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EAN : 9782221240922
432 pages
Robert Laffont (11/04/2019)
3.32/5   129 notes
Résumé :
Une écrivaine de fantasy récemment veuve se laisse guider à travers un hiver glacial par la voix de feu son époux. Une dame âgée, victime d'hallucinations, apprend peu à peu à accepter la présence des petits hommes qui ne cessent de surgir à ses côtés, tandis que des militants populistes se rassemblent pour mettre le feu à sa maison de retraite. Une femme née avec une malformation génétique passe pour un vampire. Un crime commis il y a longtemps se voit vengé dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,32

sur 129 notes
Margaret Atwood nous propose neuf contes dont elle nous dit qu'ils sont des fictions empruntant à une réalité vécue par l'auteur ou par des personnes qu'elle a connues.
La plupart de ces contes traitent de la relation homme femme, au sein du couple ou pas, et de la relation femme femme qui peut en découler sur le mode compétition, amitié ou détestation. Tout un chacun s'accordera à reconnaitre la complexisté de ces sujets dont Atwood traite toujours avec la plus grande justesse mais aussi parfois avec férocité, humour et dérision. C'est le cas ici.
Les trois premiers contes forment une suite consacrée au poète Gavin Putman et à ses compagnes successives ou simultanées, Constance, Reynolds et Marjorie...
Le poète a eu son heure de gloire, mais s'il est considéré comme l'un des modèles de la poésie des années 1960, il est aujourd'hui à quatre-vingt ans sur le déclin et passe ses journées à pester contre son épouse Reynolds et à ruminer le temps de sa jeunesse perdue.
En ces temps glorieux, il vivait avec Constance, une femme qui a tout donné, en temps, en argent et en services privés pour permettre à Gavin d'atteindre ce nirvana sans contraintes qui lui permettait de "créer".
Avec le temps Gavin s'est lassé de Constance et l'a quitté pour Reynolds, non sans passer par la case Marjorie, une jeune fille qui travaillait pour l'association des artistes vivant alors sur la Péniche, en 1965, un lieu de célébration, de joie et de grandiloquence au service de personnalités aux moeurs souvent détestables.
Atwood n'est pas du tout dans le "Autres temps, Autres moeurs"
Reynolds après avoir épousé Gavin, est devenue le gardien du temple Putnamien.
Constance, de son côté, alors qu'elle était moquée pour son oeuvre qui "rapportait", un poéte doit toujour être maudit, s'est refugiée dans l'écriture d'une saga aux allures de fantasy où le merveilleux lui permet de contrôler une réalité qui lui échappe. Personnages forts de sorcières et de magicienne contraignent par leurs sortilèges des hommes cruels mais lâches...Thomas le rimeur, un avatar de Gavin y est enfermé dans une barrique de vin pendant 50 ans
"Alphinland était à elle, à elle seule. C'était son refuge, sa forteresse. C'était l'endroit où elle pouvait aller quand les choses n'allaient pas bien avec Gavin."
Alphinland rencontre le succès, devient une saga culte, est adaptée en jeu vidéo et rassemble de nombreux fans à l'occasion de conventions qui lui sont dédiées.
Lors de la célébration des funérailles de Gavin, Constance Reynolds et Marjorie se retrouvent, non pour évoquer avec nostalgie le temps de la Péniche, mais pour faire preuve de résilience et prendre conscience de leur rôle réel.
Atwood propose trois portraits de femmes fortes dont la capacité d'innovation a été bridée par des hommes mesquins et revanchards et qui avec l'âge retrouvent la liberté d'agir et de penser. Elles ne font pas un vain mot de l'expression solidarité féminine.
La nouvelle génération est représentée par la jeune Naveena, une étudiante qui réalise un travail sur l'oeuvre de Constance et le rôle de Gavin dans cette céation.
Ces trois contes sont pour moi l'essentiel de ce recueil.
On y retrouve la question de la création littéraire et des sacrifices qu'elle suppose parfois pour l'entrourage de l'auteur, la prétention des sixties et le renoncement de cette génération passée aux commandes de la société en oubliant ses idéaux.
Atwood, né en 1939, puise certainement dans ses souvenirs et alimente cette fiction de sa propre expérience...
Dans les autres contes, elle démontre ses qualités d'écrivaine de récits courts et chacune des autres histoires mérite que l'on s'y attarde.
Dans le mari lyophilisé, Sam un antiquaire dont le couple se délite, sa femme Gwyneth le quitte, rencontre par hasard une femme qu'il pense pouvoir contrôler et contraindre malgré le danger qu'elle pourrait représenter.
Dans La main morte t'aime, un amant éconduit se venge de la plus horrible des façons de celle qui l'a rejeté pour un autre.
Lusus Naturae et Zenia aux dents rouges et brillantes explorent le monde des vampires et des zombies et de leurs méthodes pour s'accomoder de la triste réalité humaine.
Dans le matelas de pierre, une femme se venge de son prédateur.
Le conte final, Les vieux au feu, traite lui de la guerre des générations et résonne avec la thématique du roman Soylent Green de Harry Harrison dans lequel les cadavres des vieux sont recyclés en nourriture pour la population exponentielle de la planète.
Tobias et Wilma sont deux pensionnaires d'une maison de retraite de luxe, l'Ambroisie, ils ont eu une vie sans problème qui leur permet de payer le loyer et les services de ce luxueux établissement.
Atwood rapporte avec précision, l'infantilisation des personnes âgées dans les résidences et leur cantonnement à des activités ludiques, art, travaux manuels, yoga, etc...Le parallèle de ceux qui se rebellent contre cette façon d'organiser leur vie avec la rebellion des pré-adolescents face à l'éducation des parents est remarquable.
Les rebelles s'en tirent le mieux lorsque la guerre des générations atteint son point critique.
Margaret Atwood nous donne des clefs de lecture de l'évolution de la société et des relations entre les êtres humains en forçant le trait mais en démontrant à chaque fois qu'il n'est pas très loin de la réalité.
Peut-être faut-il simplement se contenter de vivre en gardant son quant à soi semble être la morale de ces contes.
Une leçon donnée avec détachement et humour.

