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EAN : 9782818047187
96 pages
P.O.L. (02/05/2019)
2.75/5   4 notes
Résumé :
Voguer est une série de performances poétiques inspirées entre autres du film Paris is Burning de Jennie Livingston (1991) sur la vie des danseurs du « voguing », à la fin des années 1980. Jeunes, pauvres, homosexuels, noirs et latinos. Leur danse s’inspire des poses des mannequins des magazines féminins (notamment le magazine américain Vogue dans les années 1960, et les défilés de mode), qu’ils reprennent et prolongent à travers des enchaînements chorégraphiques co... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
A peine un peu plus de 90 pages, très aérées, fort heureusement, sinon il aurait été dur d'aller plus loin.

C'est censée être de la poésie, d'accord, il y a quelques phrases qui émergent d'un fouillis peu compréhensible.

A réserver aux lecteurs tenant bien la vague.
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Désolée mais là je n'ai rien compris à ce livre, même en lisant les résumés ou avis, je n'ai pas su choper la vague et me laisser voguer. Et pourtant j'aime beaucoup la poésie, et surtout la poésie décalée. Franchement je ne sais pas ce que ce livre peut nous apporter, certes je ne connais pas les références en début de chaque texte, annoncé comme une prière ? Déjà là va comprendre !
Même en lisant je me suis demandée si par hasard il ne manquait pas des mots ! Bizarre, étrange, rien à dire ... Vogue les bateaux, j'ai fait du sous l'eau voire de la plongée sous-marine dans les fonds noirs et profonds pas vu une seule éclaircie pour me guider dans ma lecture.
J'attends avec impatience des avis sur cette plateforme, les seuls que j'ai pu lire, me semblent tout aussi flous que ce livre.
Quel flop !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
...
On peut dire qu'il y a quelque chose comme un aspect déplacé de la chose où tout semble converger à l'instant où l'on regarde
Et, sans doute, au début sera-t-il assez tentant de croire un instant que la chose à commencé de vivre à l'instant où nous la regardions mais c'est faux
On se serait incidemment pris au jeu de croire que nous inventions une nouvelle façon de regarder, comme si l'être entier de la chose tenait dans ce que nous pouvions comprendre
Seulement, maintenant que nous avons renoncé à toute compréhension, et que nous baissons les yeux d'impuissance ou de regret, peut-être pouvons-nous essayer de tenir un instant sur la brèche à l'instant où elle s'ouvre
Peut-être pouvons-nous essayer de voir à l'intérieur de la brèche, avec retard, et d'en approcher le centre qui ne s'ouvre jamais au-delà d'un certain point
Peut-être pouvons-nous essayer de regarder dans la brèche, dans le cœur de la brèche, mais pas avec les yeux de la brèche ni pour eux
Nous ne pouvons pas sentir le cœur de la brèche comme s'il était le nôtre, même si nous le voulons
Nous ne pouvons pas regarder dans les yeux de la brèche en même temps qu'avec ses yeux, pourtant nous le devons
On ne peut pas se placer au cœur de la brèche et attendre
On ne peut pas parler avec la bouche pleine de la brèche et attendre
On peut essayer de regarder la petite brèche briller dans le noir, dans une nuit urbaine clignotante, et guetter le moment où les sons montent à la surface et touchent la surface de l'aquarium lumineux pour s'y enrouler en un tissu approximatif
On ne peut pas respirer sous l'eau quand bien même nous serions des poissons déshabitués, regagnant leur milieu
On peut dire qu'il y a un triptyque de l'infortune, et tenter de cibler le point où se mélangent nos fortunes passées et nos doutes, nos fortunes perdues
Et pendant qu'un même son, répété à l'infini, ruisselle le long des murs comme un liquide qui, touchant le sol brûlant, se gazéifie et remonte, indéfiniment, touche à nouveau la surface et retombe, la nuit des garçons dansent pour conjurer le sort et faire vivre un désir plus grand
Et ils sont tout à ce désir qu'ils font vivre parce qu'ils ont aspiré les images d'un monde qui les tient à distance
Et maintenant ils défilent dans des costumes inventés et dansent à l'extérieur de leur corps inventé
Ils fabriquent des costumes inventés à partir de leur corps et les portent à l'extérieur d'un monde inventé
Ils ont pris les images du monde pour leur donner tous les supports de l'air et leur corps pour se mouvoir
Ils ont aspiré les images et maintenant ils les recrachent sous d'autres formes
On ne peut pas simplement se placer au cœur de la brèche et attendre
On peut essayer de bouger avec la brèche avant qu'elle ne se referme
On peut tenir les bords écartés de la brèche pour qu'elle ne se referme pas complètement.
Venus a été tuée. C'est vrai. Par un client. Elle portait deux moineaux, les ailes déployées et leurs becs se touchant de part et d'autre de sa poitrine frêle, tissés à même la peau, et elle les défaisait le soir pour recommencer son ouvrage au matin
Le premier, le moineau mâle, saute sur le moineau femelle. Une brindille perce sa gorge
Touche cette peau, chéri, touche cette peau, mon ange, vas-y, touche toute cette peau. Tu ne peux simplement pas l'avoir. Touche cette peau, chéri, vas-y, touche cette peau, mon ange, vas-y, touche toute cette peau, tu ne peux pas l'avoir
Le garçon que Venus invective n'est pas son adversaire. Il est sa sœur, son frère. Son véritable ennemi dort paisiblement au-dessus du corps qu'il a jeté sous le lit, et il faudra quatre jours pour que le client suivant, gêné par l'odeur du corps en décomposition, n'alerte la direction de l'hôtel
Quelles furent les conclusions de l'enquête ?
Y a-t-il eu des suspects ?
La police identifia-t-elle des tueurs en série qui ciblaient spécifiquement les prostituées transsexuelles à New-York, à la fin des années 1980 ?
Je garde un œil ouvert. Il y a tellement de Jane Does et de cas non résolus.

