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EAN : 9782259259774
544 pages
Plon (23/11/2017)
2.38/5   4 notes
Résumé :
Dans cet ouvrage, Iman Wilkens avance deux théories majeures et en présente tous les arguments pour prouver d'abord que la ville de Troie se trouvait en Angleterre et non en Turquie comme communément acquis, puis que l'Iliade et l'Odyssée, les deux grands récits antiques d'Homère étaient à l'origine des récits transmis par voie orale par les peuples de la mer, originaires d'Europe occidentale. Il est acquis aujourd'hui que des lieux comme l'Égypte, la Crète, Thèbes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De ce livre j'ai lu le nécessaire pour m'en faire une idée ; l'introduction, la table des matières, et la première et la dernière page de chaque chapitre
L'auteur appartient à l'espèce des fous logiques ,(et encore, logiques..) Il a une idée, il cherche à la démontrer en procédant par court-circuit. Tout pour lui démontre tout. Il a une idée fixe et il utilise tout ce qu'il trouve pour la confirmer, en de tenant aucun compte des règles d'administration de la preuve

Sa théorie a cela dit le mérite de l'originalité ; la Guerre de Troie a eu lieu en Angleterre (si, si!). D'ailleurs elle ne met pas en scène des Grecs et des Troyens mais des Celtes (qui ne s'étaient pas encore arrivés en Europe à l'époque, mais passons) Mais il y a cependant bien eu des Troyens sur le site d'Hissarlik: c'étaient des réfugiés de la guerre de Troie
Et.. et je m'arrête car l'énumération et la réfutation des erreurs, approximations, contre-vérités, contre-sens contenus dans le livre occuperait quelques dizaines de pages
Saluons quand-même les étymologies : elles sont un régal et m'ont fait penser à celles que donne le curé de Combray dans le premier tome de la Recherche
On m'a reproché de manquer de sérieux en jugeant le livre sur cinq pages. Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait exact.Elles suffisent pourtant et j'en veux pour preuve les âneries suivantes que j'ai pu relever dans ma lecture:
Il est faux que les Grecs anciens n'étaient pas appelés Hellènes Hellènes et Hellas sont d'ailleurs précisément les termes grecs pour Grecs et Grèce dont les noms français viennent du latin.
Au dixième siècle, il n'y avait pas de Celtes en Europe. Ils sont arrivés postérieurement en deux vagues, la première au septième siècle.
Les Grecs connaissaient parfaitement les Celtes, dont le nom vient d'ailleurs du grec Keltoi, et ne risquaient pas de les confondre avec des Troyens. D'ailleurs Keltoi signifie "Grands" en Grec et n'est certainement pas le nom que ces peuples se donnaient. D'autre part beaucoup d'historiens contemporains pensent que le terme de Celte ne correspond pas à une réalité objective et qu'on l'applique à des peuples très divers. Enfin c'est un autre débat
Les chiffres donnés par Homère pour le nombre des guerriers grecs, la superficie de Troie, la hauteur de ses murailles.. n'ont, comme dans tous les textes anciens, et jusqu'au Moyen Âge, aucune prétention à l'exactitude. Que l'on parle de dix mille ou cent mille, c'est tout un, et signifie simplement "beaucoup". On ne peut en tirer aucune conclusion.


Les amateurs de théories de ce genre pourront en trouver d'autres dans l'excellent livre de Philippe Delorme, Théories folles de l'Histoire.
Pour terminer, disons qu'il n'est pas surprenant de voir le bon Franck Ferrand préfacer cet ouvrage. Lui-même s'efforce en vain depuis plusieurs années de déplacer Alésia dans le Jura..
J'ai failli de pas noter ce livre, qui au vrai défie la notation.
Et puis finalement, si, je le note, ne serait -ce que pour sanctionner l'atteinte à la raison et le danger intellectuel pour qui le prendrait au sérieux
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Ce livre nous propose une théorie celtique des récits homériques. Cela pourrait être un canular joyeux et érudit et j'ai souvent ri au cours de ma lecture. Toutefois, son positionnement en opposition au « discours établi », contre la « thèse dominante » défendue par les « Autorités » le fait prendre au sérieux ; c'est donc un ouvrage de rebelle que nous avons là !

Cet ouvrage est préfacé par Franck Ferrand, ce qui est censé lui ouvrir la crédulité du lecteur français. Je me suis déjà demandé quelle était la légitimité de Ferrand, déjà préfacier d'un autre livre sur Alésia et défenseur de « thèses historiques à contre-courant » : il n'a même pas l'excuse d'être un amateur plus ou moins éclairé à la Lorant Deutsch, sa biographie le présente comme historien, écrivain, journaliste, animateur radio mais je crois que c'est plutôt un humoriste refoulé.
Et pour faire bonne mesure, ce spécialiste de la blague pas drôle ajoute une bonne dose de théorie du complot puisqu'il défend des auteurs contre l'adversité du mandarinat académique….
Cet ouvrage édité par Plon n'est pas passé inaperçu dans la blogosphère comme en témoigne le hashtag #PublieChezPlon, avec quelques pépites.

L'auteur en revanche n'est pas historien, ni spécialiste de la littérature grecque, mais a sans doute une grande culture. Il cite beaucoup d'auteurs antiques ou classiques qu'il interprète à sa façon pour faire correspondre leurs textes à sa vision des choses. Il se base notamment sur les écrits de Geoffroy de Monmouth qui a repris, au XIIe siècle, la légende faisant remonter les rois anglais à Enée, par son petit-fils Brutus (il y avait une théorie équivalente pour les rois de France). Et cette théorie sert de base à l'argumentation qui place Troie en Angleterre, vers Cambridge. L'Iliade et l'Odyssée, récits qui datent de près de 30 siècles, sont de belles légendes qui ont peut-être une origine historique avec des luttes entre peuples locaux, mais il y a suffisamment de fantastique dans ces épopées pour ne pas chercher à les faire coller à une réalité avérée. Sinon, il faut aussi croire à l'existence des dieux grecs, de leurs facéties et leur rivalités.

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Lu en Hollandais, ainsi: Interessant. Veel feiten, citaten en argumenten. Natuurlijk aangevochten door de classici. Lijkt mij een waardevol idee de Odyssee te zien als een mondelinge overdracht van zeeroutes en een inwijdingsverhaal. Ook de archeologische vondsten in dat deel van Engeland zijn in dit kader de moeite waard. Voor Nederlanders spectaculair. Maar door mij niet te beoordelen op het waarheidsgehalte, wel op samenhang en onderbouwing van zijn argumenten. Salut et restez en paix, m Wilkens !
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