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C'est mon club de lecture du mois de janvier qui m'a proposé de lire et de présenter ce recueil de nouvelles de Margaret Atwood pour la prochaine séance de février. Étant donné que j'avais lu au préalable La servante écarlate qui avait été un énorme coup de coeur, j'ai tout de suite été emballée à l'idée de le faire ! Malheureusement, cette lecture a été un calvaire, pratiquant pour la première fois la procrastination ! Dix jours, il m'aura fallu pour en venir à bout l'abandonnant plusieurs fois puis traînant les pieds pour m'y remettre !

Comme son nom l'indique, son recueil est composé de neuf nouvelles allant d'une dizaine de pages à une cinquantaine. Si aujourd'hui Margaret Atwood est largement connue comme auteure de SFFF, le synopsis du recueil sous-entend par son champ lexical (que je vous ai mis en exergue ci-dessus) qu'il appartient au même registre. le but de l'éditeur ? Attirer le lectorat des Littératures de l'Imaginaire. Malheureusement, le procédé est un peu cavalier : les éléments SFFF sont effectivement bien présents dans les textes mais n'en constituent absolument pas la trame principale. Et en tant que lectrice de ce genre, je me suis sentie trompée ! Au niveau de mon blog, j'ai donc décidé de ranger cette chronique dans Les lectures diverses de mon arborescence et non dans les Littératures de l'Imaginaire.

Le recueil débute sur trois nouvelles (Alphinland, Revenante, La Dame en noir) qui se répondent un peu à la manière d'un fix up (d'ailleurs, j'ai cru que tout le recueil suivrait cette logique mais dès la quatrième, il n'en est rien). Hormis le fait que le personnage de Constance soit auteure d'un roman de fantasy adapté par la suite en jeu vidéo (si j'ai bien compris), aucun autre élément ne se raccroche au genre de l'imaginaire. Et, pour ma part, je me suis terriblement ennuyée, ne prenant aucun plaisir à suivre les tribulations de ces quatre personnes âgées qui se sont connues du temps de leur jeunesse, dans les années 60.

En revanche, la quatrième (Lusus naturae) et cinquième nouvelle (Le mari lyophilisé) ont retenu toute mon attention grâce à leur appartenance au registre gothique. Dans Lusus naturae, une petite fille est atteinte d'hypertricose (maladie qui se caractérise par une pilosité importante) et fait le malheur de sa famille. Afin de permettre à sa soeur de se marier, les parents organisent alors sa mort… Malheureusement, le plaisir de cette lecture a été de courte durée car elle ne faisait qu'une dizaine de pages. Je me suis sentie frustrée et j'aurais voulu en savoir un peu plus.
En revanche, j'ai beaucoup apprécié le mari lyophilisé : Sam travaille dans le secteur de l'Antiquité et participe parfois à des ventes aux enchères du contenu de garde-meuble. Or, les résultats peuvent s'avérer aléatoires car il ne sait jamais ce qu'il peut y trouver… Si la nouvelle met du temps à démarrer à cause des circonvolutions dus au style d'écriture de Margaret Atwood, la fin et la chute ouverte m'ont beaucoup plu.

