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Eclats tome 2 sur 2

Erik de Graaf (Autre)
EAN : 9782390410119
264 pages
Champaka Brussels (21/08/2020)
3.77/5   15 notes
Résumé :
Un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Esther et Victor, anciens amants, se retrouvent dans un cimetière. Ils ne se sont plus revus depuis l'invasion des Pays-Bas par les troupes hitlériennes. Tous deux sont marqués par les années de guerre qu'ils tentent, vaille que vaille, de se transmettre en mots. Leurs récits, chargés en émotion, portent sur les choix - souvent impossibles - qu'ils ont dû faire, les êtres chers qu'ils ont perdus et, surtout, la batai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Grâce aux Éditions Dupuis et net galley, j'ai eu le plaisir de lire le diptyque Éclats / Cicatrices d'Erik de Graaf.
A peine Éclats terminé, je me suis plongé avec impatience dans Cicatrices.
Un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Esther et Victor, anciens amants, se retrouvent dans un cimetière.
Ils ne se sont plus revus depuis l'invasion des Pays-Bas par les troupes hitlériennes.
Tous deux sont marqués par les années de guerre qu'ils tentent, vaille que vaille, de se transmettre en mots.
Dans Cicatrices, nous découvrons cette fois-ci l'histoire d'Esther, mais nous avons aussi les réponses à nos questions concernant l'évolution de certains personnages, ce qu'à fait Victor pendant la fin de la guerre..
C'est le même principe que le premier tome, le style est épuré, les couleurs sont dans les tons sépia.
Comme je l'ai dit précédemment, ce style colle parfaitement à l'histoire, au détachement des personnages concernant cette période.
Je dois néanmoins avouer qu'il m'a manqué un peu de chaleur dans ce second tome.
Ce diptyque est une bonne surprise, nous avons deux romans graphiques de qualité et je vous recommande de le découvrir si comme moi vous appréciez les ouvrages traitant de la seconde guerre mondiale.
Ma note : 4 étoiles
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Eclats/Cicatrices: Tome 2, cicatrices de Graaf Editions Dupuis.
C'est au tout d'Esther de (se) raconter ... D'abord elle est partie avec sa soeur Ruth et sont restées cachées dans une ferme, puis dans une autre ...Esther raconte la peur, l'obligation de céder sous peine d'être dénoncée...
On retrouve les acteurs du premier tome , le parcours de chacun se dévoile plus explicitement. Victor et Esther ont des bribes d'informations et reconstituent le puzzle..Beaucoup de leurs amis ont disparu, ils n'ont pas suivi le même chemin mais ils étaient leurs amis.
Douloureux bilan, perte irrémédiable.
Le graphisme est très épuré, voir réfrigérant. Il se dégage de ces planches un silence assourdissant.
Merci aux éditions Dupuis pour ce partage
#Cicatrices #NetGalleyFrance
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Sept ans après la parution du premier volet « Eclats » en français aux éditions de la pastèque au Canada, le deuxième volume est enfin publié chez Dupuis et réuni au premier grâce à une nouvelle maquette qui fait dialoguer les couvertures comme les protagonistes dans le récit.
Esther retrouve Victor le lendemain ; alors qu'elle lui avait dit la veille « je vais assez bien… j'ai survécu. Ne me demande pas comment », elle va finalement raconter. Un peu… car les « cicatrices » sont toujours vivaces. de brèves séquences reviennent également sur l'évolution de Victor et certaines des questions irrésolues dans le premier volet trouvent enfin leurs réponses dans la confrontation des points de vue.

Un diptyque en forme de puzzle

Ce deuxième opus fonctionne en écho avec le premier comme l'indiquait déjà la couverture. Si l'on pouvait éventuellement lire le premier seul, ce dernier ne peut se lire indépendamment. A eux deux, ils forment un tout et donne la pleine mesure au lecteur d'une réalité autrement parcellaire. Certaines énigmes (le sabotage du câble par exemple) s'en trouvent ainsi résolues. Certains événements prennent aussi davantage de profondeur en entrant en résonnance.
Pourtant ce tome apparaît plus convenu …

Un récit plutôt classique qui s'émancipe du modèle hollandais : « le Journal d'Anne Frank »

Sans doute parce que les parti-pris graphiques et narratifs ne surprennent plus voire deviennent redondants. Je dois avouer que j'ai été aussi davantage gênée dans ce tome par la ressemblance des personnages entre eux : Victor et le fermier présentent des traits similaires, Esther et Rose également. Cela nuit à a lisibilité de l'histoire. Ensuite, parce que les thèmes abordés sont finalement « classiques » dans la littérature d'occupation : la collaboration des uns, la résistance des autres, l'attentisme de beaucoup.
Enfin parce que le personnage principal de ce tome est Esther et que son récit est celui tristement classique d'une famille juive obligée de fuir, de se séparer, de trouver des lieux ou se cacher, des familles prêtes à les accueillir… Montrer une famille juive qui se cache c'est également une gageure pour s'affranchir de l'ombre écrasante du « Journal d'Anne Frank » mais aussi un moyen de rappeler que les abus dont ses membres ont été victimes n'ont pas tous été le fait des Allemands mais parfois de leurs compatriotes. Poursuivre sur l'après-guerre, c'est surtout dépeindre la difficile réinsertion dans un monde qui veut tourner la page et pour lequel ils sont un reproche vivant. On comprend ainsi mieux les interventions et les commentaires d'Esther qui, dans le premier tome, reprochait sans cesse à Victor l'inertie de ses camarades soldats. Elle est révoltée par l'attentisme de toute la population qui ne l'a pas protégée et qui ne la reconnaît pas non plus en tant que rescapée d'une tragédie. Erik de Graaf relate aussi le sentiment de culpabilité des survivants… Cela peut évoquer à la fois certaines des confidences de Simone Veil sur son retour des camps dans « Une vie » et le portrait de la mère d'Art Spiegelman dans « Maus ». Les souffrances des survivants de la Shoah constituent autant de blessures invisibles qui cicatriseront peut -être un jour comme le laisse à penser le dénouement …

