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EAN : 9782841611614
280 pages
Albouraq (01/04/2004)
4/5   1 notes
Résumé :
" Sache que le point sous le Bâ constitue le début de chaque sûrah du Livre d'Allah Très-haut, car la lettre est le développement du point, or toute sûrah débute forcément par un point, d'où il découle nécessairement que le point est au commencement de toutes les sûrah du Livre d'Allâh ".
" Le Bâ s'étend sous la lumière du Alif comme l'ombre s'étend, or de même que l'ombre de tonte chose est comme la chose, de même l'étendue du Bâ, dans toute écriture, est à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Outre le traité du maître de tassawûf qui s'annonçait par défaut des plus incisifs, il faut aussi souligner ce que le traducteur, Jâbir Clément-François, fait précéder, c'est-à-dire, dans son intitulé même, "une introduction générale à la non-dualité dans l'ésotérisme islamique" : le pari est réussi, car c'est une randonnée métaphysique dans les alentours alambiqués de la science la plus pure que nous présente là le traducteur, de manière assez sommaire mais efficace.

On a une mise en rapport avec la Tradition, les ouvrages de René Guénon, ... des extensions théoriques sur l'importance du Verbe dans les différentes religions et pensées (le Christ fait alors figure de Qur'ân, tous deux Logos), de la science des lettres (ʿilm al-hurûf), que le grand maître, Abd al-Karīm al-Jīlī (m. 1424), expose, dans la traduction du traité lui-même (et donc il existe un "lien" avec l'intro.), armé d'une chirurgie spirituelle des mots (et lettres!) déconcertante.

Bien sûr, on pourrait croire que je frôle le fond plus que je ne l'effleure avec cette "critique", mais l'ouvrage répondra parfaitement aux besoins de tout pèlerin métaphysique (m'étant moi-même modestement immergé dans quelques lectures "du genre") ; je dirais même que l'introduction aurait mérité un ouvrage "à part", considérant la densité qualitative de celle-ci.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Son Nom « Allâh » provient de « al-ilâh » (« le dieu ») ; seulement le Alif médian a été supprimé et le (premier) Lâm a été absorbé dans le second, de telle manière que (ce mot) est devenu le mot « Allâh » (Al-Ilâh s’est contracté en Allâh).

Mais, originellement, il est bâti (aclu-h) sur sept lettres : six sont visibles dans l’écriture (raqmiyah) et la septième est le wâw qui ressort lorsqu’on prolonge le ha (dans la prononciation mais qui n’apparaît pas dans l’écriture usuelle) comme on peut voir : A.L.I.L.A.H.W. (Ces lettres) sont les essences des sept Qualités (fondamentales) qui constituent (et réunissent) l’idée de la Divinité (ulûhah).

- 1° - Le premier Alif est l’essence de Son Nom « Le Vivant ».
Ne vois-tu pas comment la Vie d’Allâh se propage dans toute l’Existence ? Or nous t’avons montré que c’est de la même manière que le Alif se propage dans toute l’écriture (litt. Les lettres).

2° - Le premier Lâm : il est la Force-volitive (Énergie propensive ou productrice : al-Irâdah), à savoir la première orientation (tawajjuh) de l’Être-pur (al-Haqq) tendue vers la manifestation du Monde (ou cosmos : ‘âlam) du fait de l’Amour, comme l’indique le hadîth « J’étais un Trésor caché ; Je n’étais point connu. J’aimais à être connu… » Or l’Amour (dont il est question dans ce hadîth) n’est autre que la Force-volitive (al-Irâdah).

3° - Le second Alif : c’est la Puissance (Qudrah) qui se propage dans tous les êtres existenciés, lesquels sont tous placés sous l’empire de la Puissance.

4° - Le second Lâm : c’est la Connaissance (ou Science) qui n’est autre que la Beauté d’Allâh relative à Son Essence à Ses créatures (à la fois) : la partie dressée (qâ’imah) du Lâm est le lieu de Sa Connaissance de l’Essence, la partie en boucle (ta’rîqah) est le lieu de Sa Connaissance des créatures ; la lettre elle-même étant la connaissance totale en soi-même.

