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EAN : 9782321013129
160 pages
Le Robert (15/02/2018)
3.29/5   7 notes
Résumé :
" Changer les mots pour changer le monde " Florence Montreynaud" Les mots que vous utilisez signifient-ils exactement ce que vous voulez dire ? Il est bien des tournures tendancieuses, "crime passionnel", "préliminaires", "nom de jeune fille" ou "instinct maternel", que j'ai utilisées avant de prendre conscience de leur contenu machiste. Depuis le masculin pluriel qui écrase le féminin jusqu'au refus d'employer la forme féminine des noms de métier, en passant par de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Certains mots donnent du pouvoir, d'autres en ôtent

Changer les mots participe à modifier notre perception du monde. « Non, une femme ne s'est pas « fait violée » ; elle a été violée ». Pour penser le système de domination exercé par les hommes sur les femmes, les féministes ont conçu de nouveaux concepts et des mots pour le dire : « Moi, j'appelle une chatte une chatte, une IVG un avortement et une GPA une location de ventre ». Et lorsqu'un mot manque pour désigner une notion encore « inconcevable », il faut en proposer, à l'instar de cette « adelphité » utilisée par l'autrice.

Des textes incisifs et pleins d'humour pour changer le monde des mots, transformer le monde. Un ouvrage divisé en cinq parties : Sexualité & langage ; de la violence au viol ; Filles, femmes, mères ; La parole des femmes ; le genre humain.

Quelques mots et maux, quelques tournures et analyses choisies subjectivement, en m'attardant sur les deux premières parties.

Sexualité & langage

Les mots du corps ne sont pas des gros mots, pourquoi ne pas dire vagin et vulve, ne pas parler du clitoris ? D'autres vocables semblent dominer le monde, la verge et son érection, la saleté associée aux sécrétions et au sexe de la femme, l'obsession de la virginité des filles (l'autrice propose de dire « gagner en expérience » plutôt que « perdre sa virginité »), le « prendre » érotisant la domination masculine…

Des mots et des tournures pour masquer les réalités, des désirs insatisfaits dérivant en « misère sexuelle », des achats de « services » cachant des prostitueurs, la réduction de la sexualité à la pénétration vaginale par un pénis, la confusion entre liberté sexuelle et libre accès à l'autre, les fantasmes du sans limite de la pornographie, les standards hétéronormatifs, l'asymétrique de l'amant et de la maitresse (j'avais écrit dans une note critique sur un numéro de la Rdl : Nommer « maîtresses » les dominées est au moins (post)incongru ! Pourquoi ne pas dire « amantes » ?),

Je souligne notamment le « plaisir en soi » qui ne saurait être considéré comme un préliminaire à un autre acte normé, « Pourtant caresser, lécher et sucer pourraient être une fin en soi si la sexualité humaine n'étaient pas centrée sur la seule pratique qui l'associe à une possible fécondation ».

Il n'y a pas de « droit au plaisir » mais bien, comme l'écrit Florence Montreynaud possible « recherche commune de plaisir », plaisir hier interdit et aujourd'hui devenu obligation, « balisé d'impératifs »…

De la violence au viol

Pas de violences conjugales, pas de crimes passionnels, mais bien des violences infligées aux femmes, « Des violences commises par des hommes blessent des millions de femmes, pour la seule raison qu'elles sont des femmes ». Il faut donc dire la violence sexiste, les violences sexuelles et nommer leur agent, des hommes très majoritairement. Ces violences restées trop souvent invisibles, euphémisées, réduites à des comportements psychologiques ou des dérives momentanées, et associées à une bien étrange responsabilité des victimes. Il faut comme le fait l'autrice rappeler une fois encore que « l'endroit le plus dangereux pour les filles et les femmes est la maison ».

Ni « drague lourde » ni « galanterie à la française », mais biens des délits, le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles qui concourent « à maintenir une atmosphère d'insécurité pesant sur toutes les femmes, au travail, à la maison ou dans l'espace public ». Les êtres humains sont des « sujets de leur propre désir » et sans « oui », c'est « non » ! Il ne faut pas confondre céder et consentir.

