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EAN : 9782752911421
224 pages
Phébus (24/05/2018)
3.37/5   144 notes
Résumé :
Le docteur Battista vit seul avec ses deux filles depuis le décès de leur mère. Savant fou aussi sympathique que farfelu, il laisse volontiers son aînée, Kate, s’occuper de tout à la maison – et notamment de sa petite sœur, Bunny. Tout ce qu’il demande, c’est un sandwich pour son déjeuner et le moins d’intendance possible. Tout fonctionne parfaitement jusqu’au jour où Louis Battista découvre que le visa de Piotr, son jeune et brillant assistant, arrive très prochain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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"Vinegar girl "est une réécriture de " La Mégère apprivoisée ". Comme je n'ai ni lu, ni vu cette pièce de Shakespeare, je ne pourrais pas comparer, voir les différences, l'hommage, le côté ludique d'une telle démarche.
Moi, j'y ai vu beaucoup de ressemblances avec les romans de Barbara Pym, le même côté désuet , empreint de naphtaline , le même charme, la même lenteur, la même ambiance, la même finesse . Ce roman américain pourrait être anglais…
Il m'a fallu un certain nombre de page pour comprendre le " Vinegar" du titre, ( Vinaigre : comme le caractère de l'héroïne principale qui ignore le tact et la diplomatie…).
Il m' a fallu un certain nombre de pages pour me rendre compte que l'action se situe de nos jours et pas dans les années 50, tellement l'héroïne principale est "soumise" à son père…
Le professeur Battista est sur le point de voir des années de recherches scientifiques aboutir, alors que le visa de son assistant étranger Piotr va bientôt expirer. Il lui vient l'idée brillante de demander à sa fille ainée de contracter avec ce dernier , un mariage blanc.
Après tout, ce n'est pas comme si sa fille avait mieux à faire ! Ni un quelconque soupirant à l'horizon…
Depuis le décès de sa mère survenu quand elle n'était qu'adolescente , Kate ( désormais presque trentenaire ) , a pris en charge la maisonnée et l'éducation de sa soeur. Célibataire gauche et légèrement caustique , elle est assez seule et travaille comme assistante dans une école maternelle . On peut dire qu' elle est complétement dévouée et pas totalement heureuse.
Cette "annonce" qui va la surprendre et la révolter va agir comme un catalyseur.

J'ai adoré le personnage de Piotr, sa façon de parler , "d'écorcher " les formulations américaines, son côté bulldozer avec Kate, et sa clairvoyance. Ses répliques sont pleines d'humour … Sa condition d'étranger , la solitude qui en résulte, l'impossibilité pour lui d'exprimer toutes les nuances de sa pensée, tout ça fait réfléchir…
J'ai adoré également le personnage de Kate, sa franchise, et sa façon " brut de décoffrage" de voir la vie. Elle est touchante dans son apprentissage amoureux.
C'est un roman qui vous séduira si vous aimez le second degré, la finesse et la subtilité. Avec lui, j'ai découvert une auteure dont Nick Hornby (excusez du peu !) dit qu'elle est sa romancière préférée, "la plus juste et la plus adroite du monde ."
je n'ai rien à ajouter, Ah si… La couverture est superbe !
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Hogarth Press a proposé à de nombreux écrivains de réécrire des pièces de William Shakespeare. C'est ainsi qu'Anne Tyler a accepté de nous donner une version actualisée de la Mégère Apprivoisée.

Un père, personnification du Professeur Tournesol, ne vit que pour son laboratoire dans une banlieue de Baltimore. Il est veuf et père de deux filles. Il voit soudain sa vie bouleversée lorsqu'il prend conscience de la précarité administrative de son assistant. L'équilibre de la maisonnée est alors remis en cause.

Tout est réglé sur un air de comédie. L'assistant est un étranger de l'Europe de l'Est qui manie l'anglais avec difficulté et se réfugie derrière des petits proverbes pour communiquer. le burlesque atteint son apogée lors de la cérémonie de mariage.

