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Critique de Amaranth


Un livre intéressant, qui donne à réfléchir et envie de s'essayer à un autre mode de communication. Mais dans la pratique, ça semble un peu plus compliqué à mettre en oeuvre !

J'ai adoré les nombreux exemples qui jalonnent le livre, et je me suis vraiment retrouvée dans certaines idées. Il y en a même qui m'ont fait l'effet d'une baffe, tant cela semble logique, mais pourtant je n'avais jamais pris le temps de m'y attarder.

Tout d'abord, il y a cette idée principale d'écouter nos sentiments et besoins, pour mieux être à l'écoute de ceux des autres. Je me suis rendue compte alors que mon manque de patience envers les problèmes des autres actuellement venait à vrai dire d'une frustration qui m'était propre. Depuis ce livre, j'essaie de chercher, pour moi comme pour les autres, les besoins éventuels que cachent une réaction, plutôt que de m'en agacer, ou autre réaction inappropriée.
Et pour se concentrer plus précisément sur une émotion (la colère), Thomas d'Ansembourg décrit très bien la peur des conflits : "Dans la peur du conflit se reflète encore la quête désespérée de l'approbation de l'autre. Si nous ne nous donnons pas à nous-même une appréciation mesurée, juste, nous risquons bien de passer notre vie à quêter désespérément auprès des autres une appréciation démesurée". Ainsi, pour lui, "notre propre colère est vécue comme une menace : vais-je encore être aimé si je montre ma colère ?".
Un autre point de réflexion qui m'a parlé, c'est celui sur le fait que nous avons appris à faire, et non pas à être. Nous sommes dans une société où on nous a appris à toujours être dans l'action, on se sent toujours obligé de "faire quelque chose". Or parfois, il faudrait au contraire ne rien "faire", mais écouter ce que l'autre a à dire.

Il parle beaucoup de la peur, par rapport au regard de l'autre, qui nous pousse donc à enfermer notre colère, à correspondre à une certaine image (de la bonne fille, du bon garçon, de la bonne maman, du bon employé etc.), nous poussant à vouloir bien faire… et cette peur nous pousse aussi à rejeter l'indifférence :
"Nous avons peur de constater notre différence. Nous l'évitons ou la refoulons. Ce faisant, nous nous entraînons peu à accueillir la différence de l'autre. Face à la différence de l'autre, que faisons-nous ? Nous l'évitons ou la rejetons. Nous tolérons l'autre dans la mesure ou il est "même" et où il "m'aime". Pour ce faire, nous rencontrons alors davantage les gens qui pensent comme nous, parlent comme nous, s'habillent comme nous, croient ou prient comme nous, font les mêmes choses que nous… C'est rassurant !"

"On m'aime ou on "même" ?"

Donc de nombreux points intéressants sont soulevés dans ce livre. Néanmoins, je ne pense pas (et l'auteur le dit lui-même) que cela suffise au changement. de plus, sans quelqu'un pour nous guider dans la pratique, c'est assez difficile à appliquer. J'ai tenté l'expérience mais ça a été un gros flop. A vrai dire, j'ai même provoqué une dispute (ce qui est le but inverse de l'exercice, puisqu'on parle de communication non-violente). Mais je ne désespère pas, et à force d'essayer, je trouverai probablement la recette pour rendre tout cela plus naturel (ou je l'espère pour mon entourage, sinon il risque de ne pas trop apprécier).
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