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La cité du ciel tome 1 sur 2
EAN : 9782221239889
450 pages
Robert Laffont (14/02/2019)
3.78/5   140 notes
Résumé :
« Dans trois jours, Sera Lighthaven procèdera au plus grand acte de foi qu’une Céruléenne puisse accomplir, annonça la grande prêtresse. Elle plongera du promontoire situé dans les jardins Nocturnes et répandra son sang pour rompre le cordon. Elle sera honorée et chérie par nous toutes tandis que nous voyagerons vers notre nouvelle destination. »
Sera se sentait comme engourdie. Son cerveau refusait de faire le lien avec ce qu’elle venait d’entendre, comme si... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 140 notes
J'ai eu un petit peu de mal à entrer dans La cité du ciel, mais une fois passé la mise en place de l'univers, impossible de lâcher le roman. Il y a un côté naïf avec les quatre protagonistes principaux et en même temps, tellement de notions et d'éléments sérieux et dangereux, que la jeunesse du récit prend une tournure plus mature rapidement. Il y a même un apprentissage que je dirai un peu abrupt de la vie d'adulte qui rend le tout très intéressant et qui donne encore plus envie de voir nos héros évoluer.

Dans ce premier tome, nous découvrons deux mondes aux antipodes l'un de l'autre. Celui de Sera et Leela, des Céruléennes qui vivent sur une "planète" où leur société est entièrement composée de femmes. A côté de cela, Agnes et Léo sont deux adolescents de Kaolin, un monde qui est plus semblable au nôtre. Si le début du roman est assez lent, c'est que nous découvrons, à travers les yeux de ces quatre personnages, leurs mondes, leurs vies de tous les jours, les us et coutumes auxquels ils sont habitués. C'est intéressant, mais j'avoue que pour moi, cela a été un peu trop long dans la mise en action du roman. Même si c'était nécessaire, j'en ai bien conscience. Je n'ai accroché à aucun des deux. le premier est trop penché sur la religion, et j'ai toujours du mal avec cela. Il y a trop d'aveuglement et pas assez de réflexions. le second est patriarcale au possible... Autant vous dire que cela m'a hérissé le poil... Mais en même temps, ce sont de bons leviers pour voir nos héros prendre leur envol et s'affranchir de ces barrières. Et je pense toujours que ce genre d'univers permet aussi aux lecteurs de réfléchir. Donc, c'est un mal pour un grand bien !

Le point le plus positif a donc été pour moi de voir Sera, Leela, Agnes et Leo grandirent. Ils évoluent tous les quatre énormément, chacun aspirant à une vérité, une reconnaissance et une liberté. C'est rafraîchissant, d'autant plus qu'ils doivent combattre ce qui a été pour eux toute leur vie. Vous me direz que c'est l'essence même de devenir adulte, certes, mais certains d'entre nous n'arrive pas à franchir ce cap. Et je trouve cela toujours "beau" d'une certaine façon, car c'est une remise en question, une perte de naïveté mais aussi un gain de liberté. Les quatre adolescents cherchent à devenir ce qu'ils ont toujours souhaité ou bien ce qu'ils aimeraient devenir.

A côté de cela, de nombreuses éléments qui font écho à notre société sont mis en avant : religion, homosexualité, écologie, dominance masculine, corruption, racisme... C'est contemporain, en ajoutant un côté rétro (grâce à l'univers) et aussi fantastique avec les présences de créatures aux pouvoirs magiques. L'ensemble est très bien réussi, sans compter que les changements de points de vue donnent un gros plus. Déjà pour la compréhension global de l'univers, mais aussi du côté émotionnel. J'ai vraiment accroché, notamment, je pense, parce que je voulais voir nos héros combattre tout ce qui pouvait me révolter. Et Amy Ewing m'a vraiment happée quand une évasion se met en place et qu'une conspiration est découverte. de quoi nous donner quelques petits frissons.

