Thérèse est devenue une maîtresse d'oraison, qui guide encore aujourd'hui le carmel. Son chemin fut cependant bien long pour y arriver. En étant religieuse, elle ne savait pas encore faire oraison. C'est bien a travers énormément de rencontres et de lectures qu'elle va y accéder. Il y aura francisco de hozuna, un franciscain et "ALVAREZ un dominicain, qui seront a mon avis les plus marquant pour elle. J'aime beaucoup sa méthode d'oraison, mais a elle seule,elle ne me suffirait pas. Il manquerait a La spiritualité du carmel la simplicité et petitesse de ste Thérèse de l'enfant jésus et de la sainte face. Ce que j'ai du mal a admettre, mais comprend tout de même, c'est que la grande Thérese pense que la vocation du mariage est pour ainsi dire une vocation bien inférieure et presque peu recommandable. cela m'a traumatisée pendant des années. Son livre n'est pas non plus facile a lire car elle fait beaucoup de retour sur elle même même quand elle explique l'oraison; disons qu'elle s'éparpille et cela est fatiguant. JE trouve aussi plus enrichissant de compléter par les 2 auteurs que j'ai nommé plus haut pour avoir quelque chose de limpide sur l'oraison . Après il y a d'autres saints du carmel qui peuvent aider a la poursuite de l'oraison comme Laurent de la résurection, saint jean de la croix, ou Elisabeth de la trinité ou d'autres encore, pour ma part, ces derniers sont inaccessibles. le 1er pas après le lecture est a mon avis de faire des retraites chez les carmes qui enseignent et pratiquent. ce que j'en ai retenu, c'est de commencer par des prière vocales, puis lire beaucoup les évangiles en continu pour y cotoyer la parole que le christ habite.Puis avec les années faisant, le christ donne des grâces pour entrer dans des oraisons de plus en plus recueillies et habitées.
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L'un des sommets de la littérature du Siècle d'Or espagnol. Bien sûr, il faut se souvenir que cette religieuse écrivait au XVIème siècle, avec une mentalité de l'époque ! Si l'on s'attend à ce qu'elle pense et réagisse en femme libérée du XXIème siècle, on risque d'être fort déçu ! Elle n'a pas non plus une vision de la foi conforme en tous points aux enseignements du concile Vatican II ! Mais le livre nous montre un très beau tableau de la société espagnole du XVIème siècle, des mentalités et des conceptions religieuses de l'époque. Quant à ses protestations relatives à l'étendue de ses péchés, ce ne sont pas des jérémiades, elle était vraiment persuadée d'être une grande pécheresse. Beaucoup de saints ont ressenti la même chose : plus ils étaient proches de Dieu, plus ils se sentaient indignes de sa miséricorde. Pour ceux qui trouveraient le livre inintéressant, et c'est leur droit, j'ajouterai ceci : la simple lecture de cette autobiographie de Thérèse d'Avila suffit à convertir, dans les années trente du siècle dernier, une grande intellectuelle, philosophe, disciple de Husserl et enseignante dans une université allemande, Edith Stein. Celle-ci, qui était athée, le lut en une nuit, et au matin, elle était convertie, au point d'entrer quelques années plus tard, au carmel. D'origine juive, Edith Stein fut ensuite poursuivie par les nazis, qui l'envoyèrent à Auschwitz, où elle périt dans une chambre à gaz. Un livre qui a de tels effets ne peut être un livre ordinaire, même s'il ne plait pas nécessairement à des esprits non préparés à l'apprécier.
incipit :
On m'a donné ordre d'exposer par écrit ma méthode d'oraison et les grâces dont le Seigneur m'a favorisée. On me laisse en même temps pleine latitude pour cette relation. J'aurais bien voulu avoir la même liberté pour raconter dans tous leurs détails et avec clarté mes grands péchés et ma triste vie, et j'en eusse éprouvé une vive consolation. Mais on ne l'a pas voulu ; on m'a plutôt commandé d'être très réservée sur ce point. Aussi, je conjure, pour l'amour de Dieu, celui qui lira cet écrit, de ne point perdre de vue que ma vie a été très infidèle, et que, parmi les saints qui se sont convertis au Seigneur, je n'en ai trouvé aucun qui puisse me servir de consolation.
Quelle vie que la nôtre ! Comme elle est pleine de misères ! Nulle joie n'y est assurée, nulle chose qui ne soit sujette au changement. Un instant auparavant, je n'aurais pas échangé, ce semble, mon bonheur contre tous les plaisirs de le terre, et maintenant la cause même de cette joie me jetait dans un tel tourment que je ne savais que devenir. Ah, si nous considérions avec attention les évènements de notre vie, chacun de nous verrait par sa propre expérience quel peu de cas il faut faire des joies et des tristesses qu'on y trouve !
