Des richesses et des hommes

Constatation de taille : ce livre n'est pas destiné à tout le monde. Il faut avoir fait de grandes études spécialisées pour le comprendre.
Philosophie, politique, économie, religion, puis fiscalité et finances (et beaucoup, beaucoup de chiffres), il traite de tout car tout est imbriqué.

J'aime lire, de temps en temps, des essais, des livres de sociologie. Ils mettent les mots sur des pensées, des idées ou des ressentis que je ne parviens pas à exprimer. Et ils font parfois l'objet de belles discussions à la maison.

Ici, le sujet m'intéressait. Mais... je n'y ai pas compris grand chose et il a fini par m'ennuyer.
Un exemple :
"Se dessine ainsi, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'affrontement de deux écoles économiques mais aussi morales : l'une, populationniste, est attachée aux thèses mercantiles, et l'autre, imprégnée par la pensée physiocratique, est teintée de malthusianisme avant l'heure."

Mis à part quelques chapitres que j'ai trouvé intéressant, car un peu plus concret, je dois bien avouer que la lecture m'a été indigeste.

L'auteur, pourtant très érudit et passionné, ça on le sent, n'a peut-être pas eu l'ambition de mettre ses idées et ses réflexions à la portée d'un plus grand nombre. Dommage.
Dommage, car je n'ai pas pu apprécié à sa juste valeur.

Néanmoins, je remercie vivement Babelio pour sa confiance et les Editions Vendémiaire pour l'envoi de cet ouvrage et sa petite carte d'accompagnement.

François de Givry nous propose un essai traitant de l'histoire économique de l'Antiquité jusqu'à nos jours, sous la perspective des courants philosophiques, des organisations politiques et des impacts de la démographie.
Autant le dire, ce n'est pas une lecture aisée. Nous avons ici affaire à un essai pointu, documenté, chiffré, qui ne prend pas le parti de la vulgarisation.
J'ai apprécié cette lecture instructive, qui balaye largement l'histoire économique et politique, et nous interroge sur les fondements et la pérennité de notre système actuel.
Je remercie Babelio et les Editions Vendémiaire pour m'avoir permis de participer à l'opération masse critique.

Nous remontons le temps sur la base d'une histoire économique ou pour parler plus franchement d'économie politique. Cet ouvrage risque donc de faire peur des les premières pages à un public non habitué à certains termes.
Ainsi le livre déroule le passage d'un mode de pensée collectif et au bien-être de tous à celui de profit ignorant ainsi la dimension sociale et humaine.

Les premiers chapitre m'ont laissé de marbre, Platon et son Etat dont la population est réduite au stricte minimum c'est à dire au nécessaire à la survie de tous, son détracteur Aristote avec ses réflexions sur la monnaie. Ce n'est seulement en arrivant au tiers du livre c'est à dire aux alentours du dix-huitième siècle que l'analyse de l'auteur devient intéressante. Industrialisation et mercantilisme font leur apparition et avec eux plus tard le capitalisme, la venue de grands économistes tels Smith, Marx, Ricardo, Keynes et bien d'autres qui m'étaient inconnus.

Ce livre aborde plusieurs aspects de l'économie selon les époques: la religion, le social, la philosophie ou encore le politique, et allant de pair la démographie. Les réflexions de l'auteur sont très poussées et m'ont un peu perdues, toutefois son rapport de l'économie aux différents facteurs environnementaux sont extrêmement intéressant et je me suis laissée emportée par son analyse des crises économiques.

L'explication du développement de l'économie actuelle, ses dérives et ses progressions au fil du temps ne sont donc pas à la portée de tous et risque plus de décourager le lecteur que de développer un intérêt pour cette science.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..