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EAN : 9782757850077
Points (03/12/2014)
4.45/5   19 notes
Résumé :
"On m'a donné l'ordre d'exposer par écrit ma méthode d'oraison et les grâces dont le Seigneur m'a favorisée.
On me laisse en même temps pleine latitude pour cette relation. J'aurais bien voulu avoir la même liberté pour raconter dans tous leurs détails et avec clarté mes grands péchés et ma triste vie, et j'en eusse éprouvé une vive consolation. Mais on ne l'a pas voulu; on m'a plutôt commandé d'être très réservée sur ce point. Aussi, je conjure, pour l'amour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Thérèse est devenue une maîtresse d'oraison, qui guide encore aujourd'hui le carmel. Son chemin fut cependant bien long pour y arriver. En étant religieuse, elle ne savait pas encore faire oraison. C'est bien a travers énormément de rencontres et de lectures qu'elle va y accéder. Il y aura francisco de hozuna, un franciscain et "ALVAREZ un dominicain, qui seront a mon avis les plus marquant pour elle. J'aime beaucoup sa méthode d'oraison, mais a elle seule,elle ne me suffirait pas. Il manquerait a La spiritualité du carmel la simplicité et petitesse de ste Thérèse de l'enfant jésus et de la sainte face. Ce que j'ai du mal a admettre, mais comprend tout de même, c'est que la grande Thérese pense que la vocation du mariage est pour ainsi dire une vocation bien inférieure et presque peu recommandable. cela m'a traumatisée pendant des années. Son livre n'est pas non plus facile a lire car elle fait beaucoup de retour sur elle même même quand elle explique l'oraison; disons qu'elle s'éparpille et cela est fatiguant. JE trouve aussi plus enrichissant de compléter par les 2 auteurs que j'ai nommé plus haut pour avoir quelque chose de limpide sur l'oraison . Après il y a d'autres saints du carmel qui peuvent aider a la poursuite de l'oraison comme Laurent de la résurection, saint jean de la croix, ou Elisabeth de la trinité ou d'autres encore, pour ma part, ces derniers sont inaccessibles. le 1er pas après le lecture est a mon avis de faire des retraites chez les carmes qui enseignent et pratiquent. ce que j'en ai retenu, c'est de commencer par des prière vocales, puis lire beaucoup les évangiles en continu pour y cotoyer la parole que le christ habite.Puis avec les années faisant, le christ donne des grâces pour entrer dans des oraisons de plus en plus recueillies et habitées.
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Les chapitres où elle détaille les étapes spirituelles de l'oraison jusqu'au ravissement de l'âme sont plus intéressantes. En gros cela correspond aux maqams soufis et au hal. sauf que ce qu'elle appelle ravissement est en fait lévitation. C'est assez courant chez les moines de partout, mais loin d'être impressionnant je ne peux pas m'empêcher de trouver ça comique au fond. Je crois que voir quelqu'un s'élever en l'air comme ça me ferait éclater de rire, tout simplement. Parce que c'est avant tout, très drôle. Sinon mis à part Foudre bénie qui a des visions et cet autre lama, vu par Alexandra david-Neel, qui faisait ainsi des kilomètres comme ça sans toucher le sol, on ne peut pas dire que ce soit d'une grande utilité quand on se claquemure dans un couvent
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Je termine donc bientôt la Vie de Thérèse d'Avila par elle-même : ça se tire, ouf ! Quelques jolis passages pourtant, tout de suite gâchés par son misérabilisme récurrent, "je suis indigne" 'comment ai-je osé ?" "moi et mes si grands péchés", etc. Je me demande s'il n'y a pas là une vanité détournée ou inversée à force. A force de lire "moi, des plus misérables", on a envie de lui dire : "mais arrête de te vanter à tout bout de champ, enfin !"

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Pour le moment, je viens de commencer, je suis assez consternée. Mortification, masochisme poisseux, névrose d'angoisse, si c'est ça la béatitude, vive l'enfer... Enfin cette haine du corps, du plaisir, de la beauté, me sera toujours étrangère. Que vaut une religion qui ne rend pas heureux ? Culpabilité, flagellation, ramper, se morfondre, hum, même en étant éprise de Dieu, est-ce se rendre aimable, cela ?