Rien ne justifie un viol, il faut que la honte change de camp, l'infamie du crime ne doit plus peser sur la victime. Une femme ne « s'est pas fait violer : elle a été violée ». Il ne s'agit pas d'une violence de genre mais bien d'un crime exercé très majoritairement par des hommes, « domination des corps, domination des mots », la victime n'est jamais coupable.

Il n'y a pas d'« abus sexuel » mais bien des violences sexuelles, des crimes pédosexuels, « ces prétendus amis, qui leur font du mal, ne sont pas des pédophiles, mais des criminels pédosexuels ». Un homme ne « va pas voir des prostituées », il n'est pas un « client », il participe au système prostitutionnel, son désir de domination prend une forme sexuelle, c'est un prostitueur.

Filles, femmes, mères

Les deux textes bibliques et la soit-disant cote d'adam, les femmes réduites à des filles, la procréation réinventée sous forme de reproduction, la grossesse comme tombée enceinte, l'embryon et le foetus pensés comme un enfant, le droit à l'avortement, la réalité massive d'une exploitation internationale de femmes pauvres et la location de ventre, « un désir ne crée pas un droit », une construction sociale naturalisée sous le terme d'instinct, le travail domestique gratuit et les conciliations réservées aux femmes, le soin aux autres…

La parole des femmes

Le papotage, le bavardage, le cancanage, les droits humains et leurs formulations masculines, l'utilisation nécessaire du féminin pour rendre visible les femmes, le neutre inexistant et la norme masculiniste, le processus de mythification par le singulier, l'« éternel féminin », les rôles sociaux et les apprentissages sexués.

Je souligne le texte sur ces « excès » des féministes toujours dénoncés, toujours évoqués à chaque avancée de l'égalité, « Quoi que fassent les féministes, elles dépassent la mesure acceptable, par le seul fait d'exister », ce pouvoir au coeur des relations entre hommes et femmes, ce genre qui embrasse les femmes et les étouffe…

Le genre humain.

Les femmes perçues relativement aux hommes, le principe égalitaire et la réalité d'un ordre sexué inégalitaire, la croyance en la complémentarité et le fantasme de l'indifférenciation, l'égalité est ou n'est pas, le domestique et le foyer comme lieu de suspension des choix démocratiques, le personnel est politique, les violences et leur continuum le sont aussi, « l'érotisation de l'égalité. C'est alors que l'intime deviendra le lieu où s'inventera une sexualité entre personnes égales, prenant sa source dans un désir mutuel et une recherche commune de plaisir », aider aux taches domestiques ce n'est pas y prendre sa part, « Sont-ils des compagnons à part entière, ou des hôtes à peine impliqués » ?.

Liberté, égalité, adelphité, sororité, bienveillance envers chaque être humain et envers toustes. le sens des mots : « viril », « mec », « mademoiselle », nom de « jeune fille », « honneur »…

La langue façonnée par les académiciens « fait mal aux femmes » est reproduite comme mauvaise habitude, Florence Montreynaud en détraque certaines images, en amoche d'autres et décline des mots justes pour un monde d'égaliberté. « Certains mots permettent d'affronter le réel, de poser un problème avec pertinence ; d'autres empêchent de progresser vers une solution ». Un petit ouvrage à offrir pour démasquer les tournures tendancieuses, les euphémisations sexistes, les contenus machistes, la dévalorisation linguistique des femmes, la minoration des violences masculines.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Le Roi des Cons est un livre de vulgarisation féministe qui cherche à montrer qu'une langue plus égalitaire et moins discriminante envers les femmes est autant une possibilité qu'une évidence. Un peu léger pour un lectorat déjà sensibilisé au problème, il est un très bon outil pour ceux ou celles qui souhaite commencer à se questionner sur le sexisme de la langue française et qui cherchent à changer leur façon de s'exprimer. Il est découpé en cinq parties : Sexualité et langage, de la violence au viol, Filles, femmes, mères, La parole des femmes et le genre humain. Quelle que soit la partie, l'analyse se présentera de la même façon : une courte double page où l'autrice déconstruit un terme, une expression ou une tournure de phrase afin de proposer une façon moins sexiste de s'exprimer.

