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EAN : 9782258148727
464 pages
Presses de la Cité (25/01/2018)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Une famille d'excentriques rebelles, sorte de " derniers des Mohicans normands ", va envers et contre tout mener un combat pour préserver son vieux château et ses marais de la vanité humaine et du profit.
Une ode puissante, drôle et poétique à la nature et aux irréductibles qui veillent sur elle.
On les appelle " les Bécasseaux ". Les du Bois Jusant sont une famille d'excentriques rebelles, habitant comme aux temps anciens un vieux château au milieu d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Peux pas dire que j'ai complètement adhéré à ce livre.
Certes il est riche en descriptions mais rien ne m'a vraiment passionné dans cette saga d'excentriques normands.
Dans les environs de Dieppe, les Bois-Jusant habitent un château au milieu des marais. Ils cachent des allemands, lors de la seconde guerre mondiale, un parachutiste canadien passionné d'ornithologie. En 1953, sur son lit de mort, l'ex para parle à son fils du remembrement dont sont victimes les propriétaires terriens français et de la terrible menace qui pèse sur les animaux du marais.
C'est une histoire très accessible sur quatre décennies composée de personnages charismatiques sur fond d'odeur de calva. Il y a une bonne intrigue mais ça tourne et retourne en détails qui font perdre le fils conducteur. Toute la famille y passe jusqu'à la moindre précision, cassant le rythme de la narration.
J'avoue avoir décroché pas mal de fois, pourtant sur le papier ce bouquin avait tout pour plaire y compris la page de couverture. Doit être moi qui suis un peu mou du bulbe en ce moment.
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Ce livre se divise en 2 parties bien distinctes : la première où on fait connaissance avec la famille du Bois Jusant, je dirais même où on voit cette famille se construire et ensuite affronter la guerre et l'Occupation. Et la seconde partie, qui se passe quelques années après la guerre, où la famille tente de lutter contre le progrès destructeur.
Cette petite saga familiale fut très agréable. Cette famille normande excentrique fut intéressante et divertissante. J'ai préféré la première partie. J'ai aimé voir cette famille se créer, voir les enfants grandir, voir le pauvre Henri se faire dépasser par tout ça, et tout ce petit village normand s'organiser pour survivre à l'Occupation Nazie.
La deuxième partie m'a intéressée aussi, mais moins captivée. L'auteur aborde le sujet du progrès, des grands changements des années 50, comme le remembrement qui vont être la cause de bien des problèmes écologiques.
Le ton est léger, parfois humoristique ou sarcastique. le stylets est plaisant, les personnages hauts en couleur.
Je ne connaissais pas cette auteure, mais j'ai vu qu'elle avait écrit quelques romans qui m'intriguent.
Merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité pour cette découverte.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Voici un roman magnifique ! Un bon roman de terroir qui échappe à la « sauce » traditionnelle certes, où l'on est invité à découvrir les marais en Normandie, entre l'eau salée et l'eau douce, les nichées d'oiseaux, de canards colverts, d'oies et mille autres oiseaux sauvages, où l'homme intervient chaque fois pour détruire ce que la nature a mis des siècles à faire naitre et prospérer,
Martine Marie Muller nous raconte cette histoire d'une « alliance monstrueuse, d'une erreur de la nature » que ce mariage entre un homme ensauvagé et contemplatif, qui a perdu sa mère à 7 ans et qui devient orphelin à 15 ans, et une femme éruptive, hors norme, dans ce Domaine dont elle pensait tirer profit ; de cet homme violé dans sa propre nature une première fois par la guerre, puis par cette femme qui part à la conquête du Domaine en s'attribuant par le mariage les terres fertiles qui nourrissent hommes et bêtes. Et pour terminer par les gouvernants qui décident le remembrement des terres au mépris d'un équilibre écologique de l'espace rural en détruisant ces lieux sacrés qui se suffisaient à eux-mêmes.
Des solitaires…des retranchés dans leur monde livresque, leur études du passé…
J'ai beaucoup aimé ces personnages hors du commun « dans un monde hors du monde »passionnés de biologie, d'ornithologie, de génétique, de religion et de philosophie, en se nourrissant de lectures , de recherches sur des oiseaux, des insectes et des animaux des temps anciens sur les traces de Darwin :
Henri qui reçoit, à la mort de son père, cette bâtisse construite depuis des lustres entre terres et eaux, immiscée dans des haies de saules, des roseaux, des sables mouvants, devant triompher de chaque marée et de chaque tempête, sur cette île au milieu de nulle part.