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
L'un des sommets de la littérature du Siècle d'Or espagnol. Bien sûr, il faut se souvenir que cette religieuse écrivait au XVIème siècle, avec une mentalité de l'époque ! Si l'on s'attend à ce qu'elle pense et réagisse en femme libérée du XXIème siècle, on risque d'être fort déçu ! Elle n'a pas non plus une vision de la foi conforme en tous points aux enseignements du concile Vatican II ! Mais le livre nous montre un très beau tableau de la société espagnole du XVIème siècle, des mentalités et des conceptions religieuses de l'époque. Quant à ses protestations relatives à l'étendue de ses péchés, ce ne sont pas des jérémiades, elle était vraiment persuadée d'être une grande pécheresse. Beaucoup de saints ont ressenti la même chose : plus ils étaient proches de Dieu, plus ils se sentaient indignes de sa miséricorde. Pour ceux qui trouveraient le livre inintéressant, et c'est leur droit, j'ajouterai ceci : la simple lecture de cette autobiographie de Thérèse d'Avila suffit à convertir, dans les années trente du siècle dernier, une grande intellectuelle, philosophe, disciple de Husserl et enseignante dans une université allemande, Edith Stein. Celle-ci, qui était athée, le lut en une nuit, et au matin, elle était convertie, au point d'entrer quelques années plus tard, au carmel. D'origine juive, Edith Stein fut ensuite poursuivie par les nazis, qui l'envoyèrent à Auschwitz, où elle périt dans une chambre à gaz. Un livre qui a de tels effets ne peut être un livre ordinaire, même s'il ne plait pas nécessairement à des esprits non préparés à l'apprécier.
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incipit :
On m'a donné ordre d'exposer par écrit ma méthode d'oraison et les grâces dont le Seigneur m'a favorisée. On me laisse en même temps pleine latitude pour cette relation. J'aurais bien voulu avoir la même liberté pour raconter dans tous leurs détails et avec clarté mes grands péchés et ma triste vie, et j'en eusse éprouvé une vive consolation. Mais on ne l'a pas voulu ; on m'a plutôt commandé d'être très réservée sur ce point. Aussi, je conjure, pour l'amour de Dieu, celui qui lira cet écrit, de ne point perdre de vue que ma vie a été très infidèle, et que, parmi les saints qui se sont convertis au Seigneur, je n'en ai trouvé aucun qui puisse me servir de consolation.
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Quelle vie que la nôtre ! Comme elle est pleine de misères ! Nulle joie n'y est assurée, nulle chose qui ne soit sujette au changement. Un instant auparavant, je n'aurais pas échangé, ce semble, mon bonheur contre tous les plaisirs de le terre, et maintenant la cause même de cette joie me jetait dans un tel tourment que je ne savais que devenir. Ah, si nous considérions avec attention les évènements de notre vie, chacun de nous verrait par sa propre expérience quel peu de cas il faut faire des joies et des tristesses qu'on y trouve !
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Si je ne me trompe, voici les premières causes le mon infidélité. Plus d'une fois elles ont provoqué en moi cette réflexion: combien coupables sont les parents qui ne cherchent pas à offrir sans cesse à leurs enfants l'exemple et les leçons de la vertu. J'avais, comme je l'ai dit, une mère d'un rare mérite; néanmoins, parvenue à l'âge de raison, je ne prenais presque rien de ce qu'il y avait de bon en elle; et ce qui ne l'était pas me fut très nuisible. Elle aimait à lire les livres de chevalerie Pour elle, ce n'était qu'un délassement après l'accomplissement de tous ses devoirs; il n'en était pas ainsi pour mes frères et pour moi, car nous précipitions notre travail pour nous adonner à ces lectures. Peut-être même, n'y cherchant pour sa part qu'une diversion à ses grandes peines, ma mère avait-elle en vue d'occuper ainsi ses enfants, afin de les soustraire à d'autres dangers qui auraient pu les perdre. Cependant mon père le voyait avec déplaisir, et il fallait avec soin nous dérober à ses regards. Je contractai peu à peu l'habitude de ces lectures. Cette petite faute, que je vis commettre à ma mère, refroidit insensiblement mes bons désirs, et commença à me faire manquer à mes devoirs. Je ne trouvais point de mal à passer plusieurs heures du jour et de la nuit dans une occupation si vaine, même en me cachant de mon père. Je m'y livrais avec entraînement, et pour être contente, il me fallait un livre nouveau [5]

