Liù, esclave impériale

Direction le royaume de Nanzhao au IXe siècle. Faute de voiture, il faudra s'y rendre à pinces en traversant l'Empire chinois. Nous arriverons donc à pied par la Chine.


Signalons pour commencer que l'opéra Turandot est une des sources d'inspiration de l'auteure pour cet ouvrage. Ceci posé, si vous n'avez jamais assisté à une représentation de Turandot ni lu le livret de l'opéra (qui est en italien, histoire de ne pas faciliter les choses), pas de panique, vous ne perdrez que la source d'inspiration et rien quant au contenu intrinsèque de Liù, esclave impériale. le bouquin reste accessible au plus grand nombre, pas besoin de sortir de Polytechnique ou de Saint-Cyr (désolé, Blanche, c'était trop tentant). L'auteure est partie de Puccini pour raconter sa propre histoire, sans se contenter d'une resucée ou d'un “pine-off” (genre de spin-off avec des scènes de sexe en plus).
Sexe. le mot est lâché, comme la purée. L'éditeur, Tabou, est spécialisé dans les ouvrages touchant à l'érotisme et à la sexualité. le nom de la collection, Les jardins de Priape, ne laisse aucune équivoque, ledit Priape étant connu pour caracoler parmi le panthéon de la Grèce antique en exhibant un braquemart XXL. On ne s'étonnera donc pas que le roman regorge de zizis et de zézettes, c'est le principe de la littérature érotique.


Premier bon point, les nuits de Chine se révèlent bien plus câlines que ne le laissait supposer la chanson de Bénech et Dumont. On n'est pas volé sur la quantité, avec de nombreuses scènes de sexe. Elles sont aussi très diversifiées : du classique un monsieur et une madame tout nus jusqu'aux fantaisies avec des carottes ou une bouteille (ces deux dernières scènes étant mes préférées), en passant par le tantrisme, le shibari, la masturbation, la double pénétration, le footjob et j'en passe. La donzelle lubrique teste à peu près TOUT ce qu'il est possible d'essayer. Bravo Liù, tu t'imposes comme une excellente recrue des sens !
Ce côté non itératif, où aucune scène ne ressemble à la précédente, pourra donner une impression d'artifice, comme un catalogue trop éclectique. Ou pas. J'ai pour ma part apprécié cette profusion. Pour avoir lu d'autres ouvrages érotiques ou pornographiques plus thématiques et centrés sur telle ou telle pratique, ils en arrivent vite à tourner en rond pour ne décliner au fond qu'une scène ad libitum et donc ad ennuyum. le festival de Liù m'a emballé, allant jusqu'à susciter attente et suspense, toujours à me demander quelle serait la prochaine cabriole de la miss impériale.
Pour décrire les actions olé-olé de son héroïne, l'auteure garde le sens de la mesure. Pas de crudité excessive (même quand il est question de carottes), le phrasé mêle explicite et élégance, ce qui cadre avec des personnages gravitant dans la haute société. Pas non plus d'envolées poético-lyrico-éthérées, surchargées de métaphores perchées pour désigner une pine ou une vulve. Là, c'est du concret, bien tourné, on visualise et on profite.


Autre intérêt de ce roman, l'auteure ne se contente pas d'enfiler les scènes de boules. Si l'intrigue présente parfois un aspect artificiel pour introduire certains passages copulatoires, l'ensemble raconte une histoire construite, qui ne tient pas que du prétexte. On notera aussi un travail sur les personnages (au premier chef Liù, Calaf, Taïzu et Fang Yin) pour leur donner une profondeur qui ne soit pas que vaginale ou rectale. le tout est bien écrit, très au-dessus de la moyenne du genre. On sent le travail sur les tournures, sans trop en faire non plus dans le littéraire.
Quant à l'Histoire avec un grand H, elle n'est pas en reste. le bouquin tient son double pari d'exotisme et de crédibilité, avec ce qu'il faut de détails pour bâtir un bon décor de Chine médiévale. Là où d'autres confondent roman et communication de colloque sous les auspices de Clio, l'auteure a eu le bon goût d'éviter la surcharge historique et les exposés à rallonge. Après, perso, plutôt qu'au IXe, j'aurais situé l'intrigue à l'aube du siècle suivant – en 902 pour être précis – qui correspond mieux à la chute du royaume de Nanzhao, mais à chacun le choix dans la date.


Liù, princesse impériale n'est pas une histoire de cul écrite à la va comme je te pousse mais un vrai roman, construit comme tel. Après pas mal de déceptions dans le genre, la faute à des bouquins pleins de bonnes idées mais écrits avec les pieds, ça fait du bien de tomber sur une perle. Régalons-nous du chant de la conteuse !
Lien : https://unkapart.fr/liu-escl..

