Il rencontre par hasard deux campeurs, les fuit, et à partir de là une poursuite éperdue commence, les poursuivants s'étoffant au fil du récit (un berger, un garde-chasse, des inconnus, des femmes en noir, …) un peu à la manière des contes en randonnée par accumulation comme le gros navet ou La moufle. Cela donne à cette poursuite un côté ubuesque, d'autant que la rage, sans motif, absurde, des poursuivants, va crescendo. Au fil de cette traque l'homme qui ne fuyait que pour se suicider tranquillement, se remémore des moments de son enfance, et retrouve goût à la vie, son état d'esprit évolue et change, passant par des étapes variées. le rythme du récit et des phrases suit le rythme de la course. le récit du poursuivi est particulièrement bien écrit, plein de délicatesse par moment, très sensible à la nature qui l'entoure.
La deuxième nouvelle raconte l'histoire de M. Golouia, qui est descendu à l'hôtel dans un village perdu. Les habitants s'interroge sur sa présence, et, comme il passe beaucoup de temps sur un pont à regarder l'eau, en arrivent à penser qu'il est venu se suicider dans leur village. M. Golouia ne dément pas, les laisse dire. du coup il est admiré par tous, car il semble ne pas avoir peur de la mort. M. Golouia se retrouve piégé par ses mensonges. Il y a quelque chose de Nicolas Gogol dans ce récit.
Ces deux récits se répondent, on y trouve les mêmes thèmes de l'individu seul contre tous, de l'individu seul face à la mort, de l'effet de groupe. Ce sont deux textes très prenants, deux petits bijoux à mi-chemin entre absurde et fantastique.
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La bouche pleine de terre est un livre puissant qui m'a donné de surcroît l'occasion de découvrir un auteur monténégrin majeur, Branimir Šćepanović.

Le livre ici présenté contient en fait deux nouvelles : la première, La bouche pleine de terre, et la seconde intitulée La mort de M. Golouja.

La bouche pleine de terre repose sur l'alternance entre deux fils de narration. D'un côté, celui d'un voyageur revenant au Monténégro, qui quitte le train dans lequel il était installé, et qui songe à se donner la mort ; de l'autre, celui de deux chasseurs dans une forêt. Si, dans les premières lignes, on est quelque peu désorienté par ces deux histoires qui semblent éloignées, elles se rejoignent bientôt. En effet, quand les deux chasseurs observent notre inconnu dans la forêt, ils se mettent curieusement à le suivre et l'on assiste à une sorte de chasse poursuite entre les protagonistes.

Rapidement, l'homme devient un fuyard, une canaille pour les poursuivants.

La tension monte, et cela est très bien restitué par le style de l'auteur. Aux phrases longues, très bien construites du début, avec leur subordonnées et le recours à l'imparfait pour illustrer un temps long, succèdent des phrases courtes, un vocabulaire différent au fur et à mesure de la traque.

Je ne vous en raconte pas l'issue, bien évidemment ! L'un des mérites de la bouche pleine de terre, au-delà de la qualité de l'écriture et de la tension du récit, est de susciter de nombreuses interrogations : dans le cas présent, une perception, une information partielle, mal interprétée, mène à une grande confusion. Quelle parallèle avec notre société moderne ! On se rend également compte de l'instinct animal de l'homme et de l'effet de groupe, ou encore que l'homme se révèle à lui-même dans le plus grand dénuement :

"(…) c'est ainsi qu'enfin purifié, il avait fini par comprendre, par saisir l'essence, la signification de la vie, par découvrir, dans les ténèbres où il était déjà perdu, le véritable chemin de son salut, de cette hauteur insoupçonnée et inaccessible aux regards."

Que de richesses dans quelques dizaines de pages donc !

La mort de M. Golouja, quant à elle, met en scène M. Golouja, qui séjourne dans un hôtel d'un modeste bourg sans attrait touristique particulier. Les autochtones s'interrogent sur qui il est, se demandent pourquoi il ne prend pas contact avec la population.

Sur une veine assez semblable à la précédente nouvelle, à partir d'une incompréhension et d'une histoire inventée (Golouja en vient à dire qu'il est venu dans la bourgade pour y vivre ses derniers jours), un récit plus grotesque et absurde prend forme, qui donne à réfléchir sur les thèmes de la contrainte par la société ou encore sur la vanité de l'homme.

Au final, je vous conseille chaleureusement cette lecture.
Lien : https://evabouquine.wordpres..
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