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EAN : 9782264074232
432 pages
10-18 (07/02/2019)
3.61/5   59 notes
Résumé :
Montréal, par une étouffante une nuit d’août 1891. Une prostituée est retrouvée sur le pavé mal famé du Red light, égorgée et mutilée avec violence et précision. Joseph Laflamme, jeune journaliste dont la vie flotte quelque part entre la modestie et la misère, décide d’enquêter sur ce meurtre qui n’intéresse encore personne. Parce qu’il pense à Mary, la petite déesse des rues dont il est amoureux et qui aurait pu être la victime. Parce qu’il a désespérément besoin d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Il en aura fait couler, de l'encre, le fameux et nébuleux Jack (du sang aussi, en grande quantité). le mystère sur son identité qui plane depuis fin 1888 et sa subite disparition après plusieurs meurtres atroces à Whitechapel, quartier pauvre du Londres victorien, laissent toute latitude aux romanciers pour tisser des intrigues autour de son identification ou en lui créant des avatars.

Le Québécois Hervé Gagnon mêle dans La légende de Jack - premièrement publié sous le titre de Jack - l'abominable éventreur de l'Eastend londonien et les loges francs-maçonniques dans le Montréal d'août 1891. Joseph Laflamme, journaliste en mal de journal pour l'employer, orphelin vivant avec sa soeur et taquinant plus qu'à son tour le goulot et la gueuse, se retrouve à enquêter sur la découverte du corps atrocement mutilé d'une prostituée, crime où police et presse ne se ruent pas pour dénicher informations et coupable. Si Laflamme s'en mêle, c'est d'avoir craint pour une fille de joie qui occupe son coeur et, plus cyniquement, en espérant pondre un article susceptible de le sortir des ornières pécuniaires où il se trouve, en appuyant sur la crainte qu'un tel massacre ne soit que le premier d'une série et que la prochaine victime pourrait appartenir à un monde plus "fréquentable" qu'une vieille prostituée décatie.

Hervé Gagnon, que je découvre avec ce roman, construit son intrigue avec efficacité. J'ai trouvé malgré tout certains aspects trop tirés par les cheveux (notamment le dénouement). Il n'empêche que j'ai suivi avec intérêt les pérégrinations de Joseph Laflamme sur les traces du mystérieux tueur qui recouvre de sang les chaudes nuits estivales montréalaises. le journaliste a une personnalité attachante, tout comme Emma, sa soeur célibataire et très droite. Sous ses airs de vieille fille bigote se cache un tempérament digne d'admiration.

De surcroît, le récit nous permet d'apprendre quelques petites choses sur les origines de la franc-maçonnerie et sur son organisation, notamment au Québec où se retrouvent des frères d'obédience rituelle anglaise et d'autres appartenant à des loges liées au Grand Orient de France. Un univers ésotérique et secret qui entraîne fantasmes complotistes ou sectaires. Disposant de peu de connaissances solides en la matière, le livre d'Hervé Gagnon me motive à chercher un ouvrage sérieux sur ces francs-maçons qui se rattachent symboliquement aux corporations des bâtisseurs de cathédrales.

Même si La légende de Jack n'est pas un roman inoubliable, je suivrai avec plaisir le duo fraternel et le Québec de la fin du XIXème siècle dans de prochaines enquêtes de Joseph Laflamme.
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La légende de Jack l'éventreur est un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre et suscite toujours autant de spéculations sur l'identité de cet homme qui assassina et mutila des prostituées avant de disparaître dans la nature.

Dans ce roman qui se déroule au Canada en 1891, une prostituée est retrouvée morte et mutilée. Un jeune journaliste, Joseph Laflamme, en quête d'un scoop qui pourrait arrondir ses fins de mois (et même ses mois tout courts) s'intéresse à ce fait divers qui le met sur la piste d'un ordre de francs-maçons. Un deuxième meurtre commis dans les mêmes conditions que le premier confirme la piste de Laflamme et le voilà, presque malgré lui, entraîné à la poursuite d'un tueur qui pourrait être le fameux Jack l'Eventreur lui-même.

Joseph est aidé dans cette quête par sa soeur Emma et par d' anciens inspecteurs de la Scotland Yard, persuadés que Jack l'Eventreur a traversé l'Atlantique et qu'il sévit dans les rues de Montréal.

J'ai bien aimé cette intrigue même, si au début, j'ai été un peu déroutée par l'intrusion de la Franc-maçonnerie dans l'histoire n'étant pas particulièrement attirée par l'ésotérisme et les complots de toute nature. En plus je n'y connais rien, il m'a donc été difficile de savoir si ce qui dit Hervé Gagnon relève du pur fantasme ou s'il y a des bribes de vérité dans l'organisation de cet ordre mystérieux. de même, j'ai trouvé que la fin était un peu tirée par les cheveux mais l'ensemble est bien écrit et rythmé.