Note 5.
Ce goût pour de pareils livres n'étonne pas, quand on sait la vogue prodigieuse des romans de chevalerie en Espagne, au seizième siècle. Même des esprits sérieux y trouvaient leurs délices. Charles-Quint, qui en défendait la lecture à ses sujets, dévorait en cachette l'un des plus extravagants, don Belianis de Grèce. Plus tard une pétition, présentée par les Cortès à Philippe II, demandait qu'on jetât au feu toutes ces sortes de livres. on promit de sévir et l'on ne fit rien. L'habitude avait pénétré trop profondément les mœurs espagnoles. Ce courant puissant explique comment une femme aussi pieuse que Béatrix de Ahumada lisait ces romans et les faisait lire à ses enfants. on comprend aussi que Thérèse aidée de son frère Rodrigue, ait eu l'idée, comme le raconte Ribera, de composer un roman de chevalerie, « avec les aventures et les fictions Propres à ce genre d'ouvrages ».

Chapitre II. Adolsescence
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Le bonheur d'avoir des parents vertueux (1) et craignant Dieu, ainsi que les grâces dont le Seigneur me favorisait, auraient dû suffire, si je n'avais été si infidèle, pour me fixer dans le bien. Mon père se plaisait à la lecture des bons livres, et il voulait en avoir en castillan, afin que ses enfants pussent les lire. Cette industrie, le soin avec lequel ma mère nous faisait prier Dieu et nous inspirait de la dévotion envers Notre-Dame ainsi qu'envers quelques saints, éveillèrent ma Piété, à l’âge, ce me semble, de six à sept ans. J'étais soutenue par l'exemple de mes parents, qui n'accordaient leur faveur qu'à la vertu et en étaient eux-mêmes largement doués.

Note 1.
Les parents de Thérèse furent Alphonse Sanchez de Cepeda et Béatrix de Ahumada, illustres tous les deux par la noblesse de leur origine, et plus encore par l'élévation de leurs sentiments chrétiens. Alphonse de Cepeda s'était marié deux fois. il avait eu de Catherine del Peso y Henao, sa première femme, deux fils et une fille: Jean, Pierre et Marie. De Béatrix de Ahumada, la mère de Thérèse, il eut sept fils et deux filles: Ferdinand, Rodrigue, Thérèse, Laurent, Pierre, Jérôme, Antoine, Augustin et Jeanne. Béatrix de Ahumada était apparentée au quatrième degré à Catherine del Peso, d'où la nécessité, pour Alphonse de recourir au commissaire général de la Cruzada, afin d'obtenir les dispenses nécessaires. C'est ce qui résulte d'un acte authentique, délivré à Valladolid par l'évêque de Palencia, le 17 octobre 1509. Thérèse naquit à Avila, en Espagne le 28 mars 1515, un Mercredi, vers cinq heures et demie du matin, nous le pontificat de Léon x et la régence de Ferdinand V, qui gouvernait en Castille pour Jeanne, sa fille, mère de Charles-Quint. Elle reçut le baptême dans l'église Saint-Jean, ayant pour parrain Vela Nunez et pour marraine Marie del Aguila. D'après une inscription, placée au bas d'une peinture murale de l'église Saint-Jean, Thérèse aurait été baptisée le 4 avril et non le 28 mars, comme l'affirment la plupart de ses historiens.

Chapitre I. Enfance
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Vidéo de Thérèse d’Avila
La vie érémitique n'est pas une vie sans relations, mais au contraire une vie fondée sur la relation essentielle. Ce qui change tout.
Dans Récits d'une ermite de montagne, soeur catherine nous faisait découvrir le quotidien rude et bien concret de sa solitude pour Dieu. Dans ce second livre, elle nous fait entrer plus avant dans sa vie spirituelle et décrit la voie abrupte qui est la sienne, en montrant qu'elle peut être vécue d'une manière toute simple. Elle nous parle de son existence vouée à la prière, des différentes formes de méditation, de contemplation et de l'expérience de l'Un.
À l'école de sainte Thérèse d'Avila et de saint Jean de la Croix, elle raconte les nuits mystiques et les étapes vers l'union à Dieu.
On partage son attrait pour l'extraordinaire et son rapport avec l'ordinaire. Elle propose aussi des réponses aux problèmes spirituels qui se posent aujourd'hui.
La Joie imprègne tout son parcours.
Disponible ici : https://www.editions-tredaniel.com/la-joie-du-reel-p-9383.html
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