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Citations sur Darling days (22)

" Tu veux me dire comment ça se passe à la maison ?"
C’est comme un accident de voiture, un instant on conduit en chantant par-dessus la radio, et la seconde d’après on a la tête ouverte en deux.
L’air de rien, voici la question que je la poussais tacitement à me poser.
Arrive le moment où je cesse d’être une personne de confiance et deviens une balance ; où je me détache du pacte animal conclu avec ma mère et rentre dans le système. L’ordre établi va me transformer en pourriture de yuppie et je moisirai dans un trou, tellement ma trahison est grande.
p.231
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Les peines de cœur me déboussolent. Les émotions me déboussolent.
Mon boulot, c’est de régler les problèmes. Maman prend feu, j’éteins les flammes. Elle pose une bombe, je la désamorce.
p.397
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Les crises de Maman empirent et on a de moins en moins de moments doux toutes les deux. Des fois elle casse des choses mais elle ne me frappe jamais, malgré la noirceur qui colore ses yeux. Avant, ça ne se produisait que la nuit, mais maintenant je ne sais même plus quelle version d’elle va venir me chercher à l’école.
p.196
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Ma solitude est formidable, c’est la conviction que je ne serai jamais comprise, que jamais personne ne connaîtra mes blessures, ne comprendra le travail que ça représente, de donner l’impression chaque jour que je comprends comment les gens font les uns avec les autres, ce qu’on attend de moi, de tout apprendre sur le tas et de me sentir exclue.
p.390
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"Ben, le prof m’a dit d’aller dans le vestiaire…
- Ok…
- Le vestiaire des filles… "
Joan sait. Impossible qu’elle ne sache pas. Je me retourne pour voir si la porte est fermée. Joan se lève, va la pousser, se rassied.
"Ok. Parle-moi du vestiaire des filles…
- Ben…"
J’inspire fort. Je n’arrive pas à la regarder en face.
"C’est pas ma place… Je peux pas y aller.
- D’accord. Pourquoi ?
- Parce que je suis un garçon."
Elle reçoit cette information comme si on venait de lui servir une assiette de pâtée pour chien. Elle l’examine, cherche un moyen de décliner poliment. Gorgées de café. Le silence me rend nerveuse. Elle est intelligente et je veux son respect.
" D’accord… Et le vestiaire des garçons ?
- Non. Je ne peux pas y aller non plus…
- Et pourquoi ça ?
- Parce que… je suis pas un garçon…
- D’accord."
p.229
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Il fait si froid que l’air m’aboie dessus quand j’ouvre la porte de l’immeuble.
p.184
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Et tant qu’à pointer du doigt un ou une responsable de mon existence, j’accuserais la baignoire.
p.28
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C’est une excentrique dans un monde qui réserve souvent aux excentriques une vie d’intouchables ; enfin jusqu’à leur mort, et alors ils deviennent des idoles. Après leur overdose à vingt-sept ans on colle leur gueule sur des t-shirts et on parle d’"étoiles filantes" et de "feux éteints trop tôt". On vante leurs créations, leur musique, leur jeu de scène. On aime et on exploite les fruits de leur étrangeté, mais essayez un peu de grandir en n’ayant qu’eux comme repères. Essayez un peu d’avoir un "excentrique" pour parent, pour premier guide dans la vie.
p.339
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Maman commence à hurler mon nom dans la rue. J’ai envie de mourir.
J’entends Edie qui essaie de la raisonner trois étages plus bas, mais Maman m’appelle en braillant dans l’escalier. À l’idée de sa voix qui agresse les oreilles d’Edie, je me lève et je rassemble mes affaires. Elle me dit de descendre, on y va, c’est l’heure de rentrer, fini les conneries d’aventure et de fugue et fini la récré au château.
En colère, je me traîne vers la porte. Elle hurle de plus en plus fort, je lui aboie que j’arrive et qu’elle arrête son bordel.
p.199
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Barney est hyper excité d’être avec quelqu’un de cool comme Zack et j’assiste à sa transformation en monstre. Il me regarde non plus avec l’air d’être perdu dans son vaste monde fantastique intérieur, mais avec la férocité flamboyante du gamin qui entrevoit la possibilité de s’intégrer. Je sais ce qu’il ressent. C’est une ivresse qui arrive sans prévenir la première fois que les autres vous parlent, mais très vite on se rend compte qu’on ferait n’importe quoi pour la prolonger, pour rester toute la vie au centre du cercle. S’en prendre à quelqu’un d’autre est un tout petit prix à payer, et je mettrais ma main à couper que c’est ce que Zack fait miroiter à Barney en ce moment-même.
p.115
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