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Jean d' Ormesson (Éditeur scientifique)
EAN : 9782221101216
426 pages
Robert Laffont (16/10/2003)
3.94/5   71 notes
Résumé :
Fait des proses et des poèmes que je connais ? ou connaissais ? par coeur, ce livre n'aspire à rien d'autre qu'à donner un peu de plaisir, et peut-être d'émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d'admiration, d'une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m'arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, su... >Voir plus
Que lire après Et toi mon coeur pourquoi bats-tuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ce "recueil de mots", puisque l'auteur facétieux et érudit refuse le terme d'anthologie, me plait beaucoup.

L'avertissement au lecteur est déjà en lui- même intéressant.C'est vrai qu'on se demande toujours ce qui préside au choix de textes, de poèmes dans une anthologie.Deux catégories pour l'auteur: les anthologies de type universitaire ( plus"honnêtes", selon lui) et les anthologies d'humeur ( plus " excitantes"). Lui se place ailleurs. Ce sont tout simplement les textes qu'il connait par coeur.Il écrit, ce que je trouve juste et beau: " Ce qui figure dans ces pages, ce sont des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi , mais qui à force de familiarité, d'admiration , d'une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi et qu'il m'arrive de dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer."

Je ne sais pas si c'est la même chose pour vous, chers babeliotes, ( je pense que oui, quand on aime les mots) mais comme l'auteur, certains vers , certaines phrases me trottent dans la tête,m'éblouissent, me donnent de la joie en les disant, en les " ruminant". Pour l'anecdote, quand j'ai trouvé ce livre en librairie, je l'ai ouvert au hasard et suis tombée en ravissement devant ce vers sublime d'Aragon, je l'ai partagé avec ma belle-fille, qui était avec moi: " Je suis plein du silence assourdissant d'aimer"...

Jean D'Ormesson prétend avoir " rangé dans le désordre" ses citations mais bien au contraire , ces quatre saisons des mots m'ont semblé pleines de logique et de poésie.Jolis titres évocateurs: " Les matins de printemps", " Les flammes de l'été", " Les soirs d'automne" et " Les nuits d'hiver", le tout entrecoupé d'interludes...

Pour moi, cela reste quand même une anthologie d'humeur, mais qui possède un charme particulier, accordé au temps qui passe, déroulant avec bonheur le fil des saisons, un choix de mots variés, de Lautréamont à Rousseau, d'Apollinaire à Flaubert, éclectique , bouillonnant , délicat, délicieux, plein d'humour aussi, comme son auteur.

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Drôle de question, non? Et toi mon coeur pourquoi bats tu?

C'est vrai que lorsque l'on y réfléchit nos choix vont et viennent un peu partout et nulle part voire ailleurs; un peu comme tous textes, citations, aphorismes ou morceaux d'un tout.

Vers, rimes, poésies et autres on les cueille à nos moments présents, qui, déjà sont passés.

L'auteur essaie peut être de nous emmener dans cette promenade de mots, de phrases qui évoqueront différentes choses; selon comment bat notre coeur….

On choisi, sur un auteur, un titre parce que l'on veut que cela s'offre à ce que l'on s'en est fait comme idée.

Mais cette idée, n'est pas toujours la même, en fonction de notre sensibilité du moment …..

Est ce simplement un choix de textes ou de ressentis, libre à chacun, finalement ce pourquoi son coeur bat, après tout ……….
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Bon. J'aime beaucoup Jean d'Ormesson de manière générale ; j'ai donc pris le livre à la bibliothèque sans regarder la quatrième de couverture, juste parce que c'était lui et que le titre m'attirait. Je ne savais donc pas que c'était une anthologie de textes, poétiques, pour la majorité. Alors, évidemment, mini déception... Mais tout de même, j'ai pris beaucoup de plaisir à tantôt lire, tantôt feuilleter cet ouvrage. J'ai redécouvert des poèmes ; j'ai été émue d'y trouver ceux qui me touchent particulièrement depuis toujours et mon penchant pour les textes de Verlaine s'est confirmé.

