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EAN : 9782266307192
336 pages
Pocket (06/02/2020)
  Existe en édition audio
3.8/5   1368 notes
Résumé :
Ils ont trois jours à San Francisco. Trois jours pour écrire leur histoire. Que feriez-vous si un fantôme débarquait dans votre vie et vous demandait de l'aider à réaliser son vœu le plus cher ? Seriez-vous prêt à partir avec lui en avion à l'autre bout du monde ? Au risque de passer pour un fou ? Et si ce fantôme était celui de votre père ? Thomas, pianiste virtuose, est entraîné dans une aventure fabuleuse : une promesse, un voyage pour rattraper le temps perdu, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (230) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 1368 notes
Thomas, jeune pianiste, a perdu son père cinq ans plus tôt.
Seul dans l'appartement de sa mère, son père lui apparaît et lui formule une demande bien difficile à réaliser.
Thomas va devoir récupérer l'urne avec les cendres de son père et joindre San Francisco où a lieu l'enterrement d'une personne chère au coeur de son père.
Cela donne lieu à des scènes traitées avec énormément d'humour.
Une romance platonique du côté du père, une romance qui commence du côté de Thomas.
Une écriture tout en douceur, manquant un peu de mouvement pour moi.
La rencontre entre le fils et le fantôme du père durera trois jours.
J'ai particulièrement apprécié la question de Thomas, petit garçon qui demande "Dis, papa, qu'est-ce que c'est qu'être père ?". Raymond, le papa se retrouve le bec dans l'eau, il ne sait que répondre. La réponse viendra bien plus tard et tombera sous le coup de la logique et de la simplicité.
Le roman était déposé comme à mon habitude dans le coin salon et ma petite-fille a admiré la couverture et les illustrations à l'intérieur. J'ai appris par le blog de Lily que ces jolis dessins étaient réalisés par l'épouse de Marc Levy. J'ai particulièrement aimé le cablecar de San Francisco très fidèle à la photo que j'avais reçue de mon petit-fils en voyage en famille sur la côte ouest.
Un livre bien agréable à lire : voilà deux fois que je me retrouve en compagnie de fantômes. L'an passé, c'est avec Fanny Flag dans "Nous irons tous au paradis" que j'avais passé un petit temps dans un cimetière où les morts communiquaient entre eux.
Ma foi, pourquoi pas ?
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Je me souviens de mes années de fac de lettres, où l'on s'extasiait sur l'interview d'un obscur auteur péruvien qui revendiquait une écriture simpliste, avec sujet, verbe, et en de rares occasions le complément, les jours de fête. Il ne travaillait pas son texte, et c'était de là que venait la vraie beauté, l'ambre était si belle de ne pas avoir été taillée. Son art était de ne pas en avoir, son oeuvre était une Vénus magnifique de ses jambes feuillues, un gros caillou trop beau pour être sculpté. C'était merveilleux que de voir une littérature étrangère, avec ses relans exotiques en concertos de flûtes de pan, s'adresser à tous, dépourvue d'artifices et de prétentions. L'intelligibilité et la simplicité étaient les seules conditions du beau, et on le répétait sans s'inquiéter d'avoir porté Proust au pinacle le matin même. On était très occupés à être incohérents. A côté de ça, je m'étonnais qu'on trouve toujours le temps de planter un poignard dans le dos, dans la cuisse, dans le ventre, dans la jugulaire de Marc Levy. On ne ratait pas une occasion de l'assassiner. Oser le citer suffisait à nettoyer les narines de toute la salle d'un soufflement insolent. On offrait volontiers notre admiration à des oeuvres qui méritaient à peine qu'on s'y attarde, aussi étions-nous épuisés de bons sentiments lorsque l'on en venait au cas Levy. Pour lui, on n'avait gardé que du dédain. Ce devait être quelque chose que cet auteur-là. Etre conspué par des gens qui aimeraient n'importe quoi du moment que l'auteur vienne d'un pays pauvre, et c'était encore mieux s'il était édenté, quoi qu'il écrive, sans jamais réussir à leur décrocher un compliment, il fallait être vraiment catastrophique. On adorait même le Renaud des mauvais jours. Mais lui, ce Levy-là, on ne lui aurait pas tendu la main pour le sauver d'une noyade au milieu des requins.