Si vous voulez connaître une énième version sur l'identité et les raisons des meurtres épouvantables de Jack l'Eventreur, je vous conseille ce roman.
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Hervé Gagnon revisite la légende de Jack l'éventreur en reprenant la thèse de l'implication de la famille royale d'Angleterre et celle de la Franc-Maçonnerie.
Transporté à Montréal, l'histoire prend une coloration particulière.
Le héros est Joseph Laflamme, un journaliste en recherche d'emploi, utilisé comme supplétif par le quotidien le Canadien dont il espère un poste à temps plein. Il vit avec sa soeur Emma dans un immeuble vétuste dont il assure à ses heures, l'entretien pour le compte de Mme Lanteigne la propriétaire.
Joseph est amoureux d'une prostituée, la jeune Mary O'Gara.
"— Un jour, Mary, je te sortirai d'ici et je prendrai soin de toi, dit-il avec conviction en se rhabillant à contrecoeur.
— Mon pauvre Joseph, soupira-t-elle avec une affection qui semblait sincère, tout en lui caressant la joue. C'est ce que tu dis toujours… Mais tu n'arrives même pas à subvenir à tes propres besoins.
Il s'interrompit et la regarda.
— Un jour, tu seras à moi, affirma-t-il."
Il est impliqué malgré lui dans l'enquête sur les meurtres de deux prostituées à Montréal. Cette implication fait qu'il produit des articles à même de faire revenir le lectorat au quotidien le Canadien qui connait quelques difficultés.
Une histoire agréable à lire, pour ses personnages, et la façon dont l'intrigue est construite.
Joseph et Emma se battent au quotidien pour améliorer leur situation guère brillante et se retrouvent au coeur d'une enquête difficile dont ils se sortiront non sans mal, malgré le problème de Joseph avec l'alcool.
"Il avait de plus en plus soif. Un verre de gin serait le bienvenu. Il suffisait de s'arrêter cinq minutes quelque part. Il pressa volontairement le pas et se raisonna. Il était à peine passé midi et il en avait déjà bu quelques-uns à l'hôtel Saint-Laurent. Cela devrait suffire, sinon Emma allait encore lui reprocher d'empester le fond de bouteille, et elle aurait raison."
Jack l'éventreur s'est-il vraiment déplacé à Montréal ou est-ce un imitateur qui met la police sur les dents ?
Vous le saurez en lisant la légende Jack


Lien : https://camalonga.wordpress...
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Un bon petit polar historique québécois, nerveux, agréable . Bon d 'accord quelques (gros) défauts l'identité du tueur est vite transparente , ses motifs rappellent par trop ceux du film de Meurtre par Décret( film de 1979 avec Christopher Plummer en Sherlock Holmes et James Mason en Watson) dont ce livre est pour la solution un copier- coller .La toute fin est un peu capilotracée , mais je me répète un bon moment de lecture sans prétention
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Des meurtres commis à Montréal ressemblent à ceux de Jack l'Eventreur et impliquent les Francs Maçons. Joseph Laflamme, journaliste raté, saute sur l'occasion de donner un nouveau départ à sa carrière.

J'avais arrêté ma lecture du pitch à « Jack l'Eventreur » et « Montréal » (il faut que j'arrête de faire ça et que je lise bien tout en entier, à l'avenir Laughing), si j'avais su qu'il y aurait des histoires de sociétés secrètes, je ne l'aurais pas lu…

La 1e moitié m'a paru longue, ensuite quand ça devient plus palpitant c'était trop tard, j'avais compris qui se cachait derrière l'Eventreur. Dans l'ensemble j'ai trouvé que l'auteur passait trop de temps à nous donner des infos sur les Francs Maçons et que du coup le reste était trop simpliste et les personnages trop clichés. Et beaucoup de points de l'intrigue ressemblaient à L'Aliéniste (je parle de la série, n'ayant pas lu les livres), je trouve. Pour finir, la conclusion était hyper décevante.

Rien à signaler pour ce qui est de la plume. Elle n'a rien de spécialement marquant, mais elle fait le job. ça se lit bien, c'est fluide.

Bref, une déception. Je ne pense pas lire les autres tomes de la série.

Si vous avez lu ce livre ou d'autres enquêtes de Joseph Laflamme, ça m'intéresserait de savoir si vous avez le même ressenti que moi ou si vous pensez que je suis passée à côté de quelque chose qui en valait la peine
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Les étiquettes de « La Légende de Jack » nous présentent ce roman comme un polar, un roman policier, et même comme un roman policier historique.

J’ai trouvé spécial que sur les 20 critiques de ce roman il n’y ait que 4 critiques québécoises. Parce que moi, c’est en tant que Québécois que j’ai pu apprécier le rôle de Joseph Laflamme.

Joseph Laflamme est loin d’être ce héros spectaculaire et rusé. C’est un pauvre petit « Canadien français » comme on les appelait à cette époque. Né pour un petit pain, il se fait régulièrement humilier par l’éditeur du journal Le Canadien qui ne lui achète jamais de nouvelles, oui parce que les journalistes étaient payés à la pièce et le seul journaliste attitré etait Sauvageau.