Côté personnages, j'ai plus été sensible aux jumeaux Agnes et Leo. Il faut dire d'une part qu'ils sont plus proches de nous, et d'autres part les Céruléennes ont ce côté décalé, pieux et naïfs qui les placent comme des êtres un peu supérieurs. J'ai aimé suivre Sera et Leela, mais je n'ai pas su m'identifier à elles, si vous voyez ce que je veux dire. Et pourtant Sera a ce côté téméraire, curieux et volontaire que j'adore chez une héroïne. Leela est plus en retrait même si elle commence à prendre des initiatives vers la fin du roman. Agnes se découvre un peu, notamment parce qu'elle commence à entrevoir une liberté qu'elle ne croyait pas réellement possible. J'ai aimé la voir prendre des risques et s'épanouir. Leo, le seul homme du quatuor, ne nous est pas présent de la meilleure façon au début du roman, mais bien évidemment, cela change petit à petit. Il est peut-être celui qui a le plus à apprendre au final, alors qu'il était celui avec le plus de liberté.

Un petit mot sur Xavier... Mon dieu que cet homme est une abomination... Il n'a aucune excuse, son comportement est ignoble, il n'aime personne à part lui, sa réputation et son argent, traite ses enfants comme des parasites, ne donne aucune valeur aux êtres vivants l'entourant... Il est détestable... et pourtant, j'aimerai comprendre comment il en est arrivé là. Parce que je ne pense pas qu'on naît méchant. Et même si cela ne rattrapera jamais ce qu'il est devenu, j'espère que l'auteur se penchera sur son cas.

Un premier tome qui démarre doucement donc, mais qui promet déjà de très jolies choses par la suite. La seconde partie du roman est plus dynamique, à mon grand plaisir, et j'ai hâte de voir quelles tournures vont prendre les choses, maintenant que tous les pions sont mis en place.
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[Lecture abandonnée]

« La tête dans le ciel… »

Avant de commencer, je dois avouer que je suis une grande fan des couvertures de la collection R et ce roman ne fait pas exception, la couverture correspond totalement à l'univers, elle est superbe et m'a tout de suite tapée dans l'oeil.
La lecture de ce roman était comme une évidence en lisant le résumé: l'univers de la cité du ciel m'a tout de suite intrigué. Pour ma part, j'ai entendue parler de ce roman car j'ai lu le premier tome de la série le Joyau d'Amy Ewing, que je n'ai pas chroniqué sur le blog puisque je l'ai lu avant la création de celui-ci. Un jour je réparerais en lisant toute la série. Mais revenons à La Cité du ciel.

Bon… si vous suivez mon profil Livraddict, vous aurez vu mes commentaires sur ce livre, je vais donc reprendre ce que j'ai écrit à chaud après avoir abandonnée ma lecture. Abandon que j'ai vu se profiler au moment de la coupure : le « sacrifice » du personnage principal Sera et la découvertes de nouveaux personnages (Agnès et Léo).

Ma lecture de la cité du ciel a été plus que laborieuse, je n'ai malheureusement accroché ni aux personnages, ni à l'univers, ni à l'écriture hyper descriptive d'Amy Ewing. Ce roman offre pourtant de belles promesses : un univers original, des thématiques fortes… Et c'est à peu près tout. En fait, je dois dire que le plus grand intérêt de ce roman, qui devrait être une trilogie ou une duologie(?), réside dans cet univers céruléen. Enfin, céruléenne. Car la cité du ciel est composée exclusivement de femmes. Des femmes qui composent des trio et donnent naissance à d'autres céruléenne. Un univers exclusivement féminin qui s'annonçait très bien. Au delà de cette particularité des êtres qui vivent dans cette Cité, c'est la Cité elle-même qui m'a plu. Une Cité plate volante, capable de se déplacer de mondes en mondes, pour se fournir en ressources sur d'autres planètes. Les décors de la Cité sont d'ailleurs composés comme un patchwork de faune et flore de diverses planètes. Et ses habitantes sont un peu à l'image de cet univers original : elles ont la peau, les yeux et les cheveux bleus. Cet univers particulier est très original -même si il m'a fait penser au film Avatar de James Cameron par divers aspects-.

