Ce qui fait tourner la tête d’une femme, c’est un homme qui soigne sa mise, veille à une bonne hygiène, parfume son corps et ses habits. Si, de plus, l’homme est tout à la fois riche et généreux, la femme est des plus comblées. Certains apportent cette précision : il est recommandé que l’homme et la femme se parlent, franchement, dans une libre communication ; cela cimente les cœurs, éloigne l’ennui et comble de joie l’un et l’autre.
L’amour aliène tous les cœurs, aussi bien ceux des rois que des sultans. Cet amour, qu’on garde secret dans les replis de l’être, c’est lui qui fait bâtir palais et splendides demeures dans lesquels on installe à l’infini des chambres tapissées des plus riches tentures et des étoffes les plus rares. C’est pour l’honorer qu’on porte habits d’apparat, qu’on passe à ses doigts des pierres précieuses, perles et rubis, et qu’on s’embaume des parfums les plus recherchés, comme le musc ou l’ambre.
Certains sages affirment que la femme ne peut être heureuse sans qu’elle se fasse conjoindre. Ainsi son corps s’épanouit, sa taille grandit et elle rajeunit chaque fois qu’elle hume l’odeur d’un mâle ; gagnant en volupté, elle devient plus gaie et heureuse. Elle peut l’être davantage encore, surtout si elle change de partenaire et découvre ainsi de nouveaux plaisirs.
Toute femme à la sensualité ardente réagit promptement chaque fois qu’on la caresse. Elle a, en outre, une bouche petite aux lèvres purpurines, des seins fermes et pulpeux. Celle qui répond à cette description est une femme au sexe étroit et chaud. Elle a un désir très prononcé de faire l’amour. D’un esprit brillant, elle est loyale et affectueuse.
Toute nudité promet quelque part, dans l’imaginaire, un paradis. Il fut un temps où l’Arabie était dite heureuse, avant que la Loi et ses servants – aussi bien au plan des Etats qu’au plan familial – ne métamorphosent le dogme révélé, le pervertissant en tabous et en interdits pour mater le trop violent désir.