Le livre est donc bien construit, ludique et facile à aborder, le rendant accessible à n'importe qui. le Roi des Cons ne demande pas à son lectorat d'être déjà sensibilisé au sujet, il n'attend pas de lui des connaissances linguistiques particulières, il est là pour le guider et l'aider à s'améliorer. On ressent assez le fait que ce soit un livre édité chez Le Robert dans sa construction qui rappelle le côté neutre des dictionnaires, même si le discours engagé transparait dans les mots de Florence Montreynaud. L'autrice étant d'ailleurs une féministe active depuis presque cinquante ans, elle a écrit de nombreux autres livres que celui-ci donne envie de découvrir. Car oui, si le Roi des Cons est un excellent moyen de débuter, ce fut aussi une légère déception pour ma part car chaque sujet était assez survolé. Ce livre invite donc à la réflexion et pousse à vouloir faire plus, mais ne vous sera pas indispensable si vous êtes déjà féministe, engagé∙e ou déjà sensibilisé∙e sur le sujet. Mais « pas indispensable » ne veut pas dire inutile : j'ai moi-même appris certaines choses, redécouvert des termes, pris note de meilleures tournures de phrases ou découvert le sexisme de certaines formules que j'employais. Il y a toujours de la place pour le progrès !

Le Roi des Cons est donc un livre nécessaire et abordable qui devrait retenir l'attention de chacun. C'est le genre de livre de vulgarisation que l'on aimerait voir abordé en classe, pour contrebalancer le matraquage du « masculin l'emporte sur le féminin ». On appréciera aussi le fait que l'autrice utilise l'écriture inclusive, en adéquation avec le message du livre, qu'en s'attaquant aux mots, elle s'attaque aussi à des actes (en soulevant le problème de la galanterie, par exemple) ou qu'elle entr'ouvre toujours la porte à la réflexion. La quatrième de couverture le dit bien : changer les mots pour changer le monde. On voit souvent les détracteurs du féminisme avancer le fait qu'il y a plus grave, que ce n'est pas un vrai combat. Mais je pense qu'un combat n'en empêche pas un autre. Changer les mots c'est faire évoluer une civilisation, c'est avancer pas à pas vers l'égalité. Pourquoi ne pas commencer doucement avec ce livre ?
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Passionnant… Indispensable…
Au début de cette lecture, je me suis dit : elle enfonce des portes ouvertes ! Et puis, peu à peu, je me suis rendu compte que ces « portes ouvertes » en fait, je les franchissais habituellement sans même y réfléchir une seule seconde… Salutaire, sanitaire donc, chacune de ses pages et de ses décortications des formules usuelles…
Cette approche linguistique contrairement à celles rébarbatives politiques, philosophiques ou psychanalytiques est remarquable, claire et évidente à comprendre.
Quelques chapitres sont un peu plus « militants » et souffrent, à mon avis (je suis un garçon) de quelques contradictions ou quelques culpabilisations gênantes.
Voici quelques gouttes qui m'ont donc « dérangé » (dans un océan d'approbation) :
Le chapitre sur la Genèse, même si on en perçoit bien l'ironie et la signification, reste ambigü. le simple fait d'évoquer la possible création de la femme par quelque manipulation chirurgicale que ce soit porte un peu d'eau au moulin du créationnisme. Exprimer que le machisme existe depuis l'origine de l'humanité, c'est plus ou moins entériner cette origine divine…
Machismes, machismes, machismes, certes… Cela finit par être culpabilisant, voire agressif. Or, tous les garçons qui liront ce livre ne sont pas des machos accomplis. du moins je l'espère… Petite contradiction entre le caractère pacifique annoncé du féminisme et ma perception masculine du propos : pas un pour rattraper l'autre. Décourageant ? Des coups rageants !
Pornographie : visiblement une abomination pour l'autrice. Or, elle n'en donne aucune définition, évoquant seulement les vidéos pornos qui pullulent sur le net. Soit. Mais comment nomme-t-on alors les actes sexuels entre deux (ou plus) êtres humains qui se déroulent dans le respect mutuel, le plaisir partagé, l'écoute attentive et durant lesquels on évoque (on montre, on dit, on écrit, on peint, on sculpte, on chante…) les chattes et les bites, les clitoris gonflés et les couilles vidées ? Ce n'est pas de l'érotisme si j'en juge à l'acceptation habituelle du terme. le livre et le film « Histoires d'O » seraient-ils donc érotiques, avec leurs lots d'humiliations, de contraintes et de perversités, juste parce qu'on n'y voit pas de queue, et à peine quelques fesses et poils de chatte et « Nymphomaniac » ou « Shortbus » des films cochons – pardon, pornographiques ???