La sixième nouvelle (Je rêve de Zenia aux dents rouges et brillantes) n'a pas retenu mon attention et je l'ai lu en lecture rapide.

Pour ce qui est de la septième nouvelle (La Main morte t'aime), on peut aussi la raccrocher au registre gothique. Jack, étudiant en philosophie, vit en colocation avec Jaffrey, Rod et Irena. Malheureusement, la priorité du jeune homme n'est pas de payer son loyer ce qui lui attire les foudres de ses colocataires. Ils décident alors de passer un contrat : si Jack parvient à faire éditer son roman La Main morte t'aime, les bénéfices engendrés seront divisés entre les quatre colocataires. Or, contre toute attente, le roman de Jack devient un succès commercial… Ce texte est caractérisé par son ton satirique. Si au long de ma lecture, je trouvais le récit enchâssé du roman de Jack un peu grotesque, l'auteure elle-même n'y va pas de main morte ! (Oui, je sais ! Je n'ai pas pu m'en empêcher !)

La huitième nouvelle Matelas de pierre est un récit de vengeance dans le genre du polar : lors d'une croisière en Arctique, une femme âgée décide de se venger d'un homme qu'elle a connu lorsqu'elle avait quatorze ans. Sans plus…

Enfin, si dernière nouvelle Les vieux au feu possède un ton satirique très fort et remet en question la façon dont la société traite les personnes âgées, là encore, je n'ai pas été emballée.

En conclusion, Neuf contes a été une lecture âpre et difficile qui a réussi à maintenir mon intérêt seulement le temps de trois nouvelles (Lusus naturae, le mari lyophilisé pour leur accent gothique et La Main morte t'aime pour son ton satirique). Pour le reste, je me suis profondément ennuyée et le fait que je me sois sentie trompée à la lecture du synopsis, n'a pas vraiment arrangé les choses. Bref, une lecture de Margaret Atwood que je ne recommanderai pas.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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« Concernant les cheveux, le compromis qu'il a fini par accepter consiste en une bande blanche sur le côté gauche – « du punk gériatrique », a-t-il marmonné dans sa barbe – avec, récemment, l'ajout d'une plaque écarlate tout à fait saisissante. le résultat global évoque une mouffette terrifiée figée dans la lumière des phares après une rencontre avec une bouteille de ketchup. Il croise les doigts en pensant à cette tache rouge sang : il espère qu'on ne va pas l'accuser de maltraitance sur une vieille dame. »

Du punk gériatrique : voilà qui caractérise précisément la plupart des nouvelles de ce recueil bien déjantées, noires mais malgré tout comiques. Elles mettent en scène des vieilles dames indignes et des vieux messieurs menteurs.
Un seul de ces contes « Lusus naturae », est d'écriture très classique, avec un sujet digne des plus grandes nouvelles fantastiques.

Les trois premières « Alphinland », « Revenante » et « La Dame en noir » se répondent entres elles, et ont donc des personnages communs, à savoir une auteure d'un univers de fantasy, son petit ami poète et une de ses autres conquêtes. Tous ont eu vingt ans autour de 1960 et ont donc environ 80 ans. Les ressentiments ne se sont pas atténués avec l'âge !
Je pensais que toutes les nouvelles allaient suivre le même chemin, créant donc une sorte de roman par accumulation.

Mais non. « Lusus naturae » interrompt cette trilogie, et les autres contes n'auront pas de rapports entre eux. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont moins intéressants, loin de là. Mes préférés sont « La Main morte t'aime » une sorte d'hommage aux films d'horreurs de série B des années 60, « Matelas de pierre » à cause de son héroïne capable de tout pour se venger d'un viol subi dans sa jeunesse à l'occasion d'une croisière dans le grand nord arctique.
Le point commun de ces contes, outre le grand âge de ses personnages et leur décrépitude physique, c'est une fin souvent abrupte et une méchanceté assumée.
Encore une autre facette du grand talent de Margaret Atwood, dont l'oeuvre ne comporte pas beaucoup de redites, avec sa prédilection pour des sujets et des écritures bien différenciées.
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Il est difficile de juger un recueil de nouvelles. Surtout qu'ici toutes ne provoquent pas le même émoi.