Pour être honnête, j'ai toujours eu la curiosité, par bête esprit de contradiction sans doute, de lui laisser sa chance, et d'un jour enfin lire l'un de ses romans, et de préférence sans attendre d'avoir la quarantaine, d'avoir inscrit mon troisième et dernier né au collège et de virer de sexe, comme il paraît que ce sont les conditions nécessaires à l'appréciation de son oeuvre. Je ne l'avais jamais lu, pas même une quatrième de couverture, pas même une ligne, mais je m'étais fait mon idée sur le cas Levy. C'est que la littérature, quand on en parle entre gens sérieux, est pareille à l'homme : chez les autres, chez les "petits" qu'une admiration inconditionnelle et exagérée dissimule mal un étouffant complexe de supériorité, on l'aime crasseuse et en guenilles ; on l'applaudit quoi qu'elle fasse comme on lui taperait dans le dos en la félicitant de son rot. Mais chez soi, les bonnes manières et le veston sont de rigueur, et gare à celui qui intervertirait la place du couteau et de la fourchette. J'en étais convaincu : en vrai, un Marc Levy, ce ne devait pas être si mal, et sûrement ne lui tapait-on dessus avec un tel acharnement que parce qu'il était populaire, accessible à cette ménagère qu'on méprisait comme s'il s'agissait d'une espèce inférieure, aussi parce que son talent l'avait rendu si riche et qu'il avait vendu plus de copies que tous les conférenciers réunis, qui s'acharnaient pourtant à produire semestriellement des recherches que nous achetions pour leur faire plaisir - avaient-ils seulement d'autres clients que leurs élèves, qui ne les citaient que pour s'offrir des points supplémentaires sur leurs copies ?

De ce que j'en avais compris, Marc Levy, c'était non seulement quiche et de mauvais goût, mais le degré zéro de la littérature. Son oeuvre était si cul-cul la praline, si factice, si inconsistante, si tout ce qu'il ne faut pas, qu'on dégueulait son nom comme on recracherait un vieux reste de Big Mac déterré d'un fond de poubelle. le type devait être si niais que c'était à peine s'il tenait son stylo du bon côté, peut-être oubliait-il de retirer le capuchon, et son éditeur devait deviner les mots froissés par le cul du crayon sur la page. le portrait était si peu flatteur, que je ne pouvais qu'être surpris en bien. On m'avait promis l'enfer, j'allais donc lire un Marc Levy, et passer un moment paradisiaque en sa compagnie.

C'est paradoxalement parce qu'on m'avait trop mis en garde que j'en attendais beaucoup, et que le retour à la réalité ne pouvait qu'être brutal.
Le point positif, c'est que Marc Levy n'est pas un diable ou un malfaisant qui porterait tort à la littérature. Son style est non seulement efficace, mais il est bien plus travaillé que je ne l'aurais soupçonné. C'est que c'est fichtrement bien écrit, par moments ! Certains enseignants-chercheurs de ma connaissance ont de quoi être envieux de son style. Il y a de belles phrases, des images qui épaississent par centaines un imaginaire fourni ; il y a de l'humour, parfois bien senti. Et pourtant, rien dans Ghost in Love n'est plus excitant qu'un téléfilm M6, et encore, je ne parle même pas des meilleurs ; le fantôme, à la limite, les téléfilms n'en auraient pas le budget. le reste...

