AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266278713
420 pages
Pocket Jeunesse (01/03/2018)
4.08/5   64 notes
Résumé :
Tina ne vit pas, elle survit sur le toit d'un immeuble des bas-fonds de Sangui.

Cambrioleuse la plus habile d'un gang kényan, elle ne pense qu'à une chose : venger sa mère assassinée par son ancien employeur, le nabab blanc M. Greyhill.

L'occasion se présente enfin quand on l'envoie pirater l'ordinateur de ce dernier dans sa luxueuse ville.
Prise sur le fait par Michael, le fils Greyhill avec lequel elle a grandi, Tina commence à... >Voir plus
Que lire après La fille qui n'existait pasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 64 notes
5
9 avis
4
15 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Dans la petite ville de Sangui, au Kenya, Tina est une jeune adolescente qui vit seule sur le toit d'un immeuble. Elle fait partie d'un gang influent et est une des meilleures cambrioleuses. Orpheline, elle cherche à venger sa mère assassinée. Sa mère était une domestique et Tina est convaincue que c'est M. Greyhill, le maître de maison qui la tuée. En cherchant à découvrir les secrets de cet homme blanc, Tina entre par effraction dans la maison qui la vue grandir et tente de pirater l'ordinateur, mais elle sera découverte par Michael, le fils de la maison avec qui elle a de nombreux souvenirs…

La Fille qui n'existait pas (je ne comprends pas trop la signification de ce titre…) est un roman jeunesse très agréable à lire. L'intrigue est prenante et on découvre avec Tina les nombreux secrets qui ont jalonné la vie de sa mère et donc de la sienne. le roman est particulièrement bien ficelé. Les révélations s'enchaînent et les 400 pages du roman se dévorent à une vitesse folle. L'intrigue qui paraît plutôt simple au premier abord, se révèle vraiment intéressante par la suite. La mère de Tina était une femme de caractère aux multiples vies et nous les découvrons en même temps que Tina. Tina est une héroïne que j'ai beaucoup aimé suivre. Débrouillarde, pleine de caractère, elle saura s'appuyer et être là pour ses amis les plus proches et pour sa petite soeur qu'elle aime tant. L'histoire se passant au Kenya et au Congo (dont sont originaires Tina et sa maman), le contexte est particulièrement dépaysant et intéressant. On y apprend de nombreuses choses et c'est plutôt rare de voir un roman jeunesse se passer en Afrique. L'auteure, Natalie C. Anderson a fait de nombreuses missions humanitaires en Afrique et elle profite de son roman pour faire passer des messages très importants.

La Fille qui n'existait pas fut donc une belle surprise. En nous proposant une intrigue bien ficelée et pleine de rebondissement, Natalie C. Anderson nous propose un roman jeunesse très prenant dans un environnement africain que l'on a peu l'habitude de lire et c'est bien dommage.
Commenter  J’apprécie          250
Travailler pendant dix ans pour une ONG en Afrique peut en inspirer plus d'un, mais écrire un thriller jeunesse comme celui-ci, peu d'élus réussiront le projet. C'est donc avec passion et minutie que Nathalie C. Anderson nous plonge dans son roman hors du commun où la vengeance et la quête de vérité s'entrecroisent entre Kenya et Congo, entre chaleur et projectiles de balles. Et oui, ici point de gentilles aventures pour ado en mal de sensations fortes ici Tina, membre du gang local des Goondas, sonde le présent pour interroger le passé. Convaincue de l'identité du meurtrier de sa mère, Mr Greyhill qui n'est autre que son ancien employeur, Tina va faire de surprenantes découvertes. Épaulée par deux compagnons d'aventure, la jeune-fille va non seulement se confronter à la corruption et la violence, mais aussi à l'exil. Les réponses à ses questions lèveront-elles le voile du passé ? Derrière cette aveuglante vengeance, Tina va découvrir des vérités jusque-là occultées. Vibrant !

Meilleure voleuse du gang des Goondas à Sangui au Kenya, Tina jeune ado livrée à elle-même est depuis cinq ans en proie à une colère sourde, une fureur intérieure donnant naissance au tintamarre de la vengeance. A la recherche du meurtrier de sa mère qu'elle pense être monsieur Greyhill, son ancien employeur et nabab blanc de la ville, elle pénètre illégalement chez lui sous couverts de ses acolytes délinquants. En quête de vérité, elle découvre alors la vidéo de l'assassinat sans que celle-ci ne dévoile le visage du tueur. Rapidement surprise par Michael, fils de Greyhill avec lequel elle a grandi au sein de la propriété, Tina n'a d'autre choix que de l'inclure dans ce qui va être la plus grande odyssée de sa vie.

