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Catherine Leterrier (Traducteur)
EAN : 9782357206717
571 pages
Editions Hervé Chopin (19/05/2022)
3.34/5   186 notes
Résumé :
Le roi du thriller bien informé s'attaque au grand sujet du moment : l'intelligence animale.
Un corps est retrouvé flottant dans l'un des réservoirs de l' Oceanário de Lisbonne. Tous les indices convergent vers la culpabilité de Maria Flor, qui est arrêtée. Un seul homme peut l'aider : son mari, Tomás Noronha.
Pour prouver son innocence, Tomás doit trouver le véritable auteur du crime. Cela le conduit au projet secret de la victime – et aux mystères du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,34

sur 186 notes
Dans une note finale, José Rodrigues Dos Santos nous explique : “Le défi pour ce roman a consisté à tisser une histoire autour de la conscience animale, de l'intelligence et des émotions des animaux, une intrigue où les animaux seraient eux-mêmes à la fois le thème du livre et les protagonistes, mais d'une manière différente de celle qui est habituellement employée lorsque les animaux jouent un rôle dans une fiction… pour ce faire, j'ai choisi le roman policier, même s'il est évident pour moi que ce livre ne peut être décrit stricto sensu comme un policier.”
Cette note aurait peut-être dû être introductive, ou j'aurais dû la lire en préalable car l'intrigue policière est un peu une arnaque, prétexte à de longues digressions sur la cause animale, ses conditions de vie dans l'élevage extensif et la destruction de la planète que cet élevage produit.

Ceci dit, le propos est bien documenté, la démonstration est implacable et surprenante de la part de “l'un des plus grands auteurs de thrillers scientifiques en Europe, " dixit la quatrième de couverture.

Dès lors, ce qui était l'originalité de ce livre devient le thème principal qui nous capte. L'étude éthologique de l'auteur portugais est fouillée lorsqu'il nous parle des animaux, de leur intelligence, de leur langage, de leurs émotions, de leurs sentiments… en donnant la part belle aux primates.
Puis l'auteur nous parle de l'élevage industriel : des conditions “inanimales” d'élevage et d'abattage des vaches, des cochons, des poulets.
C'est quand il passe aux effets nocifs de l'élevage intensif que l'auteur martèle sa thèse :
“Mais combien de politiques parlent du problème de l'élevage industriel, qui contribue bien plus au réchauffement climatique que tous les moyens de transport de la planète réunis ? pour quelle raison les gouvernements nous encouragent à passer à la voiture électrique, en se donnant ainsi l'air de se préoccuper d'écologie pour capter les voix de l'électorat vert, mais continuent de subventionner massivement la production animale, finançant et encourageant par ce biais le croissance de l'activité humaine qui contribue le plus à la déforestation de la planète, à la consommation d'eau douce, à la pollution, à la fin de la biodiversité et aux émissions de gaz à effet de serre ?”


Pour bien asséner le message, l'auteur illustre ses propos avec force schémas : celui d'un steak d'un kilo qui a besoin de 13 000 litres d'eau pour être produit.
Celui de l'homme qui consomme 1,5 l d'eau par jour quand chaque animal d'élevage utilise en moyenne 150 litres en tenant compte de tous ses besoins.
Enfin le troisième dessin montre que chaque être humain qui mange de la viande dépense chaque année 1,5 millions de litres d'eau !

Ce livre est sensé être un thriller dont l'intrigue, nous dit David au pseudo de “TrueDuck”sur Babelio : “L'histoire se résume sur un timbre poste : le meurtre d'un soigneur d'animaux. Tout accuse la femme de Norhona. Elle s'enfuit face à la police. Son mari va tenter de prouver son innocence en... s'enfuyant aussi…”

Vous l'aurez compris, c'est la thèse de l'existence d' ”Âmes animales” qui m'a marqué, même si se faire administrer une leçon est parfois ressenti de manière dérangeante.
Il nous propose une bibliographie de cinq pages en fin d'ouvrage, malheureusement presque tout en anglais.

Je mesure parfois l'intérêt d'un livre à la durée qu'il vous habite, ce que j'appelle la caudalie littéraire, je ne pourrai pas me défaire d'ici tôt des images affreuses et des réflexions écologiques de ce livre.