La dernière nouvelle fut pour moi un coup de coeur. Elle m'a vraiment mise mal à l'aise. « Les vieux au feu » m'a littéralement fait vibrer. le suspense, peu à monte, jusqu'à devenir intenable.
Elle fait écho à la société d'aujourd'hui dans laquelle il n'y a plus de place pour nos vieux, devenus inutiles pour la société. On les parque dans des maisons de retraite qui bien souvent ne sont que des mouroirs. Attention, je ne jette pas la pierre aux familles mais à l'État, qui ne donne pas assez de personnel à ces structures.
Dans cette nouvelle, les vieux sont parqués dans des établissements qui semblent idylliques. de beaux jardins, de petits appartements privatifs, des soignants non intrusifs...
Sauf qu'on le sent bien, ces vieux sont trop vieux. Ici, leur âge n'est jamais exprimé mais c'est une sensation. La population, elle semble assez pauvre. Et elle n'attend qu'une chose, la mort de ces vieux. Vaches à lait qui ponctionnent leur argent. le lecteur va suivre une sorte de révolution du système établi. le point de vue est à l'intérieur d'une des nombreuse résidence médicalisée. L'innocence de la vieille dame malvoyante qui ne comprend pas ce qui se passe. Sa peur, son angoisse... vous la ressentirez de plein fouet. C'en est presque terrifiant.
Ceux de dehors veulent leur mort.
Pour en revenir à la société d'aujourd'hui, beaucoup de malades souffrent et voudraient pouvoir en finir. Qu'ils soient atteints de cancers ou de maladie neurodégénératives qui leur font perdre le peu de dignité qu'il leur reste. Euthanasie assistée ? Comment ne pas arriver à la dérive ? Et c'est à cela que m'a fait penser cette nouvelle. Car si les maisons existent, il est rare d'en trouver des biens. Bien souvent, les vieux y attendent de mourir. Et les familles parfois, attendent de ne plus avoir à les payer. Les abus... Des idées qui font froid dans le dos. Dans la société d'aujourd'hui, comment peut-on laisser nos vieux sans assistance ? N'est-ce pas aussi les tuer à petit feu ?...

J'ai également trouvé la nouvelle « La main morte t'aime » assez glaçante. Très bien menée, on se délecte de la mise en abîme.

Les autres nouvelles sont également agréables mais elles ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable.

Les regrets, les remords, la différence, la honte, l'amitié, la vengeance... le vieillissement, le cheminement vers la mort... vous y trouverez forcément celle qui saura retenir votre attention.
Toutes, d'une manière ou d'une autre ont attrait à un futur proche, qui n'est toutefois pas très loin du nôtre.

C'est bien écrit, c'est addictif et mis à part les trois premières nouvelles qui fonctionnent ensemble, toutes sont très différentes, de sorte qu'il n'y a pas de redite et qu'on ne s'ennuie pas.

