AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Adelino Pereira (Traducteur)
EAN : 9782357204584
455 pages
Editions Hervé Chopin (02/05/2019)
  Existe en édition audio
3.86/5   219 notes
Résumé :
La vie du mystérieux Arménien qui a régné sur le monde du pétrole et sur celui de l'art.

Alors que l'Empire ottoman s'effondre et que les Arméniens sont persécutés, la famille du jeune Kaloust se réfugie à Constantinople.
Le garçon, déjà connu pour son intelligence hors du commun, est émerveillé par la capitale
du Bosphore et se pose pour la première fois la question qui allait le poursuivre toute sa vie :
" Qu'est-ce que la beaut... >Voir plus
Que lire après L'homme de ConstantinopleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 219 notes
5
10 avis
4
13 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis
L'ouvrage que nous propose l'auteur portugais est, d'après l'encyclopédie en ligne, inspiré de la vie de Calouste Gulbenkian, un arménien roi du pétrole et autodidacte de la pensée artistique raffinée et libérée. Tous les commentaires qui suivent concernent donc le personnage fictif de Kaloust Sarkisian, héros de ce roman très bien écrit.
Si vous souhaitez le lire, stoppez ici, sinon c'est du divulgâchis.

Un beau roman sur la turpitude en somme.
Commenter  J’apprécie          474
Lors de la Masse Critique du 11 septembre 2019, j'ai postulé pour plusieurs titres et j'ai coché celui-ci pour plusieurs raisons :

- Attirée tout d'abord pas la couverture et la photo de cette magnifique broche de Femme Libellule de René Lalique que j'ai eu la chance de voir à la Fondation Calouste Gulbekian à Lisbonne.

J'étais donc intriguée de découvrir la vie de ce millionnaire qui a rassemblé tant de richesses dans ce musée extraordinaire.

Autre raison d'avoir postulé pour ce livre, la ville légendaire de Constantinople et de toute la richesse de cette ville que j'ai eu aussi la chance de visiter.

J'étais donc très heureuse d'avoir obtenu ce livre, merci à Babelio et aux éditions Hervé Chopin et j'étais curieuse de découvrir la vie de Calouste Gulbekian.

Le livre débute avec la mort de Calouste Gulbekian et dans la fiction de JR Dos Santos ce sont les mémoires que le père à laisser à son fils Krikor qui vont nous permettent de découvrir la vie de cet homme.

Nous remontons le temps en découvrant l'enfance de Calouste dans une première partie s'intitulant "L'Orient" .

"La vie est l'enfance de notre immortalité " Goethe

Né à Trézibonde de parents arméniens, ils vont très vite s'installer à Constantinople, ville de tous les possibles.

L'enfance de Calouste n'est pas forcément très douce et même si le niveau de vie de la famille est aisée, leur condition d'Arménien chrétien va vite être un problème au sein d'une communauté essentiellement musulmane.

Son père est extrêmement exigeant, Calouste doit viser la perfection et jamais se contenter d'être deuxième et encore moins d'être moyen ! Nous comprenons que cette enfance exigeante va façonner un homme certes intelligent mais très dur !

J'ai aimé cette première partie à la découverte de son enfance et de l'histoire des arméniens à Constantinople. (l'histoire se répète encore...).

Par contre si l'enfant qu'il était m'a attirée, j'ai beaucoup moins aimé l'homme qui en est né.

Non, avouons que cet homme ne m'a pas charmé, loin de là ! Toute sa vie est tournée vers sa réussite sociale et les moyens pour y parvenir me sont apparus quelque peu détestables.

Se marier pour obtenir uniquement un rang dans la "bonne" société. Une vision de la femme dégradante (certes lié fortement à l'époque mais quand même ... Même si le milieu des affaires actuellement n'est peut être pas encore si éloigné de ça...).

Ainsi, si j'ai aimé suivre l'enfant, j'ai eu beaucoup plus de mal à m'attacher à cet homme froid et calculateur à bien des niveaux.