Un livre à vous faire choisir un plat végétarien au restaurant comme le héros de ce livre qui prend “une petite salade”. Pour ma part, le Bibimbap sera au tofu ce soir.
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Saviez-vous que les animaux domestiques sont intelligents et peuvent à la fois comprendre ce qu'on attend d'eux, comme venir manger ou aller en promenade mais qu'ils ont aussi une personnalité propre ?
Bah, normalement, ça, on le sait tous, surtout ceux qui ont des chats, des chiens ou autres à la maison, je n'ai donc pas compris pourquoi l'auteur essayait à tout prix de nous en convaincre...
L'auteur prend clairement ses lecteurs pour des incultes qui ne connaissent absolument rien aux animaux et à leurs comportements, et j'ai trouvé ça assez pénible.
De plus, alors que l'histoire se déroule au Portugal, l'héroïne, qui a pourtant un nom, se fait systématiquement appeler "la Portugaise" !
La partie policière est malheureusement très creuse et simpliste, et les réflexions sur les capacités des animaux sont énoncés de façon pédagogique, comme si l'auteur parlait à des enfants.
Un roman que j'ai trouvé raté et que je vais oublier très vite.
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L'enquête policière menée dans ce roman est un prétexte pour soulever une réflexion philosophique et scientifique sur les thèmes de la condition animale et surtout de l'écologie. Si je n'ai pas adhéré à la forme – le roman est présenté comme un thriller qui n'en est pas un-, le fond m'a entièrement convaincue et renforce mes craintes et mes convictions. Âmes animales est un pamphlet écologique d'une force rare, qui dénonce l'impact des activités humaines sur la planète.

Un corps est retrouvé flottant dans un réservoir de l'Oceanarium de Lisbonne. Il s'agit de celui d'un éthologue flamand, spécialiste de l'intelligence animale. Noé Vandenbosch dirigeait une ferme dans laquelle il tentait de prouver que ce que font les hommes, les animaux sont capables de le faire également à divers degrés. Une enquête diligentée par l'inspecteur Caparro établit que le scientifique a été assassiné. Tous les indices convergent vers la culpabilité de Maria Flor, une bénévole de l'association, qui n'est autre que l'épouse de l'historien Tomas Noronha, (personnage récurrent de J.R Dos Santos). Pour prouver l'innocence de son épouse, Tomás doit trouver le véritable auteur du crime.

Abordons tout de suite le point négatif pour en venir rapidement aux aspects positifs de ce roman. Défini en tant que thriller, celui-ci ne tient pas vraiment la route, mais son intérêt va bien au-delà. L'enquête pour meurtre est un prétexte pour développer un sujet écologique de première importance. Alors que l'on s'attend à de l'action et du suspense, on se rend rapidement compte qu'il s'agit plutôt d'un échange de connaissances entre les protagonistes, non pas que cela manque de rythme mais ce n'est pas en adéquation avec l'action qui se déroule dans le récit. Entre la découverte du corps et le dénouement (550 pages tout de même), il se passe à peine une journée. Les scènes d'action sont ponctuées de chapitres où les protagonistes semblent discuter des heures durant de comportements animaliers alors qu'ils sont pourchassés par la police, représenté par un inspecteur ridiculement niais. Tout cela n'est pas crédible et dessert d'une certaine façon le roman mais l'auteur déclare lui-même ne pas pouvoir décrire ce livre « stricto sensu » comme un policier. L'intérêt est autre, et est bien réel.

Le postulat de départ est donc de démontrer la thèse d'une continuité entre êtres humains et animaux, avec force exemples et anecdotes touchantes sur leur sensibilité et leur intelligence. Les animaux ont une conscience, ont des émotions, ont une intelligence, produisent des outils, parlent des langages avec syntaxe et grammaire, ont des accents et des dialectes, sont capables de comprendre la mort et de respecter le deuil, ont des notions d'esthétiques… Personnellement, je connaissais certaines de ces découvertes, mais j'ai beaucoup appris et il est bon de le rappeler à ceux qui ne s'intéressent pas autant aux animaux. A des degrès divers, les animaux sont capables de faire ce que nous humains sommes capables de faire. Cela fait réfléchir sur le rapport que l'on entretient avec eux. Aprés nous avoir présenté ce que les animaux ont de plus humain, l'auteur nous dépeint ce que l'humain a de plus bestial. La façon dont il traite les animaux, dans les laboratoires, dans les abattoirs, dans les élevages industriels est d'une cruauté innommable, avec pour intérêt principal le profit bien évidemment. Dans la dernière partie, Dos Santos développe ce que l'impact de l'elevage intensif industriel a de catastrophique pour la planète. Entrent en jeu des chiffres et des comparaisons sidérantes pour une démonstration d'une logique implacable: seulement 3 % de toute la biomasse de la planète des vertébrés sont en liberté, 97 % sont nos esclaves. Cela nous dit en effet beaucoup sur nous et sur notre rapport envers la nature.

