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EAN : 9782200931575
256 pages
Armand Colin (26/09/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
- La révolution au bout du fusil ou de la lame. La culture des armes entre 1789 et 1820
- "L'arme de la liberté" : usage et enjeux de la pique révolutionnaire
- "Pour visiter Pitt en bateau" : Les canons de la République
- "L'enceinte sacrée des Lois" sous les armes : les mobilisations armées autour des assemblées parlementaires de la révolution (1792-1795)
- Genre et armes dans les conflictualités locales en Bretagne (1789-1799)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
excellent analyse de la portée et de la signification des armes pendant la révolution française.
Ces articles complètent à point la lecture du Valmy de Jean-Paul Bertaud


Un article très intéressant de Anne de Mathan sur l'analyse du "fédéralisme girondin" : histoire d'un mythe national.
Il démontre que l'intention fédéraliste revient à la contre-révolutionnaire "Gazette Universelle" et au journaliste payé par la cour, Théveneau de Morande qui conçoit durant l'été 1791 cette idéologie afin nuire à l'élection de Brissot à l'Assemblée Législative.
Reprise par les républicains qui divergent quant aux voies de la révolution : pour les uns, l'utilisation des émotions populaires comme levier politique, et pour les autres, la puissance de la Loi produite par la centralisation législative.
Le "fédéralisme" des Girondins, dénoncé par Chabot, Merlin et Maximilien Robespierre, repose sur la transformation du terme, jadis prôné par Billaud comme palliatif de la monarchie.
Le mouvement populaire tourne contre les ministres, les généraux et les députés girondins leur mécontentement lié à la crise économique et aux dangers extérieurs.
De leur côté, les girondins conçoivent de dangereux calculs : leur rapport à la sécurité des élus et à l'utilisation de la violence politique fluctuent au gré de leurs objectifs. Ils manipulent les mêmes armes que les Montagnards (usages politiques de la peur et de la diffamation, recours à l'exception, effacement de la séparation des pouvoirs) : leur silence pendant les massacres de septembre, création du tribunal révolutionnaire, arrestation de Marat…
Toutes ces manœuvres attisent l'insurrection parisienne qui obtient le décret du 2 juin 1793 ordonnance l'arrestation de 29 députés et 2 ministres sans motivation juridique. Pendant que Maximilien Robespierre "protège" plus de 70 députés qui ont protesté contre ces arrestations.
Cette atteinte au régime représentatif provoque une commotion presque nationale (53 départements sur 85 protestent).
Les Montagnards arguent des révoltes départementales pour justifier l'arrestation des Girondins et font du 2 juin une mesure de salut public ; la définition de l'intolérable réside dans l'opposition à la construction du gouvernement révolutionnaire en contexte de guerre civile et extérieure.
Pour les Girondins, le 2 juin est l'origine des révoltes qui contestent le coup de force opéré sans le vœu de la nation. Ils luttent contre une conception jacobine de la représentation nationale où pas seulement dans les résultats électoraux.
Arrêtés, devant rester chez eux, certains députés s'enfuient et rejoignent les mouvements insurrectionnels.

Si le peuple avait le droit constitutionnel d'insurrection, la répression contre les Girondins provoque la mort de 45 députés et justifie la politique du CSP.
Les survivants associent, comme les thermidoriens la terreur à la démocratie.
Le fédéralisme est ainsi figé comme diffamant, au prix de l'exclusion du peuple de la vie politique, du renforcement de l'exécutif et de l'instauration du suffrage censitaire.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ni les discours parlementaires, ni les écrits, ni les procès des Girondins et de ceux qui tentèrent de les défendre en province, n'attestent le projet de construire un Etat fédéral partageant les compétences constitutionnelles avec des Etats membres, souverains dans leurs domaines de compétence, comme les Provinces-Unies, la Confédération helvétique ou les Etats-Unis d'Amérique.
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L'histoire de la pique révolutionnaire est l'histoire d'une renaissance. Cette arme d'hast n'équipe plus les fantassins français depuis une ordonnance de 1703, mais elle ressurgit pendant la Révolution française, dans la sphère civile dès 1789 et dans l'armée en 1792.
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