Côté sentiment on ne peu que rester en manque. Calouste finira par se marier et avoir un fils , Krikor. Calouste reproduira l'éducation qu'il a eu... Krikor prendra-t-il le même chemin que son père...

Dans l'homme de Constantinople on se retrouve au coeur de tractations politico-financières. Nous sommes aussi en pleine évolution d'un monde qui va prendre le virage du pétrole.

Comme je l'ai indiqué au début de mon billet je pensais trouver ici des réponses quant à la naissance de ce collectionneur d'art. Si nous en avons les prémices ici c'est avant tout dans ce livre la construction de cet homme qui va devenir millionnaire.

Mes réponses se trouveront dans le tome suivant annoncé en fin de livre : " Une millionnaire à Lisbonne ".

Mon avis sur cette lecture est mitigé. Si le première partie du livre, les deux autres (le livre compte trois parties) m'ont plus ennuyées. Toutes les tractations financières et politiques en compagnie d'un homme qui se révèle dur et calculateur et ceci dans tous les domaines.

Un rapport aux femmes répugnant, avec une épouse qui est seulement une dote et un rang social et des maîtresses qui sont des femmes achetées à coup de diamants pour raison de santé et écartées quand trop vieilles (au dessus de 18 ans !). Ici pas de sentiments d'amour... La beauté n'est que matérielle chez lui en somme ?

Un homme pour qui acheter et obtenir restent l'essentiel de sa vie.

L'écriture de JR Dos Santos est néanmoins agréable et visuelle et j'ai apprécié me promener en plein Constantinople ou en voyage à bord de L'orient express.

J'espère que le deuxième tome nous révélera un homme plus humain ...

" A quoi ne forces-tu pas le coeur de l'homme, maudite soif de l'or ?" Virgile

Merci encore à Babelio et aux Éditions Hervé Chopin pour ce cadeau !



Lien : https://imagimots.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          358
L'Homme de Constantinople est publié depuis 2013 en portugais et il a fallu attendre 2019 pour qu'une version française soit éditée. José Rodrigues Dos Santos raconte la vie de Caloust Gulbekian, appelé Kaloust Sarkisian dans le roman. On le suit de sa plus tendre enfance à son lit de mort. C'est un vrai roman historique qui traite de nombreux sujets politiques et sociaux. La première partie se passe en Turquie et nous présente la rivalité qui divise les Turcs et les chrétiens arméniens. Ces derniers sont persécutés à cause de leur religion et l'on comprend les fondements du génocide de 1915-1917. Pour ses études, les parents du jeune Kaloust l'envoient en Europe.  Il passe d'abord par Marseille avant d'atterrir à Londres. Là-bas, il se lance dans les affaires et s'assure le mariage qu'il veut grâce à des manigances bien pensées. Kaloust est un homme auquel rien ne résiste. Son intelligence et sa perception du monde lui ouvrent les portes de la réussite : mariage, affaires, politique. 

La deuxième partie du roman aborde des thèmes plus économiques : Kaloust investit dans le pétrole, l'or noir qui fait sa fortune, en même temps qu'il développe une sensibilité à l'art. On fait la connaissance de grands noms de l'époque, tel que Winston Churchill, alors Premier Lord de l'Amirauté. Comme Ken Follett, Dos Santos fait parler d'augustes personnages, ce qui rend le récit réaliste. Les interminables discussions politiciennes sur le pétrole et les capitaux des compagnies pétrolières sont très intéressantes et nous plongent au coeur des problématiques nationalistes de l'époque car le but de l'Angleterre est d'évincer l'Allemagne de la scène internationale. 

C'est un roman aux thèmes différents, des descriptions de Constantinople aux modes de vie londoniens, en passant par les politiques commerciales du début du siècle dernier. Laissez-vous happer par le style à la fois romanesque et journaliste de Dos Santos, et dévorez L'Homme de Constantinople

Seul regret que j'ai eu pendant ma lecture : que l'attrait de Kaloust pour l'art ne soit pas davantage développé. Mais une suite est prévue...

