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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782841110698
253 pages
Editions Nil (06/05/1997)
2.61/5   28 notes
Résumé :
"Après une aventure qui m'avait entraînée tout à la fois dans le mariage, dont j'étais sortie, et dans de passionnants voyages, dont j'étais revenue, je vivais à Bornemouth avec deux enfants à charge et la menace d'un désastre financier. C'est alors que Tante Patience, redoutable vieille fille qui prodiguait ses conseils à tous vents, m'enjoignit de renoncer aux hommes et de gagner ma vie en ouvrant une pension de famille élégante et de très bonne tenue.
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Soeur de Lawrence et Gérald, Margaret Durrell revient à Bournemouth, après de multiples aventures qui l'avaient fait abandonner son mariage et les passionnants voyages dont elle était revenue.
Sa tante Patience, bien consciente que la famille Durrell est incapable de gérer quoi que ce soit, lui suggère cependant d'ouvrir non pas une pension de famille, trop vulgaire, mais « une résidence avec hôtes payants. »
Ce que Margo s'empresse de présenter comme son idée propre, et donc brillante.
Personne parmi ses frères n'approuvent « on nait propriétaire d'hôtel, on ne le devient pas », annonce Leslie, le dernier frère.
Voilà comment on les calme, conclut la tante après avoir rabattu les prétentions de l'ancienne propriétaire ( et Margo se sent complice d'un meurtre. )Il s'agit de ne pas jeter l'argent par les fenêtres, il faut user de la psychologie la plus pertinente quant à l'acceptation des hôtes.
Ce que Margo s'empresse de ne pas faire ; bien sûr elle n'est dupe d'aucun point faible des résidents, ainsi que le souligne Gérald dans sa préface, sauf qu'elle les accepte à cause de leurs non -normalité: un peintre habillé de jaune et rose, un enfant obèse qui martyrise son entourage, des infirmières travaillant la nuit, et vêtues du minimum pendant leurs journées de repos, des joueurs de jazz, dont l'un , lorsqu'il peint, se concentre avec angoisse « comme une poule qui va pondre un très gros oeuf ».
La résidence s'emplit d'un zoo humain désopilant certes, un peu fatiguant tout de même. Les voisins dénoncent ce charmant endroit tenu par une divorcée -pensez donc ! où va-t-on ?-comme une maison de passe, idée qui ne déplait pas à la tenancière, qui s'imagine, couverte de bagouses, orchestrer un ballet rose.
Lorsque la Mère ou Tante Patience viennent visiter, elle s'empresse de demander à tous de rester dans leurs chambres.
Lorsque la Mère constate que sa fille « n'est pas en cheville avec la traite des blanches, qu'elle n'avait été ni violée ni assassinée, » elle se détend, ouf, ses prévisions se révèlent fausses.
Et lorsque Gérald débarquant avec une colonie de singes et un énorme python de 2 mètres, (inoffensif, dit-il ),un moment de flottement s'installe.

- Mon Dieu ! Nous ne pouvons pas avoir ça (le python) dans cette maison, Gérald ! Protesta Mère.
Sa timide tentative pour prendre un ton ferme signifiait qu'il le pouvait.
- Il va falloir que tu le dissimules à tes pensionnaires, me murmura-t-elle en aparté.

Finalement, il montera son zoo ailleurs que dans cette ménagerie humaine.
Et la scarlatine ! Gérald, cloué au lit, entend le même bruit que dans la jungle brésilienne (même s'il n'y est jamais allé, lui fait remarquer sa soeur.)
Peu importe, dit-il « Voilà une expérience anthropologique d'une espèce rare: après cela, n'importe quel safari en comparaison ferait penser à une sortie paroissiale. »
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Pour celles et ceux qui, comme moi, ont aimé "Ma famille et autres animaux", la trilogie gentiment déjantée de Gerald Durrell, ce volume, écrit par Margo (Margaret) Durrell s'inscrit dans cette continuité.

Gerald s'est fendu d'une brève préface. Il sera aussi un des personnages qui gravitent autour de cette pension de famille que sa soeur Margo a tenu quelques temps à la fin des années 1940.

Le lieu, c'est Bournemouth, une ville balnéaire du sud-ouest de l'Angleterre.

Le but de Margo c'est évidemment de vivre de cette pension de famille, qui sur le papier devait être haut de gamme. C'était sans compter sur l'inaptitude des Durrell à gérer quoi que ce soit.