Dans cette ‘adaptation', Anne Tyler a occulté certains personnages, par exemple Bianca et ses prétendants. La pièce dans la pièce est également oubliée. Elle s'est complètement attachée à un noyau principal de quatre protagonistes pour réécrire cette histoire qui ne se résume pas à une dénonciation de la misogynie ou à des rapports de force au sein d'un couple. Anne Tyler se joue de nous en nous présentant des personnages attachants qui se défient des apparences. Elle nous rappelle surtout qu'il existe mille et une raisons pour se marier. Comme cette bague de fiançailles en or blanc portée avec une alliance en or jaune symbolisant le couple formé par Kate et Pyotr.
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J'avais oublié en commençant ce roman que c'était une transposition assez libre de la Mégère apprivoisée et une réflexion au sujet d'une musaraigne expliquée par la traductrice me l'a remis en mémoire : cela a son importance car lorsque l'on regarde (je ne me souviens pas avoir lu cette oeuvre de Shakespeare ) le thème de la pièce , ceci a changé ma vision de cette histoire ...

Le professeur Battista, un scientifique , est veuf et vit avec ses deux filles. Kate, l'ainée , approche de ses trente ans, c'est elle qui s'occupe de la maison et de sa jeune soeur, Bunny , 15 ans avec des règles originales érigées par le père qui poursuit ses raisonnements de scientifique jusque dans la vie ménagère .

Lorsque le visa de l'assistant étranger , Pioter approche de son délai d'expiration le professeur Battista a alors l'idée de lui faire épouser sa fille Kate pour lui permettre ainsi de rester dans son laboratoire .

Kate est une femme à la fois respectueuse de l'autorité paternelle mais non conventionnelle dans sa vie professionnelle et plutôt maladroite dans ses relations avec les autres ce qui la rend solitaire et attachante . Elle est choquée par le manque de prévenance de son père pour sa propre opinion vis à vis de cette union arrangée , son égoïsme ancré au plus profond de son être ne visant que sa réussite de chercheur et la reconnaissance de son milieu scientifique .

Je ne connaissais pas Anne Tyler, mais le propos est rendu drôle par des situations totalement cocasses et décalées par rapport à notre époque avec comme point d'orgue la scène dans l'église .

Après cet épisode savoureux , il m'a fallu un certain temps pour apprécier la fin du roman, mon premier réflexe ayant été un rejet offusqué , mais si on se réfère au thème de la Mégère apprivoisée, c'est , à la fois une façon de retomber sur ses pieds avec un clin d'oeil ultime à Shakespeare mais sans doute aussi un pied de nez subtil à la domination masculine, que ce soit celle d'un père ou d'un époux car Anne Tyler ne fait-elle pas cette remarque : "c'est difficile d'être un homme ... " , les femmes sont finalement gagnantes , drôle de façon d'y arriver !

On peut juste se demander où sont les véritables sentiments ...

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Le mariage est-il une façon de s'émanciper ou de passer de la fille de son père à la femme de son mari, comme un objet que les hommes s'échangeraient ?
Kate a presque trente ans, elle travaille comme assistante dans une école maternelle, et le reste du temps, elle s'occupe de tenir la maison de son père où vit encore sa jeune soeur.
Leur mère étant décédée depuis longtemps, c'est Kate qui veille au bien-être de son père, un brillant scientifique qui ne vit que pour son travail, et de sa soeur.
Mais un jour, son père va lui soumettre une demande des plus extravagante : épouser son assistant étranger qui a besoin de régulariser sa situation.
J'ai beaucoup aimé ce roman léger au charme un peu désuet.
Le roman se passe à notre époque, les protagonistes utilisent par exemple des téléphones portables, mais l'ambiance ressemble à celle des années 60, quand les femmes ne travaillaient pas toutes, qu'il semblait normal que celles qui avaient un emploi le quittent dès qu'elles seraient mariées afin de s'occuper de leur intérieur et de fonder une famille.
Les réflexions de Kate m'ont beaucoup amusé, elle souhaite être indépendante mais ne sait pas trop si c'est réellement en restant célibataire qu'elle y parviendra.
Un joli portrait de femme, une femme qui a envie de faire ses propres choix , mais qui au fond, n'a pas vraiment de rêve précis.