Dans sa note finale, l'auteur justifie par des références aux documents utilisés la véracité des faits qu'il énonce. A l'heure actuelle, cette thématique est plus ou moins médiatisée. Certains en parlent, d'autres taisent volontairement le sujet: l'inaction des partis politiques et la réserve des écologistes à ce sujet est éloquente (trop d'enjeux financiers assurément). On trouve ces infos sur Internet mais encore faut-il les chercher ou s'intéresser au sujet. Ce livre est extrêmement documenté, on parle de roman philosophique mais il me semble plus résolument scientifique tant il est réaliste et complet, tout en restant parfaitement accessible à tous (aucun passage ne m'a posé de problème de compréhension et je ne suis pas une scientifique). Par contre, les réflexions philosophiques sont très présentes dans la note finale de l'auteur, ce qui rend cette conclusion particulièrement intéressante. Entre l'idée biblique que l'animal est soumis à l'homme et la thèse cartésienne que l'animal est une « machine automatique »qui ne ressent pas la douleur. l'humanité s'est largement déshumanisée vis à vis de l'animal.

J.R Dos Santos convoque la conscience du lecteur : l'élevage intensif est une hérésie, l'abattage un acte barbare, une aberration humaine. Je n'ai pas envie d'écrire âme sensible s'abstenir. Il faut faire face à nos actes et prendre nos responsabilités. Je n'ai pas eu besoin de visionner des vidéos pour réduire ma consommation de viande, j'ai juste entendu parler de mauvais traitements dans les abattoirs et de conscience animale, il ne m'en a pas fallu plus pour devenir flexitarien (comme Dos Santos) et bannir toute viande et charcuterie provenant de la filière industrielle. Certains passages de ce roman sont terriblement éprouvants et dans ma grande naïveté je ne pensais pas que le sort réservé aux animaux d'abattoirs était à ce point barbare. J'ai lu ces pages le coeur au bord des lèvres comme aucun thriller n'a jamais réussi à le faire (y compris les tueurs en série de Chattam ou de Thilliez…). Chacun est libre de sauter les passages difficiles, je le préconise pour les plus sensibles mais je conseille vraiment de lire ce livre. La note finale résume de façon efficace les propos énoncés dans ce livre et propose des solutions, ouvre sur une note positive et conseille d' adapter notre comportement alimentaire pour optimister le futur de la planète. Dos Santos ne cherche pas à culpabiliser le lecteur, nous apprenons même au détour d'une page que le personnage de Noé Vandenbosh qui est capable de nouer une relation avec les vaches, poules et perroquets de sa ferme, aime manger du poulet bien croustillant ! Il est plus question d'éveiller les consciences : le sujet de l'avenir de la planète est partout mais il se trouve surtout dans notre assiette!
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Tour de force : ce livre s'étale sur 500 pages mais l'histoire est ultra courte ! A mon avis, pas plus de 3h entre le meurtre et sa résolution (hors flash-back évidemment). Ça pourrait être hyper dynamique. Bé non. Il ne se passe quasi aucune action. Juste du partage de connaissances entre les personnages.
JR Dos Santos, mon auteur portugais préféré, avait une fois de plus trouvé un super terreau pour faire vivre une belle aventure à Tomàs Norhona : les animaux sont nettement plus proches de l'homme dans leurs comportements qu'on ne le croit depuis toujours. Culture, compétences, intelligences, régionalisme, art, émotion,... Tout y passe !

L'histoire se résume sur un timbre poste : un meurtre d'un soigneur d'animaux. Tout accuse la femme de Norhona. Elle s'enfuit face à la police. Son mari va tenter de prouver son innocence en... s'enfuyant aussi, histoire de montrer qu'il a 2 jambes en plus d'un cerveau. Sûrement.

