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EAN : 9782352875734
700 pages
Archipoche (03/01/2014)
3.83/5   177 notes
Résumé :
1812. Du fait des guerres napoléoniennes, la province du Yorkshire subit la première dépression industrielle de l'Histoire. Les temps sont durs, aussi bien pour les patrons que pour les ouvriers qui, menacés par l'apparition des machines-outils, fomentent une révolte. Robert Moore est l'un de ces industriels dont les filatures tournent à vide. La timide Caroline, sa cousine, est éprise de lui. Mais Robert est trop préoccupé par les émeutes et les ennuis financiers p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 177 notes
Quel grand plaisir de replonger dans l'univers de Charlotte Brontë, après le ô combien merveilleux Jane Eyre !

J'ai un rapport tout à fait particulier avec Charlotte Brontë, un peu comme avec Jane Austen et ses autres soeurs, Anne et Emily d'ailleurs, car elle a le don de nous délivrer des histoires fascinantes, avec des personnages passionnants, qui nous font vivre un pur moment de bonheur en leur compagnie. Shirley est l'un de ces livres.

Commençons par l'histoire : dans la petite paroisse de Briarfield, plusieurs destins vont se croiser, à commencer par celui de la jeune Caroline Helstone, fille du pasteur, éprise de son cousin Robert Moore, un manufacturier (qui n'est pas sans rappeler John Thornton de Nord et Sud) condamné à licencier ses ouvriers, car le pays est soumis au contrôle de la France de Napoléon ; Robert, bien que très attaché à Caroline, ne songe nullement à se marier, jusqu'à l'arrivée –tardive- de Shirley Keeldar, une héritière venue s'installer dans le voisinage, dont le caractère bien affirmé charmera plus d'un habitant du Yorkshire…Nous suivons également Louis Moore, le frère de Robert, jeune précepteur timide et réservé, mais aussi la mystérieuse Mrs. Pryor, qui jouera un rôle important dans cette histoire. Tous les personnages m'ont beaucoup plu, et en particulier Caroline, car je me suis identifiée à elle dès les premières pages. Son caractère doux, sensible et passionné est à l'inverse de celui de son amie Shirley, au contraire plutôt impulsive, brillante et parfaitement à l'aise en société. Enfin, les deux frères Moore, Robert et Louis, ont réussi à me séduire, malgré l'inconstance du premier et la « sauvagerie » du second.

Charlotte Brontë, en plus d'écrire une magnifique histoire d'amour à la hauteur de ses précédents chefs-d'oeuvre, dresse un portrait très réaliste de la société du début du XIXème siècle, et notamment le contraste entre les patrons et les ouvriers (réduits à la pauvreté), à l'image de William Farrell. En cela, Shirley se rapproche fortement de Nord et Sud, d'Elizabeth Gaskell, autre roman captivant de l'Angleterre victorienne.

Shirley est donc un roman que je vous conseille fortement, si vous êtes un(e) admirateur/trice de Charlotte Brontë ou non, et même si il ne prendra jamais la place de Jane Eyre tout en haut de mes livres préférés, il reste un roman à dévorer !

A lire !!
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Charlotte Brontë nous emmène au début du 19e siècle dans une petite bourgade du Yorkshire, où les temps sont durs : les guerres napoléoniennes n'en finissent pas, le commerce va mal, et les ouvriers sont confrontés à la modernisation des manufactures. La vie provinciale suit toutefois son cours, notamment pour les dames et jeunes filles.
Caroline Helstone est une jolie jeune fille, vivant avec son oncle pasteur. Très amoureuse de son cousin Robert Moore, patron de la manufacture de drap, elle se lie d'amitié avec la jeune héritière du domaine, Shirley, au caractère bien trempé.
Quel avenir leur sera réservé ?

Une fois de plus, j'ai été conquise par la plume de Charlotte Brontë. Second roman édité après le succès de Jane Eyre, rédigé alors qu'elle vient de perdre son frère et ses deux plus jeunes soeurs, Shirley est un livre plein de gaieté, plein d'humour, assez piquant et impertinent par moments.
Certes, quelques envolées littéraires prennent parfois le pas sur l'action, les références historiques et religieuses sont également nombreuses et peuvent freiner l'élan de la lecture.