Et, tristement, nous quittons l'univers des Céruléennes pour nous retrouvez sur la planète au dessous. Une planète avec plusieurs îles/cultures. Et bien, je n'ai pas du tout accroché à cet univers particulier, car je n'ai pas réussi à visualiser toutes les descriptions de l'auteure, surtout dans la partie où nous changeons d'univers pour Kaolin. Après avoir ingurgité un univers particulier, on nous redonne plusieurs décors différents, plusieurs nouveaux personnages et des nouvelles cultures à ré-ingurgiter, j'ai trouvé ce procédé indigeste. Mon imagination débordante a eu une panne sèche.

A côté de cet univers, l'histoire est trop longue à se mettre en place. Les évènements trainent en longueur et la narration est molle, il ne se passe rien, mise à part des réflexions des personnages. Des personnages qui réfléchissent sur tout et n'importe quoi : c'est long. Pourtant, le fait de suivre quatre personnages devrait donner de l'intérêt au roman et à l'intrigue, normalement. Mais les personnages, dont Sera m'ont paru assez plats, manquant d'originalité et de caractère. Certaines réactions des personnages sont, en plus, assez peu convaincantes.

Sera est l'héroïne du roman : une céruléenne. J'ai l'impression que l'auteure a fait un bon choix, en évoquant le fait qu'elle vienne d'une planète avec des codes différents de la nôtre, une planète où les femmes vivent et se reproduisent entre femmes. Aussi, j'ai apprécié ce choix de présenter un peuple 100% homosexuelle. Mais évidemment, Sera n'est pas comme les autres et elle ne peut aimer les femmes. J'ai trouvé le choix concernant le personnage franchement décevant ; nous présenter un personnage différent, hétérosexuel, dans un univers où l'homosexualité est la norme, j'ai eu la sensation que le monde tournait à l'envers, d'avoir été usurpée. Même si je comprends le parti pris de l'auteure à travers cette inversion, je trouve que nous sommes passé à côté d'un potentiel concernant la société Céruléenne, avec des femmes indépendantes, fortes et surtout polyamoureuses.

Concernant les autres personnages : ils ne m'ont pas marqué. Peut-être un peu Agnès, par son côté indépendante, féministe. Mais sinon, j'ai trouvé les personnages assez clichés (comme Léo le fils à papa qui se complait dans sa richesse et qui ne sert à rien mise à part se prendre pour un être supérieur). Les céruléennes sont elles désignées la plupart du temps par des couleurs (le trio maternelle) alors j'ai eu du mal à leur trouver une identité propre, les personnages ne ressemblent trop à mon sens (on ne sait plus trop qui est qui).

Pour terminer, je dois dire que me suis profondément ennuyé durant cette lecture, que j'ai abandonnée à 1/3 du roman. Après plus de 100 pages à ramer avec une narration hyper descriptive et des dialogues internes interminables j'ai décidé de couper court. le roman tourne trop en rond au début, Amy Ewing fait traîner les évènements en longueur en rajoutant des dialogues internes, des réflexions des personnages pour la plupart du temps sans intérêt. On remarque aussi pas mal de répétitions comme cette phrase « Nous sommes les Céruléennes, notre sang est magique » qui revient toutes les dix pages ou certaines descriptions (le cordon par exemple). En plus, ce qui sonne la glas sur ma lecture est que je n'ai pas du tout accroché avec les personnages, alors leur destin et leurs réflexion m'importaient peu. Je vais donc m'arrêter là.

~∇~

Les points positifs :
– Les céruléennes
– L'univers de la Cité

Les points négatifs :
– Des personnages plats
– Une narration longue et répétitive
– Des choix contestables concernant les personnages

Bilan : Je n'ai malheureusement accroché ni aux personnages, ni à l'univers. Un univers plutôt original (même si il m'a fait penser au film avatar). L'histoire est trop longue à se mettre en place. Pourtant, le fait de suivre 4 personnages donne de l'intérêt au roman et à l'intrigue. Cependant les personnages, dont Sera m'ont paru assez plats, manquant d'originalité et de caractère. Certaines réactions des personnages sont, en plus, assez peu convaincantes. Je me suis profondément ennuyé durant cette lecture, abandonnée sans regret.