Plus de chroniques littéraires sur :
Lien : http://raisonlectureetsentim..
Commenter  J’apprécie          340
Mais comment me suis-je retrouvé à lire la biographie romancée de Calouste Gulbenkian ?
C'est très simple, Babelio est passé par là. Merci à Masse Critique Littératures et les éditions Hervé Chopin pour l'envoi de cet excellent bouquin :)
Maintenant, j'attends avec très (très) grande impatience la traduction de O Setimo Selo et La Mano del Diablo !

Oubliez le Dos Santos sur la couverture, L'Homme de Constantinople n'a pas plus à voir avec les Tomàs Noronha qu'avec les Harry Potter (même si on reconnait les accents historiques du codex 632).
Ici, point de course-poursuite avec le Big Bang ou la bombe atomique en toile de fond, mais l'ascension fulgurante de Kaloust Sarkisian, jeune homme que personne ne connaissait, qui voit sa carrière décoller après s'être découvert une étrange passion pour l'argent (et sa prof de français), jusqu'aux plus hauts sommets de la géopolitique mondiale.
Toute ressemblance avec un président s'arrête là, puisque les seuls projeeeeets de Kaloust sont d'avoir main-basse sur le pétrole et les plus grands chefs-d'oeuvre artistiques. En deux volumes, J.R.Dos Santos compte bien retracer avec précision l'épopée Sarkisian.

Amoureux de livre d'action, passez votre chemin. le bouquin fait presque 500 pages mais il ne se passe RIEN. le seul moment où le suspense décolle un peu, c'est quand l'Orient-Express a une heure de retard par rapport au planning prévu. Mais qu'a-t-il bien pu se passer ?? Il a déraillé ?? Quelle catastrophe !!! (vérifiez par vous-même si vous ne me croyez pas, c'est vers la page 250). Dès que Kaloust ouvre la bouche, c'est pour parler pétrole, pétrole, pétrole ou art. D'ailleurs, le bouquin ouvre une perspective de réponse très intéressante sur la question Peut-on apprécier les oeuvres d'un auteur lui-même imparfait ? Et clore enfin le débat Céline ou pas Céline.

Personnellement, j'ai adoré ce livre. le pétrole, d'habitude je m'en bats l'oeil et le flanc gauche, mais comme c'est Dos Santos qui est aux manettes, ça change tout. C'est frais, pétillant et délicieux, et c'est plus sain que du Coca. Que ceux qui reprochent à l'auteur sa prose peu talentueuse dans Tomas Noronha lisent L'Homme de Constantinople ! Moi-même, j'ai été étonné, les métaphores ne sont pas forcément la tasse de thé de l'auteur dans les oeuvres précédemment éditées. Je souhaite qu'il poursuive dans cette voie d'écriture, c'est génial !

En somme, vive Sarkisian, et vive Dos Santos.
Commenter  J’apprécie          180
L'auteur J.R. dos Santos a l'habitude de nous offrir des gros pavés littéraires. Il suffit de regarder « Signe de vie » ou tout simplement son dernier livre (« L'homme de Constantinople ») dont je vais vous parler ici, pour s'en rendre compte. Richement documenté, c'est tout un univers qu'il nous livre.

Même si le personnage principal, Calouste Gulbenkian a réellement existé, j'avoue que je n'en avais jamais entendu parler et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Véritable saga familiale, les pages défilent comme un roman d'aventure. J'ai apprécié découvrir un pan de l'histoire du peuple arménien dont je ne connais finalement que très peu de choses. L'histoire de l'Empire Ottoman et de l'évolution de l'importance du pétrole n'ont finalement presque (oui quand même ;-)) plus de secrets pour moi.

Kaloust, notre héros de l'histoire a véritablement su toujours prendre les bonnes décisions aux moments opportuns. Parfois, il ne s'agit que d'une question de timing, de bonnes rencontres mais parfois aussi de savoir prendre des risques quand il le faut.