― Prière pour Venus Xtravaganza, fille de la Maison Xtravaganza, retrouvée morte dans sa chambre d'hôtel en 1988, extrait.
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Tu vois, une fleur. Elle est seule au monde. Tu la touches, elle meurt. C'est moi.
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Elle se met nue sur le sol et bronze dans l'espace, attentive au poids de son corps, la proximité insolente
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On peut dire qu'il y a un triptyque de l'infortune, et tenter de cibler le point où se mélangent nos fortunes passées et nos doutes, nos fortunes perdues
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L'espace autour de moi est une bulle de savon à l'intérieur de laquelle je m'oriente secrètement et mes actions ont lieu secrètement dans cet aquarium entre deux eaux
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Vidéo de Marie de Quatrebarbes
Marie de Quatrebarbes lit (quelques pages de) Aby à l'occasion de la parution de "Aby" aux éditions P.O.L, à Paris le 1er mars 2022 - "Aby", c'est Aby Warburg - Pages 62 à 65 + pages 43 à 45 - "Kreuzlingen, 1921. En 1921, Aby a peur des métaux, des objets en métal, de l'électricité, de l'empoisonnement, du sublimé dans l'eau du bain. Il a peur que sa nourriture soit souillée par du sang menstruel, du sperme ou de la morve, il a peur des pogroms, de l'hypertrophie de la prostate, de faire l'objet d'une erreur judiciaire,de l'hypertension, du diabète, d'un poêle qui fume, d'une chèvre qui avorte, d'une citerne endommagée, de la lettre de crédit, que ses lettres soient volées, ou ses bagages, que sa famille soit torturée et assassinée. Et par-dessus tout Aby a peur d'être emprisonné, exécuté, que les juifs soient éliminés, que son oeuvre soit mise au pilon et du sang humain ajouté à son médicament. Il traite à Bellevue ses affaires avec le plus grand soin, s'inquiète que ses costumes et ses bottes soient volés ou salis, craint qu'on change ses lacets, que le docteur Embden exécute sa famille, le docteur Otto Binswanger II, le frère de Ludwig, l'empoisonne et la femme de ce dernier soit une espionne."
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