Joseph Laflamme est alcoolique pour pouvoir supporter son sort et sa sœur coud des vêtements à la maison pour leur assurer une maigre pitance. Leur logement se trouve dans le hangar de la maison transformé en logement.

C’est en pensant que la victime est sa travailleuse de sexe qu’il s’est rendu à l’hôpital et a pu se faire décrire l’horreur ce meurtre. C’est aussi par hasard qu’un témoin du meurtre lui a parlé lorsqu’il est allé sur le site du meurtre pour en apprendre plus. C’est aussi par hasard qu’il a découvert un des élément important du meurtre.

C’est justement cette vie de raté qui fait de lui un véritable héros, celui qui tout en étant mort de peur, continue à affronter le danger. Aussi par amour, par amour pour cette travailleuse du sexe et pour sa sœur.

Rapidement, ce roman devient un suspense et tout nous laisse croire que ce petit « Canadien français » n’est rien en comparaison de Jack l’éventreur.

Ce roman devrait être lu par les moins de 50 ans qui ne savent absolument pas quelle vie avaient leurs parents…
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Il avançait lentement, tournant la tête d'un côté et de l'autre, à la recherche des lieux que Sauvageau avait mentionnés avec une désinvolture choquante, comme si la victime valait moins qu'un chien égaré. Certes, il s'agissait d'une fille perdue, mais la Marie-Madeleine des Évangiles avait exercé le même métier et Jésus l'avait lavée de tous ses péchés. De toute évidence, les putains de Montréal n'avaient pas droit à autant de charité chrétienne, malgré tous les clochers d'églises, les couvents, les curés donneurs de leçons et les fidèles bien-pensants dont regorgeait la ville. L'hypocrisie ne semblait avoir aucune limite. De toute façon, Joseph détestait les curés et tout ce qu'ils représentaient. Ils avaient marqué son enfance au fer rouge et il savait de quoi ils étaient capables.
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Le plus triste dans tout ça, reprit-il en remettant la bouteille sur le comptoir avant de reprendre sa serviette, c'est que tout le monde s'en fiche, de Martha. Ces filles-là sont transparentes. Elles existent, mais on ne les voit pas. On se contente de regarder à travers. Pourtant, elle n'aurait pas fait de mal à une mouche. Elle ne demandait que quelques repas par jour et un lit pour la nuit. Si elle avait un mari et des enfants, ils ont fait une croix sur elle depuis longtemps. Même ses meilleurs clients vont simplement se payer un autre cul sans penser à elle. Quant à la police...
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Évidemment, dans les institutions catholiques, ces ouvrages sont interdits, au point qu’ils ne sont même pas conservés à l’index. Il faut protéger l’âme des fidèles, tu comprends ? Et surtout, les curés veulent préserver le contrôle qu’ils exercent sur leurs ouailles. Imagine l’anarchie s’ils se mettaient à penser librement dans une loge !
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Le dortoir des grands était toujours si sombre. Il ne s’y trouvait qu’une veilleuse, posée sur une table, à chaque extrémité de la longue pièce remplie de lit alignés contre les murs. Dans chacun dormait un garçon qui avait l’âge où l’on quitte l’enfance pour devenir un homme. La nuit, ils étaient surveillés par des frères qui s’installaient dans la petite pièce du fond et faisaient des rondes. Et souvent au matin, un des garçons avait honte. Il suffisait de voir la façon dont il baissait les yeux pour le savoir. Personne ne disait rien. Tout le monde comprenait. Tout le monde avait eu honte au moins une fois.
La porte du surveillant grinça et la lumière qui éclairait la petite pièce se répandit dans le dortoir. Comme les autres, Joseph, crispé par l’angoisse sous ses couvertures, fit semblant de dormir en se concentrant pour respirer lentement.
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Vidéo de Hervé Gagnon
Trois entre­vues en solo et en rafale avec des auteurs autour d'un même sujet: la musique dans la lit­téra­ture. Quand des auteur·rice·s men­tion­nent des titres musi­caux ou ajoutent des paroles dans leurs pages, cela ampli­fie notre com­préhen­sion de l'univers du livre et nous amène sou­vent vers la nos­tal­gie. Pour dis­cuter de musique dans la lit­téra­ture québé­coise, le Salon a invité Hervé Gagnon (Cross­roads: la dernière chan­son de Robert John­son), Richard Ste-Marie (Stig­mates) et Marie Hélène Poitras (La désidéra­ta) à des entre­tiens express. Ani­ma­tion: Valérie Roberts.
Avec: Hervé Gagnon, Auteur·rice Marie Hélène Poitras, Auteur·rice Richard Ste-Marie, Auteur·rice Valérie Roberts, Animateurrice
Livres: Désidérata (La). Stigmates Crossroads
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
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