Notre héros, pour rappel, a sauvé le monde 3 fois minimum et personne autour de chez lui ne le connait !? Donc pas de bénéfice du doute face à cette éminence qui a pourtant ses entrées au CERN, dans les appartements du pape au Vatican (in Vaticanum) et chez la plupart des puissants de ce monde (in Furie divine), voire des extraterrestres (in Signe de vie). Mais face à la police portugaise, Tomàs n'est plus personne ! Bref...

Ce livre n'est au final qu'une suite d'infos sur les animaux et par ricochet de l'environnement. Alors oui, on en apprend énormément (et même énormément ! Et j'ajouterai aussi énormément) comme toujours avec JR Dos Santos. Ici, le fond porte sur les animaux et le biais que les hommes ont créé dans l'analyse de ces êtres, quelles que soient leurs races. Mais la pauvreté de l'intrigue l'emporte sur les cours magistraaux des sachants qui vont parler des pages et des pages durant.
Les sachants sont prétentieux et les apprenants sont parfois limite benêts ! Un duo pas des plus agréables pour s'identifier à l'un ou l'autre.

Un point positif : j'ai découvert la potentielle existence d'un nouvelle organisation secrète très ancienne : la rose-croix à laquelle ont appartenus certains hommes très connus qui ont laissé leur trace dans L Histoire pour de toutes autres raisons que la cause animale ; mais comme cette partie était plutôt sympa, je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de le découvrir.

Pour revenir à mon plaisir de lecteur, cette fois-ci, alors que je n'y connais rien en "animaux", je n'ai pas adhéré à cette vision des choses. Certes, les animaux ont des émotions et autres attibus qu'on croyait propres aux humains, - ça n'est parfois même plus à démontrer - mais malgré l'effort de l'auteur pour convaincre des bien-fondés de cette théorie défendue (ou pas) du livre, je n'ai pas été touché.
Sur le presque-même sujet des sentiments, de la connaissance et du langage homme/animal, Les fourmis de Werber (qui s'attardait alors sur un seul animal) m'a beaucoup plus embarqué même si moins "scientifique".

Sur la cause animale et la maltraitance dont on voit parfois des images choquantes, on y a aussi droit pendant plusieurs chapitres assez répugnants car... très bien documentés. Celui qui ne flanchera pas un minimum sur sa prochaine tranche de jambon n'a pas de coeur. Pour ma part, je continuerai quand même à me nourrir de jambon et de poulets donc si j'étais la cible, c'est raté. Je pense qu'il convaincra tout juste les convaincus, même s'il est vrai que le sort que les hommes réservent aux animaux est souvent cruel et... inhumain.
« Autrefois, les gens savaient qu'ils mangeaient des animaux puisqu'ils les voyaient se faire égorger devant eux. Ils voyaient, ils comprenaient et ils respectaient ce que cela voulait dire. »

Donc pour cette histoire avec un fond et une forme pas assez convaincants pour moi, je la place sur l'échelon d'un honorable 5/10 dans mon échelle de goût et j'attends sagement son prochain titre avec impatience.
Et j'ajouterais juste que je suis certain que la moyenne d'appréciation de ce livre sera au-dessus de mon propre échelon car il touchera sûrement pas mal de monde. Mais pas moi. Pas cette fois-ci en tous cas.
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« Il n'y a que la vanité et la désinvolture de l'homme pour croire qu'un animal est muet parce que nos perceptions limitées ne nous permettent pas de l'entendre.»
Marc Twain
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Dans «Âmes Animales», JR Dos Santos, invite son enquêteur fétiche, Tomas Noronha à la résolution du meurtre d'un célèbre éthologue, Noé Vandenbosh.
Cette enquête lui tient d'autant plus à coeur, que son épouse, Maria Flor, en est la principale suspecte.

Tout au long de ce docu-fiction philosophique, et comme à son habitude, JR Dos Santos nous offre un cours magistral sur la cognition animale qui bouleverse nos certitudes.

Non, les animaux ne sont pas que des machines biologiques – Ils sont eux aussi pourvus de sensibilité, d'émotions et de conscience… Comme nous, mais à des degrés différents, ils communiquent, ressentent la douleur, aiment, haïssent, fabriquent des outils et bien plus encore.

Le sujet est creusé, les références scientifiques sourcées.
Un livre fort, très fort, ou la description sur les souffrances infligées aux animaux m'a sidéré.

