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Commandant Richard Oppenheimer tome 3 sur 6
EAN : 9782264073808
552 pages
10-18 (21/03/2019)
3.95/5   132 notes
Résumé :
Oppenheimer 03

Stopper les projets nucléaires des nazis : le nouveau défi du commissaire Oppenheimer.

Berlin, fin avril 1945. Le Troisième Reich vit ses dernières heures. Le commissaire Oppenheimer et sa femme Lisa se terrent dans le sous-sol d’une brasserie en attendant la capitulation. C’est leur ami et néanmoins truand Ed qui les y cache. Mais le chaos de la défaite ne les épargne pas. Le couple est séparé, et Lisa, violée.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Après Germania et le Fils d'Odin ce troisième volet des aventures de l'ex. Commissaire de police, se passe toujours à Berlin.

Le troisième Reich est à l'agonie les bombes pleuvent sur Berlin la population est privée de presque tout et est sous la menace des derniers fanatiques acquis à la cause Nazie, en cas de défaitisme ou de reddition.

Les Soviétiques vont bientôt «libérez»la ville, avec toutes les exactions accompagnant une armée «victorieuse» pillages, meurtres, viols et j'en passe...

On s'attache aux personnages et c'est un réel plaisir de les retrouver.

Il y avait dans ce genre, «polars Berlinois» la référence Philip Kerr, il faut y ajouter Harald Gilbers avec ce petit plus que ce dernier est allemand avec tout ce que cela comporte au niveau du symbole.

C'est donc son troisième Roman, il se dit qu'il pourrait y en avoir d'autres, perspectives intéressantes quand on connaît le contexte historique, la guerre froide etc....Cela ouvre énormément de portes.

En attendant la suite je me suis régalé.
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Fin avril 1945, la seconde guerre mondiale s'achève, les armées russes avancent vers Berlin, la population civile subit les bombardements des orgues de Staline, les bâtiments tombent les uns après les autres. Les derniers nazis exécutent tout homme valide en âge de combattre qui déserterait ou se rendrait. Des cadavres de pendus sont laissés en évidence pour pousser la population à obéir aux derniers ordres des dirigeants nazis.
L'ex-commissaire Oppenheimer est réfugié dans une cave sous une brasserie désaffectée, avec son épouse Lisa. Les journées sont longues, l'attente de la libération finale est grande, mais il faut sortir chaque jour pour aller récupérer de l'eau à la pompe publique. Les risques sont grands. L'angoisse monte, les informations sont parcellaires, mais rapidement il apparaît que les premières troupes russes sont entrées dans Berlin.
Ed le mastard, le truand qui protège Richard Oppenheimer, lui envoie un nouveau compagnon dans son abri en sous-sol : un étrange employé des postes, qui conserve précieusement une valise avec lui. Or, Ed demande justement à Oppenheimer de veiller sur cette valise, qui semble contenir quelque chose de précieux.
Les troupes soviétiques arrivent, alors que les loups noirs, les derniers extrémistes nazis, tentent de mener une guérilla dans les ruines. La violence se déchaîne. Les russes poussés par leur propagande se vengent du peuple allemand en multipliant les viols. En l'absence d'Oppenheimer, sommé de s'expliquer devant un officier russe, Lisa est elle aussi violée.
Le mystérieux visiteur finit par être tué et Oppenheimer doit cacher la valise. Une valise que les troupes d'occupation recherchent elles aussi. Tout comme une bande de déserteurs russes, parias sans morale, et d'une extrême violence.

Derniers jours à Berlin est d'abord et avant tout un récit très documenté sur la chute de Berlin et la vie de la population civile durant les semaines qui ont suivi. En se plaçant au niveau des habitants, et non des dirigeants, le récit gagne en profondeur dans cette époque troublée. La violence des troupes russes à leur arrivée dans la capitale nazie est connue, tout comme les scènes de viols qui se sont multipliées. Le rationnement, les internements expéditifs, le rôle du gouverneur militaire russe dans une transition adoucie, le sont moins. Staline cherchait de toute évidence à imposer l'ordre soviétique avant l'arrivée des alliés occidentaux.
Pour l'anecdote, Gilbers a choisi d'utiliser comme repère temporel les dates de capitulation de l'Allemagne et du Japon ; chaque journée matérialisant ainsi l'attente de ces deux avènements.