Enfin, une définition biologique (CNRTL). Homme : Mammifère de l'ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d'abstraction, de généralisation, et capable d'engendrer le langage articulé. Je crois que c'est de cet « Homme » là dont il s'agit dans la Déclaration des Droits de l'Homme et non pas comme l'écrit malicieusement l'autrice, droits de l'homme (h minuscule)…
Ce sont, sans doute, les limites de l'expression écrite et de la perception du lecteur.
Mais je reste persuadé de la nécessité absolue d'un tel ouvrage. Bravo !
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Reçu dans le cadre d'une opération Masse critique.
Un petit livre très intéressant qui pose la question de la domination masculine par le prisme du langage. Ou comment, sans y penser, nous utilisons quotidiennement des formules qui dévalorisent le féminin au profit du masculin.
Sur la forme, le livre est plutôt bien construit. En plusieurs chapitres, l'auteur aborde les différentes sphères d'utilisation du langage, et couvre donc beaucoup de domaines : sexualité et langage / de la violence au viol / filles, femmes, mères / La parole des femmes / le genre humain. Elle propose, pour chaque formule, de la remplacer par une autre expression, en expliquant la raison du sexisme clairement et rapidement (à chaque fois, il s'agit d'une page). Une page d'"introduction" et une autre de "conclusion", une bibliographie et un index complètent efficacement le texte.
Sur le fond, l'auteur nous permet de nous poser la question de notre langage, et donc de notre pensée et de son expression. A utiliser ses formules, à faire des raccourcis, nous appauvrissons notre réflexion : si l'idée est évidente pour ceux qui y ont réfléchi, nous nous en éloignons au quotidien, et c'est toujours intéressant d'être renvoyé à ces questions, qui sont essentielles dans notre construction de la société.
Le petit bémol, selon moi, c'est qu'il ne va pas en profondeur, mais il s'agit d'un livre de vulgarisation qui est très abordable, même pour ceux qui n'ont pas de formation littéraire ou linguistique. J'aurais également aimé que dans le texte, les références soient plus clairement mises (on a souvent l'origine des statistiques, mais pas l'année) : à nuancer par la bibliographie en fin d'ouvrage, où on retrouve ces références.
J'ai été convaincue par certaines formules, un peu moins par d'autres, mais ce livre est à mettre dans toutes les mains pour amener les lecteurs à se poser la question de leur langage, en termes simples et accessibles.
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C'est une autrice qui ne maîtrise pas son sujet, c'est un livre qui entretient ou crée peut-être pour certains des confusions et des illusions.
On peut déjà remarquer que dans les pays qui parlent des langues qui ont d'autres structures grammaticales, les relations entre les femmes et les hommes ne sont guère différentes de ce qu'elles sont dans les pays de langue française, et s'il y a des différences, on ne peut les imputer à la langue.
C'est là le délit qu'impose ce livre : les mots sont dans la dimension du symbolique et sont incommensurables aux choses et phénomènes qui sont dans la dimension du réel. Ne pas vouloir voir cette distinction entraîne une confusion fondamentale, philosophique et psychologique.
Les mots ont un genre et ce genre n'a peu à voir avec le sexe des êtres, quand ils en ont un. Une girafe n'est pas forcément de sexe féminin. Quand on dit : "regarde la girafe", personne ne songe au sexe, tout le monde voit l'animal de l'espèce des girafes.
Gérard Depardieu est une star. Une star. C'est un mot de genre féminin et qui ne risque pas de transformer la personne (tiens, encore un mot féminin pour désigner un homme) Gérard Depardieu en femme.
Gérard Depardieu est aussi une armoire à glace.
Une femme est un individu et un mannequin est une femme, sinon on précise un mannequin homme. Comme l'a écrit il y a longtemps Jean Genet, "la sentinelle aima le mannequin" où les genres des mots sont à l'inverse des sexes des personnes dont il est question.