On voit tout venir à mille kilomètres, quand bien même on serait très myope, les aveugles eux-mêmes sentent les péripéties arriver avec trois jours d'avance en écartant leurs doigts en baguettes de sourciers, mais là n'est pas le problème. Même les plus jolis paragraphes sont creux. Marc Levy met tout en oeuvre pour bâtir un univers chic et bourgeois, mais même le verre le plus fin, au pied le plus élégant répond comme un gobelet en toc' dès qu'on le menace d'un coup de cuiller ; rien n'a de texture, rien n'est palpable dans les vies mouvementées de ces musiciens largués de Vienne à Pragues ou Milan chaque samedi matin, aux comportements faussement excentriques, faussement réservés, faux tout simplement. Ce ne sont pas des personnages mais des ébauches, des caricatures au trait facile, auxquelles l'auteur attend de nous qu'on s'y attache, sûr de l'empathie de son lecteur, et trop confiant dans la redoutable force de séduction des histoires d'amour. Autour de son amourette, Marc Levy ne sait pas s'arrêter quand il le faudrait, il rajoute toujours une blague de trop, un cliffhanger de trop, un sentiment de trop, et finit par être lourd ou maladroit presqu'à chaque fois qu'il démarre bien ; à sa manière, il en fait des tonnes, transforme ainsi ses personnages en créatures aussi superficielles que leurs voyages trop nombreux pour être mieux que des escales. Ces quelques hommes et femmes, qui tiennent pourtant le roman sur leurs seules épaules, ne sont pas plus épais que leurs vies faites de coups de vent. Lorsque la mère du héros nous sort la carte de la mère décontractée fumant son joint, le tout avec des dialogues qui essaient de tendre vers le branchouille sans y arriver mieux qu'un vieillard qui nous répète combien il aime les djeun's, ce n'est plus du M6, mais carrément du W9. Les coïncidences s'enchaînent, et certaines incohérences sont si grossières qu'elles dérangent la lecture. Une à une l'écrivain raye les facilités de son cahier des charges ; voilà, ça, c'est fait. Et ça aussi. Une petite pique envoyée à Trump, cosmétique comme le reste, nous ferait presque croire que lui, Marc Levy, et ses personnages riches, talentueux et célèbres, sont à ranger dans la masse des "étrangers" rejetés, opprimés, persécutés de l'autre côté du mur américain. Attrapez-moi un mouchoir que je m'éponge la joue, j'ai une poussière dans l'oeil. A chaque fois qu'on tient un passage franchement sympa, on dégringole. 6ter n'est pas loin.

Cette histoire de fils accompagné en Amérique par son fantôme de père dans une quête improbable était pleine de promesses à peine tenues, jamais dépassées. Les quelques belles lignes de dialogues sont anéanties par les échanges faiblards qui suivent. Si le style est généralement toujours très au-dessus de ce que j'imaginais, le contenu varie, un coup c'est franchement bon, un coup c'est franchement mauvais. On s'énerve quand le propriétaire d'un Airbnb commente le départ du héros, ce type étrange qui parle tout seul, en déclarant à sa femme "c'est comme s'il avait une aura autour de lui", comme ça, gratuitement. Les improbabilités les plus vulgaires sont évacuées d'une ligne parfois drôle, parfois pas, qui ne réussissent en général qu'à nous faire savoir que l'auteur est conscient des trous béants dans son gruyère d'histoire, mais qu'il a simplement décidé de passer outre. En définitive, la satisfaction passée de constater que Marc Levy est un digne auteur et non le tâcheron qu'on m'avait promis, sans m'être complètement ennuyé, je ne suis arrivé au bout de ce livre qu'en me forçant, que pour satisfaire cet esprit de contradiction qui m'avait déjà lancé sur ses premières pages. Plusieurs fois au cours de ma lecture, j'ai dû me boucher les yeux, les oreilles et la conscience, et pousser un cri pour accepter ce qui se passait sans broncher. N'allez pas en déduire le pire pour autant ; le contenu n'est pas toujours significatif du contenant, c'est un livre plutôt bien fait, et sa lecture est loin d'être une torture. Je mentirais de dire que je l'ai détesté, mais je ne serais pas plus honnête de prétendre que je l'ai mieux aimé qu'un téléfilm agréable mais trop long, un peu malaisant parfois. J'aurais adoré conclure que c'était génial, sublime, brillant de bout en bout, mais juste non. C'est un auteur que je compte lire encore, avec déjà la crainte d'avoir à me forcer pour en voir la fin, en espérant tomber sur mieux. Mais certainement pas une lecture que je regrette. C'était moyen, voilà tout.
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Après avoir lu un thriller très noir (HS7244), j'avais besoin de douceur et de magie. C'était le bon moment pour lire le dernier livre de Marc Levy.


Le père de Thomas est décédé depuis cinq ans, lorsqu'il se manifeste à Thomas. Il a besoin d'aide pour réaliser un de ses voeux les plus chers. Pour cela, il leur faut aller à San Francisco. Ils vivent trois jours d'une grande intensité.