Un thriller jeunesse qui se déroule en Afrique, voilà un roman bien atypique me direz-vous, oui, mais encore ? Habitués à parcourir de grandes capitales occidentales à travers nos lectures, ici l'originalité débute par ce simple continent. Entre Kenya et Congo, l'aventure d'une ado séduit par un scénario bien ficelé, des personnages attachants, mais surtout un réalisme épatant.

En suivant les péripéties de Tina et ses deux compères, j'ai senti la chaleur moite de la ville de Sangui, la confrontation à la violence et l'impuissance face à l'exil. Avec justesse et un sens du détail, l'auteure dénonce la corruption et les petits arrangements qui gangrène les deux pays, réminiscence de ce qu'elle a probablement observer lors de ces séjours sur le territoire.

De plus, en faisant de son héroïne un personnage fort et indépendant, la romancière met en opposition les violences faites aux femmes et notamment le viol comme crime de guerre. Tina, représenterait-elle cette nouvelle génération de femmes devenues actrices de leur propre vie ?

Un roman bien rythmé, une galerie de personnages intéressants et des situations rocambolesques font de ce roman une agréable lecture qui sort sans conteste, des sentiers battus.
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          254
Tina est orpheline, membre d'un gang ultra-violent dans une ville Kenyane. Deux choses lui permettent de tenir bon : sa petite soeur et son projet de vengeance contre celui qu'elle considère comme l'assassin de sa mère.

Un cadre inhabituel pour une lecture ado, un texte qui au détour de l'enquête principale aborde des sujets multiples et complexes (la corruption régnante autour des exploitations minières, le statut d'exilé, les violences sexuelles…), assurément « La fille qui n'existait pas » est un roman bien différent de ce qu'on a l'habitude de lire en jeunesse et c'est là son gros point fort.
Il démarre fort, souffre de quelques longueurs par la suite, mais la fin inattendue et mouvementée permet de rester sur une bonne impression.
Commenter  J’apprécie          280
Un p'tit bijou. Ce roman de littérature jeunesse aurait pu s'apparenter à une banale enquête au style policier menée par des ados, sauf que l'intrigue se passe en Afrique… avec des moeurs, des coutumes, une « way of life » et des conditions de vie qui ne nous sont pas familiers…et là, ça change tout…

Notre héroïne s'appelle Tina, 16 ans, orpheline. Sa mère a été assassinée cinq ans plus tôt, presque sous ses yeux. Livrée à elle-même (elle ne connaît pas son père), se retrouvant dans la rue, elle a intégré un dangereux gang kenyan. Pour s'en sortir, elle est passée maître dans l'art du vol. « Règle numéro un : un voleur n'existe pas ». On tient sans doute là une explication du titre français, un voleur devant passer inaperçu pour arriver à ses fins… Mais attention, un voleur en Afrique n'a pas le même traitement qu'en France. En France, que risque un voleur qui se fait attraper ? La prison. Dans certains pays d'Afrique, les gens se font justice eux-mêmes : on tue les voleurs. La police n'intervient pas. Ce point est bien rappelé dans le roman. Il y a quelques semaines, une de mes amies m'a raconté son voyage au Togo l'an dernier ; elle a assisté devant chez « elle » (elle était chez l'habitant) à un « lynchage en règle » d'un voleur par la populace, en pleine rue. Une autre vision des choses…

L'intrigue tourne autour du but ultime de Tina : venger sa mère. Comme elle pense que le coupable n'est nul autre que l'ancien employeur de sa mère, un blanc très fortuné, elle s'introduit dans sa villa afin de le dépouiller. Elle a mis au point un plan infaillible. Seulement voilà, elle n'avait pas prévu de se retrouver nez à nez avec Michael, le fils, au côté de qui elle a grandi… Les deux amis d'enfance vont devoir pactiser. Et si finalement l'assassin n'était pas celui que l'on croyait ? L'enquête ne fait que commencer…