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Pris complètement au hasard, sans connaitre ni l'auteure ni l'histoire à part quelques lignes de résumé: j'ai passé un bon moment de lecture, il tombait à point dans un week-end où j'avais besoin de me changer les idées.
L'intrigue est adapté de la Mégère apprivoisée - que je n'ai jamais lu ni vu. Kate est une jeune femme visiblement plutôt jolie mais pas très féminine, pas très sociable et pas du tout stricte avec les enfants dont elle s'occupe. Mais elle gère à elle seule la maison de son père, son père lui-même - un scientifique à la Tournesol - et sa petite soeur ado, faisant face à l'égoïsme de l'un et de l'autre de bon coeur et avec un sens du sacrifice plutôt développé.
C'est une petite histoire divertissante, plutôt bien écrite, avec des personnages attachants bien que stéréotypés. Il ne faut pas en demander trop surtout quand on aborde la fin, très facile, mais ce roman a fait son job et je l'en remercie, grâce à lui j'ai passé un meilleur samedi que prévu.
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critiques presse (1)
LeFigaro
27 avril 2018
L'auteur des Petites filles du soleil nous invite à une plongée cocasse et tendre dans le quotidien d'une famille extravagante.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
C'est difficile d'être un homme. Tu y as déjà songé ? Les hommes croient qu'ils doivent avoir l'air responsable et tout maîtriser ; ils n'osent pas montrer leurs vrais sentiments. Peu importe qu'ils soient blessés, désespérés ou abattus, qu'ils aient le cœur brisé ou le mal du pays, qu'ils soient rongés par une énorme culpabilité ou sur le point d'essuyer un échec cuisant… Ils disent : " Oh, ça va. Tout va bien." Ils sont beaucoup moins libres que les femmes quand on y pense. Les femmes étudient ce que ressentent les gens depuis qu'elles sont toutes petites ; elles perfectionnent leurs radars - leur intuition, ou leur empathie, ou leurs je ne sais quoi relationnelles. Elles savent comment les choses fonctionnent sous la surface, alors que pour les hommes ça a toujours été les compétitions sportives, la guerre , la réussite et la notoriété. C'est comme si hommes et femmes vivaient dans deux pays différents !
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"Je ne t'ai pas parlé de ça, mais les trois années que je passe ici sont difficiles, reprit-il. Des années de solitude. Compliquées. Tout le monde il fait comme si être en Amérique c'est une chance, mais ce n'est pas cent pour cent une chance. Les Américains ils disent des choses fausses. Ils font toujours comme s'ils sont vos amis ; ils appellent tout de suite par le prénom. Ils ont l'air tellement détendus et simples. Et après ils coupent leur téléphone. Je ne les comprends pas !"
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- Dans mon pays, on a un proverbe : "Méfie-toi des gens sucrés, parce que le sucre, il ne nourrit pas."

C'était une remarque intrigante. " Eh bien dans mon pays, on dit qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.
- Oui, c'est sûr ils disent ça", dit Pyotr de façon énigmatique. Il marchait un peu devant Kate, mais ralentit soudain pour revenir à son niveau et, sans crier gare, passa un bras autour de ses épaules et l'attira contre lui. "Mais pourquoi vouloir attraper des mouches, hein ? Réponds-moi ça, mademoiselle au vinaigre."
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Les hommes croient qu'ils doivent cacher tout ce qui les préoccupe. Ils croient qu'ils doivent avoir l'air responsablenet tout maitriser; ils n'osent pas montrer leurs vrais sentiments. Peu importe qu'ils soient blessés, désespérés ou abattus, qu'ils aient le coeur brisé ou le mal du pays, qu'ils soient rongés par une énorme culpabilité ou sur le point de d'essuyer un échec cuisant... Ils disent; "Oh, ça va. Tout va très bien." Ils sont beaucoup moins libres que les femmes quand on y pense. Les femmes étudient ce que ressentent les gens depuis qu'elles sont toutes petites; elles perfectionnent leurs radars - leur intuition, ou leur empathie, ou leurs je ne sais quoi relationnelles. Elles savent comment les choses fonctionnent sous la surface, alors que pour les hommes ça a toujours été les compétitions sportives, la guerre, la réussite et la notoriété. C'est comme si hommes et femmes vivaient dans deux pays différents!
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Je connais le vocabulaire, mais je n'arrive quand même pas à manier la langue comme je veux. Il n'y a pas de mot exprès pour dire "tu" quand je parle juste à toi en anglais. Il n' y a que le "you" pour tout le monde, et je dois dire le même "you" à toi et à un inconnu ; et je ne peux pas exprimer comment je suis proche.
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Vidéo de Anne Tyler
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