J'ai adoré Ghost in love. Deux niveaux de lecture sont possibles. J'ai eu envie de croire à celui que les mots disaient, à celui qui n'est possible que par la magie de l'amour. Marc Levy m'emmène où il veut, je le suis, je me laisse porter et je crois à tout ce qu'il me dit. S'il écrit que Thomas prend l'avion avec son père décédé, je vois la scène. Mais derrière l'aventure merveilleuse de ce père et ce fils, Marc Lévy parle des non-dits, de cette pudeur qui empêche de parler de nos sentiments lorsque nos proches sont encore là. Faut-il espérer une nouvelle chance pour les exprimer ? Ce roman donne envie de profiter de ceux que l'on aime tant qu'ils sont encore là. Il montre aussi qu'au-delà des paroles, il y a les actes. Les plus belles preuves d'amour se trouvent dans l'attention que l'on nous porte.


J'ai lu Ghost in love en moins de 24 heures. Ce rappel des premiers romans de Marc Levy est un conte merveilleux, empli d'humour, et que j'ai refermé avec tendresse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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J'ai découvert Marc Lévy lors de la sortie de son premier roman « Et si c'était vrai » que j'vais particulièrement aimé pour l'originalité du sujet.
Vingt ans plus tard, je découvre son 20ème opus.
Pourquoi une si longue séparation entre nous ? Par manque de temps probablement, trop de livres qui s'entassent sur mes étagères sans que je trouve le temps de les lire.
Une chose est sûre c'est que ce n'est pas un snobisme littéraire qui m'a fait bouder un auteur aussi aimé que critiqué.
Moi j'aime et je ne me prive pas du plaisir de le dire.
« Ghost in love » dont je n'attendais rien de plus que de passer un bon moment, sans prise de tête a parfaitement réussi.
J'ai beaucoup aimé cette histoire de fantôme qui n'hésite pas à venir troubler la vie de son fils dans le seul but d'être réuni pour le restant de sa mort à la femme qu'il aime.
C'est drôle, c'est tendre, c'est pétillant, c'est un agréable moment de détente sans prise de tête et ça fait du bien.

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Cette année, j'ai voulu renouer avec les auteurs que j'affectionnais il y a quelques années, lors de leurs premiers romans. J'ai donc lu le roman de Guillaume Musso, La vie secrète des écrivains, et j'ai voulu aussi tenter celui de Marc Levy. Ces deux auteurs publient souvent en même temps chacun un nouveau livre. J'ai apprécié celui de Musso, il ne me restait plus qu'à tenter le nouveau Levy pour savoir si j'étais réconciliée avec eux ou pas. le gros reproche que je leur fais était qu'ils ne savaient pas se renouveler et j'avais parfois l'impression de lire toujours un peu les mêmes histoires d'une année à l'autre. Chose qui se vérifie avec ce roman, puisqu'il va s'agir de fantôme et de revenant, comme dans ses premiers romans.

Thomas est pianiste. Il est célibataire, son père est mort cinq ans auparavant. Celui-ci va apparaître à Thomas un soir où il aura abusé des cigarettes hors normes de sa mère. Il prendra cette apparition pour un désagrément de ce qu'il a fumé. Mais lorsqu'il verra son père revenir et surtout lui parler, Thomas sera bien obligé d'accepter qu'il se trouve en face de son père. Celui-ci va avoir une requête on ne peut plus originale à faire à son fils. Il va charger Thomas de retrouver une personne importante pour lui et lui confier une mission afin de pouvoir vivre dans l'au-delà en paix. Thomas quitte donc Paris avec son père pour se rendre à San Francisco. Ils ont trois jours pour mener à bien cette mission, qui ne va pas être de tout repos pour le fils. Ce voyage sera aussi l'occasion pour les deux hommes de discuter ensemble et de se dire enfin ce qui a été caché pendant leurs vies communes.