[SERVICE PRESSE]
•
•
•
Liù, esclave impériale de Blanche de Saint-Cyr.
•
Je remercie l'auteure de m'avoir proposé de découvrir son roman.
•
Mon résumé :
•
Liù est l'esclave du roi Taizu, bon et loyal. Elle rêve de séduire Calaf, le second fils du roi, un homme fort et vaillant. Mais rien n'est simple, lorsque l'on ne naît pas de sang royal.
•
•
Liù est une belle jeune femme. Serviable et discrète, elle a tout de même des idées bien arrêtées sur certaines choses et rêve de séduire Calaf, le deuxième fils du roi. Malheureusement, elle est repérée par Ping, fils aîné et vicieux invétéré. Sauvée par Taizu qui lui demande de s'occuper de Calaf, blessé, voici nos deux tourtereaux réunis. Mais tout n'est pas si simple. le royaume est attaqué et Liù est forcée de fuir avec Taizu, grièvement blessé, laissant Calaf derrière eux qui jure qu'il les retrouvera. Réfugiés dans une grotte, jouant de ses charmes pour survivre, Liù va aller de rencontres en rencontres et va découvrir bien des plaisirs.
•
•
Mon ressenti final :
•
Ce roman est une vraie belle découverte. Je ne suis pas particulièrement attirée par le Japon et ses coutumes mais je dois avouer que ce roman m'a fait voir ce pays d'un oeil différent. Les premiers chapitres d'un roman sont parfois un peu longs : le récit se met en place et on installe l'histoire. Ici, point de longueur. Dès les premières lignes, le caractère de Liù se dessine. Impétueuse, elle sait tout de même tenir sa place, qu'elle sait privilégiée.
•
Tout au long du roman, quelques descriptions bien écrites nous font voyager dans un Japon fleurit mais également meurtri, où la passion côtoie la pauvreté et la dureté de la vie. Après sa fuite, fidèle au roi jusqu'à sa mort, Liù a très vite compris que monnayer son corps lui sera indispensable pour survivre. Et elle va y prendre goût ! Les scènes érotiques sont incroyablement bien décrites. Très nombreuses, elles sont pourtant très différentes et explicites. Souvent crues mais jamais vulgaires, elles sont nécessaires à l'histoire. Tous les personnages sont à leur place et le mélange en fait un récit addictif et très agréable à lire.
•
L'ascenseur à sentiments en prend pour son grade. J'ai été heureuse que Calaf lui succombe enfin, même si elle a clairement lancé les hostilités . J'ai été peinée lorsqu'elle a fui en le laissant derrière elle, puis ravie quand elle le retrouve mais tellement frustrée lorsqu'il rencontre la princesse Fang Yin.
•
La plume de l'auteure, que je découvre avec ce roman, est très mature et délicate. le sujet est maîtrisé, aussi bien sur le thème du Japon, de sa politique de l'époque et de ses coutumes, que sur la diversité du sexe. Tantrisme, homosexualité, bondage, tout est détaillé avec simplicité et une certaine connaissance accrue, et cela rend la lecture agréable. J'ai lu ce roman en deux jours et j'ai été triste de devoir le refermer. Cependant, j'ai adoré la fin, qui est pourtant à mille lieux de ce que j'aurais voulu pour Liù.

Tout d'abord, je remercie l'auteure pour l'envoi de ce roman. Elle me l'a très bien vendu, ce qui m'a rendue vraiment curieuse. Et finalement, je suis plutôt mitigée à la lecture de ce roman...

L'histoire est celle de Liù, une esclave au service du Roi Taïzu, qui fera tout pour ce dernier. D'ailleurs lorsque le royaume de Nanzhao se fait attaquer, elle va s'enfuir avec lui alors qu'il est blessé. le Prince Calaf lui a fait promettre de protéger leur Roi et c'est ce qu'elle va faire. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins, elle va vendre ses charmes aux hommes qu'elle croise....

En fait, une partie de l'histoire m'a beaucoup intéressée, mais cela n'est pas vraiment celle de Liù. J'ai plus apprécié le côté politique avec les complots et les relations entre certains dirigeants... J'ai moins été intéressée par le côté érotique et malheureusement, ce dernier est très présent, voir trop présent à mon goût. Certes, il n'y a rien de redondant dans les différentes scènes de sexe et heureusement. En revanche, je les trouve trop présente au détriment de certaines péripéties. Je trouve cela dommage, car j'aurais voulu que ma lecture se déroule autrement.