Note : 09 / 20
Lien : https://masquedutemps.wordpr..
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Oh la la, mais que ce fut une lecture laborieuse. J'ai du m'accrocher pour ne pas abandonner en cours de route car le début est très très long. J'ai eu du mal à entrer dans cet univers 100% féminin (d'ailleurs ce détail n'apporte pas grand chose à mon sens) où les personnages adulte ne sont pas désignés par leur prénom mais par leur couleur, et dans la première partie, on en voit défiler du "mère céruléenne", "mère violine" et j'en passe... Je n'ai vraiment pas vu l'intérêt de se passer des prénoms. Ça m'a plus compliqué la tâche qu'autre chose car je n'arrivais pas à visualiser qui était qui. Heureusement que les choses se décantent dans la suite du roman car 450 pages sur ce ton auraient été imbuvables. Sera, le personnage principal, n'est pas très intéressant, trop lisse et trop passive. Je lui ai préféré Agnès ou Leela qui sont bien plus actives qu'elle, même si elles ne sont pas des super héroïnes en puissance. Au final aucun personnage ne se détache vraiment. Niveau intrigue, une fois révélé le pourquoi du comment de la survie de Sera suite à sa chute, tout s'enchaine trop facilement et sans vraiment de surprise.
Une fois passé la première partie, ça se lit bien mais je ne sais pas si je lirais la suite car ce premier tome m'a moyennement convaincue.

Merci à Babélio et à Michel Laffont pour cet envoi.
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La cité du ciel nous présente un univers assez original où l'on suit d'abord une société exclusivement féminine, perchée dans une cité accrochée par un cordon à un planète. Cordon qui permet de puiser les ressources nécessaires à la survie de la communauté.
Si Sera semble originaire d'une société à prime abord très bienveillante, Agnès mène une vie de contraintes dans une société à dominance masculine écrasante.
Les personnages sont attachants, bien qu'un peu trop lisse à mon goût. Cependant, ils évoluent au fil du roman et gagnent, un peu, en épaisseur. Ils font également preuve d'un peu trop de naïveté.
Niveau intrigue, à première vue, rien de bien original à se mettre sous la dent. Une jeune femme, arrachée à son monde veut y retourner, aidé par des "autochtones", qui vont s'en trouver profondément changer. Un schéma déjà vu, mais bien utilisé par l'auteure, qui développe autour de lui un monde assez original. La fin laisse présager une sorte de chasse au trésor pour la suite des aventures de Sera, Agnès et Léo, alors que Leela de son côté va devoir faire face à ce qu'elle a découvert.
Du coup, j'ai hâte de lire la suite.
Merci à Netgalley et aux éditions Robert Laffont pour cette jolie découverte.
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Amy Ewing aime s'inventer des mondes parallèles aux mythologies foisonnantes et incontestablement dépaysantes. Elle l'avait fait dans sa trilogie du Joyau, que j'avais lue il y a déjà plus de deux ans de cela, et récidive avec ce nouveau dyptique, La Cité du Ciel. Encore une fois, elle s'illustre par une imagination assez remarquable, mais pêche ici par un rythme mal géré, une certaine poussivité dans la narration, et certains aspects de l'histoire qui se cherchent encore un peu.

C'est avec son ouverture que le roman brille le plus, en plongeant ses lecteurs dans une société absolument fascinante, qui, chose rare dans ce genre littéraire, paraît en tous points innovant et inventif. On découvre ainsi un peuple matriarcal, qui vit en autarcie sur une planète vaguement lunaire rattachée à une autre, où la magie coule dans le sang de chacune, où les couples sont des trouples liés à vie et où l'idée même d'individu masculin est une folie.