Flavia, bien des années plus tard, après avoir trimer pour apprivoiser l'existence sur une île uniquement peuplées d'oiseaux , va se rendre compte qu'on ne rentre pas si facilement dans la vie du marais et de cet homme contemplatif, pétri de latin, qui perpétue l'éternel pacte d'amour entre l'homme et la nature : « le monde tourne, la Croix demeure".
Tarquin, force de la nature qui empoigne la vie à pleines mains au contraire de son père, qui ne va pas accepter que des individus, en qui il ne reconnait aucune autorité et compétence, viennent détruire son monde, son espace vital.
La petite Cordélia , que sa mère attachait pendant des heures sur sa chaise pour s'en libérer, et qui s'est réfugiée de fait dans le silence
Et cet homme d'église gourmand, raffolant de calva, qui, comme il se l'avoue plus tard, est responsable de cet assemblage familial machiavélique irréversible qui va déterminer les choix de vie des enfants et le coeur du roman.
J'ai particulièrement aimé la fin de l'histoire lorsque les jeunes retournent, par les marais, voir l'état du château ; Et comme j'aime beaucoup le style d'écriture et la sensibilité poétique de Martine Marie Muller que je remercie encore de nous offrir de si beaux voyages.
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J'ai moyennant apprécié cette lecture c'est peut etre que j'ai lu en trop d'étapes et que ce n'était pas le moment.
Ce n'est pas vraiment une histoire de terroir .
C'est l'histoire habituelle d'une femme qui se marie pour l'argent qu'elle va acquérir avec la fortune de son époux.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ils étaient parvenus au bout du marais. Au bout du monde. Au bout de leur monde. Comme s'il n'avait attendu que ce moment, le brouillard se déchira de lui-même, bousculé et repoussé par le vent de la mer, rentrant ses cornes avec la susceptibilité d'un escargot. Et tout un ciel immense, d'un gris épais et dense qui prenait la liquidité d'un or très doux et très pâle, révéla la splendeur d'un jour qui était un jour comme tous les autres jours sur le marais....Cordélia avait choisi le moment de l'éveil de l'aube et des Colverts, alors son frère fit face au grand basculement des étoiles et des planètes, pour une fois patient et attentif comme il lui était arrivé de l'être, autrefois, devant les jugements de cette petite soeur qui n'avait peur ni du diable ni des histoires de nombril.
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Cordélia fixait le mouvement des rames, plongée dans ses songeries douloureuses et secrètes. Tout le village était venu à la messe d'enterrement...Le curé, la voix enrouée par l'émotion, avait récité une oraison qu'il avait eu sans doute toutes les peines du monde à écrire. Pas seulement parce que son coeur était touché par la perte d'une amitié filiale qui remontait à l'enfance d'Henri mais aussi à cause de l'inquiétude des mots à choisir. Comment résumer la vie d'un tel homme? Fallait-il évoquer les guerres, les oiseaux, la simplicité à la fois glorieuse et austère d'une vie frappée de plus d'échecs et d'humiliations que ne méritait son passage sur terre? Allait-il évoquer la calamiteuse union à laquelle il avait poussé son pupille? Le pauvre curé n'était-il pas le grand responsable des chagrins qui avaient rongé la vie d'Henri? N'avait-il pas, dans l'innocence de ses certitudes, voulu modeler le destin d'Henri aux principes qui régissent les vies ordinaires? Il avait fait d'Henri un mari et conséquemment le père qu'il n'avait jamais souhaité devenir. S'il s'était abstenu de lancer le dé du destin de son pupille, s'il ne s'était pas mêlé de jouer les entremetteurs, ni Flavia, ni Tarquin, ni elle-même n'auraient bouleversé la vie d'Henri. Les courtils seraient toujours les courtils, Henri serait mort à son heure....Henri se serait éteint en paix, ayant perdu l'esprit peut-être mais sous la protection de son vieil ami le curé, avant de rejoindre l'âme de ses compagnons d'armes.
-Allons voir l'éveil des colverts...suggéra Cordélia.
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Devant lui s'étendait une anomalie, un trou béant dans le paysage de son enfance, un plateau laid, boueux, rectiligne, d'une immensité vide et silencieuse qui donnait le vertige, un no man's land d'où montaient des effluves de métal chaud. Près de lui, Metellus d'abord abasourdi tomba alors à genoux, sanglotant, prit entre ses doigts mutilés une motte de terre d'où tentait de s'échapper un ver coupé en deux...C'était Verdun. C'était Craonne. C'était aussi la tombe profanée de Margotte II. La terre fumait du bûcher de toutes les vanités. Puis Tarquin aida Mettelus à se redresser et, serrés et pleurant l'un contre l'autre, ils redescendirent vers le château en se soutenant du pas vacillant d'un homme soûl. Sonnés, vidés, dépulpés, attendant l'aube du septième jour.
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