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Une autre histoire de la littératu... tome 9 sur 10
EAN : 9782290307281
158 pages
J'ai lu (17/05/2001)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Manuel de littérature, critiques et morceaux choisis.
Que lire après Une autre histoire de la littérature française, tome 9 : Le roman au XXe siècleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Comme toujours, un travail très soigné de Jean d'Ormesson. le vingtième siècle en une dizaine d'auteurs ( Malraux, Yourcenar, Sartre, Camus, Simenon,...), chacun bénéficiant de deux ou trois pages de commentaires, d'un extrait, de fiches biographiques et bibliographiques.

Une excellente mise en jambes, qui laisse, bien entendu, sur sa faim.
Percer le secret d'un auteur ...On peut rêver...
On peut s'imaginer, dans l'au-delà, l'auteur et son lecteur, assis, face à face.
- J'ai lu vos oeuvres, mais je n'ai pas compris. Oh, j'ai compris des choses ! Mais je n'ai pas le sentiment d'avoir compris, ce qu'au bout du compte, vous vouliez dire...
( de vagues bruits de cour de récréation ... sans doute des auteurs d'Avostrophes qui fêtent un record de ventes ...)
- Vous n'avez pas compris... et moi, je n'ai pas saisi ...
( ils se regardent).
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Moyen, appréciation diverse selon les extraits de livres. Intéressant à lire pour découvrir de nouveaux auteurs.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Cioran détestait les discours, les éloges, l'enthousiasme et les bons sentiments. Il ne comprenait pas comment " le risque d'avoir un biographe n'a jamais dissuadé personne d'avoir une vie. "

(...)

Né à Rasinari en Transylvanie, Emile Cioranescu était le fils d'un pope .Il jouait au football au cimetière avec les crânes des morts et lisait Dostoïevsky. Le chagrin de vivre, qui ne le lâchera plus, ne met pas très longtemps à passer sa geule de requin : à vingt-deux ans il publie ... un livre au titre très éloquant : Sur les Cimes du Désespoir.

Dans l'illustre lignée qui va de Job sur son fumier jusqu'à Beckett dans ses poubelles, en passant par Alceste et par Shopenhauer, par Kafka et par Chestov, il se situe quelque part entre l'Ecclésiaste et Vauvenargues.

(...)

Le noir prophète transylvain, le misanthrope des Carpates était, dans le privé, l'enjouement même, et la gaîeté... " Je suis, disait-il de lui-même, un sahara rongé de voluptés, un sarcophage de roses."

(...)

Rien de plus roboratif que la lecture de ce manuel des désespérés qu'est l'oeuvre de Cioran. Il devrait être remboursé par la Sécurité sociale. Revers de fortune ? Chagrin d'amour ? Malaise existentiel ? Quelques pages de Cioran sur la tristesse d'être né, sur l'inutilité de l'existence, sur l'échec sans appel de toute vie, et hop! vous vous sentez déjà mieux !

(pp.99-103)
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Voilà où se situe la vraie grandeur de Sartre : il est le meilleur interprète de son époque. Il n'est pas - et il ne veut pas être - un sage, un mage, un découvreur, un aventurier. Il n'est pas un voyant, il n'est pas un prophète: il s'est beaucoup trompé. Lisez-le: si c'est un voyant, c'est un voyant aveugle; si c'est un prophète, c'est un prophète démenti. Il n'est même pas - et il ne veut pas être - un styliste. Il est, par excellence - comme Malraux, mais dans l'autre camp - un grand témoin de son époque.

(...)

Il s'est brouillé avec Camus comme il s'était brouillé avec Aron. Traité de "hyène stylographe" par l'Union des écrivains soviétiques, mais voyant dans le marxisme " l'horizon philosophique indépassable de notre temps" , allant jusqu'à affirmer que " tout anti-communiste est un chien" et persuadé de la victoire finale de l'Union Soviétique sur les Etats-Unis, il se rapproche, dans l'ambiguité, du parti communiste. Il finit par s'en éloigner pour devenir le totem pensant d'une fraction au moins du gauchisme.

(pp. 69-70)
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De "Lettres à mon juge" à " La neige était sale" et aux "Anneaux de Bicêtre" ... Simenon publie près de cent romans, plus durs les uns que les autres. Il devient le plus lu, le plus traduit le plus célèbre de tous les écrivains. Marié trois fois, les chagrins ne lui sont pas épargnés au milieu de ces succès dont s'emparent, pour les grossir, cinéma et télévision : sa fille Marie-Jo se suicide.

(...)

Il est le romancier de la destruction des espaces de référence et des cadres traditionnels. Il est le romancier de l'éclosion de la culture de masse et de la déshumanisation des rapports sociaux. Il est le romancier du malaise de la petite classe moyenne... L'oeuvre de Simenon est une descente, une plongée dans les fissures d'un monde qui se défait.

(pp.38-39)
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Je ne l'ai jamais connu que sous les espèces d'une sorte de Bouddha qui aimait le bon vin et le foie gras. Il avait fondé une revue qui s'appelait Diogène, et il m'avait pris pour assistant. Il était bienveillant, ironique, déroutant, d'une intelligence aiguë, et plutôt mystérieux.

(...)

Dans l'extrême diversité des sujets, Caillois se propose de découvrir l'unité du monde.

(...)

Expression théorique de ses recherches éparses, Diogène était une revue de sciences diagonales. L'idéal, pour elle, était un psychanalyste qui parlait d'économie politique ou l'article d'un linguiste sur une découverte récente en archéologie classique. Dans un monde unique et fini, après tant de travaux menés chacun dans son coin, le temps d'un savoir reconcilié avec lui-même était enfin venu.

(pp.111-113)
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Qu'est-ce qui est au coeur de Marguerite Yourcenar ? Je dirais deux choses surtout. Commençons par la moins importante : le savoir, l'érudition, une connaissance approfondie de l'histoire de la culture.
(...)

L'essentiel de Yourcenar est pourtant encore ailleurs. Il est dans une exigence qui va à contre-courant des tendances de l'époque. Pour dire les choses d'un mot, elle se méfie du bonheur. Elle méprise le bonheur et elle lui oppose le service, qui est peut-être le mot clé de sa personne et de son oeuvre.

(...)

Ce n'est pas assez dire que l'art, aux yeux de Yourcenar, est une catégorie fondamentale de la réalité. C'est plutôt la réalité qui est une catégorie subalterne de l'art.


(pp.49,51,53)
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Videos de Jean d' Ormesson (133) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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