5° - le troisième Alif : c’est l’Audition (ou l’Ouïe as-sam’). (Or il faut comprendre que) c’est l’Auditeur qui est énoncé (mantûq) : « Il n’ya pas de chose qui ne glorifie par Sa louange » (Qor. 17, 44).

6° - Le Hâ : c’est la Vue (ou le Regard) d’Allâh. Le cercle (dâ’irah) du Hâ indique la pupille de Son Mystère (ghayb) encerclant (muhît), par lequel Il regarde le Cosmos (litt. la totalité du Monde), le Monde étant (alors figuré) par le blanc à l’intérieur, dans l’œil du cercle (formé par le) Hâ.

Cela symbolise le fait que le monde n’a d’existence (ou d’être : wujûd) que par le regard d’Allâh le Très-haut. S’Il ôtait Son Regard du Monde, celui-ci s’éteindrait entièrement. De même, si le cercle du Hâ ne tournait pas autour du point blanc, celui-ci n’aurait aucune existence ; et d’ailleurs, bien que doué d’existence, il demeure néanmoins dans l’état de néant (‘adam) qui est le sien ; en effet le blanc qui se trouve là avant d’être entouré (istidârah) par le Hâ est toujours là après (cet encerclement) ; il en est de même du Monde vis-à-vis d’Allâh quant à sa situation avant qu’Allâh le crée. Comprends-donc !

Médite bien sur ce secret étrange et mesure ce que je mentionne à l’aune de ce qui se trouve en ton for intérieur ; car le but visé ici n’est autre que ta félicité et la découverte (wuqûfuka’alâ) de ta source (ou ton être profond : ‘aynika).

7° - La septième : c’est le Wâw, dont la valeur numérique ressort au sixième degré (comme on l’a vu plus haut). Cette idée renvoie à la Parole (kalâm) d’Allâh. Ne vois-tu pas comment les six directions – qui trouvent leur achèvement extrême dans la perfection du Trône Rahmânien doté de toute direction – elles entre dans la Présence du « Kun ».

De même que la Parole d’Allâh n’a pas de limite (nihâyah), de même le créé, qui entre sous le globe (haytah) du Trône, est « possible » (mumkin) ; or le possible n’a pas de fin.

Observe comment la non-limitation (ou l’inexistence de la limitation : ‘adam an-nihâyah) de Celui qui est Nécessaire par Soi (al Wâjib al wujûd) se traduit dans le contingent, qui est sous un certain rapport et n’est pas sous un autre rapport.

Tels sont les sept Noms qui constituent l’idée même d’ « Allâh », dont le Nom et l’Essence ne sont pas autre que Lui et dont ces Noms sont la forme même. (pp. 245-249)
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Le nombre (valeur numérique de la lettre) du Alif est un.

Or l’un est un nombre qui ne fait pas partie des nombres. En effet, le nombre est un nom (indiquant la simple) répétition de l’unité à deux degré et plus ; sa fonction (fâ’idah) est celle de l’intelligibilité quantitative du nombré ; au degré (logique) de l’altérité. Mais l’unité, en soi-même, est dépourvue d’altérité, car il n’y a rien d’autre. De ce point de vue, l’Unité n’entre donc pas dans les limites du nombre. Elle n’y entre que du point de vue (où l’on peut) comprendre (ta’aqqul) (par elle) l’absence totale d’altérité qu’elle comporte en soi-même.

(L’Unité) est donc un nombre pas comme les nombres, comme lorsque les philosophes (‘uqalâ) disent « Allâh est une chose pas comme les choses. »

Le secret de la correspondance du Alif avec le nombre un réside dans le fait qu’il n’est éloigné du point que d’une seule dimension (bu’d), à savoir la longeur (tûl). En effet, le point n’a ni longueur (tûl) ni largeur (‘ard) ni profondeur (‘umq) ni hauteur (samk) ; or le Alif est une longueur (tûl) au point, une seule (dimension) ; c’est-à-dire le trait rectiligne.

Quant au Bâ’, il apparaît au degré numéral de deux (la dualité), car il est fait selon deux dimensions : longueur (tûl) et largeur (‘ard) ; sa tête est largeur, son corps (jasad) est longueur. (pp. 212-213)
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