La fin a été, pour moi, plutôt surprenante. En même temps, on est en présence d'un roman qui ne respecte pas vraiment de codes. C'est également un côté que j'ai aimé. Il faut voir dans ma chronique que j'ai eu des choses que j'ai apprécié dans ma lecture et d'autre non, d'où une conclusion plutôt mitigée.

Liù est une jeune esclave dévouée au Roi Taïzu. J'ai beaucoup aimé la suivre dans ses aventures, découvrir d'où elle vient et ce qu'elle veut. Je dois dire qu'elle a tout d'un personnage original quand on apprend à la connaitre et j'ai beaucoup aimé cela. En effet, je me suis attachée à elle, car elle a un histoire atypique et des ressentis différents des personnages que je croise habituellement. Ce que je regrette juste, c'est justement que l'on en a pas assez par moment sur ce qu'elle ressent vraiment. Encore une fois, ceux sont les scènes de sexe qui prennent le dessus et je trouve cela dommage, car ma lecture aurait été encore mieux si elles avaient été moins présentes.

Le style d'écriture est une chose qui m'a surprise dans le bon sens. J'entends par là que l'auteure a une plume que j'ai vraiment apprécié avec beaucoup de descriptions et très peu de répétitions dans ces scènes. Bref, c'est une plume à découvrir.

En général, une lecture mitigée avec des points positifs, qui font que j'ai apprécié ma lecture, et des points négatifs, qui me font dire que j'aurais voulu que les choses soient différentes.
Lien : http://www.fifty-shades-dark..

Je vous avais déjà parler un peu de Liù, c'était lors de sa sortie en épisodes et en autoédition. J'avais lu les deux premiers épisodes à l'époque. le début de l'histoire de Liù ne m'était donc pas inconnu, mais j'ai pris plaisir à me replonger dans son récit depuis le début.
Liù est donc une esclave, mais elle est également celle sur qui repose tout le récit. Bien que nous rencontrons pas mal de personnages au fil des pages elle reste le personnage central. de jeune esclave, Liù va devenir la seul à pouvoir s'occuper du Roi devenu aveugle suite à la prise du palais par des ennemis. Liù et lui seront donc en fuite et pour subvenir à leurs besoin quotidiens, la jeune fille va en venir à devoir vendre son corps contre quelques pièces afin de remplir les assiettes et soigner son Roi qui en plus d'avoir perdu la vue, a également perdu sa famille et tout ce qu'il possédait.
De petit coups vite faits dans les ruelles ou dans les arrière-boutiques en petit larcins, Liù va également faire de nouvelles rencontres, dont celle d'un jeune vagabond qui va très vie prendre beaucoup plus d'importance dans la vie de la jeune femme.
Une des choses que j'ai appréciée, c'est que malgré le nombre de passages érotique, l'auteure choisi ses mots afin que tout ne soit pas répétitif, et de ce fait beaucoup moins lassant que si elle avait chaque fois utilisé les même qualificatifs. La deuxième chose, eh bien c'est tout simplement le dépaysement total car nous nous retrouvons en Chine, une contrée qui a pas mal de chose à raconter et des paysages à couper le souffle.
Une chose est certaine, il faut aimer lire des scènes érotiques assez détaillées, car non, nous ne jouons pas ici au papa et à la maman bien sagement recouvert afin que cela reste discret. Nous parlons sexe et non broderie après tout !
Je suis ravie d'avoir enfin pu avoir l'histoire de Liù dans son intégralité et ce fut un plaisir que de voyager en compagnie de la jeune femme, même si cela ne fut pas toujours facile et simple pour elle.

Liù, vous avez déjà entendu parler sur ce blog, j'avais lu l'épisode 1 de la série en auto-édition, l'auteur à trouver une maison d'édition pour éditer ce texte en entier.

Ce texte heureusement je l'ai eu en entier, je ne me souvenez pas avoir pris autant de plaisir avec le premier épisode, mais alors là j'ai été vraiment happé dans ma lecture qu'une fois commencer, il m'a fallu le finir.

J'ai adoré, vraiment, Liù est une esclave, mais va devoir se montrer entreprenante et surtout inventive pour survivre.

Ce texte nous amène en Chine lorsque les rivalités vont détrôner le Roi, cela va nous permettre de découvrir ce monde cruel qu'est l'Esclavage, même si Liù est une jeune fille bien élevée pour qui le Roi était prêt à tout, et Liù va lui en être reconnaissante toute sa vie.

Malgré tout, ce texte va nous entraîner dans un univers fait de plaisirs de chair, et franchement rien n'est de trop dans ce texte, j'ai été très agréablement surprise par ce texte moi qui lis moins et bien ce livre je l'ai dévoré dans la soirée.

Vraiment je vais dire un grand bravo à Blanche de Saint-Cyr et à la maison d'édition, car ce texte est vraiment une perle brute !