Citations sur La Guerre des trois Henri, tome 1 : Les Rapines du du.. (17)
- Lui ? Alors que le roi l'a chassé ! Et quand bien même il serait fidèle au roi, quel genre de roi avons-nous ? Un roi qui s'habille en femme ! Un roi qui préfère ses petits chiens à ses sujets ! Un roi qui soutient Navarre, l'hérétique ! Un roi qui ruine la France pour ses mignons !
- Un roi choisi par Dieu, déclara solennellement Nicolas Poulain.
Au milieu de ces horreurs, il n'était jamais intervenu. Par lâcheté, sans doute, par impuissance surtout.
Or la taille était un impôt solidaire. Si certains ne payaient pas leur part, c'était aux autres habitants du village de payer pour eux.
-...Une guerre contre le roi nous coûtera au moins cinq cent mille livres par mois!
- Je leur en parlerai, promit Mayneville, mais vous le savez, l'essentiel de ce qu'ils nous donnent provient de cette habile opération de prélèvement qu'ils font sur les tailles royales.
- Prélèvement? ironisa Mayenne. Rapines plutôt!
Il fut cependant plus surpris quand François d'O entra au conseil royal et reçut la charge de gouverneur de Paris.
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Il ne se douta pourtant jamais que, depuis des mois, le roi portait un masque comme lui avait appris Flaminio Scala. Sous ce masque, personne ne devinerait qu'il allait entreprendre la reconquête de son royaume.
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L'archilarron, dont le monde entier connaissait pourtant les vices et la fausseté, lui était apparu comme un homme raisonnable, généreux et loyal au roi.
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Je suis au roi. Ce roi que vous n'aimez pas est le meilleur roi que la France ait jamais eu. C'est un homme d'esprit, tolérant et talentueux, qui ne songe qu'à la paix et à la grandeur du royaume.
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mais je serai au roi, jusqu'à mon dernier souffle. Si vous entrez à mon service, je veux la même fidélité absolue.
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Sur mon insistance, Louchart a fait libérer me jeune homme qui m'a dit que son père était chargé de contrôler des registres des tailles de l'élection de Paris, à la demande de Monsieur Antoine Séguier, le contrôleur général des tailles à la surintendance.
Au nom de Séguier, le prévôt et O se regardèrent interloqués.
- Vous avez deviné juste, Monsieur Poulain ! Il s'agit bien de la même affaire, déclara lentement François d'O.
- Monsieur d'O est ici au service du roi, comme vous et il sait sur vous. Comment vous avez infiltré cette ligue rebelle qui se nomme la sainte union, et comment vous êtes devenu mon espion. Nous ne sommes que trois à savoir cela : Moi, Monsieur d'O, et Sa Majesté. Vous pouvez donc lui faire confiance.
Cela ne troublait guère François d'O. Il n'avait jamais été fanatique et le massacre de la Saint-Barthélémy l'avait révulsé. C'était un des rares sujets qui l'éloignait du roi.