Dans ce roman, on voyage entre le Kenya et le Congo. Mais ce voyage n'est pas de tout repos. Il y a une partie « aventure ». Parce que l'Afrique, c'est pas la France : on ne se déplace pas facilement en voiture, en train ou en avion. Alors il y a le bus : les trajets y sont longs et se font sur des routes cahoteuses en compagnie de poules. Si, si, je vous assure ! C'est écrit dans le livre, et j'ai souri en lisant ce passage parce que je me suis rappelé ma propre expérience : j'ai eu la chance de faire un (trop) court séjour en Ouganda, chez l'habitant, et avec ma bande d'amis nous avons relié la capitale ougandaise et la capitale rwandaise en bus. Nous avons fait le trajet de nuit, il y avait une poule que l'on n'a pratiquement pas entendue du trajet. Il a duré 10h et on espérait ainsi gagner une journée. Sauf que l'état des routes nous faisait faire des bonds de 3 mètres sur nos sièges, toutes les 5 minutes. Moi je me croyais carrément dans un manège ou un jeu vidéo. Résultat : on n'a pas fermé l'oeil de la nuit, alors sur le coup c'était pas trop drôle mais qu'est-ce qu'on en a ri plus tard ! Bref, l'aventure, la vraie ! Bon, pour en revenir à nos héros, pour des raisons financières et sociales expliquées dans le roman, ils ont préféré faire le voyage planqués dans des camions de bananes. Je vous le dis, un thriller en France n'a rien à voir avec un thriller en Afrique !

Bon, après, il y a la partie plus sombre du récit. On apprend en même temps que Tina ce qu'a vécu sa mère, la raison pour laquelle elle a dû fuir le Congo et a obtenu le statut de réfugiée au Kenya. Pour y avoir travaillé des années dans des ONG de défense des réfugiés, l'auteure connaît très bien ce pays d'Afrique et les difficultés rencontrées actuellement par la population. Au travers des tranches de vie de ces personnages fictifs, on découvre les horreurs de la guerre, qui, elles, sont bien réelles, guerre qui fait toujours rage dans ce pays. Même les infirmières indigènes travaillant dans des hôpitaux religieux ne sont pas à l'abri. Que peuvent espérer ces femmes tombant aux mains des rebelles, sachant que la protection de la milice est un leurre ? Corruption, pots-de-vin, atteintes aux droits de l'homme… dans le récit, j'ai été très touchée par certains passages qui expliquent les viol(ence)s subies par certain(e)s ; quand on sait que c'est vrai et que ça existe réellement, ça remue quelque part, là, tout au fond de soi. Mais je tiens à vous rassurer, l'auteure est très digne et très sobre dans son écriture, on ne tombe pas dans le glauquissime ou le pathos.

Notre héroïne s'est forgé un caractère fort, elle est indépendante et a appris à se débrouiller toute seule. Mais sous sa carapace, c'est une jeune fille très sensible que la vie n'a pas épargnée. On s'y attache, on veut découvrir la vérité avec elle. J'ai tremblé avec elle à certains moments, parce que comme c'est un thriller y'a du suspense, et aussi parce que je me suis projetée dans ces endroits que je ne connais pas, et que, c'est bien connu, l'inconnu fait peur. Et ce roman qui est très poignant se termine par une ode à la vie.

La traduction est fluide, le roman se lit facilement, l'auteure a glissé quelques mots en swahili ou en sheng (un dialecte de rue qui est un mélange de swahili et d'anglais) ; ces mots, utilisés avec parcimonie, renvoient à un glossaire explicatif en fin de livre.

Bref, ce roman nous projette en plein coeur de l'Afrique, dépaysement garanti, on y découvre une culture qui, comme chaque culture, a ses points forts et ses points faibles. Je recommande chaudement cette très belle découverte.