On y découvre Sera, jeune novice s'apprêtant à faire ses premiers pas dans sa vie d'adulte, complètement larguée, voire assez isolée, si ce n'est la présence de sa meilleure amie Leela. Alors qu'elle réalise qu'aucune des perspectives que son monde lui offre ne la satisfait, elle est brusquement révélée comme martyr choisie par la déesse de son peuple pour, en gros, permettre à la Cité du Ciel de survivre. Incrédule et stupéfaite, celle qui paraissait le moins susceptible d'être élue se résout néanmoins à se sacrifier, et fait ses adieux à sa famille. Mais lorsqu'elle bascule enfin pour couper le cordon qui relie la Cité à la planète, rien ne se passe comme prévu : non seulement elle échoue à le trancher, mais elle finit par atterrir sur terre, vivante, là où elle était censée périr en route. A partir de là démarre pour elle un périple plus qu'accidenté, au cours duquel elle tente de comprendre pourquoi sa mission a tourné ainsi, et surtout, quels étaient les enjeux véritables derrière sa désignation.

Le roman alterne donc entre différentes parties, la première sur la Cité du Ciel elle-même, et ensuite en alternance entre plusieurs décors, sur la planète des Humains notamment. Les personnages sont nombreux, plus ou moins intéressants, plus ou moins creusés, mais il est indéniable que l'autrice sait rendre ses atmosphères prenantes et surtout palpables, avec un ton propre à chaque fois, une imagerie convaincante, des règles tacites et marquantes.

En revanche, ce qui surprend et chagrine un peu, c'est l'entremêlement de cette extraordinaire inventivité à d'autres aspects assez communs, voire franchement oubliables. On a donc en opposition cette Cité du Ciel assez captivante et ce pays peuplé d'humains, Kaolin, malheureusement plus qu'austère, voire assez lassant, ou encore l'intervention dans la mythologie du roman de noms poétiques tels que "mère céladon" ou "mère violine" face à des appellations plus que plates comme "la Grande Tristesse".


Le tout est plutôt prometteur, mais déçoit quelque peu sur le plan narratif, avec une histoire qui poireaute assez longuement et trouve une conclusion assez évidente. On a envie de lui pardonner ce dénouement en demi-teinte puisqu'un second tome est prévu, mais reste que le récit en lui-même paraît finalement frustrant, tant on sent que certains de ses personnages ou aspects auraient pu être porteurs si plus approfondis - typiquement, le personnage d'Agnès.

Qu'on se le dise : c'est long, bon sang que c'est long. L'autrice fourmille de bonnes idées - une piratesse invéterée ? Une femme scientifique passionnée ? Des conflits générationnels entre peuples ennemis ? Une extra-terrestre aux pouvoirs inexplorés ? Je dis oui -, mais ne parvient ni à les faire interagir convenablement, ni à les coordonner en un rythme plaisant et harmonieux. Plusieurs dizaines de pages s'écoulent parfois dans une monotonie assez frappante, d'autres au contraire accumulent les péripéties, bref, c'est assez inégal, et une fois l'ouverture consacrée à la Cité du Ciel achevée, mieux vaut s'accrocher. le final relève le niveau, reste à voir ce qu'il en sera dans le second opus.

L'autrice verse également dans un autre écueil de la littérature YA : insister, encore et encore, sur certains aspects, comme le fait que oui, vraiment, le cordon qui relie la Cité du Ciel à la planète des humains est extrêmement beau et tissé d'argent, d'or et de bleu (ça a l'air sympa dit comme ça, mais après cinq occurrences, disons que bon, on s'en lasse), ou même nous livrer la sempiternelle et horripilante réflexion "tu n'es pas comme les autres filles", qui me donne personnellement des poussées d'urticaire assez violentes. On apprécie cela dit l'absence de romance intempestive - merci, merci, vraiment, merci -, et la volonté de créer des personnages nouveaux et dénués de stéréotypes.

