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EAN : 9782711843039
487 pages
Réunion des Musées Nationaux (07/03/2002)
4/5   6 notes
Résumé :
Première rétrospective de l'œuvre de Berthe Morisot organisée par un musée européen depuis 1961, l'exposition Berthe Morisot (1841-1895) rassemblera au Palais des Beaux-Arts de Lille quelque 80 œuvres de l'artiste. Le catalogue présente de façon détaillée les multiples facettes de l'art de Berthe Morisot, des huiles sur toile des débuts, en passant par ses sculptures et ses abondantes recherches graphiques.
Berthe Morisot est l'une des rares femmes à s'être i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Parmi les femmes artistes, Berthe Morisot occupe une position particulière. Elle est parvenue à être peintre dans une société où les conventions n'incitaient nullement les femmes à embrasser une carrière artistique. En effet, elle est une des rares à la fin du XIXe siècle à avoir également réussi à assumer son rôle de mère et d'épouse.
Née à Bourges en 1841, dans une famille aisée et cultivée, Berthe Morisot reçoit l'éducation destinée aux jeunes filles de l'époque. Entre les leçons de piano et de broderie, un peu de dessin, voire d'aquarelle. Mais très vite, la vocation se déclare : elle sera peintre. A dix-sept ans, en compagnie de sa soeur Edma, elle copie certaines oeuvres du Louvre. Pendant l'été 1861, à Ville-d'Avray, elles peignent en plein air avec Camille Corot. En 1863, elles rencontrent Charles-François Daubigny à Auvers. L'année suivante, elles exposent au Salon. En 1864, elles investissent leur propre atelier dans le jardin familial de le rue Franklin. Edma se marie et s'en va en province. Berthe peint sans répit, voyage en Normandie et en Bretagne et rencontre Edouard Manet grâce à Henri Fantin-Latour. En 1868, elle pose pour le célèbre « Balcon » (Musée d'Orsay).
Mais la rencontre décisive se fait au lendemain de la Commune. le marchand d'art Paul Durand-Ruel lui achète quatre tableaux à la lumière claire, présentant des motifs saisis sur le vif. En 1874, au risque de se couper de ses premiers admirateurs, elle participe au Salon organisé par Claude Monet et les impressionnistes. Deux années plus tard, elle épouse le frère de Manet, Eugène, peintre lui aussi. Celui meurt brutalement en avril 1892 ; c'est l'année du succès avec une importante exposition avec la publication d'un catalogue préfacé par Gustave Geffroy. Deux années plus tard, le poète Stéphane Mallarmé intervient pour que l'Etat acquière une de ses toiles pour le musée du Luxembourg. C'est la consécration ! En 1895, elle meurt ayant contracté la maladie de sa fille.
En 2002, le Palais des Beaux-Arts lui rend hommage avec une importante rétrospective de son oeuvre, avec un succès de foule évident. Berthe Morisot est, avec Mary Cassatt, la seule femme du groupe impressionniste. Et elle a depuis pâti de la notoriété de ses collègues masculins, de Claude Monet à Auguste Renoir. Aujourd'hui encore, elle n'est bien souvent associée qu'au seul « Berceau » du Musée d'Orsay (tableau exceptionnel au demeurant). Quelques paysages, des portraits intimes, des promenades, des jeux d'enfants, des scènes quotidiennes sont autant de tranches de vie. Ici, des fillettes cueillent des cerises. Là, elle fait le portrait d'une jeune fille au bal. Là encore, elle brosse sur le papier avec rapidité le port de Nice. Sans oublier cet autoportrait de 1885, devant son chevalet et la palette à la main. Et le regard nettement déterminé vers le spectateur.
Sa technique est d'une extrême fluidité de touche, comme si le pinceau s'était fait léger, effleurant la toile. Et la plupart de ses tableaux sont l'expression même de la simplicité de la vie, avec une spontanéité rafraîchissante. Mais est-ce de l'impressionnisme féminin ? Non, plutôt de l'impressionnisme au féminin. La technique, moins emphatique que celle de Monet, ne procède jamais d'un excès de sentimentalisme. Mais cela reste de l'impressionnisme, avec sa touche fragmentée, pas tellement différente de celle de Camille Pissarro ou de Gustave Caillebotte. Ce sont les thèmes des oeuvres qui prouvent la sensibilité de la peintre pour le monde de l'enfance, pour les instants fugaces de la vie bourgeoise de la fin du XIXe siècle, pour l'intimité de la vie d'une femme. Un catalogue parfait, presque complet, avec un importante bibliographie. Chaque oeuvre exposée jouit d'une notice très complète.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Berthe Morisot tient une place à part parmi les impressionnistes. Seule femme du groupe avec Mary Cassatt, elle n'a pas besoin de sa peinture pour vivre, mais elle participe pleinement à leur mouvement et à ses manifestations car elle veut être reconnue comme artiste alors qu'elle est déjà admise comme amie. Trop grande dame pour être modèle, elle a toutefois servi de muse à Manet pour une dizaine d’œuvres marquantes au point que ses amis n'ont pas voulu, sauf tardivement Renoir - et de manière spécifique en compagnie de sa fille Julie -, lui demander de poser pour eux.
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Cela montre bien sa méthode. L'aquarelle est une oeuvre en soi - et alors elles sont destinées à être exposées - ou des notes rapides pour garder le souvenir d'une scène, fixer un mouvement, une attitude, ou un rapport de tons et de couleurs
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Berthe Morisot se plaignait souvent, tout en la comprenant parfaitement, de la lassitude de Julie qui ne se prêtait pas volontiers aux séances de pose, si courtes soient-elles, juste le temps de retrouver seulement une attitude, un regard ou encore une forme manquante pour achever une oeuvre.
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