Margo n'a pas le caractère qu'il faudrait pour tenir d'une main ferme l'établissement, notamment pour la perception des loyers. Il faut dire qu'elle accepte des pensionnaires hauts en couleur, pour le moins originaux. Et Gerald (avec quelques-uns de ses animaux) ne lui facilitera pas non plus la tâche...

J'ai souri de temps en temps aux avanies que subit cette pauvre Margo. le style se voudrait proche de celui de la trilogie de Corfou mais, je ne sais si c'est l'influence du climat de la Manche par rapport au bleu méditerranéen, je n'ai pas été emporté de la même manière.
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J'ai beaucoup aimé La Trilogie de Corfou de Gerald Durrell et j'ai voulu prolonger le plaisir en suivant les aventures de sa soeur qui se situent à la fin de la décennie suivante. C'est agréable de jouer au "que sont-ils devenus?" dix ans après, surtout qu'une guerre mondiale est passée par là.
Passée cette curiosité, j'ai plutôt été déçue par l'ouvrage. Comparaison n'est pas raison, mais là où Gerald a réussi à m'emmener sur trois volumes sans jamais me lasser, Margaret n'y est pas parvenue avec un seul. Même l'histoire d'amour naissante avec son peut-être futur ex-second-mari m'a laissée de marbre. La succession de personnages qui se veulent hauts en couleurs avec une narratrice qui se met en scène et brasse beaucoup de vent m'a finalement plutôt ennuyée, malgré la ménagerie apportée par Gerald. Je vais attendre un peu avant de m'attaquer à l'écrivain de la famille, Lawrence.
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Je viens de lire ce charmant récit sur la proposition du club de lecture « Cap sur vos envies », cercle livresque de la collection Pavillons Poche des Éditions Robert Laffont, et j'avoue que je ne le regrette vraiment pas !

En 1947, Margaret Durrell, installée dans sa maison familiale de Bournemouth, en compagnie de sa mère et de ses frères (Lawrence, Leslie et Gerald) et sous le conseil judicieux de sa charismatique tante Patience, décide d'acheter le « 51 », tout proche de chez elle, pour en faire une pension de famille rentable. Elle investit donc l'héritage de son père afin de pouvoir élever décemment ses deux fils (Gerry et Nicholas) après son divorce.

Durant un peu plus de 300 pages, l'auteure nous invite à faire la connaissance de personnages les plus loufoques et les plus cocasses que l'on puisse imaginer : les voisins de la pension de famille tout d'abord (Miss Brady, Mrs Briggs, Mr Beetle, Lady Booth), puis les locataires (Edward le peintre de nus, Mrs Williams et son fils obèse Nelson, Les Budden, Barry et Paula, Gordon le moustachu, Blanche et Judy les superbes infirmières et Jane la troisième nurse beaucoup moins jolie, Roger et Andy artistes et musiciens et d'autres encore …) Sans oublier les animaux : chiens, chats, souris et même singes (Gerald Durrell est propriétaire d'un zoo, au grand dam de sa mère) Tout ce petit monde se retrouvera dans des situations sentimentales ou ubuesques que la pétillante Margaret Durrell nous contera non sans humour.

C'est délicieux et désopilant, bref c'est « so British » ! Une jolie découverte !
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En 1947, après son récent divorce et divers voyages, Margeret Durrell se demande comment sortir la tête de l'eau. Que peut-elle faire pour gagner sa vie ? Sa tante lui suggère d'ouvrir une pension. Ce n'est pas une mauvaise idée dans la petite ville balnéaire de Bournemouth, …
Un roman avec de forts relents autobiographiques qui commence doucement mais avec un humour très acéré (le fameux humour anglais ?). Margaret nous raconte des petits moments forts de cette pension, la cohabitation entre les différents membres de cette joyeuse communauté. Il vous faut apprécier l'humour de répétition si vous voulez apprécier ce livre. J'ai trouvé ces scènes délicieusement drôles, avec des personnages qui s'affirment au fil des pages, même s'il est parfois un peu dur de s'y retrouver dans cette multitude. Entre un garçon obèse, des belles infirmières, une folle… le ton est donné ! Laissez-vous séduire par cette pension !
Très envie aussi de lire le livre de son frère Ma famille et autres animaux.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mrs O’Grady nous reçut vêtue d’une abominable robe à fleurs où des roses d’un brun rougeâtre regardaient sévèrement des pâquerettes jaunes tandis que des myosotis se faufilaient entre les adversaires.
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Nelson était toujours en alerte, comme une fouine aux aguets prête à profiter de n'importe quelle situation aux dépens d'autrui : il s'arrêta donc tout naturellement devant la porte ouverte pour nous dévisager.
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