Gérard de WallensVincent Pomarède/5
4 notes
Résumé :
Le vieux bonhomme en blouse qui préparait sur un coin de pelouse son chevalet et ses pinceaux : ainsi s'est forgée la légende de Corot, pratiquant jusqu'à la fin de sa vie l'étude en plein air. C'est vrai, il l'a dit lui-même à ses débuts, Corot n'a qu'un but, c'est de faire des paysages. Mais, passé le travail d'après nature, en Italie, à Fontainebleau, à Ville-d'Avray, en Normandie, vient l'étape du ressouvenir, dans l'atelier. Et c'est là que Corot, donnant une l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Très Bon livre de la collection découverte Gallimard Art sur Corot. Je reste décidément fidèle à ces livres qui instruisent énormément sur un peintre. J'ai beaucoup aimé apprendre sur Corot dont les oeuvres notamment de "figures" me fascine. Il a été intéressant de voir l'évolution de son oeuvre et d'apprendre à mieux connaître sa vie. le livre est bien construit, didactique et plein d'informations utiles. Il y a de nombreuses illustrations/ Mon seul regret et qu'elles ne soient pas plus grande. Il ne me reste plus qu'à me rendre au musée!
BEAUX ARTS - Jean-Baptiste Camille Corot, né le 16 juillet 1796 et mort le 22 février 1875 à 78 ans fit la jonction entre deux courants artistiques et deux époques. Il naît sous le Directoire et meurt sous la Troisième République. Il a connu le Premier Empire, les soubresauts d'une royauté mortifère, la Révolution de 1848, le Second Empire, la Commune en 1871 et les débuts de la révolution industrielle. Véritable témoin d'une société en pleine mutation c'est pourtant loin des villes qu'il se sent le mieux, là où tout est calme, en pleine nature.
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Citations et extraits (12)
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Corot a enrichi l'impressionnisme malgré lui, à travers ses recherches autour de la lumière et de la spontanéité réaliste de l'exécution picturale. Mais privilégiant l'expression de l'imagination et de la sensibilité de l'artiste, il a un retentissement plus vaste sur le courant symboliste et même sur le cubisme. A partir de l'expérience néoclassique, il avait bâti une œuvre tellement variée qu'elle pouvait toucher des artistes aux préoccupations diverses.
"On n'a guère d'exemple [...] d'une existence aussi importante par la qualité et la fécondité de sa production et qui se soit déroulé dans un calme aussi dépourvu d'incidents".
Henri de Valencienne élabore une nouvelle théorie du paysage: à partir de sa seule imagination, le véritable paysagiste invente un univers naturel crédibles, l'étude en plein air qui lui permet de se constituer un répertoire visuel, prépare ainsi le travail de création effectué de mémoire en atelier.
Centrant de plus en plus son attention sur le recomposition imaginaire de la nature et sur l'observation attentive des relations entre la lumière et les volumes, Corot attache progressivement moins d'importance au thème qu'il illustre et à la représentation fidèle d'un lieu précis. Il s'intéresse davantage à la création d'univers poétiques, d'ambiances picturales évoquant presque l'abstraction musicale. Décrire une atmosphère devient le véritable sujet du tableau.
Il avait pratiqué le portrait dès les débuts de sa carrière; il avait rodé, en Italie, l'étude en atelier d'après modèle. Au fur et à mesure que ses choix esthétiques se sont personnalisés, le rôle de la figure humaine est devenu de plis en plus important dans l'œuvre de Corot, concurrençant bientôt la pratique du paysage et donnant lieu à de véritables morceaux de bravoure picturale où l'artiste étudie une attitude, transmet un état d'âme.
Jugé tour à tour comme un précurseur de l'impressionnisme aux jeux raffinés entre la lumière et les brumes matinales, comme un romantique pour le lyrisme de ses paysages, comme un réaliste peignant la nature de plein air, et comme un néoclassique par sa formation, Corot est il en définitive le dernier des paysagistes classique ou le premier poète d'une nature aimé simplement pour elle même?
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