Je crois qu'on aimerait tous pouvoir voir rien qu'une fois une de nos personnes disparues qui nous sont chères, et pouvoir lui dire ce qu'on n'a jamais pu faire de son vivant, et surtout leur répéter qu'on les aime. J'aimerais tellement pouvoir le faire avec mon père. Pour ça, j'ai envié Thomas. Il a une seconde chance de pouvoir mettre à plat ce qu'il a vécu avec son père. On ne peut qu'être touchés par Thomas et son père, leur histoire donne envie de penser qu'il existe encore quelque chose après la mort. C'est le grand rêve de tout être humain. Même si je suis convaincue qu'il n'y a rien du tout, j'aime à penser que je me trompe parfois, c'est d'ailleurs certainement pour ça que je me surprends à parler toute seule aux photos de mes personnes disparues.
Ce roman est donc bourré de beaux messages filiaux, plein d'amour, d'espoir. L'espoir de vivre sa vie autrement une fois que les histoires anciennes sont réglées, l'espoir de pouvoir dire à l'autre encore une fois qu'on l'aime. Les situations cocasses vont se succéder. Je me suis demandée plus d'une fois comment Thomas allait réussir à mener à bien sa mission. Les réparties entre le père et le fils sont très souvent pleines d'humour et apportent de la légèreté à l'histoire.

C'est bien sûr toujours bien écrit. Marc Levy a un style qui permet de lire rapidement et surtout il arrive à intéresser assez le lecteur pour qu'il n'arrive pas à lâcher son livre avant d'en savoir la fin. Je ne sais pas quel est cet ingrédient spécial qu'il peut bien mettre dans l'histoire pour en faire quelque chose d'addictif. Par contre, j'ai trouvé qu'elle manquait un peu de consistance. Pour moi, il y a beaucoup trop de dialogues, qui empiètent sur les descriptions des décors ou de l'atmosphère. Ce qui a fait également que la lecture s'est faite vite aussi. Je dois bien avouer que ça m'a gâché un peu ma lecture, j'aurais aimé avoir plus d'introspection au niveau des personnages, pour encore mieux s'imprégner d'eux. Quand je fais le bilan à la fin de ma lecture, je trouve vraiment qu'il manque de densité et de consistance à l'histoire globale.

Je regrette aussi un peu d'avoir pu deviner trop facilement le déroulement du roman dès le début. Je me suis doutée de certains faits qui devaient arriver et de la fin. Ce qui est intéressant a donc été de voir comment l'auteur allait amener tout cela. Cela s'est fait avec plein d'humour, de bons sentiments et d'amour. J'ai été étonnée aussi de voir comment j'acceptais aussi facilement l'irrationalité de l'histoire. Un fantôme qui prend un avion, qui se déplace dans un taxi, qui arrive à toucher une personne, tout ça dit comme ça paraît totalement improbable, et pourtant ça ne m'a pas choquée en lisant. Tout ça est présenté tellement naturellement par l'auteur qu'on a l'impression que ça pourrait arriver dans la réalité. Quand j'y pense maintenant que j'ai fini, je me demande encore comment j'ai pu encore marcher dans cette illusion.