Pour prendre, dans l'actualité, un sujet qui n'a rien à voir : les bleus ont gagné la coupe. Personne ne pense aux bleus, dans ce sens péjoratif de débutants, ignorants, ridicules et bizutés. Personne ne pense aux bleus comme hématomes, alors que ce sont les emplois les plus fréquents du substantif "bleu".
Quand on traite quelqu'un de "con", au sens d'idiot, cela ne doit rien, mais absolument rien, à un nom donné au sexe de la femme. Relier les deux relève de la supercherie.
Le mot "note" : de musique, de restaurant, en bas de page, donnée à un devoir... tous ces sens sont autonomes, indépendants et ne déteignent pas l'un sur l'autre. Il en va de même du mot con.
La règle fondamentale est niée dans ce livre. Cette règle fondamentale est que les mots et les choses sont dans un rapport arbitraire.
Il arrive même qu'un mot ait des sens opposés : un hôte est celui qui est reçu ou celui qui reçoit.
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critiques presse (1)
LaPresse
09 mars 2018
La langue française est-elle sexiste ? Pour Florence Montreynaud, cela ne fait aucun doute. Dans son livre Le roi des cons, la linguiste et féministe française dénonce une centaine d'expressions que nous utilisons chaque jour, sans mesurer le « mal » qu'elles font aux femmes.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il y a une différence de sens entre professionnel et professionnelle, expert et experte, coureur et coureuse, entraineur et entraineuse : le masculin a un sens positif ou neutre, le féminin est souillé par l'association avec la prostitution...
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Les mots que vous utilisez signifient-ils exactement ce que vous voulez dire ? Moi, j’appelle une chatte une chatte, une IVG un avortement et une GPA une location de ventre. Quand un mot manque, pour désigner une notion inconcevable avant le 21e siècle, j’en propose un, par exemple « adelphité », pour nommer un sentiment, entre fraternité et sororité, éprouvé par des femmes et des hommes se sentant à égalité.
Changer le monde prendra du temps. Changer les mots, c’est possible tout de suite.
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l’érotisation de l’égalité. C’est alors que l’intime deviendra le lieu où s’inventera une sexualité entre personnes égales, prenant sa source dans un désir mutuel et une recherche commune de plaisir
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Certains mots permettent d’affronter le réel, de poser un problème avec pertinence ; d’autres empêchent de progresser vers une solution
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Pourtant caresser, lécher et sucer pourraient être une fin en soi si la sexualité humaine n’étaient pas centrée sur la seule pratique qui l’associe à une possible fécondation
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Video de Florence Montreynaud (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Florence Montreynaud
Florence Montreynaud veut changer le monde, rien de moins ! Féministe, elle veut la fin du machisme, ce système d'injustices et de violences fondé sur la haine du féminin. Comme dit Benoîte Groult : « le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours. »
Intellectuelle passionnée, femme d'action aussi énergique que souriante, Florence Montreynaud raconte quarante ans d'une vie engagée pour l'égalité des femmes et des hommes. Dans ce récit alerte, elle nous entraîne, au fil des décennies, au c?ur des revendications et des actions du féminisme dont elle restitue des épisodes marquants. Depuis son "apprentissage", à partir de 1971 au MLF et au Planning familial, jusqu'à son engagement contre le système prostitueur, voici l'itinéraire d'une femme animée par des convictions humanistes et confiante dans la capacité d'un groupe à changer le monde. Ce livre de souvenirs, plein d'humour et fourmillant d'anecdotes, est aussi le roman d'une époque et de plusieurs générations de femmes. Témoignage sur l'histoire de notre temps, plaidoyer pour la cause toujours actuelle de l'égalité, il aide à comprendre le féminisme d'hier et d'aujourd'hui, tout en annonçant celui de demain. Florence Montreynaud veut changer le monde. Pour qu'il soit plus juste et plus doux.
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