Je ne nierai pas avoir apprécié le dépaysement certain que m'a procuré le roman, ni avoir eu envie de savoir de quoi il en retournait, reste qu'à mon sens, La Cité du Ciel demeure largement en-dessous du Joyau, tant sur le plan de la mythologie, des personnages, des enjeux politiques que de l'écriture - assez plate ici, et réserve une lecture parfois assez laborieuse. Il s'agit donc d'un potentiel moment d'escapade, appréciable surtout pour tous les passages consacrés directement à la société matriarcale imaginée par Ewing, mais à part cela assez commun. A vous de voir donc !
Lien : https://mademoisellebouquine..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
03 juin 2019
Après avoir obtenu un énorme succès avec sa trilogie Le Joyau, best-seller du New York Times, l’écrivaine américaine Amy Ewing propose une autre histoire magique à ses fans avec La Cité du Ciel.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La Grande Tristesse s’était produite sur la dernière planète à laquelle la Cité avait été attachée. C’était la pire tragédie qui soit jamais arrivée dans l’histoire céruléenne – deux cents de leurs membres furent massacrées par les humains vivant sur cette planète, contraignant la Cité à partir avant l’heure.
Il était hors de question que ça se reproduise. Sera aimait sa Cité de tout son cœur. Seulement, par moments… elle s’ennuyait un peu. Elle s’était habituée à la planète en contrebas ; les contours de ses deux pays,

Kaolin et Pelago, s’étaient imprimés dans son esprit. Elle aurait pu les dessiner dans son sommeil. Kaolin était une terre imposante en forme d’étoile asymétrique ; Pelago se composait d’une myriade d’îles. En outre, elle avait déjà glané toutes les informations possibles concernant ces territoires auprès de sa mère céladon, qui ne pouvait guère lui transmettre que ce que sa propre mère céladon lui avait enseigné avant elle, et ainsi de suite. Sera se demandait souvent dans quelle mesure les histoires s’étaient déformées au fil des générations. Pour l’heure, elle avait le sentiment qu’elle n’avait plus rien à apprendre. Tant qu’elles resteraient attachées à cette planète, le cordon demeurerait le seul mystère.
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Craindre de mourir, c’est craindre de vivre.
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-Aujourd'hui est un jour historique! proclama la grande prêtresse. Le début d'un nouveau chapitre pour notre Cité adorée. Cette cérémonie nous délivrera du lien qui nous retient à cette planète, et Mère Soleil nous guidera vers notre nouvelle demeure. Louée soit sa lumière éternelle!
-Louée soit-elle! répliqua la foule.
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— Qu’est-ce que tu as vu ? demanda Agnès.
— Grand-mère McLellan, charmante comme à son habitude, ironisa Leo. Robert et sa mère, avec qui je faisais des anges dans la neige. J’ai vu son amie lui donner le collier et j’ai aperçu ses trois mères. C’est bizarre, hein ? Trois mères ?!
— Je les ai vues moi aussi. Ainsi que sa cité de verre.
— Comment conçoivent-elles les bébés ? Je n’ai pas vu d’hommes !
— Je sais. C’est merveilleux, non ? (Elle se rallongea.) Une cité sans hommes !
— Merci…
— Parthénogenèse ! s’exclama Agnès en redressant soudain le buste.
— Euh… à tes souhaits !
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La seule qui puisse la croire était celle qui pleurait Sera autant qu'elle.
La mère violine de Sera.
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Vidéo de Amy Ewing
Par l'auteure de la série best-seller "Le Joyau". « Dans trois jours, Sera Lighthaven procédera au plus grand acte de foi qu?une Céruléenne puisse accomplir, annonça la grande prêtresse. Elle plongera du promontoire situé dans les jardins Nocturnes et répandra son sang pour rompre le cordon. Elle sera honorée et chérie par nous toutes tandis que nous voyagerons vers notre nouvelle destination. » Sera se sentait comme engourdie. Son cerveau refusait de faire le lien avec ce qu?elle venait d?entendre, comme si la grande prêtresse parlait de quelqu?un d?autre. Nous sommes les Céruléennes, notre sang est magique. Ces mots prirent un sens nouveau et absolument terrifiant à ses oreilles. Son sang allait causer sa mort? Avec ce premier volet d?un diptyque, Amy Ewing nous offre un univers fabuleux peuplé de créatures enchanteresses.
+ Lire la suite
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