Le bonheur d'avoir des parents vertueux (1) et craignant Dieu, ainsi que les grâces dont le Seigneur me favorisait, auraient dû suffire, si je n'avais été si infidèle, pour me fixer dans le bien. Mon père se plaisait à la lecture des bons livres, et il voulait en avoir en castillan, afin que ses enfants pussent les lire. Cette industrie, le soin avec lequel ma mère nous faisait prier Dieu et nous inspirait de la dévotion envers Notre-Dame ainsi qu'envers quelques saints, éveillèrent ma Piété, à l’âge, ce me semble, de six à sept ans. J'étais soutenue par l'exemple de mes parents, qui n'accordaient leur faveur qu'à la vertu et en étaient eux-mêmes largement doués.
Note 1.
Les parents de Thérèse furent Alphonse Sanchez de Cepeda et Béatrix de Ahumada, illustres tous les deux par la noblesse de leur origine, et plus encore par l'élévation de leurs sentiments chrétiens. Alphonse de Cepeda s'était marié deux fois. il avait eu de Catherine del Peso y Henao, sa première femme, deux fils et une fille: Jean, Pierre et Marie. De Béatrix de Ahumada, la mère de Thérèse, il eut sept fils et deux filles: Ferdinand, Rodrigue, Thérèse, Laurent, Pierre, Jérôme, Antoine, Augustin et Jeanne. Béatrix de Ahumada était apparentée au quatrième degré à Catherine del Peso, d'où la nécessité, pour Alphonse de recourir au commissaire général de la Cruzada, afin d'obtenir les dispenses nécessaires. C'est ce qui résulte d'un acte authentique, délivré à Valladolid par l'évêque de Palencia, le 17 octobre 1509. Thérèse naquit à Avila, en Espagne le 28 mars 1515, un Mercredi, vers cinq heures et demie du matin, nous le pontificat de Léon x et la régence de Ferdinand V, qui gouvernait en Castille pour Jeanne, sa fille, mère de Charles-Quint. Elle reçut le baptême dans l'église Saint-Jean, ayant pour parrain Vela Nunez et pour marraine Marie del Aguila. D'après une inscription, placée au bas d'une peinture murale de l'église Saint-Jean, Thérèse aurait été baptisée le 4 avril et non le 28 mars, comme l'affirment la plupart de ses historiens.
Chapitre I. Enfance
Quand ma mère mourut, j'avais, je m'en souviens, près de douze ans [4]. J'entrevis la grandeur de la perte que je venais de faire. Dans ma douleur, je m'en allai à un sanctuaire de Notre-Dame, et me jetant au pied de son image, je la conjurai avec beaucoup de larmes de me servir désormais de mère. Ce cri d'un cœur simple fut entendu. Depuis ce moment, jamais je ne me suis recommandée à cette Vierge souveraine, que je n'aie éprouvé d'une manière visible son secours; enfin, c'est elle qui m'a rappelée de mes égarements. Une amère tristesse s'empare en ce moment de mon âme, quand ma pensée se reporte aux causes qui me rendirent infidèle aux bons désirs de mes jeunes années. O mon Seigneur, puisque vous semblez avoir résolu de me sauver (plaise à votre Majesté qu'il en soit ainsi!), puisque les grâces que vous m'avez accordées sont si grandes, n'auriez-vous pas trouvé juste, non dans mon intérêt, mais dans le vôtre, de ne pas voir profanée par tant de souillures une demeure où vous deviez habiter d'une manière si continue? Je ne puis même prononcer ces paroles sans douleur, parce que je sais que toute la faute retombe sur moi. Quant à vous, Seigneur, vous n'avez rien omis, je le reconnais, pour m'enchaîner tout entière dès cet âge à votre service. Pourrais-je me plaindre de mes parents? Non. Ils ne m'offraient que l'exemple de toutes les vertus, et ils veillaient avec une tendre sollicitude au bien de mon âme.
Chapitre I. Enfance
La vie érémitique n'est pas une vie sans relations, mais au contraire une vie fondée sur la relation essentielle. Ce qui change tout.
Dans Récits d'une ermite de montagne, soeur catherine nous faisait découvrir le quotidien rude et bien concret de sa solitude pour Dieu. Dans ce second livre, elle nous fait entrer plus avant dans sa vie spirituelle et décrit la voie abrupte qui est la sienne, en montrant qu'elle peut être vécue d'une manière toute simple. Elle nous parle de son existence vouée à la prière, des différentes formes de méditation, de contemplation et de l'expérience de l'Un.
À l'école de sainte Thérèse d'Avila et de saint Jean de la Croix, elle raconte les nuits mystiques et les étapes vers l'union à Dieu.
On partage son attrait pour l'extraordinaire et son rapport avec l'ordinaire. Elle propose aussi des réponses aux problèmes spirituels qui se posent aujourd'hui.
La Joie imprègne tout son parcours.
Disponible ici : https://www.editions-tredaniel.com/la-joie-du-reel-p-9383.html
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