Il est peut-être temps de porter un oeil nouveau sur les animaux et de s'interroger sur les vrais prédateurs ?
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Et je termine sur une citation de Theodore W.Adorno (1903-1969) :
« Auschwitz commence partout où quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce sont seulement des animaux. »

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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
31 août 2022
Avec Âmes animales, le maître du polar scientifique José Rodrigues dos Santos propose cette année une aventure remarquable, originale, à la cadence rapide, qui dévoile à la fois la bestialité des hommes et l’intelligence animale.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La manière dont nous traitons les animaux définit ce que nous sommes. Nous avons des obligations envers eux, non pas parce qu'ils ont des droits, mais justement parce qu'ils n’en ont pas, parce qu'ils sont impuissants face à nous, parce qu'ils se trouvent à notre merci, et que le devoir des plus forts est de respecter et de protéger les plus faibles. Les animaux ne sont pas des automates, ce sont des êtres qui vivent le monde et le perçoivent à leur manière, qui sont différents mais si semblables à nous. Ils n’existent pas pour nous, ils existent avec nous. Les animaux, c’est nous. Nous sommes tous pareils, nous sommes tous des animaux, nous avons tous de l’humanité. Nous faisons tous partie de cet immense jardin d'animaux dotés d’une âme.
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A l’heure actuelle, nous sommes huit milliards sur Terre et, d’ici peu, nous serons beaucoup plus. L’eau des fleuves et des lacs, qui équivaut à peine à 2,5% de toute l’eau douce disponible en surface, ne suffira pas pour toute cette population. Pour faire face à cette demande, nous avons commencé à pomper l’eau des nappes phréatiques. Le problème, c’est que cette eau ne se renouvelle pas au rythme auquel nous la pompons, vous comprenez ? Beaucoup de nappes phréatiques sont en train d’être vidées à un rythme deux cent cinquante fois supérieur à leur capacité de renouvellement.
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— Les animaux ne sont pas comme nous, chérie. Ce sont… des animaux. Descartes parlait même d’animal-machine. Au fond, ce sont des sortes de robots complexes qui émettent des réponses automatiques à des stimuli extérieurs. Certains scientifiques soutiennent que tous leurs comportements obéissent à une dynamique de stimulus-réponse. Les animaux ne sont rien d’autre que des machines qui recherchent des gratifications et fuient la douleur.
— Tu crois vraiment à ce que tu dis ?
— C’est ce que dit la science, ma Flor, répondit Tomás en éternel académicien. (…)
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Les chimpanzés sont plus proches de nous qu’ils le sont du gorille ou des orangs-outans, et aussi proches de nous que le bonobo, également connu sous le nom de chimpanzé pygmée. L’éléphant d’Afrique et l'éléphant d’Asie sont, par exemple, génétiquement plus éloignés l’un de l’autre que l’homme du chimpanzé.
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— Ça se passe où, ça ?

— Partout, inspecteur. Des Amériques à l’Asie, en passant par l’Afrique. Des agriculteurs sans aucune formation administrent des quantités industrielles d’antibiotiques aux animaux, sans aucun discernement ni le moindre contrôle. Dans l’Union européenne, cette pratique a été rendue illégale, mais de nombreux producteurs européens se foutent royalement de cette interdiction. Dans la réalité, ils contournent la loi en utilisant les antibiotiques, mais à faible dose, ce qui d’ailleurs ne fait qu’aggraver le problème. L’Agence européenne du médicament a déjà déclaré que l’élevage industriel présente des conditions favorables à la sélection, à la diffusion et à la persistance des superbactéries, ce qui est une manière timide de dire les choses. Pour bien appréhender l’ampleur du problème, évoquons par exemple le cas de la superbactérie que beaucoup considèrent comme la pire de nos jours, la terrible SARM. Cette bactérie n’apparaissait auparavant que dans les hôpitaux. Pourtant, un variant a été découvert chez des cochons, le SARM ST398, qui s’est ensuite propagé à d’autres animaux et qui commence déjà à infecter des êtres humains. Plus de 30 % de la viande de dinde inspectée aux Pays-Bas, par exemple, s’est avérée contaminée par le SARM ST398, tout comme 10 % de la viande de poulet, de porc et de vache. L’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire estime que cette superbactérie est présente dans toutes les populations d’animaux destinés à l’abattage. Cela veut dire que lorsqu’une personne mange un steak ou une cuisse de poulet, elle ingère probablement des superbactéries.
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