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Citations sur Au plaisir de Dieu (122)

Rien n'est plus difficile que de contraindre les mots à traduire les événements, les idées, les passions, les sentiments. Toute expression est trahison. Nous avons trop souvent vu Saint Louis travesti en brigand, Jeanne d'Arc en hystérique et Staline en père des peuples, la tolérance en violence et la violence en liberté, pour ne pas nous méfier des pouvoirs trompeurs du langage et de l'écriture.
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... Nous ne sommes presque rien d'autre, entre le hasard et la nécessité, que le fruit des circonstances où nous nous débattons et qui nous constituent.
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Nous découvrions avec stupéfaction que les autres nous regardaient, et pas seulement pour nous admirer, et qu'ils nous jugeaient comme nous les jugions.
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Que vois-tu ?
Je vois des maisons des champs et des arbres.
Eh bien tout ça est à moi.
Maintenant ferme les yeux, que vois-tu ?
Rien.
Eh bien tout ça est à toi.
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Rien de plus fragile que l'honneur. Il est à la merci du moindre manquement. C'est une terrible illusion que de croire à un équilibre entre le bien et le mal. Le bien est détruit par le mal, mais le mal n'est pas détruit par le bien : il demeure à jamais dans le temps comme une tache ineffaçable. C'est pourquoi il est si important de sauver l'honneur de toutes les atteintes qui le menacent.
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Les morts vivent tant qu'un seul vivant les porte encore en lui.
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Qu'est-ce que nous pouvions faire d'autre que d'accepter l'histoire? Une histoire insidieuse, un peu basse, un peu lâche. Nous nous étions préparés à des morts héroïques, au crucifix sur l'échafaud, à la foi confessée. Nous n'avions pas beaucoup d'armes contre la dévaluation, contre la hausse du prix de la vie, contre l'évolution économique et sociale, contre la justice, peut-être, et l'avenir,et l'intelligence, contre tous les sables mouvants où, sous l'oeil triomphant de Karl Marx, de lord Keynes, du Docteur Freud, d'Einstein et de Picasso - ah! comme nous avions raison de nous méfier du génie! -s'enfonçait notre maison.
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Il y avait plutôt, chez Alain, une douceur implacable. Il ne parlait que d'amour en agitant des bombes. Il allumait des brasiers et il ne voulait en voir que la lumière.
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Après Dieu, le roi, le nom de notre famille, il y avait un autre personnage, souvent vaguement échevelé, qui hantait un peu le château: c'était la France. Nos relations avec elle étaient assez ambiguës. La France était naturellement moins vieille que le nom que nous portions. Elle était moins vieille que le roi qui l'avait créée de toutes pièces. Elle était aussi moins vieille que Dieu. Mais, dès avant les grandes tueries du début de ce siècle, un de mes oncles et deux cousins étaient morts pour elle dans des rizières en Asie ou dans les sables d'Afrique. Ce n'étaient pas de justes noces qui nous unissaient à la France. Nous avions épousé la monarchie et l’Église. La France des temps modernes était comme une vieille maîtresse à qui on finissait par s'attacher à coups de fureur et de sacrifices. Puisque le roi n'était plus là, il fallait bien s'entendre avec elle. [...] Nous disions de la France tout le mal que nous pouvions, mais il était de bon ton d'aller se faire tuer à son service. Mourir pour ce qui remplaçait le roi était plutôt, à nous yeux, une coutume et un métier qu'une marque d'amour ou un devoir.
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Je me souviens d'une réfléxion dans ce livre de ce grand-père parlant du progrès a venir , déclarant ! Vos tracteurs et engins modernes c'est bien mais que donneront- nous a faire aux hommes , qui les fera vivre . Aujourd'hui nous vivons dans un monde ultra moderne avec des fermes immenses où l'homme est seul noyé sous le travail et sous les emprunts à rembourser , produisant des produits de mauvaise qualité en quantité considérable , ce qui provoque la baisse des prix et en mets plein les poches aux intermédiaires et autres avant d'arriver au consommateur . Est-ce que la vie était plus facile à l'époque du chatelain ou du fermier , je ne sais pas, cela dépendait souvent du chatelain et de la manière dont il traitait son personnel , quant au fermier , j'ai connu des petites exploitations qui s'en sortaient bien et ceux-ci n'étaient pas obsédés par les remboursements a venir , et surtout il y avait une vie familiale . De les voir aujourd'hui se battrent contre des moulins car l'Europe est en train des les étouffer est- que c'est ça le progrès ? . En moyenne dans les fermes des années passées il y avait entre cinq et huit personnes qui étaient employées, beaucoup plus dans les châteaux , la terre donnait du travail aus petits artisans et autres petits métiers qui eux-mêmes avaient des ouvriers e.t.c. Que reste-il aujourd'hui ? trois millions et plus de chomeurs . Jules VERNES était un visionnaire à sa manière et ce Grand-père aussi .
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