Cependant, les personnages foisonnent (un peu trop peut-être ?), et sont bien campés. On s'attache forcément aux deux jeunes héroïnes. La peinture de moeurs est très intéressante, la campagne est magnifique.
Le féminisme prend une place très importante dans le récit, c'est un véritable plaidoyer contre le carcan social auquel sont confrontées les jeunes filles de bonne famille.

Charlotte se serait inspirée de sa soeur Emily pour le personnage de Shirley. Je ne peux m'empêcher de penser qu'elle s'est également inspirée de sa soeur Anne pour celui de Caroline.

On retrouve certains thèmes déjà présents dans Jane Eyre : la passion, la liberté, la force de caractère, la place de la femme dans la société du 19e siècle.

Une lecture qui m'a fait penser au Nord et Sud d'Elizabeth Gaskell, notamment pour la thématique de l'industrialisation, eu aussi parce que le nom de famille de Caroline est Helstone, qui est aussi le nom du village de l'héroïne de Gaskell.

Une très belle découverte.
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On parle beaucoup de Jane Eyre avec Charlotte Brontë, mais on ne parle pas assez de Shirley, cette jeune femme, riche héritière du domaine de Fieldhead dans le Comté du Yorkshire. Une jeune femme à la personnalité bien définie, bien déterminée, pas pressée de trouver chaussure à son pied...En fait, une vraie panthère qualifiée d'indomptable par ses proches mais qui sait s'imposer parmi ce monde gouverné par les hommes au début du XIXè siècle.
Charlotte Brontë a voulu nous dresser un portrait de sa soeur Emily et malgré les longueurs dans l'histoire et l'épaisseur du livre il n'en reste pas moins d'une qualité incontestable.Ce livre est un pur chef d'oeuvre surtout au niveau du portrait psychologique des personnages Ô combien intéressants et variés dans l'histoire.
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Rien ne va plus dans les petites paroisses de Yorkshire...1811, l'embargo décrété par Napoléon sur tout le commerce britannique met en danger l'usine de textile de Robert Moore un entrepreneur mi-anglais mi-flamand et pour aller de mal en pis, les ouvriers détruisent ses machines accusées de leur voler leur travail. Les choses ne se passent guère mieux dans la petite société provinciale environnante où les vicaires, les hobereaux locaux et les jeunes filles tentent d'exister et de se réaliser dans une société très conventionnelle et dominée par la religion...c'est bien le cas de Caroline élevée par son oncle qui va faire la connaissance de sa cousine la très fantasque Shirley qui va faire bouger toutes les lignes, y compris les siennes..

Une lecture intéressante avec ce roman qui est une peinture de moeurs de la société provinciale anglaise. Avec brio, Charlotte Brontë met en scène des situations et des personnages reflétant les sentiments, les conséquences politiques, les contraintes de tutelles éducatives et religieuses qui conditionnent la société de l'époque; bien évidemment les amours sont contrariées, les héros tombent malades mais finalement s'en remettent et surtout ils évoluent et changent souvent en bien suite à cette épreuve. Les portraits psychologiques sont très fouillés mais j'ai regretté trop de références religieuses et quelques longueurs, j'avoue avoir lu en diagonale une centaine de pages. Au final Shirley est un roman intéressant qui me donne envie de découvrir d'autres romans de Charlotte Brontë.
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Dans ce roman très désuet, empreint de romantisme, on commence par faire la connaissance de trois vicaires, et puis on finit par les oublier car, en fait, ils n'étaient qu'un préambule. Dans la communauté villageoise, on croise des tas de personnages, beaucoup trop en fait. Quelques-uns , comme Caroline la sensible, Shirley la passionnée, Robert le propriétaire d'usine, Louis son frère, vont nous occuper. Je schématise.