Gilbers utilise l'argument d'une enquête, un peu poussive, autour de la valise et de son contenu explosif, pour donner l'image la plus exacte possible de ce tournant de l'histoire. le rideau de fer n'est pas encore tombé sur l'Europe, mais c'est tout comme.
Les amateurs d'histoire y trouveront leur compte. Ceux qui attendent un polar « classique » pourront passer leur chemin, ils vont s'ennuyer.
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Je découvre Harald Gilbers et le commissaire Richard Oppenheimer dans les ruines du Berlin de avril et mai 1945.
Un roman qui n'est pas sans évoquer ceux de Philipp Kerr et de son héros Bernie Gunther.
Oppenheimer et sa femme Lisa sont réfugiés dans un entrepôt d'Ed le Mastard, un champion du marché noir qui utilise de temps à autres les services du commissaire.
Très vite Oppenheimer se rend compte de la fragilité de leur situation.
Les Russes approchent et pour eux antinazis ou pas, tous les allemands sont des suppôts d'Hitler et tôt ou tard leur cachette sera découverte.
Par ailleurs, les derniers soutiens du régime nazi se montrent de plus en plus fébriles dans leur traque des traitres qu'ils forcent à s'enrôler sous peine d'être passés par les rames.
La quête d'eau potable est particulièrement dangereuse. Il faut pendant de longues heures abandonner l'abri de l'entrepôt et s'exposer à tous les dangers, notamment se méfier des provocateurs.
Le roman décrit avec réalisme ce qu'a été la fin du régime dans Berlin abandonné aux Russes et aux alliés qui se livrent à une course poursuite pour prendre la ville, se souciant peu des dégâts collatéraux sur les civils et notamment les viols de femmes allemandes.
Oppenheimer passe par tous les stades de la peur et de la recherche de la sécurité.
Ed le Mastard lui confie la sécurité de Dieter Roski porteur d'une valise qui doit être l'objet d'une transaction juteuse pour lui.
L'histoire se déroule sur plusieurs niveaux. Oppenheimer retrouve ses relations d'avant-guerre de l'époque où il était commissaire, Frank Schmude l'avocat, Hilde l'aristocrate médecin antinazie de la première heure et ses compagnes Barbe et Michalina la polonaise sont des prisonnières politiques libérées par les Russes.
Côté russe on vit les doutes du colonel Aksakov du NKVD, il ne dort plus depuis qu'il a vu le camp de concentration de Majdanek près de Lublin en Pologne. Il s'interroge sur sa fidélité au régime stalinien, son frère Alexeï soldat en Bulgarie est suspecté d'avoir défendu des civils en butte aux violences de l'armée rouge. de plus le capitaine Pogodine semble avoir été nommé près de lui pour le surveiller.
Le roman décrit les faux semblants qui existent dans tous les camps. La valise de Roski semble intéresser les Russes et les Américains, elle contiendrait des données fondamentales sur les recherches nucléaires des Nazis.
Des déserteurs russes menés par un certain Grigoriev veulent s'en emparer et négocier au plus offrant.
Ed le Mastard s'est refait une santé, mais il est au centre d'un imbroglio impliquant toutes les parties, il charge Oppenheimer de lui dire où se trouve la valise après son passage à l'entrepôt avec Roski.
Jouet des différents camps Oppenheimer essaiera de surnager dans ces eaux troubles, s'appuyant sur le colonel Aksakov filé par Pogodine.
Pour lui les objectifs sont plus personnels, retrouver le Russe qui a violé sa femme Lisa.
Roman réaliste et crédible très bien documenté sur cette période pré Yalta à Berlin où bien qu'officiellement alliés l'URSS et les USA se livrent déjà une guerre qui préfigurera la Guerre Froide et l'opposition entre Est et Ouest.

