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EAN : 9782221216293
414 pages
Robert Laffont (08/03/2018)
3/5   7 notes
Résumé :
Victime d’un AVC massif en 2012, Antoine Audouard a eu la chance de s’en sortir et de reprendre le fil de son existence. Dans ce livre, il raconte avec liberté et humour la « partie gratuite » qui lui a été offerte. Son récit est de ceux qui nous aident à ressentir tout le sel et la beauté de la vie.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Antoine Audouard, auteur et éditeur connu, s'effondre à 56 ans, victime d'un AVC. C'était en juin 2012. Heureusement pour lui, dans son malheur, c'est le côté gauche qui est paralysé, le côté droit du cerveau étant celui de la mémoire et du langage. Donc, c'est en pleine conscience que l'écrivain va vivre ces longs mois "d'après coup" comme il dit et qu'il décide de les retranscrire quelques années plus tard.
Antoine Audouard est sans doute fort sympathique, les nombreux amis qui le soutiennent, les nouveaux amis qu'il n'arrête pas de se faire au cours de ses nombreuses semaines d'hospitalisation ou de rééducations diverses en sont le témoignage. Antoine Audouard possède également une jolie plume alerte, allègre, parfois piquante, parfois sensible ( le beau portrait de son ami Guy) et rend la lecture de son récit agréable. Mais malgré le malheur de l'écrivain et toute cette bienveillance étalée à longueur de pages, j'ai encore eu l'impression d'être resté à la marge du livre, un peu comme les pauvres autochtones d'un pays de bord de mer qui ne peuvent franchir les barrières derrières lesquelles se prélassent d'autres humains, plus riches, insensibles au monde qui les entoure.
Certes l'auteur lutte pour retrouver l'usage de ses membres et ce n'est pas une partie de plaisir. Même s'il a la pudeur de ne garder que les bons moments, de reconnaître qu'il jouit d'une certaine chance dans la vie ( celle de vivre du bon côté), jamais il n'arrive à se départir de cette suffisance de classe. C'est donc en toute normalité que sa convalescence va le voir partir souffler à Nantucket ( c'est si joli !) , faire des cures ayurvédiques d'un mois en Inde, décider de se prouver qu'il peut encore faire du jogging et donc de parcourir Brooklyn Bridge à New-York. Bien sûr, il a des tonnes d'amis aussi bien médecins, que journalistes ou d'autres bien placés pour obtenir des permis de séjour à quelque étranger en situation irrégulière mais porté sur les techniques yogis ( comme quoi , quand on est privilégié on peut aider très efficacement). Et l'on assiste donc sur plus de 400 pages, à la renaissance d'Antoine Audouard, j'en suis ravi pour lui, mais aussi, en arrière fond, en toute innocence, de l'étalage d'une vie aisée, où l'on prend l'avion comme le métro, où les amis architectes aménagent en deux temps trois mouvements son intérieur pour l'aider dans ses déplacements, où le lecteur lambda sent que vraiment le fossé s'agrandit de plus en plus...
Je reconnais toutefois qu'Antoine Audouard glorifie sur deux pages notre système de soin et le service hospitalier exemplaire ( à Paris, on va à l'hôpital, en région... les cliniques aguichent les clients pour mieux les détrousser ) qui lui a permis d'avoir les meilleurs soins et les meilleurs spécialistes sans avoir déboursé un euro de sa poche ! Il est loin d'être ingrat...
Cependant, l'AVC, ou tout du moins les suites qu'il a eu sur Antoine Audouard, sont aussi le prétexte à parler des siens ( beaux, sympathiques, généreux, fidèles) et à jeter un regard assez zen sur le monde qui l'entoure. Ce ne sont pas les quelques piques sur l'égoïsme des gens dans le métro ou le manque d'aménagements dans les villes pour les handicapés qui vont ternir ce récit chaleureux mais cultivant quand même un certain entre soi bien actuel.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Le 28 juin 2012, Antoine Audouard est victime d'un AVC. Il est pralysé du côté gauche, mais garde le langage et la mémoire.

L'auteur a fait de cette épreuve en a écrit une chronique qui ne respecte aucune chronologie. Des petits récits drôles, ironiques, émouvants et parfois tristes.

C'est avec tendresse qu'Antoine Audouard nous parle de ses compagnons d'hospitalisation.

Nous le suivons à New-York, dans un centre de rééducation, dans sa maison familiale en Provence, à l'hôpital.

Nous rencontrons Susanna, la femme de sa vie, et leurs enfants. Et tous ses amis, dont Guy.

Une lecture émouvante.
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critiques presse (1)
Bibliobs
10 avril 2018
Victime d'un AVC, l'écrivain raconte sa résurrection avec humour dans "Partie gratuite". Même joueur joue encore.
Lire la critique sur le site : Bibliobs

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Videos de Antoine Audouard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Audouard
15 décembre 2009 : Mot de l'éditeur : Un inconnu vient se réfugier en un lieu où il croit trouver la tranquillité : une cave donnant sur une petite place, dans un village du Sud. Un inconnu : un Arabe. Le jour, il charrie des tonnes de cailloux sur un chantier de terrassement. le soir il rentre dans son trou. Pourquoi se cache-t-il ? Le village s'agite, une hostilité sourde monte de la terre. Ici, il n'est pas chez lui et ne le sera jamais. L'Arabe n'entend rien, se berce de l'illusion qu'à force de vivre invisible, il finira par disparaître. Lorsqu'un meurtre est commis sur la place, cette illusion se dissipe. Aux yeux de tous, c'est lui le coupable. Mais les forces qui se dressent contre lui sont anciennes, comme le feu, la rage, la peur. Pour leur échapper, se rendre invisible ne suffira plus.
L'Arabe est un grand roman «sudiste», où des personnages de Faulkner ou de Flannery O'Connor traverseraient des paysages à la Giono. le Sud d'Antoine Audouard est lui aussi un vieux pays vaincu, peuplé de figures tour à tour tragiques et grotesques. Ecrit dans une langue où le parler populaire se mêle à un lyrisme altier, ce roman qui multiplie les dissonances et les ruptures de ton est l'oeuvre d'un écrivain accompli.
Antoine Audouard est né en 1956. Il est l'auteur de huit romans, dont Adieu, mon unique et Un pont d'oiseaux (Gallimard).
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