On est dans la campagne anglaise au début du 19 ème siècle. Comme Bonaparte a fermé le marché, les patrons d'usine anglais ont dû remédier à la crise économique en développant le machinisme. Suite à cela, les ouvriers sont à bout, et ils organisent des mutineries. Dès qu'il est prévenu qu'une action de sabotage va se dérouler dans son usine, Robert Moore,bon pied bon oeil, part défendre son bien. Caroline sa cousine, amoureuse de lui, est dans tous ses états car elle a peur pour lui. Plus loin dans le livre, Shirley entre en scène presque à la page 200, et tombe amoureuse elle aussi De Robert qu'elle trouve exemplaire.

Entre romance et roman social, on hésite, mais la patte romance est beaucoup exploitée, surtout vers la fin du roman. Par moments, on se croirait dans un roman à l'eau de rose, et donc le romantisme fait rage.

Deux modèles de vertu féminins différents nous impressionnent chacun dans leur propre style. Shirley, c'est la raison qui maîtrise la passion, la fougue. Caroline c'est les émotions, la sensibilité, la générosité du coeur. Toutes deux ont en commun un désir d'émancipation. On comprend que ce livre, sous des dehors sages et désuets, nous parle donc d'une certaine liberté de la femme.

J'ai un faible pour Charlotte Brontë, car c'est avec Jane Eyre que j'ai commencé mon histoire de lectrice de romans. ça ne s'oublie pas. Mais ce livre m'a un peu déçue, j'avoue. L'écriture est belle et ça se lit sans véritable ennui. Cependant, le côté moraliste est bien trop prégnant, et la romance un peu illisible vers la fin.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Dans ces dernières années, une abondante pluie de vicaires est tombée sur le nord de l’Angleterre. Les collines en sont noires : chaque paroisse en a un ou plusieurs ; ils sont assez jeunes pour être très actifs, et doivent accomplir beaucoup de bien. Mais ce n’est pas de ces dernières années que nous allons parler ; nous remonterons au commencement de ce siècle. Les dernières années, les années présentes, sont poudreuses, brûlées par le soleil, arides ; nous voulons éviter l’heure de midi, l’oublier dans la sieste, nous dérober par le sommeil à la chaleur du jour et rêver de l’aurore. (début du roman)
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Une santé parfaite était un des bienfaits dont jouissait Shirley;elle n'était point nerveuse. De puissantes émotions pouvaient l'exciter et la dominer sans l'abattre: secouée et agitée pendant la tempête, elle retrouvait après l'orage sa fraîcheur et son dynamisme habituels. De même que chaque jour lui apportait ses stimulantes émotions, chaque nuit lui procurait un repos réparateur.Caroline la regardait en ce moment dormir, et lisait la sérénité de son âme dans la beauté et le calme heureux de son visage.
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Il paraît que la gaieté dépend au moins autant de ce qui se passe au dedans de nous, que de ce qui se passe au-dehors et à l’entour de nous.
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- Mr Sympson, je vous conseille de ne pas m'insulter; vous savez que je ne le tolérerai pas.
- Vous lisez des ouvrages français. Votre esprit est empoisonné par les romans français. Vous êtes imbue de principes français.
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Si vous pensez, lecteur, après ce prélude, que je vous prépare un roman, jamais vous ne fûtes dans une plus complète erreur. Pressentez-vous
du sentiment, de la poésie, de la rêverie? Attendez-vous de la passion, des émotions, du mélodrame? Modérez vos espérances et renfermez-les dans des bornes plus modestes.Vous avez devant vous quelque chose de réel, de froid, de solide; quelque chose d’aussi peu romantique qu’un lundi matin, quand tous ceux qui ont du travail s’éveillent avec le sentiment intime qu’ils doivent se lever, et agissent en conséquence.
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C'est « Un livre merveilleux, très étrange par endroits mais admirablement écrit » : ce n'est pas moi qui le dis, c'est la reine Victoria. Mais savez-vous pour quel livre la reine Victoria s'est enflammée ainsi ?
« Jane Eyre » de Charlotte Brontë, c'est à lire en poche chez 10/18.
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