En conclusion, un recueil que je vous recommande.
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"Ces neuf contes ont une dette envers les contes à travers les âges." et "ils s'écartent ne serait-ce que très légèrement , du domaine des jours et des oeuvres réalistes", nous précise Margaret Atwood dans ses Remerciements en fin de volume.
Effectivement, quelqu'un qui, au vu du titre et de la couverture, s'attendrait à des contes traditionnels avec lutins , fées et farfadets ne pourrait qu'être déçu. Mais ceux qui, comme moi, sont plus friands de l'oeuvre de Margaret Atwood que de l'univers féérique en feront leur miel.
A chaque fois, l'auteure fait preuve d'une inventivité roborative en changeant le point de vue attendu. Ainsi les trois premiers textes envisagent l'évolution de différents personnages qui prendront tour à tour la parole. Qui du jeune poète des années 60 , promis à un bel avenir, ou de l'écrivaine de Fantasy que le premier envisage de manière plus que goguenarde, s'en sortira le mieux ?
Il est aussi question de création, d'amour et de réussite dans La main Morte t'aime qui revisite un pacte pire qu'avec le diable: celui avec des amis flanqués d'avocats...Car l'univers d'Atwood n'est pas dénué d'humour, loin s'en faut , même si cet humour est souvent noir.
Atwood prend un main plaisir à nous montrer les caprices d'un destin en apparence cruel , mais qu'on peut ré-envisager de manière plus positive, surtout pour ses personnages féminins. Elle met ainsi en scène deux personnages de "veuves noires", aux motivations et aux méthodes très différentes. On jubile, on se régale mais on grince aussi des dents avec le dernier texte, dystopie qui pourrait avoir lieu demain. Quant à Je rêve de Zénia aux dents rouges et brillantes, il m'a permis de retrouver avec un très grand bonheur les personnages d'un roman lu et relu : La voleuse d'hommes.
Et l'univers du conte ? Il apparaît par touches discrètes, par le biais de l'univers de fantasy qu'a créé Constance, par des lutins apparaissant à une vieille dame, mais rien de grave: ce n'est qu'un symptôme médical. le monde réel et la dimension fantastique s'interpénètrent aussi, mais de manière subtile. On fait le choix de croire en la réincarnation, mais de manière intermittente et seul le texte Lusus Naturae envisage vraiment un personnage qui pourrait relever du monde du conte, mais présenté comme victime d'une maladie hors-normes.
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critiques presse (2)
LeFigaro
25 mai 2018
Margaret Atwood revient à un format plus modeste avec ce recueil de neuf nouvelles où les héroïnes font le bilan de leur vie. Flamboyant!
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
12 avril 2018
Difficile de mettre un corbeau sur une couverture sans que l’esprit ne l’associe spontanément au poème d’Edgar Poe. Et s’il tient un anneau dans son bec, alors, tout devient possible. Les neuf contes de Margaret Atwood vont ravir les amateurs.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Ces neuf contes ont une dette envers les contes à travers les âges. Appeler une nouvelle de fiction un “ conte ” l’écarte, ne serait-ce que très légèrement, du domaine des jours et des œuvres réalistes, car ce terme évoque le monde des contes folkloriques, des contes merveilleux, et les conteurs de village d’autrefois. Nous pouvons raisonnablement considérer que tous les contes sont de la fiction, alors qu’une “ histoire ” peut être une histoire vraie, traitant de ce que nous sommes généralement d’accord pour appeler la “ vraie vie ”, ou encore une nouvelle qui s’en tient aux limites du réalisme social. Dans sa complainte, c’est un conte que nous raconte le vieux marin. “ Donnez-moi une pièce de cuivre, et je vous dirai un conte en or ”, aimait dire le regretté Robertson Davies »
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Comment peut-on donc avoir la capacité de s'émerveiller si on se prépare à tout ? Au coucher de soleil. Au lever de lune. A la tempête de glace. Quelle existence terne et plate ce serait...
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Pour se défendre, elle a expliqué que le Premier Ministre Mackenzie King était convaincu que sa mère s’était réincarnée dans son terrier irlandais, et que personne n'avait trouvé ça bizarre à l'époque. Tony s'est abstenue de faire remarquer que si personne n'avait trouvé ça bizarre à l'époque, c'était simplement parce que personne ne le savait. Mais après coup, oui, ils avaient trouvé ça carrément bizarre.
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It’s a lifelong failing: she has never been prepared. But how can you have a sense of wonder if you’re prepared for everything? Prepared for the sunset. Prepared for the moonrise. Prepared for the ice storm. What a flat existence that would be.
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- C'est un souvenir, un rappel, dit Tony. Ça n'a pas besoin d'être vrai.
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Vidéo de Margaret Atwood
Bernardine Evaristo nous parle de « Manifesto ».
Ne jamais abandonner: telle est la devise que n'a cessé de suivre Bernardine Evaristo tout au long de son extraordinaire trajectoire. Née d'un ouvrier nigérian et d'une institutrice anglaise, l'autrice de Fille, femme, autre – qui lui a valu le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood – raconte ici son enfance dans la banlieue londonienne des année 1960, ses épreuves, le racisme, les injustices, mais aussi la foi inextinguible et joyeuse qui l'a guidée dans ses nombreuses aventures. Autoportrait de l'artiste en femme rebelle, passionnée et touche-à-tout, Manifesto nous entraîne dans les coulisses d'une vie trépidante, faite de voyages, d'amours, de poésie, de théâtre et d'engagements. Ce texte intime jette un regard neuf sur quelques-unes des questions essentielles de notre époque – le féminisme, la sexualité, le militantisme, le communautarisme.
Avec panache, humour et générosité, Bernardine Evaristo nous invite, chacune et chacun, à devenir ce que nous sommes, envers et contre toutes les formes d'oppression.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Françoise Adelstain
Actuellement en librairie
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