Pleurer des rivières, magnifique chanson, n'est-ce pas ?
Et bien, permettez-moi d'ajouter,
Pleurer des rivières d'
Alain Jaspard, magnifique livre...
Pleurer des rivières, c'est l'histoire de deux mondes qui n'auraient peut-être jamais dû se rencontrer.
Enfin, disons qu'une partie n'aurait peut-être pas dû...
Parce qu'un Gitan qui croise un avocat, on peut dire que c'est tout à fait dans le domaine du possible.
Mais la femme de l'avocat et la gitane, je parierais pas.
Sauf si (et là, j'avoue les idées reçues ça vous met de ces trucs en tête) l'une se fait détrousser par l'autre.
Chez Jaspard, ce n'est pas le cas, non.
Le hasard va mettre Julien (l'avocat commis d'office) sur le chemin chaotique de Franck, le Manouche qui a fait une connerie avec son pote Sammy.
Et là, Jaspard va mettre un ver dans le fruit (je pourrais vous expliquer, mais je préfère vous inciter à lire ce bouquin).
Le ver, il va faire son bout de chemin, jusqu'à provoquer cette rencontre de deux femmes que tout oppose. La bourgeoise quadragénaire des quartiers chics, créatrice d'album pour enfants et la jeune gitane, qui du haut de ses vingt-huit ans élève tant bien que mal ses enfants sur une aire de gens du voyage.
L'une qui malgré son succès et son standing n'est pas heureuse parce qu'il lui manque... quelque chose.
L'autre, rayonnante, même si, être mère au foyer, avec sept enfants, sa mère et un mari dans une caravane, n'est pas toujours rose. En plus, voici le huitième qui s'annonce...
Jaspard vous raconte la vie à travers la complicité de ces deux femmes.
Chez les gens du voyage, sans pathos, avec la rigueur de cette vie, le quotidien, la famille, les joies, les peines, le coeur sur la main, les verres qu'on partage, la solidarité, les petits boulots, les erreurs, la délinquance parfois.
Et le contraste à l'opposé, les bourges, l'appartement douillet, l'argent qui ne fait pas forcément le bonheur, la famille désunie.
Ah si, il y a un point commun dans les deux camps, et ça
Alain Jaspard va heurter quelques sensibilités, blesser quelques chastes oreilles, il y a...du sexe.. cru, comme dans la vraie vie quoi, parce que le sexe, c'est comme la mort, riche ou pauvre tout le monde y a droit, bon, avec son langage et pas forcément dans le même décorum...
La vie comme un conte de fées, enfin.... peut-être...
On sourit, on rit et même parfois on écrase une petite larme..
Et puisqu'il est encore temps, demandez donc au Père Noël de mettre
Pleurer des rivières sous votre sapin. Amis lecteurs, je vous garantis un bon moment...