Je ne m'attendais pas à cette forme ; j'imaginais un pamphlet théorique sur le sujet du bonheur au travail, un type de support dans lequel on trouve certes souvent des bonnes idées à mettre en pratique mais moins souvent des exemples de réalisation.
Ici on change de paradigme, on se met à la place d'un étudiant en école de management, comme il en existe plusieurs dizaines en France, qui réalise un stage en entreprise. Bien sûr cela demande de comprendre les attentes et besoins d'un jeune adulte d'une petite vingtaine d'années, pas encore entré dans le monde « actif » du travail ; mais qu'est-ce que veut dire « actif » finalement et dans quelle mesure on peut s'épanouir dans cette « activité » …
Corinne d'Argis et
Anne Chanard nous livre ce « journal d'un jeune stagiaire » comme pour mettre en lumière de manière vivante, de l'intérieur, ce qui nous empêche d'être heureux au travail, du moins de s'y épanouir. Dans bien des situations racontées dans ce livre on a l'impression que les protagonistes ont perdu une part de leur humanité, obnubilés par la recherche de leur profit personnel, et non seulement ça empêche l'entreprise de bien fonctionner, mais ça nous éloigne carrément du bien-être et du bonheur au travail (allez j'extrapole un peu mais c'est l'idée).
Ca m'a un peu fait penser à « l'open space m'a tuer » (édité en 2008 – déjà 10 ans), un ouvrage de deux consultants trentenaires (j'en suis moi-même un), qui ont décidé de relater la comédie humaine qui se trame dans toutes les « boites », à travers le récit de saynètes truculentes dans lesquelles on découvre les souffrances et les désillusions de jeunes cadres, qui se rendent compte qu'ils se sont éloignés d'eux-mêmes.
Tout comme le décrit Duc Hua Dong (ingénieur, entrepreneur et militant de la cause défendue dans ce livre) le rappelle dans la préface du livre : pour améliorer notre manière de fonctionner en entreprise et rendre nos collaborateurs plus heureux d'y être, en entreprise, « la règle générale c'est de fluidifier les communications, avoir plus d'échanges, plus riches, avec plus de personnes », car l'échange crée un climat de bienveillance mutuelle.
Alors à vous, à nous, de jouer !