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Critique de Tiephaine
Un très bel ouvrage présentant quelques-unes des oeuvres les plus emblématiques d'Olivia de Berardinis, artiste-peintre ayant travaillé pour le magazine américain Playboy.
Les pin-up présentées dans ce volume sont vraiment particulières, assez différentes de celles auxquelles on peut être habitué ou simplement avoir vu dans divers contextes. Olivia de Berardinis produit des oeuvres qui ne se contentent pas d'être suggestives ou "sexy", elles magnifient vraiment les modèles sur lesquels elles se basent. Car c'est l'une des particularités de ce volume: il n'y a ici que des pin-up représentant une femme existante. Bettie Page est largement évoquée tout au long de l'ouvrage et occupe de ce fait pas mal de pages, mais on y retrouve également Dita von Teese et Margret Cho, et de nombreuses autres playmates (dont Pamela Anderson ) qui m'ont semblé être moins connues et moins centrales, n'occupant que peu de pages.
Ce que présente Olivia de Berardinis n'est pas seulement une série de pin-up lascives ou coquines, il s'agit en réalité de portraits magnifiés, certes très suggestifs, mais jamais pervers. Les couleurs utilisées sont extrêmement joyeuses, l'abondance de rose, de tons crème et chaleureux, la lingerie composée essentiellement de voilages et dentelles, les fourrures nuageuses, tout est ici agréable à l'oeil et évoque la douceur, la joie, et l'élégance. le vrai "plus" est le réalisme des visages, incroyablement détaillés, presque photo-réalistes, et en particulier les regards intenses et expressifs. Les expressions des visages sont franches, les sourires sont réellement joyeux, et le tout donne une réelle impression de vie. Les corps ne sont pas le point focal, comme on pourrait s'y attendre dans un magazine comme Playboy: ils ne sont en fait ici que des courbes enveloppées dans des vêtements transparents. La peinture reproduite en première de couverture (Dita von Teese) est parfaitement représentative du contenu de l'ouvrage.
Mais Malibu Cheesecake ne se contente pas de simplement reproduire des pin-up, et présente des extraits d'entretiens de plusieurs d'entre elles, ainsi que de nombreux commentaires d'Olivia de Berardinis elle-même. L'ensemble donne un aperçu des coulisses du magazine Playboy, auquel ces pin-up ont été destinées, ainsi que du travail d'Olivia, beaucoup plus profond que la simple illustration à destination d'un public averti.
Le travail d'édition est vraiment superbe et réussi, et met vraiment en valeur le travail d'Olivia de Berardinis, que ce soit dans la mise en page, dans le choix des oeuvres, ou sur le plan plus technique, le choix du papier glacé et des détails de finition qui font de cet ouvrage un vrai beau livre. J'ai vraiment adoré ce livre, du début à la fin, et particulièrement la façon d'aborder un sujet qui d'ordinaire me touche peu (Gil Elvgren, pour n'en citer qu'un, me paraît très lassant, même si j'apprécie ponctuellement son travail).
Détail amusant, les peintures "sombres" d'Olivia de Berardinis m'ont fortement évoqué Luis Royo, qui a la même approche des visages et des expressions, dans un tout autre registre.
Un ouvrage que je recommande chaleureusement, et pour lequel je remercie Babelio et les éditions Graph Zeppelin!
Les pin-up présentées dans ce volume sont vraiment particulières, assez différentes de celles auxquelles on peut être habitué ou simplement avoir vu dans divers contextes. Olivia de Berardinis produit des oeuvres qui ne se contentent pas d'être suggestives ou "sexy", elles magnifient vraiment les modèles sur lesquels elles se basent. Car c'est l'une des particularités de ce volume: il n'y a ici que des pin-up représentant une femme existante. Bettie Page est largement évoquée tout au long de l'ouvrage et occupe de ce fait pas mal de pages, mais on y retrouve également Dita von Teese et Margret Cho, et de nombreuses autres playmates (dont Pamela Anderson ) qui m'ont semblé être moins connues et moins centrales, n'occupant que peu de pages.
Ce que présente Olivia de Berardinis n'est pas seulement une série de pin-up lascives ou coquines, il s'agit en réalité de portraits magnifiés, certes très suggestifs, mais jamais pervers. Les couleurs utilisées sont extrêmement joyeuses, l'abondance de rose, de tons crème et chaleureux, la lingerie composée essentiellement de voilages et dentelles, les fourrures nuageuses, tout est ici agréable à l'oeil et évoque la douceur, la joie, et l'élégance. le vrai "plus" est le réalisme des visages, incroyablement détaillés, presque photo-réalistes, et en particulier les regards intenses et expressifs. Les expressions des visages sont franches, les sourires sont réellement joyeux, et le tout donne une réelle impression de vie. Les corps ne sont pas le point focal, comme on pourrait s'y attendre dans un magazine comme Playboy: ils ne sont en fait ici que des courbes enveloppées dans des vêtements transparents. La peinture reproduite en première de couverture (Dita von Teese) est parfaitement représentative du contenu de l'ouvrage.
Mais Malibu Cheesecake ne se contente pas de simplement reproduire des pin-up, et présente des extraits d'entretiens de plusieurs d'entre elles, ainsi que de nombreux commentaires d'Olivia de Berardinis elle-même. L'ensemble donne un aperçu des coulisses du magazine Playboy, auquel ces pin-up ont été destinées, ainsi que du travail d'Olivia, beaucoup plus profond que la simple illustration à destination d'un public averti.
Le travail d'édition est vraiment superbe et réussi, et met vraiment en valeur le travail d'Olivia de Berardinis, que ce soit dans la mise en page, dans le choix des oeuvres, ou sur le plan plus technique, le choix du papier glacé et des détails de finition qui font de cet ouvrage un vrai beau livre. J'ai vraiment adoré ce livre, du début à la fin, et particulièrement la façon d'aborder un sujet qui d'ordinaire me touche peu (Gil Elvgren, pour n'en citer qu'un, me paraît très lassant, même si j'apprécie ponctuellement son travail).
Détail amusant, les peintures "sombres" d'Olivia de Berardinis m'ont fortement évoqué Luis Royo, qui a la même approche des visages et des expressions, dans un tout autre registre.
Un ouvrage que je recommande chaleureusement, et pour lequel je remercie Babelio et les éditions Graph Zeppelin!