Finalement, c'est à livre à avoir, à feuilleter, à consommer de ça- de là, à picorer à chaque saison.
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Forcément, tout choix est subjectif, toute sélection est incomplète et partiale. Mais ce choix de poèmes et de textes en prose, souvent très connus, ou en tout cas d'auteurs assez reconnus - j'ai fait cependant quelques découvertes, en dit beaucoup sur D Ormesson lui-même, son amour des mots évidemment, mais aussi un certain souci de la renommée et de la postérité, son goût pour les femmes et pour l'amour, une gaieté et un plaisir de vivre.
Je regrette cependant d'un point de vue formel qu'il n'y ait pas les sources des textes (nom du recueil), et que les coupes ne soient pas mentionnées - quel sacrilège de ne pas mettre le "Bateau ivre" en entier !
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Chaque livre de Jean d'Ormesson m'a plue, dans des forces et proportions diverses mais il est vrai que quoiqu'il évoque il séduit et emporte grâce à son intelligence, son érudition et si espièglerie. L'une de mes plus tendres amies m'a offert pour mon dernier anniversaire de recueil de textes que D Ormesson aime et a choisi. Ce sont en large majorité des poèmes mais pas uniquement. La préface et la postface sont des délices à ne pas mépriser d'ailleurs. J'ai aimé cette promenade dans nos textes, j'ai aimé redécouvrir ou découvrir des auteurs que je concède n'avoir jamais lus… certains m'ont laissée de côté, d'autres de la bibliothèque personnelle m'ont fait défaut mais quel délice tous ces auteurs. Mieux qu'un recueil, une balade au gré des saisons, de la vie et des siècles…
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Ici commence le court bonheur de ma vie; ici viennent les paisibles, mais rapides moments qui m'ont donné le droit de dire que j'ai vécu. Moments précieux et si regrettés ! ah ! recommencez pour moi votre aimable cours, coulez plus lentement dans mon souvenir, s'il est possible, que vous ne fîtes réellement dans votre fugitive succession... Mais comment dire ce qui n'était ni dit, ni fait, ni pensé même, mais goûté, mais senti, sans que je puisse énoncer d'autre objet de mon bonheur que ce sentiment même? Je me levais avec le soleil et j'étais heureux; je me promenais et j'étais heureux; je voyais Maman et j'étais heureux; je la quittais et j'étais heureux; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif; je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout: il n'était dans aucune chose assignable, il était tout en moi-même, il ne pouvait me quitter un seul instant.
Rien de tout ce qui m'est arrivé durant cette époque chérie, rien de ce que j'ai fait, dit et pensé tout le temps qu'elle a duré, n'est échappé de ma mémoire. Les temps qui précédent et qui suivent me reviennent par intervalles ; je me les rappelle inégalement et confusément: mais je me rappelle celui-là tout entier comme s'il durait encore. Mon imagination, qui dans ma jeunesse allait toujours en avant, et maintenant rétrograde, compense par ces doux souvenirs l'espoir que j'ai pour jamais perdu. Je ne vois plus rien dans l'avenir qui me tente; les seuls retours du passé peuvent me flatter, et ces retours si vifs et si vrais dans l'époque dont je parle me font souvent vivre heureux malgré mes malheurs.

Rousseau
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Prière à Dieu

Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui a tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supporte ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni envier, ni de quoi s’enorgueillir.

Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.

Voltaire
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Souvenir

Les voilà, ces coteaux, ces bruyères fleuries
Et ces pas argentins sur le sable muet,
Ces sentiers amoureux, remplis de causeries,
Où son bras m'enlaçait.

Les voilà ces sapins à la sombre verdure,
Cette gorge profonde aux nonchalants détours,
Ces sauvages amis dont l'antique murmure
A bercé nos beaux jours.

Les voilà, ces buissons où toute ma jeunesse,
Comme un essaim d'oiseaux, chante au bruit de mes pas.
Lieux charmants, beau désert où passa ma maîtresse,
Ne m'attendiez-vous pas ?

Ah ! laissez-les couler, elles me sont bien chères,
Ces larmes que soulève un cœur encor blessé !
Ne les essuyez pas, laissez sur mes paupières
Ce voile du passé!...

Voyez ! la lune monte à travers ces ombrages.
Ton regard tremble encor, belle reine des nuits,
Mais du sombre horizon déjà tu te dégages
Et tu t'épanouis.

Ainsi de cette terre humide encor de pluie
Sortent sous tes rayons tous les parfums du jour;
Aussi calme, aussi pur de mon âme attendrie
Sort mon ancien amour...

La foudre maintenant peut tomber sur ma tête :
Jamais ce souvenir ne peut m'être arraché !
Comme le matelot brisé par la tempête,
Je m'y tiens attaché...

Je me dis seulement: «À cette heure, en ce lieu,
Un jour, je fus aimé, j'aimais, elle était belle. »
J'enfouis ce trésor dans mon âme immortelle
Et je l'emporte à Dieu.

Musset
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Tristesse d'Olympio

Que peu de temps suffit pour changer toutes choses!
Nature au front serein comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés !

Nos chambres de feuillage en halliers sont changées!
L'arbre où fut notre chiffre est mort ou renversé :
Nos rosés dans l'enclos ont été ravagées
Par les petits enfants qui sautent le fossé...