Ps : chaque fois que je vois le titre de ce roman, je ne peux pas m'empêcher de fredonner « Et si tu n'existais pas… » de Joe Dassin. Pourtant, entre la chanson et le bouquin, rien à voir !
Commenter  J’apprécie          83
Un pari audacieux pour Pocket Jeunesse dont je félicite d'avoir mis en avant ce roman. Il dénote de ses habituelles sorties littéraires. Nathalie C Anderson, en plus d'avoir oeuvré dans une ONG en Afrique, décide de proposer un roman young adult pour expliquer à nos chers adolescents la triste réalité dans certains pays d'Afrique. Les villes sont fictives mais pourtant ce qu'ont vécu Anju et Tina sont tirés de faits réels. Je me souviens des conséquences sur la population de la Guerre au Rwanda dans les années 90. Je me souviens de la réalité des femmes qui rencontraient la milice. Et cette réalité existe peut-être encore aujourd'hui… Je garde espoir que non mais….
J'ai ici une adolescente Tina, 16 ans qui fait partie d'un gang. Réalité ou fiction actuelle ? L'auteure nous décrit la vie de Tina, un quotidien qui fait froid dans le dos. Au delà de la quête de vérité, le lecteur est mal à l'aise. L'auteure essaie de proposer une porte vers l'espoir.
Je félicite l'auteure d'avoir su rester subtil et « douce » dans la description du calvaire des femmes. Elle suggère mais ne dévoile pas avec des mots crus. Elle ne choque pas le jeune lectorat. Un pari osé mais bien cadré. le but, ne pas déranger l'adolescent mais lui faire comprendre.
Un roman addictif où un étau se referme autour de l'héroïne. Beaucoup de suspense et d'action qui en fait un roman turn over. Par contre, certaines scènes je trouve un peu too much pour des adolescents en action. L'auteure reste droite dans ses baskets et nous propose pas un délire de romance, pour mon plus grand plaisir. Les thèmes abordés : vengeance, famille, trafique, violence, confiance. J'avoue avoir été déconcertée par la scène finale qui est loin de ressembler à un happy end pour moi. J'ai certes une note d'espoir. C'est réaliste mais chagrinant.
J'espère relire l'auteure dans le même registre. Un livre intéressant que je conseillerai aux adolescents.
Commenter  J’apprécie          170


critiques presse (1)
Ricochet
01 octobre 2018
Un roman policier engagé basé sur des faits réels.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Ils viennent des quatre coins du monde mais ils parlent une langue commune : celle de l'argent. Quand ils rentrent chez eux le soir, dans leur belle propriété du Ring, ils se plaignent des embouteillages, boivent du whisky importé et se couchent tôt dans leurs beaux draps en coton fin. Leurs femmes règnent sur des bataillons de domestiques et ont la migraine quand le soleil africain tape trop fort. Leurs enfants jouent au tennis. Leurs chiens voient un psy.
Commenter  J’apprécie          180
Question : qu'est-ce qui vaut plus que l'or et les diamants ? Quelle est la monnaie la plus stable ? Quelle est la chose qui, une fois dérobée, devient le bien le plus précieux et le plus dangereux qui puisse exister ?
Réponse : un secret.
Commenter  J’apprécie          180
Règle numéro un : un voleur ne doit pas exister

C'est Big Boy qui m'a appris ça. Je me faufile dans la foule, frôle des bras et des épaules tièdes qui sentent la sueur et le savon. Je prends le temps de choisir une grosse Dame habillée en rose et or, fais semblant de la bousculer puis file avec son portefeuille dans la poche. Je me glisse entre les barreaux d'une fenêtre en retenant ma respiration.
Personne ne m'a vue.
Je suis la meilleure voleuse de la ville.
Je n'existe pas.
Commenter  J’apprécie          80
Le Ring c'est le quartier où vivent les riches, un bel endroit vert et vallonné qui surplombe Sangui et semble nous regarder de haut.
[...]
Ils viennent des quatre coins du monde mais ils parlent une langue commune : celle de l'argent. Quand ils rentrent chez eux le soir, ils se plaignent des embouteillages, boivent du whisky importé et se couchent tôt dans leurs beaux draps en coton fin. Leurs femmes règnent sur des bataillons de domestiques et ont la migraine quand le soleil africain tape trop fort. Leurs enfants jouent au tennis. Leurs chiens voient un psy.
Commenter  J’apprécie          50
La proie la plus facile est souvent la meilleure. Si on veut faire les poches de quelqu'un, il faut s'attaquer aux ivrognes, aux gens qui se disputent au téléphone. Si on veut cambrioler une maison, mieux vaut choisir celle où on planque la clé sous le paillasson. Et si on préfère vider un compte en banque ? le plus simple est de s'attaquer à celui d'une vieille. Il y a de grandes chances pour que son mot de passe soit le nom de son chien.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : kenyaVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus

Lecteurs (155) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..