Mais malgré tout cela, je ne peux pas nier que j'ai passé un bon moment, même si je me doutais de là où allait me mener l'auteur. Malheureusement, ce roman ne m'a pas entièrement réconciliée avec l'auteur. Peut-être que ce n'était pas le bon roman, j'aurais peut-être dû éviter une histoire de revenant. Je verrai bien l'année prochaine selon le résumé, si je tente à nouveau de lire ou pas. Heureusement, il s'agit ici d'un emprunt à ma médiathèque et non d'un achat. Ayant lu les publications des deux auteurs à succès, j'ai largement préféré celui de Guillaume Musso, plus riche, plus dense et plus complexe.
C'est dommage pour ce roman, je suis peut-être passée à côté. Il m'a offert un moment de détente, et c'est malgré tout ce que l'on recherche en premier dans une lecture. Je suis persuadée qu'il a su trouver son public et enchantera les lecteurs inconditionnels de l'auteur. Il ne restera pas aussi marquant qu'un autre de ses romans, comme Et si c'était vrai par exemple, il sera dans les bonnes lectures de l'année.
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critiques presse (3)
Ce 20e roman, délicieux du début à la fin, est une invitation à suivre Thomas, un pianiste talentueux, dans une quête extraordinaire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Lexpress
13 mai 2019
Léger et drôle, servi par des dialogues qui font souvent mouche, le nouveau roman de Marc Levy, un auteur souvent adapté au cinéma, fait parfois penser aux meilleurs comédies de l'âge d'or d'Hollywood.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
12 avril 2019
Ce sera le vingtième titre de l’auteur à succès, qui renoue avec la veine de son premier roman paru en 2000, Et si c’était vrai... qui avait connu un succès immédiat en France et à l’étranger.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (117) Voir plus Ajouter une citation
- J'ai trouvé ce qui ne va pas chez toi. Tu ne ris pas assez, mon fils.
- Je sais déjà ce que tu vas me dire : on ne vit qu'une fois.
- Ah non, ça aussi c'est une gigantesque escroquerie. La vérité c'est qu'on ne meurt qu'une fois, en revanche, on vit tous les jours. Alors, cesse de faire cette tête d'enterrement.
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-Quand je venais te border dans ta chambre avant d'aller me coucher, tu faisais toujour's sem- blant de dormir. Et tu plissais si fort les yeux que je me mordais les lèvres pour ne pas rire. Je ne voulais pas te décevoir, tu te donnais tellement de mal. Il t'arrivait souvent d'avoir oublié d'éteindre Alors, je repartais bouquiner dans mon bureau ta lampe de poche. La lumière traversait les draps. guettant le moment où tu dormirais vraiment pour revenir te l'ôter des mains. Tu sais, Thomas, Si je pouvais rester plus longtemps, si j'en avais le droit, je ferais attendre Camille. Les dernières années de ma vie, tu me manquais terriblement et ai la certitude que tu vas me manquer encore plus.
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Thomas l'appela pour lui proposer de dîner dans le bistrot de son choix. La soirée ne s'annonçait pas réjouissante, mais il y avait de bons côtés à écouter son camarade se lamenter. Les malheurs de vos proches vous rappellent que votre vie ne va pas si mal et leurs déboires sentimentaux, qu'être célibataire a aussi des avantages.
Ils se retrouvèrent chez l'Ami jean, le restaurant préféré de Thomas à Paris. Serge râla d'avoir été installé à une table commune, pas l'idéal pour se confier, mais Thomas le rassura sur ce point. Leurs voisins de droite étaient japonais et ceux de gauche probablement australiens à en juger par leur accent.
Au cours du repas, Thomas fit preuve d'un stoïcisme exemplaire. Si ses voisins avaient compris ce qu'il endurait, ils en auraient convenu, mais Thomas avait une aptitude remarquable à s'évader par la pensée. Un talent découvert sur les bancs de l'école. le cancre de Prévert faisait figure d'amateur à côté de lui. C'est peut être ce dont qui en avait révélé un autre. Depuis sa petite enfance, Thomas entendait des mélodies, aussi vivantes que s'il s'était trouvé dans une salle de concerts. Elles résonnaient dans sa tête, comme par magie, et l'invitaient à des voyages imaginaires. Pendant que Serge énumérait les preuves d'indifférence de sa compagne, Thomas se laissa emporter par les impromptus de Schubert.
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- Nous aurions dû passer plus de temps ensemble, dit-il. Rester les meilleurs amis du monde. Je voulais être pour toi un modèle, te façonner à mon image, te transmettre mes valeurs, et cela demandait de garder une certaine distance. Péché d’orgueil d’un homme qui croyait sa vie exemplaire. Mais ce que tu as accompli dépasse toutes mes espérances. Je ne t’ai pas assez dit comme j’étais fier de toi. Pas seulement de l’homme que tu es devenu, mais déjà quand tu étais enfant. Ta détermination, ton courage, l’attention que tu portais aux autres, et cette lumière dans tes yeux qui me laissait à penser que tout était possible.
- Arrête, Papa.
- Chasse cette pudeur qui nous empêche d’entendre les choses qui comptent. Je n’ai pas beaucoup de temps, je sens que je m’efface peu à peu. Alors je voudrais que tu m’écoutes et que tu me fasses cette promesse.
Thomas regarda fixement son père, et promit.
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Thomas se réveilla tardivement, il entendit du bruit dans le salon et trouva son père assis devant la télévision. – Comment tu as fait pour l'allumer ? – Aucune idée, j'y ai pensé très fort et hop ! Les voies des ondes sont impénétrables... Toute une vie de chirurgien pour se réincarner en télécommande, ça en valait la chandelle, n'est-ce pas ?
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