Ce diptyque nous rappelle que la seconde guerre mondiale a fait peut-être bien plus de victimes collatérales que l'on peut se l'imaginer. Les personnages hollandais ou les réfugiés et même les soldats allemands paraissent tous très jeunes. C'est un moyen de souligner comment leur avenir qui aurait pu être radieux -le futur dot rêvait le couple en 1939 par exemple -, a volé en « éclats » et combien les « cicatrices » demeurent.
Je remercie Erik de Graaf, les éditions Dupuis et Netgalley de m'avoir offert la possibilité de le lire.
#Eclats#NetgalleyFrance
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Il s'agit ici du second volet qui vient clore ce diptyque graphique autour du jeune couple Victor et Esther, se retrouvant à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ce tome est davantage centré sur l'histoire d'Esther.

Je dois dire avoir largement préféré ce tome au premier, et que l'histoire d'Esther m'a beaucoup touchée. Je l'ai trouvée très courageuse, notamment dans tout ce qu'elle fera pour protéger sa petite soeur. Certains passages m'ont révoltée et j'ai ressenti une énorme pour tristesse pour cette jeune femme.

L'auteur suit à peu près le même schéma narratif que dans le premier volet. le couple se retrouve et si dans le tome précédent, c'était Victor qui se racontait, ici, ce sera au tour d'Esther d'égrener son histoire personnelle.

Les graphismes sont bien évidemment identiques d'un tome à l'autre et l'on retrouvera les dessins épurés et sobres. Je dois dire avoir eu moins de mal à reconnaître les personnages dans ce volet, peut-être parce que j'avais l'habitude du premier tome.

Un roman graphique qui clôt un diptyque autour d'un couple qui se retrouve à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et qui se racontera à tour de rôle. Une belle découverte tout en sobriété.

Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Aujourd'hui j'ai choisi de vous parler de ce diptyque dans son ensemble et non individuellement. Direction le Pays-Bas, à l'aube de la seconde Guerre Mondiale. Pays neutre mais qui se voit rapidement en 1939 rentrer dans la guerre malgré lui. Envahi sans sommation par les Allemands, le Pays-Bas rend les armes rapidement. L'armée n'était pas préparé et surtout comptait sur sa neutralité.
Esther et Victor est un jeune couple. La guerre va rapidement les séparer. Victor rejoint les rangs de son armée dans un premier temps. Surveillant les points stratégiques, après la déroute de l'armée il rejoint sa famille. Si au cours de la première année les Allemands ont une position d'envahisseur calme, cela change du tout au tout. Les juifs sont enfermés alors que la résistance s'organise. Très vite un réseau voit le jour, alors que de plus en plus de néerlandais rejoints les Allemands, des traîtres.


Victor est un jeune homme insouciant rattrapé par la terrible réalité. Alors qu'Esther, elle doit faire face avec sa soeur à la perte de sa famille et au placement dans une nouvelle famille qui est sensée les protéger de l'holocauste. Les chemins d'Esther et de Victor se sépare tragiquement tandis que leurs amis paient le lourd tribut de la guerre.


A la fin de chaque bande dessinée, on découvre les coulisses et j'ai appris que Erik de Graaf retrace les souvenirs de sa famille, entre autre, tout au long de ses deux bandes dessinées. Un scénario chamboulant comme le sont les récits de la Seconde Guerre Mondiale axé sur les hommes et les femmes qui l'ont subie et qui ont dû faire des choix. Les thèmes abordés comme le souvenir, la liberté, la mort et la reconstruction sont explorés avec subtilité rendant les émotions touchantes. Les illustrations de Erik de Graaf sont atypiques, à la fois simples et complexes toutes en ligne et courbe. Des couleurs tendres et pastels conférant une atmosphère intimiste. le récit alterne entre les passé et le présent. Un passé noir et un présent qui tente à revenir à la lumière. Ce diptyque est intéressant même si le sujet est connu et il peut l'être davantage pour les jeunes lecteurs, la bande dessinée me semble t'il étant davantage évocateur pour eux. J'ai beaucoup apprécié les carnets de lectures où l'auteur argumente ses choix d'approfondir tels ou tels éléments. J'ai également apprécié le style des illustrations original dans le style rétro.


Une belle découverte où j'ai appris un peu plus sur l'histoire du Pays-Bas au cours de cette période dont on ne doit rien oublier.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
-Ah Esther !
-Bonjour.
-Mal dormi ?
- En général je ne dors pas du tout. Et toi tu fais quoi la nuit ?
-La nuit, je dors comme un loir. C’est le jour que j’ai du mal
(Victor et Esther p.22-23)
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Nous sommes libres, Victor... Mais je ne me sens pas libérée.
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Videos de Erik de Graaf (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Erik de Graaf
Un récit puissant et subtil sur les blessures engendrées par la Seconde Guerre mondiale vue sous les angles de l'amour et de l'amitié.
"éclats / Cicatrices", par Erik de Graaf. Histoire complète en 2 tomes disponibles le 4 avril 2020.
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