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EAN : 9782221217900
288 pages
Robert Laffont (24/05/2018)
3.38/5   8 notes
Résumé :
" À Bercy, j'ai vu, de l'intérieur, la machine se mettre en marche. J'étais à l'épicentre d'une guerre intestine entre finances publiques et intérêts privés. L'État a cédé du terrain et des pans entiers de ses revenus les plus pérennes. Mon voisin de bureau, Emmanuel Macron, était toujours là, dans l'ombre, pour exercer son influence. J'aurais dû mieux résister. Aujourd'hui, le macronisme dispose des pleins pouvoirs. Aucune véritable analyse argumentée n'a été élabo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pourquoi me faire du mal, je me le demande ? Pourquoi j'ai lu ce livre, mauvais esprit sûrement.
Christian Eckert, ex secrétaire d'État au budget de F.Hollande se »lâche » et pas qu'un peu ; c'est toute la classe politique qui est descendue au lance-flamme et en particulier son voisin d'étage à Bercy, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron.
Autant dire qu' économie (à lire C.Eckert) est un mot inconnu du couple Macron.
C'est peut-être le moment du livre le plus éclairant sur le comment du pourquoi de l'ascension présidentielle.
Sinon C.Eckert et ses équipes auraient sauvé les caisses de la République si le sol de Bercy n'était pas recouvert de couleuvres ...Que n'est-il pas parti avec fracas ?
Les bassesses et petitesses des ministres entre eux ; au fait Hollande est vraiment en retrait dans ce journal d'un homme blessé, mais qui surtout ne faisait pas parti du sérail. C'est un homme de terrain, les mains dans le cambouis, loin des jeunots de l'ENA.
Les 300métres carrés de l'appartement de fonction de Bercy l'ont épaté lui, et le personnel de service l'a remercié de lui donner moins de travail que l'ex locataire…
C'est le constat d'un amant déçu( non réélu) donc impartial mais les explications techniques
sur le vote des budgets et toutes les tractations parfois sordides qui les structurent aux dépens des contribuables ou pas d'ailleurs laissent un goût amer. Rien n'a changé et rien ne change quelque soit l'angle de l'échiquier
Mais au fait, j'oublie, C.Eckert est heureux d'être rentré dans ses foyers, il va acheter son essence au Luxembourg, elle est moins chère ! Malheureusement , mais j'espère me tromper, je n'y ai pas vu trace d'ironie.
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Christian Eckert fut ministre du budget de Hollande.
Voilà un livre de témoignage qui nous fait revivre de l'intérieur le fonctionnement de l'État à un poste clé : celui du budget.
Au delà de l'intérêt de mieux nous faire comprendre la machine étatique, C. Eckert témoigne de l'arrivée et de l'action d'un certain Emmanuel Macron au poste de ministre de l'Économie, lequel profitera de sa position stratégique pour se propulser à la tête de l'État. le futur président ne sort pas à son avantage du portrait qu'en fait l'auteur.
Le livre honnête d'un honnête homme.
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Christian Eckert, député-maire lorrain nous fait découvrir les méandres de Bercy et les enjeux de pouvoir, notamment des ambitions émergentes sous le mandat de François Hollande. Honnête et travailleur, son analyse est claire et saine.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je me demande, avec toutes ses rencontres, ses réunions privées, ses voyages escortés par les médias, comment Macron a trouvé le temps et les moyens pour être ministre de l’Économie, de l'Industrie et du Numérique. La tête dans le guidon pendant trois années, je n'ai pas eu une seconde. C'est vrai que je n'ambitionnais pas d'être président. Mais comment dire ? Quand vous vous battez chaque jour pour la réussite de votre gouvernement et que votre voisin de bureau passe son temps à construire son image présidentielle, à vous snober et à monter des plans pour vous ringardiser, vous vous réveillez un matin avec une sévère gueule de bois.
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Une grande entreprise, appelons-la Mère, ayant son siège dans le pays (pas si) imaginaire Paradis, et une filiale que nous appellerons Fille située en France. L'entreprise Fille fait des profits et réalise un bénéfice de 100 en France. Elle devrait payer de l'impôt en France - disons 30 pour simplifier – et pourrait ensuite verser à sa société Mère des dividendes – à hauteur de 70 -. La société Mère décide alors de prêter de l'argent à sa filiale Fille contre le versement de 100 d'intérêts. Fille n'a aucun besoin, mais réalise l'emprunt et s'acquitte des intérêts. Son bénéfice en France devient nul et elle n'y paie plus d'impôts. Certes, la société Mère ne reçoit plus les 70 de dividendes, mais encaisse 100 d'intérêts purement financiers non soumis à l'impôt au Paradis !
Je pourrais multiplier les exemples, il suffit de lire la presse pour en trouver d'autres.
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C'est une colère contre moi, de n'avoir rien vu venir. Et contre ce macronisme qui s'étend et s'immisce dans toutes les strates de la société. Et de la République. Avec leurs costumes mieux taillés que les nôtres, leurs looks de bons élèves, ses partisans veulent faire croire que nous nous sommes trompés et qu'ils vont réussir à construire sur nos décombres un monde meilleur. Ce serait un phénomène générationnel. Foutaises et mensonges.
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Emmanuel Macron, chantre de la modernité politique, veut diminuer considérablement le nombre de députés, mais conserver le Sénat. C'est une erreur qui ne réduira sûrement pas la distance qui s'installe entre les électeurs et leurs élus. Les citoyens connaissent encore un peu leurs députés, ils ignorent tous le nom de leurs sénateurs. C'est le Sénat qu'il faudrait supprimer. Et vite...
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