La borne du chemin, qui vit des jours sans nombre,
Où jadis pour m'attendre elle aimait à s'asseoir,
S'est usée en heurtant, lorsque la route est sombre,
Les grands chars gémissants qui reviennent le soir

La forêt ici manque et là s'est agrandie.
De tout ce qui fut nous presque rien n'est vivant;
Et, comme un tas de cendre éteinte et refroidie,
L'amas des souvenirs se disperse à tout vent!...

D'autres vont maintenant passer où nous passâmes.
Nous y sommes venus, d'autres vont y venir;
Et le songe qu'avaient ébauché nos deux âmes,
Ils le continueront sans pouvoir le finir...

D'autres auront nos champs, nos sentiers, nos retraites ;
Ton bois, ma bien-aimée, est à des inconnus.
D'autres femmes viendront, baigneuses indiscrètes,
Troubler le flot sacré qu'ont touché tes pieds nus.

Quoi donc! c'est vainement qu'ici nous nous aimâmes !
Rien ne nous restera de ces coteaux fleuris
Où nous fondions notre être en y mêlant nos flammes !
L'impassible nature a déjà tout repris.

Oh! dites-moi, ravins, frais ruisseaux, treilles mûres,
Rameaux chargés de nids, grottes, forêts, buissons,
Est-ce que vous ferez pour d'autres vos murmures?
Est-ce que vous direz à d'autres vos chansons?...

Répondez, vallon pur, répondez, solitude,
Ô nature abritée en ce désert si beau,
Lorsque nous dormirons tous deux dans l'attitude
Que donne aux morts pensifs la forme du tombeau,

Est-ce que vous serez à ce point insensible
De nous savoir couchés, morts avec nos amours,
Et de continuer votre fête paisible,
Et de toujours sourire et de chanter toujours?...

Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines,
Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds,
Et les cieux azurés et les lacs et les plaines,
Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours ;

Puis il nous les retire. Il souffle notre flamme ;
II plonge dans la nuit l'antre où nous rayonnons ;
II dit à la vallée où s'imprima notre âme
D'effacer notre trace et d'oublier nos noms.

Eh bien! oubliez-nous, maison, jardin, ombrages!
Herbe, use notre seuil ! ronce, cache nos pas !
Chantez, oiseaux! ruisseaux, coulez! croissez, feuillages !
Ceux que vous oubliez ne vous oublieront pas.

Hugo
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«Mademoiselle Albertine est partie!» Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! Il y a un instant, en train de m'analyser, j'avais cru que cette séparation sans s'être revus était justement ce que je désirais, et, comparant la médiocrité des plaisirs que me donnait Albertine à la richesse des désirs qu'elle me privait de réaliser (et auxquels la certitude de sa présence chez moi, pression de mon atmosphère morale, avait permis d'occuper le premier plan dans mon âme, mais qui à la première nouvelle qu'Albertine était partie ne pouvaient même plus entrer en concurrence avec elle, car ils s'étaient aussitôt évanouis), je m'étais trouvé subtil, j'avais conclu que je ne voulais plus la voir, que je ne l'aimais plus. Mais ces mots : « Mademoiselle Albertine est partie » venaient de produire dans mon cœur une souffrance telle que je sentais que je ne pourrais pas y résister plus longtemps; il fallait la faire cesser immédiatement; tendre pour moi-même comme ma mère pour ma grand'mère mourante, je me disais, avec cette même bonne volonté qu'on a de ne pas laisser souffrir ce qu'on aime : «Aie une seconde de patience, on va te trouver un remède, sois tranquille, on ne va pas te laisser souffrir comme cela. »
Oui, tout à l'heure, j'avais cru que je n'aimais plus Albertine, j'avais cru ne rien laisser de côté, en exact analyste ; j'avais cru bien connaître le fond de mon cœur. Mais notre intelligence, si lucide soit-elle, ne peut apercevoir les éléments qui le composent et qui restent insoupçonnés tant que, de l'état volatil où ils subsistent la plupart du temps, un phénomène capable de les isoler ne leur a pas fait subir un commencement de solidification. Je m'étais trompé en croyant voir clair dans mon cœur. Mais cette connaissance, que ne m'auraient pas donnée les plus fines perceptions de l'esprit, venait de m'être apportée, dure, éclatante, étrange comme un sel cristallisé, par la brusque réaction de la douleur. J'avais une telle habitude d'avoir Albertine auprès de moi, et je voyais soudain un nouveau visage de l'Habitude. Jusqu'ici je l'avais considérée surtout comme un pouvoir annihilateur qui supprime l'originalité et jusqu'à la conscience des perceptions; maintenant je la voyais comme une divinité redoutable, si rivée à nous, son visage insignifiant si incrusté dans notre cœur, que si elle se détache, si elle se détourne de nous, cette déité que nous ne distinguions presque pas nous inflige des souffrances plus terribles qu'aucune et qu'alors elle est aussi cruelle que la mort.

Proust
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Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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