Lien : https://camalonga.wordpress...
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La nouvelle identité d'Oppenheimer a fait long feu. Pour échapper à l'enrôlement forcé dans le Volkssturm (milice formée de tous ceux qui pouvaient tenir une arme, des enfants aux vieillards, pour épauler la Wehrmacht dans la défense du sol nazi, et ce, certainement pas sur la base du volontariat), il a dû disparaître à nouveau.
Il se terre, grâce aux bons soins d'un malfrat qu'il connaît depuis ses années d'exercice dans la Kripo, Ed le Mastard.
Et un nouveau danger plane: les russes sont arrivés dans Berlin. Avec un cortège de viols, de vols et de violence, avec son lot de déserteurs, l'armée russe occupe chaque rue d'un Berlin exsangue. 
Oppenheimer n'est plus commissaire depuis longtemps mais son esprit d'enquêteur n'en reste pas moins très vif. Et quand le responsable du viol de son épouse, Lisa, est compromis dans le meurtre d'un mystérieux scientifique détenteur d'une valise non moins mystérieuse mais objet de toutes les convoitises, Opppenheimer ne voit que des avantages à se lancer dans une enquête qui s'avère dangereuse et compliquée.

Dans les fils d'Odin, l'auteur nous parlait des recherches scientifiques médicales amorcées par les médecins des camps de concentration, au prix d'atroces expérimentations perpétrées sur les prisonniers et dont le résultat a souvent été conservé et exploité bien après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, quand ce ne sont pas les médecins eux-mêmes qui ont été "sauvés" de la justice internationale pour servir les intérêts particuliers de certaines firmes internationales, voire de certains États (suivez mon regard!).
Cette note historique apportait un certain cynisme au roman, cynisme qui est à nouveau à l'honneur, tout aussi discrètement, dans Derniers jours à Berlin.
Mais ici, nous parlons des armes nucléaires. Des physiciens et autres scientifiques ont été capturés pour voler vers d'autres cieux plus cléments et les autres vont vendre leurs savoirs pour un passeport vers la liberté.
L'arme nucléaire, technique convoitée par les russes tout autant que les américains, appâtés par la propagande nazie qui claironnait leurs succès en la matière, l'arme nucléaire est au coeur de l'intrigue.
Et elle se donne au plus offrant, ou le plus malin! 
Mais tout comme pour Les fils d'Odin, le sujet n'est que tardivement mis en avant et n'est pas exploité au maximum de son potentiel. C'est dommage mais encore une fois, cela ne m'a pas trop déçue car nous sommes tellement captivés par le quotidien de nos personnages que cela en devient presque accessoire.
Avec ce roman, l'auteur pose les bases de ce que sera la guerre froide. En effet, les alliés et les russes n'offrent pas un front uni face aux nazis et les berlinois vont être aux premières loges de ces enjeux internationaux. L'arrivée des russes n'est pas vécue comme celle des américains & consorts lors du débarquement en France. N'oublions pas que l'URSS et l'Allemagne avaient signé un Pacte de non-agression en 1939, allègrement rompu avec l'opération Barbarossa, et que l'avancée en terre nazie est l'occasion d'une vengeance sanglante pour le non respect des accords signés. 

Pourtant le quotidien des berlinois s'améliore sous le commandement de Nikolaï Berzarine, préoccupé par le ravitaillement des civils, de la remise en état des réseaux d'électricité et d'eau, et l'instauration de l'interdiction absolue de violer et de piller. Oppenheimer peut enfin mettre son épouse à l'abri. Ses amis, dont Hilde, sauvée de sa prison, peuvent reprendre une existence certes précaire mais délivrée des bombardements et des combats. 
Pourtant le danger rôde toujours... 

Le contexte historique est richement documenté, un Berlin presque totalement en ruines est diablement bien décrit, les interactions internationales sont finement glissées entre les fils de l'intrigue, et les personnages que nous suivons depuis le début sont toujours aussi attachants et courageux. 
Lisa symbolise le courage de toutes ces femmes violées qui ne baissent pas les bras et s'arment de toutes leurs forces pour redonner de la couleur à la vie.
Rita, elle, est de ces opportunistes optimistes qui n'hésitent pas à passer d'un bouillonnant russe à un charmant américain.
Et Hilde, à l'énergie inépuisable, reprend le flambeau de ses combats, infatigable et ne s'en laissant pas compter!
Même Ed le mafieux et ses acolytes sont rendus sympathiques parmi ces jeunes effeuillées de leur nouveau bar. 

Mention ironique spéciale pour tous ces nazillons de la première heure qui, à l'heure de l'occupation soviétique, rasent moustache hitlérienne et deviennent tout à coup gentils et généreux envers leur prochain, pour obtenir le précieux sésame qui leur fermera la porte des goulags russes au mieux, d'un procès ou d'une exécution expéditive au pire!