C'est très riche en descriptions et les personnages historiques évoluent au fil des pages. On ne peut que se rendre compte aisément de tout le travail de recherches et de documentations qui a dû être nécessaire à l'auteur pour nous offrir une telle oeuvre littéraire !

Même si globalement, ce bouquin m'a plu, je l'ai parfois mis de côté pour passer à d'autres lectures. Vu qu'on évolue au fil des années en grandissant avec Kaloust, je n'ai pas eu du mal à m'y retrouver et à reprendre le cours du récit.

Merci à Agnès Chalnot pour sa confiance renouvelée et aux Editions Hervé Chopin pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          220

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En contemplant les invités du cocktail, et en particulier leur pedigree aristocratique, Kaloust ne put s’empêcher de se féliciter de l’excellent choix qu’il avait fait. C’était l’endroit idéal pour son goût croissant pour le raffinement et la beauté.
Commenter  J’apprécie          230
Quand nous contemplons la myriadede diamantsstellairesqui illuminent le ciel nocturne, lorsque nous nous délectons du chant de l'étourneau dans les feuilles d'un platane ou de cette brume vaporeuse qui emplie les rues de Londres d'un mystère cendré, le ravissement émerveillé que nous ressentons nous confirme que le monde est spécial, et que nous aussi, en tant qu'éléments de ce monde, nous sommes spéciaux, bénis par le contact du divin comme si nous-mêmes étions divins. L'univers qui contient ces merveilles nous contient aussi, il vient a nous et nous ne formons qu'un avec lui. La beauté nous confirme de façon subtile que la vie a un sens. Nous ne savons peut-être pas quel est ce sens, mais nous sentons, grâce à la tangibilité de la beauté, qu'il existe, et c'est pour cela, mon cher ami, que vous et moi, et tant d'autres personnes, sommes aussi touchés par tout ce qui est beau. Lorsque nous recherchons la beauté, en réalité ce que nous recherchons c'est le but de notre propre existence.
À travers la beauté naturelle, nous rencontrons le divin dans l'univers, et à travers l'art, nous exprimons l'étincelle divine qui brûle en nous.
Commenter  J’apprécie          10
Si la planète était le firmament, Constantinople serait la plus brillante des étoiles, si resplendissante et éblouissante était sa lumière. L'élève le découvrit en se promenant au bord de l'eau, jusqu'au pont de Galata où il s'attarda presque une heure, enivré par la vie qui palpitait autour de lui.
Commenter  J’apprécie          60
L'art n'est pas quelque chose qui existe naturalment dans le monde, il s'agit plutôt d'un création humaine. L'art est le produit de l'action de l'homme lorsqu'il s'efforce de transcender sa condition animale et, de créature, devenir créateur. L'art surgit lorsqu'on transforme un acte animale en un objet culturel qui peut devenir sublime. En peignant une scène dans la forêt, l'homme devient Dieu parce qu'il crée la nature sur une toile; en racontant une histoire dans un roman l'homme devient Dieu parce qu'il crée, sur le papier, la vie de personnages, même imaginaires.
Dieu est un artiste, mon cher, alors l'art est un act divin, affirme-t-il.
Le point de départ de tout art est un act animal qui devient un objet culturel, puis un élément artistique dans un processus de divinisation... La culture s'est ainsi transformée en art. Tout art naît d'une épuration de la culture, laquelle naît d'un acte animal.
Commenter  J’apprécie          10
Qu’est-ce qui nous pousse à rechercher la beauté dans tout ce que nous voyons et touchons, d’un simple foulard en cachemire posé sur les épaules à la grandeur cosmique de la Voie lactée que nous voyons se répandre dans l’abîme noir de la nuit ? Quel instinct nous attire vers ce qui est beau, quelles pulsions irrésistibles nous poussent vers l’harmonie, quel salut y trouvons-nous ?
Commenter  J’apprécie          30

Videos de José Rodrigues dos Santos (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de José Rodrigues dos Santos
Spinoza : l'homme qui a tué Dieu
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (509) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1704 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..