Encore un moment de lecture excellent! Rythmée par deux décomptes, celui de la capitulation des troupes berlinoises et celui de la fin de la guerre dans le Pacifique.
La plume d'Harald Gilbers est addictive, très visuelle en ce qui concerne la description des lieux, très équilibrée entre les sentiments omniprésents de peur, les moments d'action et les anecdotes purement historiques. 

Je suis curieuse de savoir comment Richard Oppenheimer, dont la judéité n'est plus au centre de sa peur dans les Derniers jours à Berlin, va se réapproprier son identité et son existence. Aura-t-il échangé le noir nazisme pour le rouge communisme dans l'ère soviétique? Impatiente de lire la suite!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Dernier volet de la trilogie d'Harad Gilbers qui se transformera en série j'espère.

Richard et Lisa Oppenheimer sont réfugiés dans une ancienne brasserie appartenant à Ed le Mastard, truand et cependant ami de Richard. On leur adjoint un mystérieux personnage, porteur d'une valise sur laquelle Richard doit veiller. Les troupes soviétiques sont entrées dans Berlin et Lisa comme nombre d'autres femmes est violée en l'absence de son mari. Une bande de déserteur dont fait partie le violeur de Lisa est sur la piste de cette valise, et elle n'est pas la seule. Ces documents sont précieux pour la recherche nucléaire. Balloté entre les deux camps qui le manipulent, Richard veut surtout venger sa femme, ce qui n'est pas facile lorsque justice et morale s'opposent.

Toujours une description de la vie des Berlinois très enrichissante. Enrôlement de force dans la Volkssturm des enfants et des vieillards, difficultés de ravitaillement, le quotidien des Allemands reste difficile mais déjà les spectacles renaissent tel le bar à steaptiseuses créé par Ed le Mastard, les soviétiques essaient pourtant de normaliser la vie, distribuent des vivres, réattribuent quelques emplois, font exhumer les corps enterrés à la hâte pour les mettre dans des cimetières, font évacuer l'eau des galeries souterraines de transports en commun…

Une trilogie que je recommande aux curieux de l'histoire de la seconde guerre mondiale, vue du commun des mortels. L'auteur étant Allemand, les personnages semblent dans l'ens
emble des victimes mais avec des exceptions assez odieuses.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Durant sa carrière au NKVD, il avait arrêté d'innombrables personnes pour les faire envoyer dans des camps d'internement. Il ne s'était jamais intéressé à ce qui se passait à l'intérieur des goulags. À Majdanek, il avait vu pour la première fois un camp de prisonniers dont le but déclaré était d'exterminer ses détenus avec le plus d'efficacité possible.
Comme la plupart des soldats, il pensait que les Soviétiques ne seraient jamais en mesure de commettre de telles horreurs. Seul l'ennemi impérialiste pouvait faire cela. D'un point de vue moral, les honnêtes ouvriers et paysans étaient du bon côté. Pourtant, les camps de concentration étaient-ils vraiment si différents des goulags russes ? Aksakov ne pouvait pas répondre à cette question dérangeante.
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Lorsqu’il faisait beau le jour de l’anniversaire de Hitler, la population parlait d’un « temps de Führer ».
Le conducteur de la voiture se demanda s’il faudrait bientôt remplacer cette expression par un « temps de Staline ».
L’époque des grandes réjouissances dans toute l’Allemagne était révolue.
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La propagande soviétique avait du mal à s'accommoder du fait que le peuple russe n'était pas la seule victime de la bête fasciste. Staline ne voulait pas partager la palme du martyre.
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Dès que Hitler aura passé l’arme à gauche, le régime tombera. Il a annoncé crânement qu’il resterait à Berlin. Pas de chance pour lui. Il doit certainement se terrer comme un rat dans son fastueux palais.
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Lorsqu’on rencontrait des Allemands, on remarquait deux types de réaction. Les officiers de la Wehrmacht et les SS se cramponnaient à leur illusion de supériorité. Même vaincus, ils continuaient de se donner des airs, comme s’ils avaient gagné la guerre. Les autres, les civils et les simples soldats, se montraient plutôt serviles. Aksakov n’aurait su dire ce qui le répugnait le plus.
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